De cendres et de larmes

De cendres et de larmes.
La maison du bonheur pour Christian, Mara, Michael, Elliot et Anna?
Le ton est donné rapidement et l'angoisse savamment dosée suinte tout au long de ce livre..
Phénomènes paranormaux ou pas. Une intrigue psychologique bien menée.
Une descente en enfer?
À vous de le découvrir...
Un excellent moment de lecture comme avec tous les romans de cette auteure...

Quand on vit à 5 dans un minuscule appartement parisien et que les enfants grandissent il faut trouver une solution. le père, employé municipal aux espaces verts accepte le poste de conservateur du cimetière de Bercy et le logement de fonction qui va avec. Une maison, même! Mais voilà, la maison est grande, au calme, dans la verdure… du cimetière. Et le métier du père est tout bonnement "gardien de cimetière".
La maman, Madeline, est pompier et l'on partage son quotidien. Outre le combat contre le feu, elle est confrontée à des problèmes humains et sociétaux qu'elle ne peut occulter en rentrant à la maison. J'ai bien aimé la manière presque documentaire qu'utilise Sophie Loubiere pour rendre ce personnage très vivant. Madeline semble considérer son métier comme une véritable mission et elle doit faire bien des efforts pour que ça n'empiète pas sur sa vie de famille. L'auteure rend ainsi un bel hommage à nos pompiers.
Le père tait des secrets qui le minent depuis longtemps et s'isole dans une sorte de folie artistique. Pendant ce temps les enfants laissent leur imagination les emporter. Quand on vit dans une maison suintante d'humidité, délétère, insalubre, au milieu de tombes, difficile de garder la tête froide. Surtout qu'il se passe tout de même des choses bien étranges! La tension monte petit à petit dans cet environnement mortifère et la famille se désagrège.
Dans ce cadre original et oppressant Sophie Loubiere développe bien des thèmes, les familles recomposées, la bipolarité, l'exploitation des jeunes Roms, le deuil, le harcèlement à l'école, les réseaux sociaux, etc… Les chapitres sont courts, chacun ayant pour titre le nom d'un élément de décoration de tombe. L'écriture est enlevée, fluide et Sophie Loubiere au fil des indices balade son lecteur et le surprend.
De cendres et de larmes est un thriller psychologique bien français. C'est aussi un récit sociétal qui nous change des habituels thrillers anglais. Ce roman me donne envie de partir à la découverte des autres univers de Sophie Loubiere.
#Decendresetdelarmes #NetGalleyFrance

UN ROMAN NOIR TROUBLANT...

Madeline, Christian et leurs deux enfants rêvent d'un logement plus grand mais la réalité du marché immobilier parisien rend ce rêve impossible... Alors quand Christian trouve un emploi de conservateur de cimetière avec grand logement de fonction à la clé, la famille Mara n'hésite pas et s'y installe. Alors que Madeline, sapeure pompiers sauve des vies, Christian veille sur les morts. Dans cette maison lugubre, une menace plane sur cette famille, rendant l'équilibre de cette nouvelle vie particulièrement fragile...

J'ai beaucoup aimé ce roman noir et son ambiance qui m'a captivée du début à la fin! En revanche pour moi, ce n'est ni un thriller psychologique (comme j'ai pu l'entendre), ni un roman horrifique (comme pourrait le présager le résumé). C'est plutôt un roman noir au climat insidieux, où la tension est palpable...

Le cimetière de Bercy prend la place d'un personnage à part entière, c'est le théâtre de toutes les angoisses. Bruits inquiétants, murs qui suintent d'humidité, craquements... Cette nouvelle demeure lugubre qui semble garder la trace d'horreurs passées va bouleverser des vies...
Des parents aux métiers trop prenants, trop engageants émotionnellement parlant, des enfants délaissés... Un constante ambivalence entre vie et mort. Madeleine qui se raccroche à son métier, qui tente de sauver de plus en plus de vies. Christian qui plonge dans la création d'étranges oeuvres artistique pour extérioriser certaines émotions.

La plume de Sophie Loubière (que je découvre!) est particulièrement descriptive et immersive. Elle va chercher au plus profond de chaque personnage, et touche notre âme de lecteur. Cette histoire est addictive et vraiment percutante, des thématiques très intéressantes sont évoquées et font réfléchir... Je vous laisse découvrir tout ça ! 😍

En bref, un roman noir très original, du début à la fin une vraie réussite ! Je recommande grandement !

Cause crise de procrastination, j'ai des chroniques en retard. Alors je me dis que je vais faire une "microchronique". Ça m'aide souvent.
Ce livre, je l'ai vu passer sur de nombreux blogs, j'en avais même cru que les édition Fleuve Noir avaient arrosé la blogosphère. Mais non, en fait. Et j'ai craqué, du coup !
Et la raison pour laquelle je le vois partout, c'est qu'il est franchement excellent. Je mets ici un peu de la présentation éditeur

: "Madeline, Christian et leurs enfants rêvent depuis longtemps d'un appartement plus grand où chacun aurait son espace. Un rêve rendu impossible par la réalité du marché parisien. Quand l'occasion se présente pour Christian d'obtenir le poste de conservateur au cimetière de Bercy, avec un pavillon de fonction de 180 m2, la famille Mara n'hésite pas et s'y installe au début de l'été 2019. Peu à peu, les enfants se font au panorama. Tandis que Madeline, caporale cheffe sapeur-pompier, sauve les vivants, Christian veille les morts."
On commence en fanfare si j'ose dire, avec une des brigades de pompiers qui sont dans le feu qui a ravagé Notre-Dame. Et on fait connaissance de Madeline, qui passe quasiment toute sa vie au travail, ou à la caserne. Des opérations de toutes sortes, quelquefois des horreurs. Lorsqu'elle rentre chez elle, elle retrouve son mari, ses trois enfants, dans cette petite maison qui a l'air d'un palace au niveau surface habitable, mais qui était restée "dans son jus" depuis plus de dix ans, non habitée. Et si il y a de la place, on découvre qu'on ne peut pas se mettre sur un transat, ni jouer dehors, ni se promener entre les tombes. Les cimetières, c'est du sérieux. Christian, jardinier de formation, s'y trouve fort bien, la petite Anna, enfant éveillée et attentive à tout, aussi, par contre son grand-frère Eliot, lorsqu'arrive le soir, est mort de peur. Il y a des bruits dans sa chambre, la nuit. Quant à l'ainé, qui n'a pas peur, voit la porte de sa chambre s'ouvrir, un livre, toujours le même, tomber d'un étagère... alors il fait des vidéos youtube.
Et Christian, le père, ayant découvert en haut un atelier de peintre, se met à créer. Des tableaux bizarres, utilisant des pigments bizarres. Et Madeline ne se rend compte de rien.J'arrête de raconter pour ne pas spoiler, mais si vous voulez avoir un peu peur, tout en étant attaché à une famille adorable qui vit dans un endroit sinistre au point de se demander si le paranormal existe, allez-y. Je ne connaissais pas Sophie Loubière, mais je vais commander d'autres thrillers d'elle. le suspense est prenant, l'écriture est fluide, et jusqu'à la fin on est sur les dents. le twist final est formidablement bien amené.
Je le conseille !
Lien : https://melieetleslivres.wor..

Bonjour,
Aujourd'hui je vous emmène à la découverte du dernier livre de Sophie Loubière : “De cendres et de larmes”.
Un roman noir dans une atmosphère glauque et angoissante avec un suspense qui grandit au fil des pages. La fin est originale et imprévisible. Les personnages sont bien décrits et on

Lorsque Christian obtient un poste de gardien de cimetière à Bercy, c'est l'occasion pour sa famille recomposée: Michael, Elliot et Anna, les enfants et Madeline, sa femme de prendre un nouveau départ et surtout d'économiser pendant quelques temps le loyer pour enfin devenir propriétaire!
Si la famille est ravie de cet espace, 180 m2, une chambre pour chaque enfant, elle manque de chaleur. En effet , mal isolée, une chaudière en bout de course, elle suinte l'humidité! Christian s'approprie de l'atelier et se plonge dans la création de tableaux, il y passe de plus en plus de temps et petit à petit néglige sa famille. Madeline est chef-pompier, elle a des horaires décalées mais malgré ses gardes elle parvient à rester très présente pour ses enfants. Les enfants eux, s'accommodent de l'étrangeté des lieux. Michael, l'adolescent poste des vidéos sur des phénomènes surnaturels qui ont lieu dans sa chambre. Elliot , le plus jeune, en prise avec un harceleur à l'école, vient en aide à une petite bosniaque, Olia. Anna, la plus jeune, joue entre les tombes et les chapelles du cimetière.
Petit à petit, l'auteur nous entraîne dans une atmosphère flirtant avec le surnaturel. Elle décrit parfaitement et valorise à travers le personnage de Madeline, le dur travail quotidien des pompiers dont le côté très rationnel contraste avec l'ambiance délétère de la maison. Cette famille unie va subir l'influence qu'à ce nouveau travail sur le père. Christian change, il devient renfermé et taciturne, hanté par de vieux démons.....
C'est un livre très prenant, le lecteur se demande où l'histoire va les mener!
La fin est très inattendue, parler de ce livre sans trop en révéler est un exercice périlleux, le mieux est de le LIRE!

Je ne connaissais l'auteure que de nom, je n'avais encore jamais rien lu d'elle, ce fut donc une découverte.

Très rapidement je me suis demandée si je n'allais pas avoir "peur" avec cette lecture car très vite je suis tombée sur un passage où le "paranormal" était évoqué, j'ai tenu le coup et finalement pas de grande frayeur juste un peu d'angoisse car je n'aime plus vraiment me faire peur.

Madeline est caporale cheffe sapeur pompier, son mari vient de trouver un travail de conservateur au cimetière de Bercy avec maison de fonction dans l'enceinte du cimetière. Tout va pour le mieux pour eux malgré il faut bien le reconnaître un environnement pas très réjouissant. Petit à petit des tensions émergent et les relations se dégradent, le lieu d'habitation n'est pas fait pour calmer tout ça.

J'ai passé un bon moment de lecture cependant je n'ai pas pu faire autrement que d'y voir des similitudes avec le roman de Stephen King "Shining" sans être pourtant aussi anxiogène mais cela a un peu gênée ma lecture.

Madeline et Christian forment un couple heureux. Elle est pompier et a un fils de 15 ans, Michael, né d'un premier mariage. Avec Christian, elle a eu deux autres enfants, Eliot et Anna. Leur nouveau chez-eux est un logement de fonction plutôt insolite : la maison se dresse au milieu du cimetière où Christian vient d'accepter un emploi de jardinier. Il veillera sur les morts, pendant que son épouse Madeline, pompier, sauve des vies. Qu'importe le cadre, chacun aura désormais plus d'espace que dans l'appartement exigu où vivait la petite famille.

A côté de la maison, Christian a transformé une pièce humide, pleine de moisissures, en atelier où il consacre ses soirées à la peinture de tableaux lugubres. Qu'a vécu son âme tourmentée, qui puisse inspirer ces créations morbides ?...

Lentement mais sûrement, le bonheur de cette famille tranquille semble se fissurer. Eliot se fait chahuter à l'école, Anna semble avoir son petit secret dans le cimetière, Michael réalise des vidéos sinistres dans sa chambre à l'atmosphère fantastique. Des frôlements ou perceptions auditives inquiétantes s'invitent dans le quotidien. L'ancien gardien du cimetière, Charles Munch, semble rôder sur son ancien domaine. Un jour c'est Madeline qui le surprend dans la maison, un autre c'est Christian qui se retrouve nez à nez avec lui dans un bosquet du cimetière.
Et puis, il y a ce petit groupe de pickpockets dans le métro et le quartier de l'Opéra, dont Olia, 11 ans, jeune Bosniaque sans papiers...

Je remercie Netgalley et les éditions Fleuve pour ce roman captivant qui m'a permis de découvrir l'écriture de Sophie Loubière, très plaisante.
#NetGalleyFrance
#Decendresetdelarmes

En lisant la 4 eme de couverture, j'étais emballée à l'idée de découvrir cette histoire, intriguée par le poste de Christian, conservateur de cimetière.

En réalité, j'ai vite déchanté et j'en suis la première désolé. Je peine à trouver les mots exacts pour exprimer ma déception… mais je ne m'attendais pas du tout à ça.

Plus de la moitié du roman est centré sur le couple Mara, et notamment de Madeline, sapeur pompier. J'ai plus eu l'impression de suivre un reportage sur les sapeurs pompiers que d'avancer réellement dans le récit. Bien que ce soit un univers qui m'a toujours plu, j'ai trouvé ça long, à la limite du plombant. Je voulais de l'action, du noir…. Ça peinait à arriver.
Et puis enfin, la deuxième partie arrive, aux 100 dernières pages, et là, je ne suis toujours pas dans l'histoire car malheureusement, j'ai décroché….mais l'intrigue se met enfin en place, on y voit un peu plus clair et on commence à comprendre les intentions de l'auteure. le parallèle entre les 2 métiers étaient bien trouvé, mais ça n'a pas décollé de mon côté.

Je n'ai pas ressenti le moindre frisson ni même une quelconque tension. J'attendais à être angoissée, mais ça n'est jamais arrivé…..

Je culpabilise presque de publier cette chronique négative, mais inutile de tourner autour du pot pour dire que ce roman ne m'a pas du tout séduite et que je me suis ennuyée.

Merci à Fleuve éditions pour l'envoi de ce roman.
Lien : https://www.instagram.com/p/..

Il n'est jamais aisé d'écrire une chronique qui soit suffisamment « honorable » pour rendre justice à un roman que l'on a follement aimé. « De cendres et de larmes » est un roman que j'ai follement aimé, de la première à la dernière phrase. Sophie Loubière a un don pour poser ses atmosphères qui deviennent de plus en plus oppressantes au fur et à mesure des pages qui se tournent. le roman s'ouvre sur une scène d'apocalypse que personne n'oubliera : Notre-Dame en feu. Madeline est caporale-cheffe sapeur-pompier. Elle est mariée à Christian qui accepte un poste de conservateur au cimetière de Bercy. Cette famille constituée de deux adultes et de trois enfants vit dans un tout petit appartement. L'idée d'une maison plus grande est séduisante. Une maison située au coeur d'un cimetière un peu plus rebutante. Et pourtant, la famille franchit le pas, attirée comme des papillons par l'espace, le silence, le calme et plus de sérénité.

Dans la famille Mara, le socle c'est le couple. Christian et Madeline s'aiment. Si « Le parcours professionnel de Christian Mara était l'antithèse du plan de carrière. », celui de Madeline est primordial à ses yeux. Son métier est son équilibre. C'est l'un de leurs enfants qui en parle le mieux : « (…) Anna avait résumé le métier de ses parents : Maman veillait sur les vivants, et papa veillait sur les morts. (…) Maman veillait sur des êtres destinés à mourir à plus ou moins court terme. » Cette famille semble avoir trouvé son équilibre entre une mère combattante du feu et un papa-lion qui veille tendrement sur ses petits.

Quelle est l'influence du lieu dans lequel on vit sur le mental, sur l'existence, sur nos actions ? Vivre dans un cimetière n'est pas une chose banale, même pour celui qui aime la tranquillité. Si l'écriture de Sophie Loubière n'est pas dénuée d'humour, « Anna rêve d'habiter le château de la Reine des neiges, pas la maison de la famille Adams. », on conçoit aisément à quel point l'imagination peut se nourrir des choses du quotidien qui se passent vraiment, et celles qui relèvent de la fantasmagorie. La maison, « cette vieille dame capricieuse », est un personnage à part entière qui déteint sur ses occupants. S'ils y vivent, elle les habite. Si Madeline était « L'évidente clarté dont il avait besoin pour affronter ses nuits », Christian s'imprègne peu à peu des lieux, de ses habitants silencieux, de ce « dortoir » pour des âmes en repos. La maison offre à Christian une forme de renaissance tout en l'obligeant à « Dompter les ténèbres ».

Car « De cendres et de larmes » est bâti sur de nombreuses oppositions : l'ombre et la lumière, le calme du cimetière et la fureur de la ville, les forces des personnages et la découverte progressive de leurs failles, la réalité du quotidien et un univers plus fantastique (cauchemars et hallucinations), la vie et la mort. Les cendres qui symbolisent ce qui reste après le feu, et les larmes ce qui reste après le deuil permettent d'entrer lentement dans un monde plus angoissant en empruntant un chemin de traverse. La tension monte crescendo, et l'auteur sème ici et là de petits cailloux de lumière nécessaires pour retrouver son chemin. L'osmose étouffante des personnages avec la maison offre de belles sueurs froides…

Et pourtant, nous sommes bien les deux pieds dans la réalité, car le roman est profondément ancré dans notre société, même s'il se déroule dans un lieu atypique. « Quelque chose était en train de basculer ici et partout ailleurs. L'incendie de Notre-Dame avait sonné le glas d'une ère nouvelle, plus sombre. » le monde gronde, les écarts se creusent, les protestations se font plus fortes. Sophie Loubière décrit avec brio cet environnement en pleine mutation où l'on déteste aussi vite que l'on adule. En rendant hommage aux pompiers de Paris qu'elle prend en exemple pour étayer son propos, elle transmet ce grondement sourd de la révolte, et ses contradictions.« Bombardés à coups de canon à eau. Hier décorés pour leur courage, après avoir mis leurs vies en péril et sauvé Notre-Dame, on les pulvérisait de la manière la plus déshonorante et la plus avilissante qui fût pour un soldat du feu. »

Ici, le huis clos contraste avec la société en pleine mutation, l'humour avec la gravité, l'obscurité avec la clarté, le temps qui passe avec le temps figé. Sous la plume précise qui glisse, on parvient presque à entendre la voix de Sophie qui raconte ses personnages. Cette expérience sensorielle, le choix des mots à intonation et la musicalité des phrases subliment l'inquiétude qui croît, nos phobies enfantines qui éclatent, nos émotions qui explosent. Mais, au rythme des taches de moisissures troublantes, Sophie Loubière parvient toujours à nous ramener vers la lumière jusqu'à cette fin, divine.

Lien : https://aude-bouquine.com/20..