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EAN : 9791096492114
90 pages
Éditions Luciférines (01/05/2018)
3.83/5   6 notes
Résumé :
Légendes urbaines ou venues du fond des campagnes, nos régions aussi ont leurs histoires à faire peur. En 4 nouvelles, le patrimoine lorrain est revisité par des auteurs bien décidés à secouer la littérature du terroir. Vous saurez tout des mésaventures d’une petite fille le jour de la Saint Nicolas, du vrai mystère de la bête des Vosges, ou des protecteurs de la cathédrale St Epvre. Les pages documentaire qui accompagnent les textes proposent un tourisme d’un nouve... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Au sujet de ce livre, j'hésite entre une chronique "5 étoiles" et une chronique "1 étoile"... d'où mon choix du chiffre moyen de 3 étoiles, avec deux chroniques. C'est parti pour le match !

Cinq étoiles : mais quelle idée magnifique ! Faire connaître les légendes de nos régions sans les raconter une n-ième fois, mais en demandant à de jeunes auteurs de s'appuyer sur elles pour produire un texte original, bien sûr, c'est "la" bonne idée qu'il faut développer. Ainsi, elles restent vivantes.

De fait, quand j'ai repéré ce livre dans le flot de la Masse critique "mauvais genres" (au passage, je remercie Babelio et les éditions Luciférines pour leur envoi), j'ai été attirée par le parfum d'enfance qu'a pour moi tout ce qui touche à ma Lorraine natale. Et, au fil des quatre nouvelles qui composent le recueil, c'est encore plus que d'un parfum d'enfance qu'il s'agit, finalement : c'est successivement de la convocation d'une légende qui est à la fois au fond de mon inconscient et de mes souvenirs (Saint-Nicolas et le père Fouettard) ; de l'histoire de la bête des Vosges, qui a sévi à peu près quand j'ai atteint l'âge de raison, dont je ne savais pas quel degré de réalité elle avait ; de la redécouverte d'un monument incontournable de Nancy, l'église Saint-Epvre, mi-effrayante avec sa couleur très noire quand j'étais enfant, mi-magnifique avec son style très gothique ; et d'une légende du fond des âges, celle de la Mesnie Hellequin, qui était peut-être dans la strate collective de mon inconscient et dont je n'ai découvert l'importance qu'en lisant L'armée furieuse de Fred Vargas, à l'âge adulte.

Et puis les nuits lorraines, cela évoque les veillées qui, paraît-il, étaient les soirées télé de nos ancêtres mais en mieux, en groupe, dans la chaleur humaine et celle de l'âtre. Toutes les conditions étaient réunies pour que je savoure ce très court livre, et je me demandais à quelle surprise je m'exposais... cela a été celle du choix du fantastique : chaque histoire a un ressort fantastique, suffisamment léger pour qu'on puisse se demander quelle est la part de la réalité et quelle est celle du fantasme. Quelle est celle de la folie, aussi. Je vous recommande tout particulièrement d'attendre la dernière phrase de "Bête", qui fait chuter l'histoire d'une manière particulièrement réussie. Alors pour tout cela, oui, je recommande vraiment la découverte de ces "contes et légendes" revisités.

Une étoile : quel dommage, l'idée était excellente et la réalisation passe à côté du sujet... D'abord, les livres dûment édités à compte d'éditeur avec de nombreuses fautes d'orthographes, de conjugaison (vous saviez, vous, que les verbes rejoindre ou vendre étaient du premier groupe ?), de concordance des temps, sont forcément suspects, hélas. On est obligé de se dire que l'étape de la relecture éditoriale a été supprimée pour quelque mystérieuse raison, et on se demande fatalement quelle autre étape a bien pu être court-circuitée avec elle... Ensuite, les histoires et légendes sont revisitées, c'est vrai, mais avec des méchants bien méchants, du sang bien sanglant, des irruptions bien éruptives, et bien peu de nuances, finalement.

Alors on refait le match ? Une, ou cinq ? J'ai bien envie de me laisser séduire par les arguments 5 étoiles, et de rétorquer à la voix qui me souffle des bémols que le public visé par l'ouvrage est peut-être plutôt celui des jeunes adultes, que je ne suis pas une amatrice de fantastique et ne suis pas à même de comprendre les subtilités de ce genre, que les contes et légendes sont justement faits pour planter des archétypes et que ces derniers ne sont ambigus que s'il s'agit de l'archétype de l'ambiguïté. D'accord, d'accord... restons sur l'impression "5 étoiles", alors. Mais sans garantie que d'autres lecteurs ne soient pas aussi perplexes que moi (même une fois que les fautes d'orthographe auront été corrigées).

Bilan : franchement, si je conclus cette chronique en appelant à d'autres avis, c'est vraiment parce que j'aimerais en lire, et, de préférence, qui soient différents du mien. 80 pages, une demi-heure de lecture, quelques euros (même une fois que le black friday sera passé) : qui se lance ?
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Opération Masse Critique Mauvais genres.
Merci à Babelio et aux éditions Luciferines.

J'adore le genre de la nouvelle. Il s'agit d'un exercice très difficile mais qui,
lorsqu'il est maîtrisé, peut nous faire rencontrer des personnages inoubliables.
Il en est de même pour les contes et leurs histoires pleines d'émotions.
Alliant les deux genres, "Nuits de Lorraine"me semblait donc parfait pour
passer un bon moment.

Las! Il n'en fut rien.
Ce recueil de quatre textes m'a laissée absolument perplexe. On a tenté de faire vivre à notre époque actuelle des personnages de légendes régionales, mais le résultat est d'une confusion totale.Des incohérences à profusion, la magie des légendes apparaissant sans transition,des êtres humains bien peu attachants...
En revanche,s'il fallait vraiment faire un choix, j'ai trouvé que l'histoire sur le Père Fouettard était celle qui s'en sortait le mieux. L'auteur a au moins fait l'effort d'éviter d'écrire à la première personne du singulier (trop facile), de donner un peu de consistance à son personnage, à son environnement. Mais il y a toujours des incohérences, voire des clichés, qui plombent le texte. La fin aurait pu, en outre, être développée.

En conséquence, Je me suis beaucoup ennuyée. le thème du recueil était
pourtant intéressant. Quel dommage!


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Le but de cette collection est de faire découvrir au lecteur des légendes régionales horrifiques écrites par des auteurs locaux. Je simplifie à l'extrême mais c'est cela.

Le recueil est composé de 4 récits suivis chacun d'un texte nous présentant la légende en question.
– Bête de Aaron Judas :
On commence l'histoire dans la peau d'un homme entouré de mystère et qui décide de dévoiler la vérité suite à l'assassinat d'un groupe de jeunes gens. Puis une fois l'introduction passée, on suit une journaliste, Julia. Elle a rendez-vous avec l'homme du début et on sait qu'il va lui révéler la vérité sur la Bête.
L'histoire est tellement bien faite que je me suis laissé berner dès le début. Cependant, je me suis rapidement méfiée de mes déductions que je trouvais trop faciles, mais j'ai été incapable de déterminer ce qui sonnait faux dans cette introduction. Finalement, la fin m'a prise au dépourvu, ça n'arrive pas souvent et ça rend l'histoire d'autant plus plaisante.
– Les cadeaux du Père Fouettard de Aude Cenga :
La fillette, Sonia, se lève au matin du 6 décembre et découvre sous le sapin des légumes et un denier en chocolat abîmé… enfin, elle croit qu'il est en chocolat.
Impossible d'en dire plus sur l'histoire sans tout spoiler.
C'est une nouvelle courte. La fin est prévisible, mais il ne pouvait pas en être autrement. Cela n'empêche pas le récit d'être prenant et connaissant la famille de l'enfant à travers ses yeux, on ne peut que stresser pour elle.
– Est-ce ainsi qu'il faille que je meure de Patrick Godard :
Le narrateur nous conte son passé et la manière dont il est devenu l'ennemi public numéro un. Il se cache dans une cabane jusqu'au jour ou la Mesnie Hellequin vient.
J'avoue que la légende de la Mesnie Hellequin ne me disait rien jusqu'à l'explication… la chasse sauvage, ça me parle davantage. J'ai trouvé le récit passé du narrateur très réaliste et juste horrible ! Je ne m'attendais à rien quant à cette nouvelle, je me suis laissé porter par l'histoire et j'ai bien apprécié.
– Voix de Basilique de Ambroise Dehaye :
Katrine est une taggueuse de rue. Elle et ses acolytes entrent de nuit dans la basilique de St Epvre. Lorsque la police intervient, elle est séparée du groupe et est enfermée à l'intérieur du lieu saint. C'est alors que les saints sculptés apparaissent ailleurs qu'à leur place d'origine. Se sont-ils déplacés seuls, est-ce le délire de Katrine ?
Une question intéressante qui ne trouvera pas de réponse : l'auteur laisse au lecteur se faire sa propre idée de la fin. Personnellement, ça m'a frustrée de rester dans le doute. D'autant que ce récit appelle également d'autres questions, mais autant vous laisser les découvrir.

Trois gros points forts sont à noter dans cette anthologie :
– Découvrir de nouvelles légendes, on ne les connaît pas forcément toutes, même quand elles sont de nos contrées.
– Son petit prix, seulement 8,50€.
– le troisième détail qui ajoute du cachet au recueil ; on a quand même droit à deux illustrations sympathiques pour nous mettre un peu plus dans l'ambiance. Sans compter que je n'ai pas parlé de la couverture que je trouve vraiment chouette.

C'est un coup de coeur pour cette lecture.
Lien : https://psylook.kimengumi.fr..
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Quelle surprise avec ce recueil de nouvelles ! La première est bien entendu, pour moi, la découverte d'auteurs. Ce collectif a une plume particulière, chaque auteur sait nous amener où il souhaite, on ne lâche pas une minute le livre, on le dévore, on est surpris par la fluidité du texte, le rythme et les termes crus employés comme un vieil ami qui nous conterait une sordide histoire, bizarrement j'adore et j'en redemande ! La deuxième est le fait que c'est régional. Je ne me suis jamais tournée vers ce genre de lecture mais habitant cette région depuis peu et comprenant que des légendes se racontent, j'avais envie d'en découvrir à mon tour. C'était étonnant de connaître le nom des villes, de pouvoir imaginer la scène dans tel ou tel rue, ... chaque histoire est accompagnée d'une page documentaire expliquant le lieu ou le personnage.
Pour finir, un livre que j'ai dévoré, un style totalement différent de ce que je lis d'habitude et je suis sous le charme ! Je ne saurais dire quelles légendes j'ai "préféré".
La bête des Vosges est terrifiante.
Les cadeaux du Père Fouettard est captivante et ne connaissant rien à cette tradition, j'étais ravie d'en apprendre d'avantage.
Est-ce ainsi qu'il faille que je meure ? Sur la Mesnie Hellequin, sordibe à souhait !
Voix de Basilique, je ne sais pas pourquoi en lisant je visualisais des peintures, des oeuvres artistiques, des planches de dessin.
Coup de coeur !
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Un recueil, une région, quatre nouvelles. La collection « Nuits de… » aux éditions Luciférines se propose de revisiter les contes et légendes régionaux à la sauce fantastique-horreur. Chaque auteur s'est inspiré d'un élément du folklore local pour écrire une histoire courte et originale.

Petits bonus : chaque nouvelle est suivie d'une page documentaire sur les origines de la légende qui a inspiré l'histoire. Une excellente idée puisque, dès la lecture achevée, on n'a qu'une envie : en savoir plus sur la créature ou le lieu mystérieux dont s'est emparé l'auteur !

En prime, deux illustrations à l'intérieur du recueil pour mettre en image les nouvelles.

Un recueil très court (une cinquantaine de pages), à petit prix (8,50€), qui permet de découvrir le folklore d'une région et les éditions Luciférines. Un bon avant-goût des grandes anthologies à thèmes, comme Maisons hantées ou encore Sombres félins.

Je vous invite à découvrir mes commentaires détaillés de chaque nouvelle sur mon blog littéraire : https://lechatseraphique.wordpress.com/2019/05/03/nuits-de-lorraine/
Lien : https://lechatseraphique.wor..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Je cherchais le feu qui viendrait éloigner les monstres et les bêtes, le brasier qui me purifierait. Les flics constituaient un contretemps dans ma démarche salvatrice, ces gardiens transforment les secrets révélés en trophées. Je n'aimais pas leur justice sans justesse.
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Toutes ces idoles chrétiennes me toisaient impitoyablement du haut de leurs piédestals sacrés, anges de certains et démons des autres. Mes vomitifs acouphènes hurlaient la litanie de ces fous et de leurs adeptes, inquisiteurs, corroborant le seul culte que je voyais ici : celui de ma propre destruction.
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Tu veux quoi ? Tu es déjà en train de mettre un sacré merdier en te tenant avec cette fille ici, tu as d'autres choses à rajouter sur le tas de fumier ?
- Si je parle du massacre de juillet et que je balance tout ce que je sais, ça te pose un problème ?
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