Au début, en regardant le titre et la couverture, on s'attend au pire, à du
Kinsella à la française, ambiance Confessions d'une accro au shopping. Et puis, dès le premier paragraphe, on reste scotché : chaque phrase, chaque ligne fourmille d'allitérations, d'assonances, de rimes internes, de jeux de mots subtils et autres détournements de clichés littéraires, ce qui est plutôt rare dans les romans dits "féminins". Cette prose rythmée et rimée se déploie d'un bout à l'autre du roman, en évitant plutôt bien l'écueil de l'artificialité ou du simple jeu d'écriture, et nous entraîne dans un tourbillon de trouvailles et de pointes parfaitement amenées. Certes, l'intrigue est très faible, et il n'y a pratiquement pas d'histoire pendant les trois quarts du roman, mais l'ensemble reste plaisant, virevoltant et amusant, avec juste ce qu'il faut d'humour grinçant pour basculer dans un second degré rafraîchissant et rassurant : on est donc très loin de
Lauren Weisberger et de son diable qui s'habille, comme chacun sait, en Prada. Même l'héroïne, malgré ses penchants peu vertueux, est plutôt attachante, à tel point que le dénouement arrive un peu vite : on aurait bien aimé connaître avec un peu plus de détails le fin mot de l'histoire. (la suite en cliquant sur le lien ci-dessous !)
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