Titouan, tome 2 : La bonne vague

: Non, ce n'est pas la famille Simpson, mais ces derniers n'auront plus l'exclusivité de la peau jaune.
Nous ne connaissons pas encore la famille du petit personnage Titouan et c'est sur ce tome 2 que nous prendront l'aventure en cours.
Il suffira de surfer sur la vague, semblerait-on nous dire la première de couverture.

Les autres personnages ont des truffes d'ours ou de chiens, nous serons donc dans un univers antropomorphe plutôt amusant.
Est-ce un bec sur la bouille de Titouan? Titi, Titouan? Titouan serait proche du canari? À voir plus tard.

C'est les vacances.
En lisant le propos, nous nous rendrons compte que l'intrigue ne sera pas si naïve qu'attendue. C'est un road trip entre "hommes", père et fils, et le partage sera curieux. Titouan aura un peu de mal à se repérer entre les leçons d'éducation parentales et les vraies actions de ces derniers. Ce n'est plus de la décontraction parentale à ce niveau chez son papa.
Les règles de société, celles des bonnes valeurs du bien et du mal, sont-elles faites pour être respectées tout le temps?
Difficile de s'y retrouver si les parents sèment le doute, pas vrai?

Le père de Titouan est une sorte de neo hippie, un "anarchiste" comme il l'inscrit sur son van et les règles donneront l'impression d'être réservées et inventées pour les gens de pouvoir, donnera t-il à conclure durant l'aventure.
Pendant leur séjour, cette vision de l'injustice sociale sera fort pratique, lorsqu'il faudra la marquer d'un côté par des manifestations et se donner le droit de voler l'odieuse "société de consommation" à l'occasion, pour obtenir des avantages gratuits.
Gloups!
Vous comprendrez rapidement en lisant.
Titouan sera rouge de honte et le sentiment de bonne liberté va vite tourner court.

Notre Titouan est-il déja un rabat-joie, selon la politique de papa?
Pas sûr. le personnage est vraiment attachant.
L'auteur Lylian nous fera malgré tout sourire par l'inconséquence et l'immaturité du père et la relative maturité du fils encore très innocent:
" ...oui, après 15 ans de vie commune, ta mère et moi avons découvert que nous n'allions pas dans la même direction. Elle voulait construire un petit nid. Certaines personnes sont faites pour accomplir de grandes choses, Titi. Je pense que je suis de ceux-là. Tu comprends?
-Je crois. Tu es parti parce que tu as un destin plus grand à réaliser dans la vie que celui de n'être qu'un père de famille.
- Je savais que tu me comprendrais, fiston..."
Soupir.

Et ce n'est que le début du séjour à deux. de quoi sera fait le reste?
Nous serons accrochés par ce personnage de Titouan, avec son sentiment que ce père, qui n'est pas un mauvais bougre, est pourtant plus redevable envers le monde et ses combats qu'envers lui, son petit.
Quelles drôles de vacances!
La destination ne manquera pas d'exotisme: une communauté écolo au bord de mer.

L'illustration ajoutera une bonne dose de tendresse et de légèreté à ce tome 2, un bon supplément de lumière signé Paul Drouin et Lorien à la couleur.
C'est une excellente série familiale atypique qui fera un peu entrer en douceur les plus jeunes dans l'ombre des adultes.

Les parents de Titouan se sont séparés. Maintenant chacun vit sa vie de son côté. le jeune garçon reste aux côtés de sa mère et sa grand-mère. Elle le pousse sans cesse à l'école et il n'apprécie pas vraiment. Les vacances avec son père promettent de l'aventure et du stress. Et très vite, ils vont faire face à des déconvenues. Comme le paternel veut suivre des concepts écologiques par conséquent il vit avec une sorte de communautés hippie qui remet en cause l'école publique et la nourriture industrielle. Une vision bien entendue assez cliché qui est assez loin de la réalité. Pour faire plaisir à des enfants, les adultes cèdent sur leurs principes comme s'ils avaient été qu'une passade. C'est dommage de critiquer ainsi des choix de vie surtout pour les remettre en cause. Ne peut-il y avoir de juste milieu? Cet univers reste une toile de fond pour raconter les péripéties du pré-adolescent qui suit aveuglément un petit groupe et qui se cherche. Une discussion entre père et fils va mettre les choses au clair et créer un lien plus fort. Paul Drouin a décidé de faire ces personnages principaux avec de grands nez qui ne sont pas rappelés Pinocchio. Une représentation qui déroute d'autant plus que les autres ont des visages anthropomorphiques. Est-ce une façon d'inciter le lecteur à se focaliser que sur une famille? Est-ce une façon de dire qu'un est supérieur à l'autre? En tout cas, même si la fin est bien amenée pour inciter à lire la suite, on peut s'arrêter là sans scrupule.