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EAN : 9791020002686
19 pages
Thriller Editions (01/01/2013)
3.37/5   60 notes
Résumé :
« Ainsi étendu, immobile et les yeux fermés, libre de méditer, de nombreux détails des fresques, que j'avais à peine remarqués tout d'abord, me revinrent à l'esprit, chargés d'un sens nouveau et effroyable... »
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Peu d'environnements font autant rêver et se prêtent plus volontiers aux fantasmes que le désert. Qu'il soit aride ou polaire, le désert est le berceau naturel des mystères et de nos peurs primaires ; il nous transmet une terrifiante sensation d'hostilité.

De nombreux auteurs se sont laissés inspirer par cet univers hors du commun où la nature et l'infini sont tout-puissants. le premier qui me vient à l'esprit est Maupassant qui, dans sa nouvelle "la Peur" lui donne corps de façon impressionnante, mais il y en a beaucoup d'autres.

Chez Lovecraft, le fantastique est évidemment à l'honneur. Un explorateur brave seul l'océan de sable et découvre les ruines de la "Cité sans nom", une Atlantide des dunes légendaire, ensevelie au coeur du Sahara. Notre archéologue explore le site qui lui livre peu à peu ses mystères les plus incroyables, dans une atmosphère de suspense et d'angoisse chère à l'auteur.

Si j'ai pris plaisir à ma lecture, j'ai souvent eu l'impression de relire "Les montagnes hallucinées" du même auteur. Là encore, il est question d'une civilisation antédiluvienne inconnue et perdue dans la mémoire des âges et si, ici, les êtres antiques qui peuplaient la Cité ne semblent pas des extra-terrestres mais des animaux mi-lézard mi-crocodile, les mécanismes de l'auteur sont quasi identiques.

Je me demande si Barjavel n'aurait pas lu cette nouvelle avant d'écrire sa célèbre "Nuit des temps", c'est une impression qui ne m'a pas quittée de toute ma lecture.


Challenge PETITS PLAISIRS 2015
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La cité sans nom est une bonne - bien que courte - introduction à l'univers de Lovecraft et à son ambiance angoissante. On y trouve déjà en germe les thématiques qu'il développera à loisir dans ce que les exégètes ont appelé Les mythes de Cthulhu : l’innommable, la cité gagnée par une curieuse dégénérescence, un narrateur bravant les tabous pour découvrir d'insupportables secrets, de mystérieux êtres hybrides, visqueux et répugnants. Toute la paranoïa de Lovecraft est déjà donnée à lire dans cette nouvelle.

Cependant, comme c'est là l'un de ses premiers récits du genre, on se doute qu'il ne s'agit pas d'un de ses chefs-d’œuvre. Si l'attente du narrateur dans la cité perdue dans le désert tient assez bien le lecteur en haleine, l'auteur aurait gagné à faire davantage monter l'angoisse. Et, surtout, la fin se révèle un peu décevante, loin d'être aussi terrible que le titre et l'introduction pouvaient nous laisser l'imaginer. On a la sensation qu'elle a été expédiée un peu rapidement.

Qu'importe, le lecteur aura largement l'occasion de se rattraper avec L'appel de Cthulhu, Le cauchemar d'Innsmouth et Les montagnes hallucinées - entre autres.
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Premier texte que je lis de Lovecraft : je démarre ainsi mon année lovecraftienne !

La cité sans nom constitue donc pour moi mes premiers pas dans l'oeuvre et l'esthétique de l'auteur. Auteur que j'ai longtemps repoussé, tant la littérature de l'horreur me fait peur. Etant une vraie éponge, mes lectures reviennent me visiter la nuit. du coup, j'ai lu cette nouvelle en début d'après-midi. Comme ça, ça a le temps de décanter avant cette nuit !


Bref, nous suivons ici un individu lambda, en soif d'aventures, sur les pas de la cité sans nom, perdue dans le désert. Très rapidement, le cadre est posé : cette cité est entourée de non-dits, de murmures effrayés, personne n'a jamais osé fouler cette cité en ruines.

Moi qui aime tant avoir des personnages consistants, je dois dire ici... que je ne suis pas servie ! Lovecraft ne prend aucune peine à détailler son personnage. Sans doute que cela ne lui sert à rien. Peut-être pour nous permettre de nous glisser davantage dans sa peau ?
Peut-être. Mais j'ai eu aussi l'impression que ce personnage fantôme collait bien avec l'ambiance, et son absence de traits permettait justement à celle-ci de paraître exacerbée.
En effet, tous les éléments ici "vivent" : le vent siffle, la brume descend, le soleil décroît, la tempête surgit... C'est le décor et le cadre qui apportent la consistance que le personnage n'a pas.

Et cela nous met effectivement dans l'ambiance, avec une poétique de l'horreur parfaitement maîtrisée. Des images parlantes (je pense à la cité, aussi saillante que des os de cadavres), des comparaisons faisant référence à tout un imaginaire d'horreur... Et voilà en quelques mots un cadre posé. Pas besoin de délayer, c'est précis, sec, effroyablement efficace.

J'ai adoré aussi la manière dont on oscille entre bruit incessant et silence de mort. Sans arrêt, on balance entre le sifflement du vent, le silence des ruines, le sable qui se meut en colonnes tourbillonnantes et l'immobilité du désert... Parmi tout ceci, des échos et des vois s'élèvent, dans l'esprit du personnage.
Et voilà encore comment l'auteur parvient à nous faire perdre le fil de la réalité. Ajoutons à cela la perte de repères : plongée dans la profondeur, perte de vue, perte de la notion du temps...

Ce basculement vers quoi, la folie ? ou l'acceptation de l'horreur ? ou les deux ? se fait de manière très insidieuse; longtemps le personnage raisonne tout ce qu'il voit, cherchant une explication rationnelle. Et puis bam, de manière fulgurante, la vérité arrive. C'est brutal, et l'auteur ne cherche même pas à l'expliquer, à la développer, elle est, point. Et le personnage, comme le lecteur, n'ont qu'à s'en débrouiller avec.

Nouvelle très courte, mais que j'ai trouvée finalement très dense, et aussi très soft, en fait. Je me doute que ça ne sera pas toujours comme ça. En attendant, première immersion réussie. A suivre !

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Je découvre Howard Phillips Lovecraft, auteur réputé pour être le maître du fantastique et de l'horreur dans la littérature du 20ème siècle. J'ai tenté de me plonger dans son univers avec un texte très court "La cité sans nom" qui date de 1921, cette nouvelle faisant écho au mythe de Cthulhu au centre de son oeuvre.
Je dis tenter parce que je n'ai pas été impressionnée et à dire vrai j'ai même eu un peu de mal à lire ces quelques pages téléchargées sur ma liseuse. J'ai parfois dû relire plusieurs fois les mêmes lignes pour comprendre. Je crois que c'est parce que je suis assez hermétique à ce genre. L'horreur pour moi vient de la curiosité du narrateur qui cherche à tout prix à explorer la cité son nom qui semble être maudite, dans le désert d'Arabie donc isolée. Bref, je me demande ce qu'il fait là. Alors quand il est le témoin de l'existence d'un monde souterrain d'une autre époque qui a connu la déchéance d'êtres reptiliens monstrueux aux aspirations immortelles, il est bien avancé. Heureusement, il est guidé par les vers d'un poète d'un Arabe dément qui connaissait cet endroit (la poésie c'est toujours bien). Pour autant, je n'ai pas bien compris la fin, trop confuse.
Je pense que ce n'est pas le format court de cette nouvelle de Lovecraft qui me gêne car il y a quelques moments de tentions assez forts mais mon dégoût les histoires de monstres.
Cela ne va pas m'empêcher de relire l'auteur américain pour affiner mes impressions.


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La cité sans nom est texte assez court de H.P Lovecraft.
Un explorateur découvre une cité enfouie au milieu du désert arabe. Au plus profond des tunnels, il découvre des fresques évoquant une attaque de la ville ainsi que des momies d'êtres reptiliens.
Dans cette histoire, il évoque pour la première fois le poète fictif Abdul al-Hazred.
L'atmosphère est toujours, Lovecraft nous y habitue, très pesante, obscur et étouffante.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Dès que j'approchai de la Cité sans Nom, je compris qu'elle était maudite. Traversant au clair de lune une affreuse vallée desséchée, je la voyais de loin, dressée au milieu des sables, comme un cadavre émergeant d'une fosse mal faite. La peur suintait des pierres, usées par le temps, de cette vénérable survivante du déluge, cette aïeule de la Grande Pyramide ; une aura invisible me repoussait et m'engageait à fuir les antiques et sinistres secrets que nul ne devait connaître, que nul devant moi n'avait osé pénétrer.
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On ne descend ainsi que dans les hallucinations ou le délire. Cet escalier n'en finissait pas. On se serait cru dans un puits hideux et la torche que je tenais au-dessus de ma tête ne pouvait éclairer les profondeurs insondables où je m'enfonçais.
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Je m'interrogeais sur ces cryptes lorsque le bruit du vent, et aussi le cri de mon chameau à l'extérieur, brisèrent le silence. Je sortis pour voir ce qui avait pu effrayer l'animal. [...] je m'aperçus qu'il n'y avait aucun vent en haut de la falaise. Cela me stupéfia et m'emplit à nouveau de crainte.
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Les scènes paradisiaques étaient presque trop extravagantes pour qu'on pût y croire, figurant un monde caché où le jour était éternel, avec ses cités glorieuses, ses collines et ses vallées éthérées.
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Je fis des rêves horribles et m’éveillai à l’aube, les oreilles résonnant d’un bruit métallique. Le soleil surgit, tout rouge, au-dessus de la cité sans nom ; je le voyais à travers un tourbillon de sable qui faisait ressortir le calme du désert. Je m’aventurai, une fois de plus, dans la cité mélancolique, elle gonflait le sable comme le corps d’un ogre une couverture, et je me remis à creuser vainement, à la recherche des vestiges de la race oubliée.
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Videos de Howard Phillips Lovecraft (131) Voir plusAjouter une vidéo
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