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EAN : 9782815935906
224 pages
L'Aube (06/02/2020)
4/5   3 notes
Résumé :
Ce livre est une enquête sur l’agriculture cellulaire. Le terme relève de la novlangue en ce qu’il annonce comme relevant de l’agriculture la production d’aliments – plus particulièrement des produits animaux – à partir de cellules souches. Viandes, œufs, laitages, gélatines, cuirs, soie sont (ou seront) fabriqués industriellement sans passer par la ferme. L’enquête s’attache aux start-up de cette nourriture artificielle ; aux financeurs aux fondations qu’ils alimen... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Gilles Luneau, qui n'en est pas à son coup d'essai dans l'écriture en soutien à l'agriculture bio, mène une charge sévère contre le véganisme.
Sa thèse est assez simple : s'il peut y avoir des végans sincères, peu nombreux et qui, sous prétexte de bien être animal, vont sans en avoir conscience à l'encontre de la préservation de la biodiversité, le mouvement est aujourd'hui largement noyauté par des start-up californiennes et les grands de l'agroalimentaire, qui y voient d'abord une nouvelle source de profits.
Faire de l'alimentation végan, à base de protéines végétales ou de viandes cultivées en laboratoire, ne peut être rentable que si une part significative du marché, bien au delà du mouvement végan, bascule vers ces produits. D'où toutes les tentatives d'intimidation à l'encontre des "mangeurs de viandes" et les campagnes de lobbying pour convaincre législateurs et consommateurs que viandes naturelles ou viandes de synthèse, c'est la même chose...
Pour ce faire, innovateurs et industriels n'hésitent pas à appeler à la rescousse toutes sortes de théories, notamment le transhumanisme, mouvement philosophique et scientifique qui vise à améliorer la condition humaine grâce à l'utilisation de technologies permettant de dépasser nos limites biologiques. Si on parvient à produire de la viande en laboratoire, alors pourquoi pas des "morceaux" de corps humains pour guérir des maladies ou augmenter des capacités (musculaires, par exemple).

Dans cet exercice de conviction, l'auteur ne cache pas ses partis prise : homme de terroir pour qui l'alimentation doit être lié à l'agriculture et à l'élevage, ou la chasse, il n'occulte pas non plus les biais possibles d'une enquête trop à charge.
Le résultat est donc plutôt convaincant, surtout conclu par l'interview d'un agriculteur-éleveur bio qui défend sa cause avec d'excellents arguments. On sort de cette lecture enrichi de connaissances sur ce que devrait être le bien-être animal et l'agriculture bio post-industrielle, en évitant les écueils du véganise et du spécisme animaliste.
Ajoutons que le livre est écrit assez simplement, évitant de tomber dans le jargon technique, et apportant les éclaircissements nécessaires pour que le lecteur non averti comprenne ce qui se cache derrière les mots. Je ne lui ferai qu'un petit reproche, que je fais souvent à ce genre d'ouvrage : ne pas ouvrir chaque chapitre ou partie par une petite synthèse expliquant ce que l'auteur va essayer de démontrer dans les pages suivantes. Cela faciliterait encore la lecture et la compréhension.
Lien : http://michelgiraud.fr/2020/..
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Pourquoi, sur cette partie du continent américain, faut-il que tout problème se résolve nécessairement par le marché ? Qu’une révolte légitime face à un fait – en
l’occurrence la production industrielle de viande – ne trouve sa solution que dans la création d’une entreprise vouée forcément à devenir multinationale ? Pourquoi, dans ce pays, devant un problème structurel d’ampleur
nationale – le modèle agricole et alimentaire –, ne réfléchit-on jamais à une solution politique ? Pourquoi ne construit-on jamais une vision collective de l’avenir ? Un projet de société, c’est-à-dire la façon dont on cultive, tisse et organise les liens sociaux, économiques, culturels ? Car enfin, depuis sa naissance, l’agriculture a été une des responsabilités principales des gouvernements. Dans les sociétés tribales, la gestion des terres cultivables a toujours eu une dimension collective, succédant en cela au partage des fruits de la pêche et de la chasse entre les membres de la communauté. Plus récemment sur l’échelle de l’histoire humaine, la prédominance de la vie rurale sur la vie citadine a imposé aux gouvernements d’assumer
l’approvisionnement voire l’autosuffisance alimentaire des populations gouvernées
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107.Didier Toubia fait référence à un rapport du Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux (CGAAER) de novembre 2011 (rapport 10035-99) qui met en avant que plus de 50 % de l’abattage total des bovins, ovins, caprins est effectué selon le rituel halal ou casher alors que la demande correspond environ à 10 %. La raison en est que c’est plus facile de continuer d’abattre selon un des deux rituels plutôt que de reconvertir à chaque fois toute la chaîne en non rituel.
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Jeff Bezos, fondateur d’Amazon, un des trois hommes les plus riches du monde, a investi dans une société qui conçoit et gère des « fermes d’intérieur verticales » où des fruits et des légumes poussent en hydroponie sur des modules suspendus dans une installation intérieure à climat contrôlé, sous des diodes électroluminescentes, sans pesticides, sans OGM… et sans sol. La première ferme a vu le jour à San Francisco, la seconde, à Seattle, et il y a trois cents projets en Chine.
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En France, des dix millions d’actifs agricoles dans 2,3 millions de fermes au sortir de la Seconde Guerre mondiale, il ne reste aujourd’hui que 885 000 actifs agricoles dans 450 000 fermes.
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— Il s’en est fallu d’un cheveu ! Sans son regard rapide, sans ses yeux de lynx, XXX XXXX, en ce moment, ne serait peut-être plus de ce monde ! Quel désastre pour l’humanité ! Sans parler de vous, Hastings ! Qu’auriez-vous fait sans moi dans la vie, mon pauvre ami ? Je vous félicite de m’avoir encore à vos côtés ! Vous-même d’ailleurs, auriez pu être tué. Mais cela, au moins, ce ne serait pas un deuil national ! Héros de Agatha Christie

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