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Très très joli livre, poétique et instructif. Il nous conte l'histoire de Mani, le prophète fondateur du manichéisme, qui a vécu au troisième siècle de notre ère. L'auteur nous apprend que le sens moderne du terme manichéen, qui évoque une présentation simpliste des choses ou toute blanche ou toute noire, ne correspond en rien à la véritable vision de Mani. Celui-ci prêchait en effet que l'on ne peut distinguer radicalement le bien du mal, la lumière de l'obscurité, qu'en toutes choses réside une part de lumière et d'obscurité et que, d'ailleurs, sans l'obscurité on ne saurait ce qu'est la lumière. Malheureusement le pauvre Mani eut à souffrir de la concurrence du Christianisme, alors en plein "décollage", les chrétiens d'alors contribuant à répandre du manichéisme une image qui l'a finalement discrédité. Je me souviens d'un livre très solaire. Une bonne lecture pour l'été...
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Les jardins de lumière est le second ouvrage d'Amin Maalouf que je lis ; après Samarcande, j'avais envie de plonger à nouveau dans le monde de la Perse antique et de ses personnages si peu connus de l'Occident.
Ayant par ailleurs un intérêt certain pour toute religion ou ésotérisme, c'est naturellement que j'ai ouvert le jardin de lumière, qui se veut le récit de la vie de Mani ; singulier personnage qui chercha à diffuser un message d'amour universel compatible avec chacune des religions de l'époque, à savoir christianisme de Byzance, Bouddhisme de l'Inde et Zoroastrisme de la dynastie sassanide.

Pris entre la soif de conquête des dirigeants des empires romains et perses, Mani ne renonce pourtant jamais à sa quête dictée par un mystérieux "jumeau" qui s'adresse à lui pour lui prodiguer ses conseils.
Amin Maalouf débute donc son récit par la rencontre en Pattig, futur père de Mani, et Sittaï, dirigeant d'une communauté d'ascètes ; se déroule ensuite la vie de Mani.

Le sujet, peu commun, attise sans peine la curiosité du lecteur, mais Maalouf laisse sans cesse planer un certain mystère autour de son personnage, ce qui empêche de se prendre véritablement d'affection pour lui. Traçant son chemin presque sans aucune erreur, Mani s'éloigne du genre humain et devient distant aux yeux du lecteur, qui reste un peu sur sa faim.
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un roman lu dans le tramway qui me menait et me ramenait de mon travail .Voilà un personnage encore apparu sans doute à la mauvaise époque que ce Mani qui prêche une tolérance qui va mal avec la période .Et qui devra toute sa vie lutter pour vivre et survivre au pays des adorateurs du feu ...comme à son habitude Maalouf arrive à nous emmener loin de nos préoccupations grâce à son style simple et pourtant enlevé ...
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Amin Maalouf retrace, sous forme d'un roman, une biographie du prophète Mani qui a vécu au IIIème siècle de notre ère. Peu connu, oublié, celui dont le nom a été utilisé à tort pour porter le "manichéisme" a été celui dont le message a été déformé afin de traiter en ridicule l'homme qui voulait apporter la paix en temps de guerre.

Le garçon qui fut arraché au sein de sa mère pour entrer dans la communauté des Vêtements-Blancs, devenir ascète et se priver au nom de la "vérité" et du "Tout-Puissant", le jeune homme qui prit plaisir à la peinture, aux belles choses et à soigner les maux, le "Nazaréen" qui partit sur les routes délivrer un message de paix et de conciliation de toutes les croyances et religions, qui sut amadouer les rois des rois.

Son inspiration divine, il la doit à son « Jumeau », cet autre qui lui parle depuis son enfance et qui le guide sur sa voie, lui promettant une destinée de prophète et de médiateur, de sage et de meneur. C'est cet autre qui scella également son oubli lorsqu'il dût faire le choix entre se ranger aux côtés d'un roi guerrier ou faire valoir la non-violence.

Une épopée christique, entre mythologie et religion, entre la Méditerranée et la Grande Mer de l'Inde, entre le jeûne et le glaive, qui n'est pas sans rappeler celle de tous les prophètes. Un message de paix et d'amour devenu dans la bouche des hommes et des oppresseurs un message d'autorité, de gloire, de privation, de discrimination, de colère et de souffrance.

Le récit est entraînant, on s'attache bien aux personnages, on rentre vite dans L Histoire et dans les contrées du Soleil. Il y a beaucoup de sensibilité au monde, de douceur et d'amitié malgré les grands éclats et séparations. C'est l'histoire de choix, d'intégrité, de quête de vérité, d'une raison d'être et de beauté. Bien que ça ne rentre pas vraiment dans le cadre de mes lectures habituelles, je me suis laissée porter. le point regrettable, comme dans beaucoup des récits de cette époque, est le cruel manque d'une présence féminine réelle et consentie, pourtant légèrement ébauchée mais jamais étoffée. L'humanité serait-elle uniquement l'histoire d'un combat de coq ? Je vous laisse y répondre.
Lien : https://lecombatoculaire.blo..
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Mani est né infirme. Enfant, son père le retient dans une secte composée d'hommes vivant loin de la « joie ».
Il apprend à aimer la solitude et, au cours des années, se forge une volonté intransigeante. Il se découvre une sagesse, une pensée personnelle… il peint « divinement ». Âgé de 20 ans, il quitte la secte et veut faire partager ses idées à la population de la ville et des provinces voisines.
Né chrétien, il est imprégné de Zoroastrisme et de Bouddhisme. du mélange des trois naîtra la pensée de Mani : le manichéisme. Il prêche la présence des ténèbres et de la lumière en chaque homme, affirmant que l'homme de bien fera vaincre la lumière.
Les Princes Sassanides deviendront, sinon ses disciples, du moins, l'écouteront ils avec intérêt et lui apporteront ils leur protection. le Roi des Rois lui- même écoutera ses conseils jusqu'au jour ou Mani, intransigeant, refusera sa bénédiction au monarque décidé à mener la guerre à l'Empire romain défaillant.
Mani perd ainsi son appui principal et à la mort de celui-ci, son fils aimé, héritier du trône le laissera mourir après 28 jours de supplice.
L'auteur nous emmène à la découverte de ce personnage qui, à l'époque, sur les terres de Perse, d'Arménie et des Indes fut l'égal de Jésus pour les populations. L'auteur nous raconte la fable d'un personnage réel dont nous…ignorions tout…..belle lecture
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Roman historique : historique? je manque de références,. Maalouf ne livre pas ses sources, ni notes, ni bibliographie
Roman de lecture très agréable retraçant la vie d'un personnage, mi-prophète, mi-artiste dans une période (3ème siècle ap. JC) où sectes de premiers chrétiens, religions polythéistes et monothéistes co-existaient et s'affirmaient. Affrontement aussi de deux empires, Sassanides et Romain. le roman se déroule dans une Mésopotamie et une Perse exotique, palmeraie et caravanes... jusqu'à la traversée vers Derb, port de l'Inde.
La philosophie/religion professée par Mani est de tolérance et d'ouverture, de paix aussi. Dans un contexte de conquêtes, il sait se concilier le Roi des Rois et son successeur malgré l'opposition des Mages d'Ahura-Mazda, les prêtres de la religion officielle.
Mais les hommes trop parfaits m'ennuient un peu....
Lien : http://miriampanigel.blog.le..
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Par ce roman, Amin Maalouf relate la vie de Mani, philosophe oriental né en 216. Cet homme donnera son nom au terme manichéen bien que la signification de ce mot soit contraire au mode de pensée du philosophe qui se voulait souple et tolérant. C'est tout de même un personnage assez ambigu que décrit Amin Maalouf. A aucun moment et dans aucune circonstances Mani ne s'autorisait le moindre écart par rapport à la voie qu'il avait décidé de suivre et ce quelles qu'en soient les conséquences. A ce titre, Mani m'a semblait être assez rigide et finalement assez égoïste aussi. C'est un livre très bien écrit (comme toujours avec Amin Maalouf) et vraiment intéressant. On apprend toujours beaucoup en lisant cet écrivain.
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Quelle plume ! Quel message !

Sous la plume ciselée et pourtant accessible d'Amin Maalouf se dessine la vie de Mani. Homme humble et inspiré par une voix céleste. Peintre autodidacte et médecin du IIIe siècle né en Mésopotamie.

Enfant privé de sa mère, élevé dans une secte, il y forgera toute sa force, avant de se sentir prêt à délivrer un message pacifiste, à répandre une foi nouvelle, ouverte à tous et incluant toutes les religions.

Il a cheminé sur les routes pour prêcher auprès de tous, hommes et femmes, zoroastriens, nazaréens, etc., côtoyé les rois des rois de l'Empire perse comme les mendiants, avant de subir les affres des complots qui gravitent autour du pouvoir.

Un livre puissant qui rend hommage à un homme injustement oublié, ou associé à des notions si ce n'est erronées, du moins simplificatrices : "manichéen", "maniaque".

Si ces thèmes vous intéressent, osez la découverte !
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Ce livre est une biographie romancée de Mani, humaniste et théologien, fondateur du manichéisme, religion qui mélange un peu les principales religions de l'époque et qui se veut à la fois tolérante et universelle. Pour ma part j'ignorais tout de ce personnage et du fait que le manichéisme était une religion, je connaissais seulement le nom et l'adjectif tels qu'ils sont utilisés aujourd'hui. En tant que passionné d'histoire, j'ai beaucoup aimé ce livre qui nous en apprend beaucoup sur un personnage complètement oublié (il me semble) et qui a pourtant grandement marqué sont époque (3ème siècle après J.C. et les siècles qui suivront), mais également sur les débuts du renouveau du puissant empire Perse, l'empire sassanide, ainsi que sa rivalité avec un empire romain déclinant. Amin Maalouf est à la fois un excellent historien et un conteur hors pair, je l'avais découvert avec ''Les croisades vues par les arabes'' que j'avais adoré, puis ''Samarcande'' qui m'avait également beaucoup plu, et ''Les jardins de lumière'' est à la hauteur de mes attentes fondées sur ces deux premiers livres. de plus en plus fan de cet auteur, je lirai surement ''Léon l'africain'' avant la fin de l'année, et ''Le rocher de Tanios'' l'an prochain.
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voilà un livre qui malgré la beauté de son message m'a attristée car encore une fois cet homme humble qui prône le désintéressement, la tolérance et l'amour des autres a fini supplicié par les puissants. Un message toujours pas compris à notre époque et qui me fait désespérer de l'être humain
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