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3,83

sur 554 notes
Je n'arrive toujours pas à me figurer comment la plume de Lovecraft a pu passer inaperçue de son vivant, tant je suis conquise à chaque fois que je le lis. L'appel de Cthulhu est un récit captivant écrit dans un style littéraire exquis, très imagé, poétique aussi. C'est une nouvelle gothique maîtrisée qui, de page en page nous plonge dans l'obscurité et l'angoisse. Vibrant de subtilité, c'est par le biais d'un personnage profondément pragmatique que tout se révèle à nous, donnant ainsi une crédibilité glaçante à cette histoire. Lovecraft pose ainsi la question de la connaissance, contrebalançant un obscurantisme rassurant face à un savoir terrifiant qui amène les hommes à la folie. J'ai réellement redécouvert ce récit envoûtant pour lequel je n'avais sans doute pas encore acquis la maturité suffisante à la première lecture. Cette fois, c'est un formidable coup de coeur.
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L'appel de Cthulhu est la nouvelle fondatrice de tout un mythe, une oeuvre d'une grande portée marquant les débuts de la science-fiction - du moins affirmant ce genre nouveau, une histoire écrite en 1926 après de nombreuses autres (Lovecraft a écrit 21 nouvelles et roman courts avant celle-ci, entre 1905 et 1926), par un auteur dont aucun texte ou presque ne fut imprimé et publié de son vivant, qui eu à peine le temps de voir le succès de son oeuvre.

Mais la correspondance de Lovecraft et certains passages de son oeuvre laisseraient apercevoir chez lui un personnage raciste. Séparer l'homme de l'artiste? C'est pourtant ce même individu qui est le génial écrivain de L'appel de Cthulhu, au style fin et précis, disruptif, novateur, qui par son audace s'oppose à la décadence d'une littérature conformiste. Par une narration originale et prenante, il décrit l'horreur à l'état brut; l'incipit de la nouvelle est d'une grande violence, saisit le lecteur. Il fond dans cette figure monstrueuse de Cthulhu toutes les peurs de l'humanité et cette catharsis permet de se réjouir de ne pas être à la place des personnages qui ont vu l'horreur.

Ce qui rassure c'est presque la forme du récit: son style et ses belles tournures. Lovecraft livre un chef d'oeuvre narratif, c'est-à-dire une histoire captivante et riche, une fiction divertissante.
Ainsi, ici, impossible de glorifier l'oeuvre sans l'auteur, qui a tant souffert du manque de reconnaissance pour son oeuvre. Il est des mystères qui tenaillent le lecteur face à une telle contradiction, entre le peu de morale de l'auteur et le talent de l'écrivain. Soyons tolérants et accordons lui le génie de cette nouvelle.
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Cthulhu est une créature que je connaissais avant d'avoir lu le roman de Lovecraft. Il faut dire qu'il existe de très beaux fanarts ainsi que de nombreuses oeuvres découlant de ce livre culte ! Et pourtant, malgré le succès de cette icône maléfique, je n'avais encore jamais plongé dans « L'appel de Cthulhu », par crainte de ne pas aimer. Par le passé, je me suis frottée trois fois aux écrits d'Howard Philipps Lovecraft et je n'ai jamais réussi à apprécier mes lectures. Je lui reconnais pourtant une très belle plume ainsi que des idées novatrices pour l'époque ! (Quoi qu'assez racistes…) Or, quand les éditions Bragelonne ont proposé de découvrir cette réédition, je me suis laissé tenter, espérant ainsi renouer avec l'auteur. Hélas, j'ai de nouveau fait un blocage et ne suis pas arrivée à rentrer dans le récit. Quel dommage de ne pas faire partie des nombreux lecteurs conquis ! Au moins, j'aurais réessayé…

Cette nouvelle a pour originalité sa narration : Francis Thurston, le neveu d'un grand professeur, va narrer les recherches de son aïeul. Il n'est donc pas personnage central, mais témoin. de ce fait, il n'y aura pas de dialogues ou d'échanges directs entre les protagonistes. Francis va plutôt décrire des notes détruites, des coupures de presse, les archives cachées de son grand-oncle et les témoignages de personnes s'étant frottées à la secte vénérant Cthulhu. L'ouvrage est divisé en trois parties. La première donne la parole à un artiste dément et va analyser les premiers écrits sur cette bête cosmique. La seconde partie conduira le lecteur aux côtés de l'inspecteur John Raymond Legrasse, qui est allé démanteler un culte vaudou adepte d'orgies et de sacrifices barbares dans les bayous de la Nouvelle-Orléans. C'est à partir de ce point que le récit a particulièrement gagné en noirceur… Cependant, je n'ai pas réussi à « vivre le récit », car on était trop dans le descriptif pour moi. J'ai été étonnée d'être restée de marbre face aux portraits sanglants de ces adorateurs fous et répugnants. Enfin, la troisième partie se déroulera sur les flots.

Cette oeuvre incontournable m'a malheureusement laissée insensible. J'aurais pourtant adoré percer le mystère de ce culte incroyable et faire partie des adeptes de Cthulhu ! Toutefois, j'ai trouvé des passages confus (sans doute volontairement) et je n'ai pas réussi à me laisser imprégner par l'atmosphère du livre. Quel dommage ! Il me manquait du suspense ainsi qu'une narration plus « vivante », avec davantage de dialogues. On est trop dans la description pour moi. Il m'aurait fallu un juste milieu. J'ai eu l'impression de lire un journal intime ou un rapport occulte qui était, certes, intéressant, mais pas à mon goût. Je remercie néanmoins Bragelonne pour ce SP à la couverture aussi jolie qu'épurée.
Lien : https://lespagesquitournent...
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Pour donner brièvement le contexte du livre, à la mort de son grand-oncle dans des circonstances étranges, Francis Thurston hérite de documents qui le mettent sur la piste d'une cité sous-marine R'lyeh où sommeillerait une créature terrible, Cthulhu, dont les disciples réunis dans un culte secret préparent son retour.

On passe d'abord d'une analyse relativement rationnelle avant de basculer vers l'incompréhensible avec les délires oniriques d'un sculpteur un peu dérangé et l'horrible créature qui semble habiter nos fonds marins ... L'ambiance est, toujours angoissante, parfois déroutante sans qu'aucune limite claire n'apparaissent entre les mythes, appuyés de faits troublants, et la réalité.
Je reste à la fin de ma lecture avec cette envie d'en savoir plus. L'écriture est si sombre et pourtant elle captive, laissant ici et là la possibilité de laisser libre court à son imagination, et il reste davantage des questions après qu'avant la lecture ...  
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« Dans sa demeure de R'lyeh, la ville morte, Cthulhu attend en rêvant. »
« Ph'nglui mglw'nafh Cthulhu R'lyeh wgah'nagl fhtagn. »
L'Appel de Cthulhu réveille ceux qui s'endorment, éveille la curiosité des hommes de science qui semblent être attirés de manière irrésistible vers Cthulhu, ce qui les conduit sur la piste du culte de Cthulhu.
Les scientifiques compilent des notes, des dossiers sur Cthulhu et sur ses adorateurs mais l'enquête va loin, très loin, dans les profondeurs insondables de l'âme humaine, jusqu'au sacrifice ultime. En effet, les hommes de science sacrifient leurs ressources vitales à leur quête du savoir et sombrent dans la folie. Le savoir n'est pas une bonne chose car le savoir entraîne la mort. Autrement dit, ne lisez pas ce livre sinon vous mourrez. Ou lisez-le si vous voulez car nous mourrons tous un jour.
"N'est pas mort ce qui à jamais dort
Et au long des ères peut mourir même la mort."
La mort est-elle immortelle ? La mort est-elle mortelle ?
Certaines de ces questions, de ces choses informes, me dépassent et trépassent.
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J'ai enfin pu tâter du tentacule! C'était la première fois que je lisais le fameux Lovecraft et son iconique monstre céphalopode, et je n'ai pas été déçue. Un peu comme tout le monde, je connaissais déjà les grandes lignes, alors je n'ai pas tellement été surprise. J'ai apprécié l'écriture, l'ambiance inquiétante et les réflexions philosophiques. Je poursuivrai surement mon exploration de l'univers lovecraftien prochainement!
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comme pour Edgar Allan Poe, je n'avais jamais lu Lovecraft. J'ai donc profité de cette période estivale pour découvrir cet auteur. J'ai donc entamé l'appel de Cthulhu. Sans franchement être captivé par l'histoire, je suis arrivé à ne pas décrocher et à aller jusqu'à la fin. Histoire terrifiante d'un monstre, de rite vaudou, de découverte d'une statuette horrible et de hiéroglyphes indéchiffrables, tous les ingrédients sont là pour un bon roman fantastique.
Mais voilà, il me semble néanmoins que ce texte à mal vieillit.
Je ne pense pas continuer le cycle de Cthulhu.
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Quiconque s'intéresse un tant soit peu à la littérature et à la pop-culture connaît Lovecraft, s'il ne l'a pas lu du moins a-t-il conscience de la place du Maître de Providence… Je n'ai lu que peu de chose de ce monsieur et j'avais dévoré les deux nouvelles en question sans les savourer. Entre deux romans, j'ai eu donc l'envie de revenir à monsieur Lovecraft mais, cette fois, en prenant mon temps. Et surtout, ami-lecteur, de revenir ensuite t'en parler. Pour se faire, j'ai choisi L'Appel de Cthulhu

La figure monstrueuse nommée Cthulhu est devenue beaucoup plus que l'élément présent dans l'oeuvre d'un auteur. Pourtant, au départ, rien ne prédestinait cette nouvelle à marquer l'art. Publiée en février 1928 dans Weird Tales un pulp magazine, publications peu coûteuses de l'époque qui offraient des nouvelles le plus souvent fantastiques ou de fantasy. Lovecraft aura même un peu de mal à faire accepter L'Appel de Cthulhu… Et pourtant le mythe de Cthulhu est né, réunissant de multiples oeuvres de nature différentes… Pour te parler de la nouvelle de Lovecraft, il me faut toutefois mettre tout cela de côté pour revenir au texte, indépendamment de ce mythe…

Cette nouvelle d'un peu moins de 80 pages ne présente pas d'élément narratif inédit, comme l'utilisation de documents épars et pourtant… Pourtant le récit est frappant... Grâce à la plume si particulière de Lovecraft, mélange de réalisme adroit qui permet aux faits de paraître vraiment crédibles et d'une dimension poétique, avec quelques envolées lyriques bien dosées. L'horreur est subtile, elle s'impose sans qu'on n'y prenne garde, avec intelligence. Bien sûr, le style suranné, déjà à l'époque de sa publication, peut rebuter certains… Personnellement, j'ai trouvé que cette « patine » me permettait une évasion encore plus lointaine. Si l'Appel de Cthulhu peut décevoir les lecteurs à la recherche d'horreur, j'ai surtout aimé suivre les pensées et réactions du narrateur qui, malgré son pragmatisme, finira par ne plus avoir d'autre choix que d'admettre la réalité de l'impossible et qui regrettera son ignorance. Ignorance qui le protégeait…

Une nouvelle accessible dont le récit est habilement mené et servi par une plume unique, un peu vieillotte mais dont la poésie reste pleine de charme.

Je terminerai ce court article avec la litanie du culte de Cthulhu : Ph'nglui mglw'nafh Cthulhu R'lyeh wgah'nagl fhtagn...


Lien : http://altervorace.canalblog..
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J'ai beaucoup aimé la narration de ce court roman ainsi que son ambiance. Lovecraft a réussi avec brio à instaurer une atmosphère angoissante en très peu de pages.

Je me suis enfin plongée dans ce récit ô combien culte, et dont une multitude d'oeuvres à par la suite découlée, ne sachant pas trop à quoi m'attendre.

J'ai apprécié cette lecture, la tournure des phrases de l'auteur, et comme dit précédemment, le style narratif choisi. Nous sommes ici en présence de notes, du témoignage d'un neveu ayant repris les résultats de recherches de son oncle décédé. Nous y suivons ses recoupements, ses associations d'idées et ses déplacements pour en apprendre plus sur ce fameux mythe de Cthulhu. Peu à peu grandissent l'horreur et la peur.

Lecture assez courte qui m'a conquise et que j'ai trouvé ingénieuse et novatrice pour son époque (roman écrit en 1926). Je me laisserai bien tentée par une autre oeuvre de Lovecraft !
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L'appel de Cthulhu est une nouvelle de l'incontournable Howard Phillips Lovecraft, écrivain qui ne saurait être inconnu des aficionados et nouvellement mordus du genre. Maître de l'horreur, magicien de l'onirisme mais également personnage dépressif et mal-aimé de son vivant, l'auteur est, de nos jours, salué par la relève.

Publiée en 1928, cette nouvelle a donné naissance à de multiples adaptations et suites littéraires.

Oeuvre fondatrice du Mythe de Cthulhu, l'histoire est basée sur la recherche de la preuve de l'existence d'une figure monstrueuse évoluant parmi les terriens depuis des siècles. Francis Wayland Thurston, un anthropologue curieux hérite des possessions de son grand-oncle mort prématurément. Mais à quoi font référence les documents qui mentionnent une ancienne secte secrète? Et pourquoi certains rêvent d'une créature abominable toujours décrite de la même façon?

En trois parties, la nouvelle joue avec le temps et mélange religion, croyances païennes obscures, enquête policière et recherche de vérité. le ton est juste et le suspense soutenu. On est pris rapidement dans ce préambule qui joue, de fait, rapidement cartes sur table.

J'ai apprécié le style, les allers-retours temporels, le personnage cartésien mais ouvert à toute éventualité. In fine, on a véritablement envie de découvrir l'intégralité du mythe. Sans avoir véritablement été horrifiée, je trouve beaucoup de qualités à cette histoire courte mais intense qu'il me tardait de découvrir après en avoir tant entendu parlé.
Lien : http://www.chroniquesdurenar..
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