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3,84

sur 562 notes
La plus connue des nouvelles de Lovecraft, sa créature la plus célèbre, une légende si vivace qu'elle a nourri l'imagination de millions de lecteurs…

Un culte dégénéré si abject qu'on se demande qui pourrait bien vouloir en faire partie, qui suscite la crainte à tel point que la plupart préfèrent se taire.

Une horreur telle que les esprits les plus sains vacillent…

Tout ceci illustré en grand format par François Baranger, qui n'a pas lésiné sur les perspectives qui défient la raison.

Un très beau livre à garder dans sa bibliothèque.
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Je dois vous l'avouer, j'ai lu très peu de livres d'horreur. Dans ma jeunesse, grâce à Stephen King, j'en avais découvert quelques-uns que j'avais beaucoup aimés, mais je n'ai jamais vraiment renouvelé l'expérience. La réédition par la maison Bragelonne de textes de HP Lovecraft, l'écrivain considéré comme un maître de ce genre, était donc une belle opportunité que je ne pouvais pas manquer.

J'ai donc commencé mon exploration avec deux nouvelles, complètement différentes. La première « L'appel de Cthulhu » raconte l'enquête menée par un chercheur sur des évènements extraordinaires, qui se sont déroulés à divers endroits du globe. Ses investigations vont le lancer sur les traces d'une légende occulte. Dans cette aventure, le mystique met à l'épreuve le scientifique. L'auteur nous dévoile l'ampleur des forces inconnues qui dépassent les connaissances humaines et menacent sa survie. Il crée alors le grand Cthulhu, entité cosmique dont le mythe va lui survivre.

« L'horreur à Dunwich », la seconde nouvelle est plus traditionnelle. Elle nous narre l'apparition d'une forme de vie hybride et les ravages qu'elle va occasionner au sein d'une petite communauté. Grâce à un écriture soignée mais accessible, cette aventure fantastique met en lumière le génie de l'écrivain pour les descriptions et les ambiances terrifiantes.

HP Lovecraft n'a jamais écrit de romans, uniquement des nouvelles et son talent n'a pas été reconnu de son vivant. Pourtant, lorsque l'on voit qu'il était capable d'écrire de telles histoires au début du vingtième siècle, on s'étonne de cette anomalie. Il était un homme aux idées novatrices. Il fait partie des précurseurs et a été l'inspiration de beaucoup des horribles histoires que l'on a inventées ensuite. Même si je ne suis pas un spécialiste du genre, j'ai passé un excellent moment au contact de son univers horrifique. Je complèterai donc avec joie ma collection de ses écrits.
Lien : http://leslivresdek79.com/20..
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Je n'ai pas réussi à rentrer dans le livre. Trop abstrait pour moi peut-être. Une histoire sombre.
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Alors la voilà donc, la nouvelle "principale fondatrice du mythe".
Ouais.
Ben je me suis endormi dessus. Trois ou quatre fois. Bon, j'avoue, j'étais fatigué, mais d'une fatigue pas invincible pour un texte accrocheur.
"Accrocheur", c'est tout ce que ce texte n'est pas. Il est froid, désincarné, monotone, perclus d'adjectifs outranciers et hyper répétitifs ("cyclopéen", "éon"... Howard, non, vraiment, faut que t'arrêtes avec ça, ça me fait du mal...)
Et puis ce racisme rampant, toujours, avec les séides de la secte de Cthulu qui sont systématiquement affreux, déments, mais surtout métis ou noirs, il y tient particulièrement, désolé mais ça me dérange vraiment. Profondément.
Tout juste les dernières pages, avec l'apparition du famous Cthulu himself, ont réussi à me tirer quelque peu de ma léthargie.
Je crois que Lovecraft, c'est définitivement pas pour moi.
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une magnifique découverte ! ! je n'avais jamais osé m'attaquer à lovecraft, quelle erreur. j'y ai retrouvé le même plaisir de lecture qu'avec bram stoker. Une ambiance sombre et angoissante. Un univers très particulier. L'auteur est vraiment doué pour nous faire ressentir les choses intensément. Je tenterai un autre de ses romans avec grand plaisir
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Le récit central de l'univers de Lovecraft, véritable porte d'entrée à tout un panthéon d'Anciens Dieux endormis depuis des millions d'années dans leur demeure englouties par les eaux, l'Appel de Cthultu est bien plus qu'une référence mythique de la littérature fantastique. Elle figure aux côtés des récits majeurs de l'auteur, au point d'être devenu LA référence qu'on sort majoritairement quand on parle du fou de Providence, annexant malheureusement une partie de son oeuvre au passage, et n'étant pourtant pas l'un des récits les plus longs qu'il ait écrit.

Ici, l'un des points intéressants à noter, quand on commence à avoir lu une grande partie de ses nouvelles et récits "longs" est de constater l'ampleur mondiale que prend cette influence de cultes cosmiques sur les Hommes, comme en témoigne une partie du récit qui y décrit l'horreur se déversant à travers divers pays. Via une récupération de divers témoignages, notre narrateur recolle les morceaux d'événements éparses, mais qui semble pourtant tous venir d'une même source...

Ce qui frappe finalement en lisant cette histoire, c'est la portée et l'influence qu'elle aura eu sur pléthores d'auteurs du Lovecraft Circle, avec notamment Delerth qui développera ce panthéon de Dieux bien au delà de ce que Lovecraft aurait imaginé, lui qui ne voyait en ça que des "Yog-Sotherie" ou des outils littéraires. Pour autant, j'aime à rappeler aux fervents anti-lovecraft que c'est en usant justement de ses outils comme d'entités mystérieuses, indescriptibles et innommables, que l'on peut créer une ambiance d'épouvante qui fonctionne.

On laisse ainsi le lecteur s'imaginer, avec horreur, quel genre de fléaux impies se cachent dans les profondeurs océaniques, dans les terres arides d'Australie ou au coeur des montagnes arctiques, et devenir ainsi, comme les narrateurs, complètement ivre d'une folie grandissante et impalpable.
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Avec un sens de la précision et une cohérence dans le fantastique remarquables, Lovecraft nous livre une des oeuvres les plus marquantes du genre, empreint d'une portée philosophique considérable. En empruntant aussi bien à l'horreur qu'au RPG, l'appel de Cthulhu représente la genèse d'un immanquable codex pour les rôlistes du monde entier.
A la fois une très bonne porte d'entrée sur son auteur et sur le mythe qu'il a bâti, le récit nous offre des sommets de terreur en signant le prologue passionnant d'une immense histoire intemporelle.
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[Livre audio, lu par Jean-Luc Fischer]
De même qu'il y décrit toujours le même univers, qu'il raconte à peut près chaque fois une enquête différente sur le même mystère, la sauce littéraire de H.P. Lovecraft est identique dans toutes ses nouvelles. Vous en avez lu une, vous les avez toutes lues.

Aussi, puisqu'il semble que l'ensemble de l'oeuvre de cet auteur ne soit qu'une succession de tentatives de narrer la même histoire, nous pouvons les classer entre elles par degré de maturité, de "finition". Celle-ci est plutôt bonne, je trouve. La construction y est claire malgré les différents retours dans le temps et mises en abîme.
Le mystère y est curieusement plus révélé que d'habitude, c'est à dire que dans cette seule nouvelle, le lecteur reçoit beaucoup - beaucoup! - d'indices sur les mythes fondateurs de cet univers. Alors que l'auteur semble si circonspect, si secret et jaloux d'informations réellement fantastiques, cette nouvelle dénote par rapport aux autres. Intéressant, donc, à replacer dans le contexte de l'oeuvre toute entière de l'auteur.

La lecture par Jean-Luc Fischer (en téléchargement gratuit et légale sur littératureaudio.com) a beaucoup contribué à l'agréable moment que j'ai passé. Sa voix est tout à fait en adéquation avec le récit, sa diction est claire, la musique appropriée et les quelques bruitages et effets sonores sont assez judicieux. Bref, je vous la recommande!
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Quel bonheur d'être tombé sur l'essai de Didier Hendrickx à propos de Lovecraft (voir mon billet) ! Grâce à cette lecture providentielle ma perception de Lovecraft a complètement changé : elle est passée de l'avis pauvre et rapide (après la lecture d'un seul texte…) que Lovecraft cherche seulement à effrayer à coups de superlatifs de l'affreux et du répugnant, à la découverte que le lire c'est avoir affaire à un certain génie d'un certain type de récits : ils disent l'obsession de l'expérience humaine devant l'horreur absolue. Pour moi, les nouvelles de Lovecraft sont à ce titre des textes esthétiques, au sens étymologique du terme : « sentir ». Car Lovecraft propose au lecteur de faire lui aussi, en imagination, cette expérience quasi indicible de l'Horreur avec majuscule (et l'histoire ne fonctionne que si le lecteur se prête à cette expérience).

L'Appel de Ctuhlhu est donc le premier texte de Lovecraft que je lis sous cet angle nouveau et je ne doute pas que toutes ses nouvelles traiteront de cette même dimension de l'horreur absolue; ce n'est pas un problème, en fait, et c'est même tout l'intérêt de la chose, car comment pourrait-il en être autrement : l'altérité radicale, avec l'effroi qu'elle cause et qui fige le corps et l'esprit, est par essence indicible, l'Autre est ce qui échappe à toute représentation et il faut s'y reprendre encore et encore pour, finalement, ne pouvoir que l'effleurer : l'univers de Lovecraft en est une version personnelle et très parlante. Variations sur un même et unique thème, donc, et pour ce faire il lui aura fallu forger une langue étrangère à l'usage commun, une langue fortement poétique ("seul un poète ou un fou pourrait reproduire les bruits que perçurent les hommes de Legrasse"), dont le ressort est la fascination et la sidération par la description, puisque seule la poésie, c'est bien sa fonction, peut prétendre approcher l'Innommable...

Je considère donc que Lovecraft a fait oeuvre de poète et rien ne me stimule plus maintenant à le lire que de le découvrir forgeant cette langue et les mondes qui en ont surgi pour dire ce qui, peut-être, nous habite tous au plus profond : l'Autre et son cri inhumain vers le Chaos et la Mort.

Un gros bémol à évaluer par la suite : les commentaires racistes et sur les prétendus "dégénérés", c'est-à-dire une façon chez Lovecraft, dans ses nouvelles, de repérer les signes d'une corruption de l'humain - qui annoncent l'Horreur - parmi certains groupes de personnes présentées comme vecteurs du Mal (métis, Esquimaux, montagnards, ouvriers, domestiques, etc.) et non considérées comme des semblables, rabaissées au rang de sous-hommes, déshumanisées.

(L'édition J'AI LU 2021 est truffée de coquilles.)
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Difficile de mettre deux étoiles à un livre qui se présente comme une référence dans son domaine ! Mais je dois dire que je n'ai pas accroché du tout. J'ai eu l'impression qu'on tournait autour du sujet, et cela m'a laissé de marbre. J'ai probablement raté quelque chose !
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