Devoir de classe : raconter notre vie.
" C'est stupide comme devoir de nous demander de raconter notre vie."
Alice préférerait inventer une histoire.
La petite a su qu'elle était née " par accident". Confrontée à un accident de voiture d'un étranger dans la rue, Alice pleure.
"- Les accidents, c'est pas bien. Je ne veux pas être un accident. "
Sa maman lui explique qu'elle l'a aimée, dès qu'elle l'a tenue dans ses bras. Tu es la meilleure chose qui me soit arrivée.
"-Tu veux dire le meilleur accident, corrige Alice.
Il n'y a pas d'hommes dans ce roman touchant, que la petite fille, sa maman et la grand mère, Gene...
L'amoureux de la maman s'en va, le papa d'Alice (le fils de Gene) ne paie pas la pension alimentaire pour la petite...
Alice va rencontrer Gene, pour la première fois et s'aperçoit des tensions entre sa maman et la grand-mère.
"- Je te déteste, dit Alice.
Gene n'avait pas l'air ennuyée, elle était plutôt joyeuse.
- Vraiment Alice, eh bien dans ce cas, je te déteste tout autant."
Et Gene lui fait un clin d'oeil.
Alice se dit que sa grand-mère ne la déteste pas vraiment.
Ce sera une grande histoire entre elles deux, mais Alice peut-elle réconcilier Gene avec sa maman , sa "jolie-pas-belle-fille".
D'autant plus, que Gene veut récupérer la maison où habite Alice et sa maman, pour... la donner au "méchant papa qui ne paie pas la pension alimentaire."
Alice ne l'a jamais vu...
Chaque chapitre oscille entre la vie d'Alice ( ses routes, ses pensées et ses leurs) et les rédactions pour la maîtresse, et les problèmes en toile de fond, amour, relations parents/ enfant...
Ce sont ces devoirs qui permettront à Alice de progresser jusqu'à la fin. Elle va rencontrer son papa qui s'est marié, avec une autre que sa maman... De plus, son papa et Johanna vont avoir un bébé !
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La maîtresse a donné à la classe un devoir vraiment stupide : raconter sa vie ! Quand on a déjà vécu 9 ans et demi et engrangé « assez de souvenirs de sa vie passé pour écrire pendant des millions d'heures », on préférerait inventer. C'est ce que pense Alice Elizabeth Williamson-Stone, 9 ans et demi, donc, et née par accident ! D'autant plus que tout n'est pas racontable à une maîtresse. La voilà donc qui s'embarque dans une double entreprise : une devoir totalement fictif, au goût de la maîtresse, et une « orthobiographie », sincère complète, entièrement en cursive comme sa grand-mère le lui a appris. Elle nous livre ainsi des épisodes tragi-comiques de la relation houleuse entre sa mère (« célibataire qui travaille ») et sa grand-mère paternelle, Gene, coincée entre les choix de son fils absent et son désir de s'occuper de sa petite-fille. N'oublions pas non plus Peony, la copine fantasque et ses « habits de dingue », ou la difficile famille de maman.
L'auteur de L'Indien dans le placard nous livre ici un portrait d'enfant drôle et touchant à la fois, où le grave côtoie le désopilant, alternant cahier d'école et cahier personnel.
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