C'est un concours de circonstances qui m'a amené à lire cet ouvrage puisque, l'ayant aperçu dans la bibliothèque de ma belle-mère, j'ai d'abord été intriguée par le titre puis enfin par la couverture avec cet étrange portrait flou, celui d'une femme.
L'histoire débute sur un bateau en partance de Tripoli et en direction de Malte. Sur ce dernier, Jean, le narrateur (le lecteur apprend le prénom de ce dernier bien plus tard dans le récit), voyage avec sa mère et après avoir quittés tous deux Tripoli dont le narrateur nous offre une description alléchante, ils se retrouvent donc à bord de «l'Asia», en route vers l'Europe. Ce passage du monde oriental à celui occidental se fait par des souvenirs, des descriptions qui arrivent après avoir quitté la terre turque mais se poursuit sur le bateau à travers une étrange apparition qui envoûte le narrateur, celle d'une femme turque, voyageant avec ses trois serviteurs et son interprète. C'est donc par ce dernier, un arménien du nom de Bascia Cahuaji, que Jean apprendra que cette femme se prénomme Shiamé Esmirli et qu'elle est la seconde épouse d'un pacha de Tripoli qui a été exilé en raison de ses opinions politiques. Sans qu'il ne sache pourquoi, le narrateur est littéralement sous ce charme de cette femme qu'il sera amené à revoir dans d'étranges circonstances.
Voilà pour la trame de l'histoire. Je ne vous en dirai pas plus sans quoi je vous dévoilerai l'intégralité de celle-ci. J'ai bien aimé le style d'écriture de l'auteur, que je ne connaissais pas du tout jusqu'à présent ainsi que l'intrigue, même si elle ne dévoile rien de passionnant. Cependant, c'est tout un monde que l'on découvre en lisant ce bref ouvrage, celui des traditions turques par exemple et le fossé qui existe entre les croyances du monde oriental et du monde occidental. Cela nous offre une magnifique ouverture d'esprit sur le monde et, rein que vour cela, je vous recommande la lecture de cet ouvrage, très vite lu et magnifique !
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"Il est des jours où l'on aime souffrir et faire souffrir les autres, des heures où la joie plus fine est de se meurtrir soi-même et de se torturer le coeur."