La malédiction de Reggio

Zoom sur "la malédiction de Reggio" de Rosalie Lowie chez Prisma éditions. Il faut savoir que c'est un tome 3, mais qu'il peut sans problème être lu en one shot, d'ailleurs, j'avais découvert le premier "un bien bel endroit pour mourir" mais pas le second “dernier été sur la côte” et cela ne m'a pas gêné même si je compte bien le découvrir aussi.

Oscillant entre les années 1970 en Italie et de nos jours sur la Côte d'Opale, nous retrouvons Marcus et Zoé pour une nouvelle enquête qui va se transformer en véritable course contre la montre.

Cela a été un plaisir de retrouver nos deux personnages principaux, Marcus et Zoé auxquels je me suis davantage attaché. Comme pour le premier, la psychologie de chaque personnage est plutôt bien travaillée.

J'ai aimé découvrir les deux décors dans cette double temporalité, les événements m'ont tenu en haleine jusqu'au bout puisque même si je me suis trituré les méninges, il m'a été impossible de deviner le fil rouge qui lie les deux époques.

Les chapitres courts ainsi que la plume toujours aussi fluide rendent le tout addictif. Abordant des sujets forts et émouvants, le tout, saupoudré de rebondissements, je n'ai ressenti aucune longueur, bien au contraire puisque je serai bien restée plus longtemps en leurs compagnies. Un sentiment d'urgence s'installe rapidement et donne un très bon rythme à cette intrigue.

L'autrice réussit à passer de scènes émouvantes à d'autres glaçantes en quelques lignes. Préparez-vous à passer par tout un panel d'émotions.

En résumé, même si j'avais beaucoup aimé le premier, j'ai trouvé celui-là un cran au-dessus. Un polar qui m'a fait passer un très bon moment et que je ne peux que vous conseiller.
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C'est avec grand plaisir que j'ai retrouvé Marcus Kubiak et Zoé Rousseau dans cette nouvelle enquête, après avoir lu et adoré "Un bien bel endroit pour mourir" et "Dernier été sur la côte". Sachez toutefois qu'il peut très bien se lire indépendamment.

On est ici en présence d'un roman à double temporalité, qui nous fait voyager des côtes d'Opale à l'Italie.

A Wimereux, Marcus, policier, et Zoé, journaliste, coulent des jours heureux. Zoé mène une enquête sur le sujet de "Peut-on poursuivre son travail dans l'univers de l'enfance après la perte de son enfant ?".

Loin de là, bien des années plus tôt, à Reggio de Calabre, en Italie, Nullo Strongoli sème la terreur dans son usine de fabrication d'huile d'olive et règle les velléités de révolte des ouvriers à coups de poings allant jusqu'à ce que le sang soit versé au besoin. Lorsque des représailles se font à son encontre, il lance une malédiction contre les frères Rossano.

Retour au présent, non loin de Wimereux, à Ambleteuse, Alex Mauro passe des vacances avec sa femme et son fils Théo, un peu contraint et forcé. En effet, il a de plus en plus de mal à supporter cette vie de famille pour laquelle il n'était pas fait.

En parallèle, l'enfant de Louisa, Adam, est kidnappé aux portes du domicile de Marcus Zubiak. Rapidement, l'ex-conjoint de Louisa, la mère d'Adam, est soupçonné. Lorsque Théo disparaît à son tour, les enquêteurs ne comprennent plus le sens de ces doubles
disparitions, coup sur coup, Y a t'il un lien entre ces affaires ?

J'ai aimé la forme avec cette double temporalité, et des chapitres courts qui alternent les lieux et les époques.La plume est toujours aussi fluide et addictive.

Quant aux personnages, le couple que forment Marcus et Zoé est toujours aussi touchant. L'équipe policière est également bien mise en avant et la psychologie des personnages est parfaitement travaillée et au centre de l'intrigue.

Cette fois encore j'ai adoré cette histoire au suspense grandissant et aux multiples rebondissements dans laquelle je me suis immédiatement immergée. J'ai trouvé cette histoire folle, riche en surprises et totalement dépaysante. Dans ce troisième volet, Rosalie Lowie a mis la barre très haute ! Des thèmes que je raffole trouver dans mes lectures, à savoir des disparitions d'enfant et la vengeance.

Je ne peux que vous le conseiller vivement !

J'ai découvert la plume de cette autrice en 2021 avec « Dernier été sur la côte » que j'avais beaucoup aimé. Je suis ravie d'avoir pu découvrir son tout nouveau polar avec lequel j'ai passé un très chouette moment de lecture.

On retrouve le policier Marcus Kubiac et la journaliste Zoé Rousseau, qui sont déjà présents dans deux autres romans, mais vous pouvez aisément lire celui-ci sans avoir lu les tomes précédents.

On est ici sur un récit à double temporalités, d'une part en 1970 en Italie (Calabre) et de l'autre en 2022 à Wimereux (Côte d'Opale). Marcus Kubiac et son équipe vont enquêter sur deux disparitions d'enfants mais les liens vont être très difficiles à faire. L'alternance des chapitres et les retours dans le passé vont peu à peu éclaircir les faits mais le suspense reste présent jusqu'à la fin du récit. J'ai trouvé ce polar hyper addictif et très bien construit.

On comprend rapidement que les faits de 2022 prennent leurs racines en 1970 mais pourquoi ? Qui tire les ficelles ? Dans quel but ? L'autrice nous mène à la baguette tout au long de la lecture et elle le fait très habilement. Il faut attendre la fin du récit pour que toutes les pièces du puzzle s'assemblent et que le titre de ce roman prenne tout son sens.

J'ai vraiment passé un chouette moment de lecture avec ce polar glaçant, haletant et qui se lit quasi d'une traite tant l'angoisse est prégnante. Je vais continuer à découvrir les autres romans de l'autrice avec grand plaisir.

On est passé si près…

C'est vraiment le genre de livre que j'ai du mal à chroniquer, car le récit en lui-même est très bien, mais il y a malheureusement un point négatif pour moi qui fait que je ne suis jamais vraiment rentré dans cette lecture, mais on y reviendra.

L'histoire en elle-même est donc très bien comme je le disais plus haut. On démarre sur deux time-line bien distinctes, dont une plutôt sympa dans l'Italie des années 70 sur trame de révolution ouvrière, de mafia calabraise ou la superstition des malocchi est également abordée. L'ambiance de cette partie est très bien faite, on se croirait presque dans le style “peaky blinders” (avec quelques années de plus).
En revanche, attention, car qui dit plusieurs time-line, dit livre assez complexe et ici, c'est le cas. J'ai trouvé quelques petites longueurs, certains chapitres où on aborde la vie des personnages secondaires par exemple sont inutiles à mon sens et n'apportent rien au livre, mais sinon, c'est une très bonne intrigue et les sujets abordés sont bien prenants.

Par contre, on y arrive, ce qui est pour moi le gros point noir du livre, ce sont les personnages.
J'ai trouvé qu'il y en avait beaucoup trop, dès les premiers chapitres, on se retrouve vite avec une dizaine puis une quinzaine puis une bonne vingtaine de personnages à gérer. Déjà que l'histoire du livre est complexe, le nombre de personnages devient assez vite très contraignant.
D'autant plus que très souvent les personnages sont appelés par le nom ET prénom et jusqu'à la fin du livre. Je trouve que cette méthode fait qu'on se détache complètement des personnages, il n'y aucune proximité avec eux.
Pour moi, ça a été problématique tout au long du livre, ces deux points ont fait que, plusieurs fois, j'ai dû m'arrêter pour me remémorer de qui il s'agissait.

Je dirais pour finir que ce livre est un très bon livre pour qui aime les enquêtes complexes et avoir une multitude de personnages.
Malheureusement, pour moi, ce sont ces mêmes personnages qui ont fait que je n'ai jamais vraiment réussi à accrocher.
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Vous avez sûrement suivi nos chroniques depuis "Un bien bel endroit pour mourir" (impossible de ne pas nous suivre, non ?) et puis "Dernier été sur la côte"... Vous savez donc qui est Marcus. Marcus Kubiak, le flic de Wimereux sur la Côte d'Opale, et sa petite amie Zoé, journaliste, à l'irremplaçable talent pour se mettre en danger... et puis tous les autres du commissariat : la fidèle équipe, un peu hétéroclite mais tellement solidaire et compétente. Attachants le vieux flic, la pâtissière en chef, le débutant, les experts, même le "chef" absent. Quel plaisir de les retrouver !

Alors, de quoi parle-t-on ?

D'abord, un prologue, diablement efficace, limite terrifiant. Une femme et sa haine. Sa haine d'un couple et de leur enfant. Elle les épie, s'introduit chez eux, elle leur voue une détestation enfiévrée. Elle a ses raisons. Elle veut leur faire mal, très mal... Et puis, Rosalie Lowie nous raconte trois histoires. Celle de Marcus et Zoé qui sont aujourd'hui heureux ensemble. Celle des Rossano, en 1970, à Reggio (Calabre, la pointe sud de la botte italienne), ouvriers pauvres écrasés par la poigne de Strongoli, le patron autocrate, brutal, tout puissant et qui hait ces syndicalistes. Un terrible évènement va enclencher sur 50 ans une suite de drames, de vendettas, de tragédies qui vont broyer des vies au-delà des frontières.

En parallèle, nos tourtereaux vont devoir enquêter sur deux rapts similaires de petits garçons tout près de chez eux. La journaliste fouineuse, frustrée par son patron, et notre flic préféré enquêtent frénétiquement pour retrouver vivants les deux enfants. le temps court et l'énigme est totale. Pourquoi ? Comment ? Pas d'indices, pas de mobile, pas de traces, pas de revendication. Trois histoires, ai-je dit. Parce que Louisa et son fils Adam, victimes du terrible Jack Capelle dans le tome 1, voient ressurgir la menace de celui qui avait réussi à fuir et qui compte bien récupérer femme et fils pour les dominer et les exploiter à nouveau.

Alors, au début, vous ne voyez pas le lien, vous ne comprenez pas où l'auteure nous emmène. Trois histoires parallèles ou entrecroisées ? Je vous en laisse la surprise...

Parce que, à un moment, tout se met en place. Et vous comprenez le titre, et c'est terrible. Une tragédie shakespearienne, une vraie tragédie. Vous ne pouvez pas lâcher le livre. Rosalie Lowie joue avec vos nerfs, elle entrelace chapitres, scènes et nous laisse parfois sur un cliffhanger insupportable. Avec tout cela, son talent pour décrire sa magnifique région, ses paysages, son climat... On y est, on a froid, on est trempé (OK, c'est le Nooooord, mais on est en novembre !)...

Une pointe d'humour, une dose de poésie et des tonnes de suspense, d'angoisse. Où sont les garçons ? Vivants ou pas ? Qui a fait ça ? Pourquoi ? La réponse est monstrueuse, tragique et la raison vient de loin !

Moins loin que votre librairie, non ? 😉
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En 1970 alors qu'une fronde sociale difficile se développe en Italie, un chef d'entreprise de Reggio en Calabre, sans scrupule, tue un représentant syndical. Ses fils décident de se venger et laisse pour mort le chef d'entreprise. Ce dernier en réchappe et cherche vengeance. Les fils disparaissent dans la nature...
De nos jours Markus Kubiak, adjoint du chef de la police de Wimereux, et Zoé Rousseau, journaliste au journal local Nord Actu, se sont enfin retrouvés depuis leur dernière aventure et vivent ensemble. Zoé a entrepris d'écrire un article difficile sur la perte d'un enfant pour une femme et la difficulté pour elle de travailler au milieu d'enfants. Alors que le temps est exécrable et tempêtueux le fils de la voisine est enlevé. Markus doit tout faire pour retrouver l'enfant alors qu'une deuxième disparition d'enfant est signalée...
Quel plaisir de retrouver les aventures de Markus et Zoé ! Ce volume est une suite mais il n'est pas nécessaire d'avoir lu les précédents (même si je pense que c'est mieux 😉). Il n'y a que peu de références aux histoires antérieures et tout est fait pour que l'on comprenne. L'histoire se passe à deux périodes périodes principales (même trois mais je n'en dis pas plus) qui, onle devine, ont un lien mais il faut attendre les derniers chapitres pour tout démêler. L'intrigue est très habilement menée. J'ai été happé et j'ai même profité avec joie du retard d'un train et prolongé l'attente dans les transports en commun pour terminer ce livre. J'y ai retrouvé ce que j'aime dans les livres de Rosalie, sa plume, sa manière d'écrire et ici les descriptions de la côte d'Opale à Wimereux et Ambleteuse, ces magnifiques stations de bord de mer. Précipitez-vous pour lire ce livre !
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Un roman qui commence à Reggio, Italie, dans le passé lors d'un conflit social, avec des règlements de compte et une vengeance. Puis, alors que l'on s'attend à une histoire mafieuse à l'italienne, changement de décor, on se retrouve dans le nord de la France, dans la région de Wimereux actuelle, où deux enfants ont mystérieusement disparus.
Quel rapport ? Tout est là.
Si je devais qualifier ce roman par un mot, je dirais qu'il s'agit d'un puzzle, chaque chapitre constituant une des pièces. Des pièces de tailles inégales car certains sont courts et mêmes très courts et d'autant plus intrigants. En avançant dans la lecture le lecteur situe peu à peu les pièces qui ne s'assemblent pas toujours comme on l'aurait cru car le récit se disperse souvent dans des voies imprévues.
En résumé, une intrigue bien développée peuplée de personnages complexes.
Un bon moment de lecture.
C'est le premier livre que je lis de Rosalie Lowie et bien que ce roman soit indépendant de par son intrigue, j'ai noté que certains personnages avaient un passé qui devait appartenir à des romans précédents.
Une belle découverte. Je recommande bien sûr.

1970, le sud de l'Italie est agité par de violents conflits sociaux. Les travailleurs se rebellent contre leurs employeurs et Nullo Strongoli, un entrepreneur tyrannique voit son usine de Reggio incendiée. Les responsables sont les frères Rossano, une famille ennemie qu'il maudit. Ces derniers décident de s'enfuir, craignant pour leur vie ... Cinquante ans plus tard, dans une petite ville du Pas-de-Calais, un policier du nom de Marcus Kubiak et sa binôme la journaliste Zoé Rousseau sont confrontés à une terrible affaire. Deux jeunes garçons ont disparu, visiblement enlevés. Alors que l'enquête piétine, des découvertes macabres et des conflits familiaux viennent la rythmer. S'il y a un lien entre cette malédiction passée et ces kidnappings récents, ils devront le trouver ... et vite !



J'ai découvert peu de temps avant ma lecture qu'il s'agissait d'un tome trois mais je vous rassure j'ai quand même bien compris l'histoire et n'était pas perdue. J'ai bien aimé le fait que l'enquête se déroule en bord de mer, à la fois en Calabre et à la fois sur la Côte d'Opale et que l'autrice choisisse de présenter une alternance passé/présent. Cela donne du rythme au récit et vous verrez, tous les personnages sont potentiellement coupables donc vous n'aurez pas le temps de vous ennuyer. L'autrice décortique la psychologie de chacun avec une minutie rare et on ressent les désirs de vengeance de certains et les doubles visages d'autres. Il y a de ce fait de nombreux retournements de situation jusqu'à la fin qui m'a fait frissonner tant c'était horrible ! J'ai également trouvé très intéressant de découvrir le contexte social et économique de l'époque dont je l'avoue j'ignorais tout. Je poursuivrai ma découverte de la plume de l'autrice c'est certain. 



Même si je n'étais pas perdue au niveau de la compréhension de l'histoire j'avoue que j'aurais quand même aimé connaître les début du couple à la vie et dans le travail formé par Marcus et Zoé et les dessous de leur rencontre car leur alchimie est vraiment incroyable. Je vous conseille également d'être bien concentré quand vous lisez en raison de la quantité de personnages dont les histoires se croisent aussi bien dans le passé que dans le présent.

J'ai enfin pu lire ce nouveau roman, qui m'attendait depuis quelques semaines ! Avouons-le : j'ai d'abord été un peu désorienté par les allers-retours que m'a imposés Rosalie Lowie entre les lieux et les époques, au sein desquels gravitent de nombreux personnages… La diablesse sait ce qu'elle fait, elle nous frustre de devoir terminer chaque chapitre, faisant monter notre impatience 😬.
Mais comme c'est très bien écrit, au plus près des sensations et des émotions des protagonistes, j'ai obéi à cette terrible Louve du Polar (n'ayant guère le choix 😉), et j'ai déroulé les différents fils de cette pelote…
Un peu comme dans un film de Claude Lelouch, le puzzle prend forme dans le dernier tiers du roman, et avec un suspens très bien tenu, tout s'éclaire ! 🥳

Un roman qui parle de douleur et de frustration, avec la Côte d'Opale qui est davantage qu'une toile de fond, devenant presque un vrai personnage de cette histoire, avec son caractère et ses humeurs.