AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,68

sur 88 notes
5
3 avis
4
10 avis
3
3 avis
2
2 avis
1
0 avis
Mon premier Lovecraft, j'avais unpeu peur d'être déçu mais non loin de la, cela me pousse unpeu plus a découvrir cet auteur de génie. Lu en audio il fait parti des peu de libre que je souhaite obtenir en livre. Hâte de continuer ma découverte horrifique et fantastique.
Commenter  J’apprécie          00
Cette très courte nouvelle n'a pas marché sur moi... J'ai eu l'impression de relire un texte que j'ai déjà lu plusieurs fois chez Lovecraft, jusqu'à la forme de l'écriture. Il s'agit d'un récit ré-écrit après la mort d'un personnage, Blake, mort qu'on nous annonce déjà comme suspecte, comme inquiétante. On sait donc qu'un homme est mort, mort de peur selon certains – il a une impression de terreur gravée sur le visage. Il est mort par une nuit d'orage particulièrement sombre.
Le Narrateur anonyme disparaît, pour que l'écriture devienne ensuite une focalisation omnisciente sur Blake, pour nous raconter les événements qui ont conduit à sa mort. On ne ressent donc pas d'empathie avec le personnage, puisqu'on sait déjà qu'il est mort. de plus, le texte est si rapide – une vingtaine de pages, que la peur n'a pas le temps de monter. Il faut du temps pour que des frissons arrivent... Enfin, j'ai eu l'impression de retrouver toutes les obsessions de Lovecraft, ou du moins des lieux communs de son écriture : un lieu en ruine, une odeur pestilentielle, un objet d'une forme si étrange qu'il ne semble pas terrestre, des bruits perçants, un homme qui découvre quelque chose qui devait rester enfoui, ce qui le conduit à la folie, quelque chose tapi dans le noir, des étrangers pauvres – ici, des Italiens catholiques, forcément superstitieux et forcément en lien avec le mystère, de l'anticléricalisme et du racisme...
Peut-être que j'ai lu trop de nouvelles de Lovecraft de façon trop rapprochées, je n'ai vu que les défauts de celle-ci et non ses éventuelles qualités.
Commenter  J’apprécie          61
Petit changement d'atmosphère après un polar scandinave très complexe. Ça sera seulement mon second de cet auteur, malgré son immense bibliographie. J'espère passer un bon moment en sa compagnie, même si celle-ci sera très courte (audio d'une heure à peine).

Le moins que l'on puisse dire c'est que cette histoire est étrange. le lecteur a d'ailleurs mis une musique d'ambiance, cela fait ressortir encore plus les passages d'horreur et d'effroi. C'est l'histoire d'un écrivain trop curieux et attiré par les sciences occultes. de passage dans une ville, il se sent attirer par une étrange bâtisse toute noire et à moitié écroulée. Il va s'y aventurer et y faire des découvertes étranges et macabres. Sa curiosité sera poussée à son paroxysme… Que va-t-il advenir de lui aux termes de ses recherches et que va-t-il en faire ? Cette histoire est trop courte à mon goût pour la juger à sa juste valeur.

Comme vous l'aurez compris, ça a été une bonne découverte mais sans plus. En même temps, cet auteur prolifique a surtout créé des histoires fantastiques et horrifiques, à moi de choisir les bonnes. J'en ai d'ailleurs trouvé quelques unes sur youtube. La fin de cette nouvelle est telle que j'ai un arrière-goût d'inachevé et en même temps, de trop de détails en peu de pages. J'imagine très bien, voire trop, la vision finale de cette histoire. Je vous conseille néanmoins de la découvrir pour vous en faire votre propre avis, d'autant plus si vous êtes amateurs de ce genre de nouvelles.

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
Commenter  J’apprécie          230
Il est assez ironique que ma précédente lecture avant celle ci fut La Maison Maudite, car les similitudes entre ces deux textes sont légion. On y retrouve une fascination étrange pour un bâtiment dont l'aura mystique laisse à penser qu'elle abrite dieu sait quoi en son seuil, et finit par amener le protagoniste principal au coeur d'un maelström chaotique. Cependant, le plaisir de voir comment Lovecraft pose ses ambiances selon les lieux reste inégalé et ce, malgré une sensation de "déjà lu" présente sur cette nouvelle qui est heureusement étoffée par l'introduction du culte de la Sagesse Étoilée et d'une étrange pierre aux contours carmin
Commenter  J’apprécie          00
Clairement pas mon récit préféré de l'auteur. Ici, on est dans la description pure et l'histoire et un peu ennuyante. On retrouve encore une fois les mêmes thématiques. Un récit à lire pour ceux qui s'intéressent vraiment à Lovecraft, pour les autres, ce n'est pas la nouvelle à conseiller.
Commenter  J’apprécie          80
Pour valider cet auteur dans le challenge Solidaire, je me suis posée, l'espace d'un bref instant, dans l'univers fantastique-horreur qui m'est inconnu. C'est avant tout l'ambiance inquiétante très bien installée sur peu de pages, la plume évoquant parfaitement des lieux ténébreux qui ont remporté mon adhésion vu que je ne suis pas très ouverte à l'évocation de forces d'un autre monde.

Qu'est-il arrivé à Robert Blake, officiellement mort des suites d'une décharge électrique ?
Cette très courte nouvelle présente une analyse des derniers jours de Blake étayée par son journal retrouvé à ses côtés. Son corps fut découvert le visage hideusement déformé, comme terrorisé.
Écrivain et peintre, celui-ci menait une quête permanente de l'étrange, du fantomatique, flirtant avec l'occultisme. Son installation au dernier étage d'une demeure géorgienne perchée sur une haute colline de la ville de Providence dans l'État du Rhode Island lui donne vue sur une énorme église d'aspect austère dont le clocher semble éloigner les oiseaux. Cette église lui offrira matière à se perdre au coeur de mythes qui le fascinent.

Une écriture très agréable nous emmène sur les traces de ses derniers jours à partir du moment où il aura exploré ce bâtiment abandonné et craint des habitants du quartier. Il en était pourtant ressorti en courant mais une irrésistible attirance mêlée à une peur viscérale le ramènera sur ces lieux maléfiques.
Le sinistre de l'atmosphère va crescendo. La désolation et la décrépitude renvoyées par l'édifice donnent toute la force à ce petit texte. On s'y laisse prendre, l'espace de quelques minutes, même si l'on survole très brièvement les raisons de cette peur mortelle.
Howard Phillips Lovecraft nous laisse deviner un monde sectaire où superstitions et sectarisme donnent une crédibilité sans doute possible au duel bien-mal, lumière-obscurité.

Si vous hésitez déjà à sortir par une nuit ténébreuse sans lune et sans réverbère, il est clair qu'après avoir refermé ce livre, vous dormirez avec une veilleuse et investirez dans un groupe électrogène. Une lecture qui irait à merveille pour une soirée Halloween !
Commenter  J’apprécie          434
Avec cette nouvelle, écrite à la fin de sa vie, Lovecraft ne change pas grand-chose à sa recette bien éprouvée : un lieu étrange et délabré (ici, une église) qu'un homme décide d'explorer, ce qui lui coûte la vie, sans que le lecteur ait jamais une explication très élaborée sur la chose ou l'être qui avait élu domicile dans ce temple.
Ce qui est plutôt nouveau, c'est que cette fois, l'histoire se déroule à Providence, dans la ville de l'auteur, ce qui fait que j'ai cru un moment que le héros malheureux de cette nouvelle, Robert Blake, était une émanation de lui-même (un écrivain qui rédige des histoires d'horreur dont les titres ressemblent étrangement à ceux de Lovecraft, et s'intéresse aux sciences occultes, la ressemblance est frappante), avant de me renseigner un peu et d'apprendre que c'est en fait une référence à son ami Robert Bloch, qui reprendra le mythe de Cthulu après la mort du reclus.
Comme d'habitude, aucun suspense à prévoir : on apprend dès le début que Robert Blake est mort de bien vilaine façon et la nouvelle va juste nous apprendre comment. Comme d'habitude également, le point fort du texte est l'atmosphère irrespirable qui s'en dégage. La description de l'église est, à cet égard, particulièrement puissante... même si, encore une fois, le texte conservera les défauts de ses qualités, c'est-à-dire un énorme espace pris par le descriptif, et peu de place pour une intrigue.
Le résultat est pour moi un peu meilleur (car moins abscons) que d'autres nouvelles usant des mêmes procédés (La cité sans nom, La maison de la sorcière), mais néanmoins en dessous de L'horreur à DunwichLovecraft a pris la peine de dérouler une véritable histoire, tout en gardant toutes les qualités de son atmosphère "hideuse" (un de ses adjectifs préférés).
Commenter  J’apprécie          120
Une nouvelle bien écrit, on ne la lâche pas un seul. Une histoire fantastique qui vous fait frémir un peu, qui vous rend lourd le silence, et vous crée quelques petits êtres comme ça dans le noir! Comment est mort Blake? Si la police estime que c'est suite un choc électrique causée par la foudre mais pour l'auteur la raison en est une autre. Blake a mis les pieds là où il ne fallait pas, dans une église abandonnée où se tenait dans l'ancien des cérémonies de sacrifices humains. Il a touché à ce qu'il ne fallait pas, un cryptogramme qui parle de l'existence de celui qui hantait les ténèbres...attention, il ne faut pas les lumières s'éteignent, sinon...
Avides d'horreur, n'hésitez pas à la lire, cette nouvelle!
Commenter  J’apprécie          170
Celui qui hante les ténèbres (1935, in Weird Tales 1936). Dans cette nouvelle, Lovecraft met en scène son ami Robert Bloch sous les traits de Robert Blake, artiste, écrivain et peintre qui vient de s'installer à Providence, dans College Street, à proximité de la Brown University et de sa bibliothèque John Hay. Il est connu pour ses oeuvres fantastiques comme Celui qui creuse sous la terre, l'Escalier de la Crypte, Shaggaï, dans la vallée de Pnath et le Dévoreur venu des Étoiles. Il est fasciné par le paysage de la ville qu'il observe de sa fenêtre et notamment par la colline de Federal Hill au faîte de laquelle il remarque une église qui semble déserte. Il finit par se décider, traverse la ville et arrive dans un quartier où les habitants ont des visages exotiques et le peau mate. Avec difficultés, un quidam se décide de répondre à ses questions et lui explique que l'église abandonnée a été le siège d'un culte maléfique qui appelait des êtres atroces à sortir d'un gouffre noir inconnu. Une opération d'exorcisme a du reste dû y être menée.
Blake pénètre dans les lieux par un soupirail. La nef colossale était un espace maintenant dévasté, avec des amoncellements et montagnes de poussière sur ses bancs à caissons, autel, chaires et choeur, et des enchevêtrements titanesques de toiles d'araignées tendues sous les ogives de la galerie et s'entrelaçant sous les colonnes gothiques du cloître. Sur toute cette désolation silencieuse jouait une lumière sans source visible tandis que le soleil de fin d'après-midi lançait ses rayons déclinant à travers les étranges panneaux mi- obturés des grandes baies de l'abside. Il découvre dans la sacristie une bibliothèque de livres maudits et un petit carnet rempli de signes incompréhensibles. Dans le clocher, il met la main sur un petit coffret dans lequel est entreposé un « Trapézoèdre Luisant » et le cadavre d'un journaliste, Edwin M. Lillibridge dont le journal parle de la secte « la Sagesse des Etoiles » et d'invocations à « Celui qui Hante les Ténèbres » par le biais du trapézoèdre. La contemplation de cette pierre a sur lui d'étranges effets : Il se sentait enchevêtré dans quelque chose – quelque chose qui n'était pas dans la pierre, mais qui à travers elle l'avait regardé –, quelque chose qui pourrait le suivre désormais sans cesse avec une connaissance qui débordait la vue physique.
Il s'enfuit, rentre chez lui, mais reste obnubilé par son aventure. Il apprend par la presse que les bruits qui agitent le quartier de l'église redoublent d'intensité lors des nuits d'orage, lorsque le courant « saute ». Et de plonger dans des cauchemars terrifiants au cours desquels il se retrouve dans l'église en proie au Chaos Ultime. On le retrouvera mort à sa fenêtre, les traits tordus par une horreur indicible.

° Cette nouvelle est la revanche du Visiteur venu de l'Espace (1935) dans laquelle Robert Bloch va tuer Lovecraft….
Un écrivain oisif en manque d'inspiration met la main sur un exemplaire du de Vermis Mysteriis. Il se rend chez un ami et lui met ce livre entre les mains. L'ami imprudent récite alors une formule en latin et attire sur lui la fureur d'un vampire stellaire qui le vide de son sang. L'écrivain qui a acheté le livre repart en brûlant la maison.

° Livres : Dans la sacristie, il découvrit un bureau mangé des vers et plusieurs rayonnages montant jusqu'au plafond, surchargés de livres moisis dont les titres lui inspirèrent une horreur sans nom, car ces volumes renfermaient les secrets et les formules redoutables des temps fabuleux antérieurs à l'existence de l'homme. Blake lui-même en avait déjà lu plusieurs : une traduction latine du Necronomicon, le sinistre Liber Ivonis, l'infâme Culte des Goules du comte d'Erlette, l'Unaussprechlichen Kulten de von Juntz, et le de Vermis Mysteriis de Ludvig Prinn. En outre, il y en avait d'autres qu'il ne connaissait que de réputation (tels que les Manuscrits pnakotiques et le Livre de Dzyan), et un ouvrage rédigé en caractères indéchiffrables, mais contenant certains symboles et diagrammes parfaitement clairs pour un étudiant ès sciences occultes.
Apparaissent dans cette nouvelle :
* de Vermis Mysteriis, créé par Robert Bloch dans le Tueur Stellaire. Il est censé avoir été écrit en prison par un certain Ludvig Prinn, brûlé vif à Bruxelles par l'Inquisition au XVe siècle ou XVIe siècle ; d'après ses propres dires, Prinn était un survivant de la neuvième croisade (1271-1272).
* le Livre de Dzyan supposé être un ancien texte, d'origine tibétaine, et possiblement relié à une branche ésotérique du Lamaïsme. Il a été la base de la Théosophie, le mouvement spiritualiste ésotérique fondé par Helena Blavatsky en 1875 et diffusé par la Société théosophique. L'oeuvre majeure de cette dernière, La Doctrine Secrète (1888), se propose de faire l'étude de certaines stances (voir Wikisource) tirées de cet ouvrage légendaire, identifié depuis plusieurs années par des chercheurs anglo-saxons avec le livre de Kiu-Te.
° Les créatures : le panthéon habituel est au rendez-vous avec Yog Sothoth, Nyarlathotep le Pharaon Noir, Azathoth, le Chaos Ultime…
Commenter  J’apprécie          10
On continue donc cette série très excitante de "lovecrafteries" avec un autre texte d'une qualité remarquable: "Celui qui hantait les ténèbres".

Une chose est incroyable, dans ce texte: la fabuleuse ambiance gothique déployée par Lovecraft. Paysage urbain plein d'ombre et d'individus qui rôdent, rumeurs le long des pavés, orages illuminant par intermittence des quartiers hantés... Tout est là pour passer un excellent moment de lecture. Et c'est bien ce qu'il se passe: un plaisir phénoménal.
On suit (une nouvelle fois) la décadence d'un personnage, qui confronté à l'indicible, ne parviendra pas à garder son esprit intact. Notre cher Robert Blake va donc découvrir ce que cache cette église qui ne cesse de l'hypnotiser et s'approcher du bien-fondé de certaines rumeurs...

Le récit est, encore une fois, exceptionnellement bien orchestré. le rythme est bon, la prose est ensorcelante, l'intrigue aguicheuse. On comprend bien que Lovecraft, sans forcément se répéter, utilise bien des ressorts semblables dans ses récits. Aucune reproche ici, mais une constatation que je garde pour moi-même: je ne vais probablement pas lire tous les bouquins de Lovecraft que j'ai en ma possession à la suite. Je préfère tout de même rester prudent, ce serait tellement dommage de faire une overdose.

En tous les cas, "Celui qui hantait les ténèbres" est une histoire très réussie, où se mêlent tous les domaines d'excellence de Lovecraft: une capacité à cerner l'indiscernable, ou encore à entreprendre l'élaboration d'atmosphères extasiantes.
Un très grand moment de lecture, donc.
Commenter  J’apprécie          50




Lecteurs (195) Voir plus



Quiz Voir plus

L'Affaire Charles Dexter Ward

Dans quelle ville débute l'histoire ?

A Providence
A New York
A Los Angeles
On ne sait pas.

9 questions
81 lecteurs ont répondu
Thème : L'affaire Charles Dexter Ward de Howard Phillips LovecraftCréer un quiz sur ce livre

{* *}