Les Jardins de lumière

Je crois que ce fut un belle lecture, bien que l'attardement sur les détails des descriptions suscite de l'ennui !

Il s appelle MANI , peintre , médecin, philosophe, prophète et propose une nouvelle vision du monde.
En Mésopotamie au III siècle son audace humaniste et tolérante lui fait rejeter violence, pouvoir et richesse des religieux, organisation de la société Perse en caste.
Il remet en cause les puissants , bouscule les habitudes , les interdits , donne aux petites gens un nouvel espoir. Après sa persécution ses écrits, peintures seront effacés mais ses idées resteront et fondèrent le manichéisme.
Très interressant!

Qui était Mani ? de sa vaste culture orientale, de sa plume alerte et bienveillante, Amin Maalouf nous transporte au IIIe siècle après Jésus-Christ dans l'empire perse sous domination sassanide (la dernière dynastie impériale perse à exister avant la conquête arabo-musulmane au milieu du VIIè siècle). Mani serait né en 216 près de Bagdag et mort supplicié en 277. Après avoir été enlevé par son père à l'âge de 4 ans, il a vécu avec celui-ci jusqu'à 24 ans dans une communauté elkasaïte (mouvement religieux qui relève du judaïsme et du christianisme), quand il a une vision (son jumeau), et se présente alors comme un nouveau prophète, successeur de Bouddha, Zoroastre et Jésus. Mani entreprend son voyage et répand sa foi nouvelle, qui refuse de déclarer comme fausses les autres religions de l'empire, que ce soit le christianisme, le judaïsme ou le zoroastrisme, religion dominante d'alors. Il aurait converti à sa foi la reine Zénobie à Palmyre.
Il gagnera la confiance des souverains sassanides Shapur 1er et son fils Hormizid 1er qui le protègeront malgré la puissance des mages zoroastriens, dont Kirdir, qui empoisonnera Hormizid pour permettre le règne de son frère Varham 1er, ennemi de Mani, qui le condamnera à mort, enchainé durant près d'un mois.
L'auteur fait surtout état du contexte politique de l'époque et du pouvoir de 3 castes : les mages, les guerriers et les scribes. Les mages étant les plus puissants, les souverains subissant leur influence permanente. Pour assoir le pouvoir de l'empire et l'élargir, les guerres étaient constantes. Dans tout ce désordre guerrier et de diverses croyances, Mani tente d'amener des convaincus à sa foi de tolérance. Amin Maalouf nous dessine le portrait complaisant et droit d'un homme dont ne reste que bien peu d'écrits (d'après ce que j'ai compris). Ce texte est sans doute issu de son désir légitime de rendre hommage à un homme et son concept dogmatique, qui plus tard, furent déconsidérés.

« Les jardins de lumière » est un roman d'Amin MAALOUF qui fait le récit de la vie de Mani, personnage qui a existé et qui a laissé sa trace dans le manichéisme, même si celui-ci est mal compris par rapport aux intentions pacifiques et spirituelles de cet homme.
Cette lecture ne m'a pas enthousiasmée, mais ne m'a pas rebutée non plus, intéressée que j'ai été par ce personnage dont je ne connaissais pas la vie, à la philosophie intéressante, surtout en cette période troublée que nous vivons. Mais je n'ai pas été emportée par le récit, pas plus que par le style, alors que l'écrivain peut vraiment être passionnant.

c'est l'occasion de revoir la définition du manichéisme et de méditer sur les rapports entre le sage et le pouvoir

C'est l'histoire de Mani, un "prophète" qui fait le lien, voire la synthèse, des religions d'alors. le pendant de cette démarche est qu'il s'attire les inimitiés de tous les prêtres et des personnages influents de l'époque hormis le roi des rois avec lequel il était ami.
J'aime bien le fait que Mani soit l'anagramme d'Amin... j'y vois quelque chose de manichéen ;-)

J'ai beaucoup beaucoup aimé ce livre moins connu, me semble-t-il de Amin Maalouf. Je ne connaissais pas l'histoire ou la légende de Mani et j'ai beaucoup aimé la manière de nous le présenter de Maalouf.

Son père Pattig abandonne sa femme enceinte pour suivre une secte, puis son gourou décide que l'enfant appartient à la secte et fait enlever l'enfant à sa mère. C'est ainsi que Mani passera toute son enfance et son adolescence auprès de la secte. Handicapé, solitaire, il trouve une retraite auprès d'un lac sur la Palmeraie et c'est là qu'il va découvrir son "jumeau" en se voyant reflété dans l'eau... et qu'il aura la vision de sa mission.

Il partira donc prêcher sa philosophie, n'excluant aucune autre religion... et ira jusqu'en Chine. Il obtiendra la protection et l'amitié du Roi des Rois, Shabuhr, malgré l'hostilité du fils aîné et du puissant mage kirdir.

Las ! Après 30 ans d'amitié, la faveur royale va lui être retirée lors de son refus d'accompagner son roi à la guerre contre les romains.

Après le décès du vieux roi, Kirdir lit le testament instituant Hormizd, son fils cadet Roi des Rois... l'ami de Mani... malheureusement, celui-ci est assassiné lors de son couronnement... et c'est Vahram, le fils aîné qui monte sur le trône, désigné par Kirdir...

Avec ses deux ennemis à la tête du pouvoir, c'est la chute annoncé de Mani, qui sera bannit, puis emprisonné couvert de chaînes, jusqu'à ce que mort s'ensuive. Il mourut le 26ème jour de son supplice, c'était en l'an 584 des astronomes de Babel, le quatrième jour du mois d'Abdar - pour l'ère chrétienne le 2 mars 274, un lundi.

Épilogue : le monarque refusa que le corps de Mani soit livré aux sien, de peur que sa sépulture ne devienne un lieu de pèlerinage ; il ordonna aussi qu'avant de faire disparaître sa dépouille on la suspende trois jours à l'entrée de Beth-Lapat, empaillée et nue, reconnaissable à sa jambe torse. Pour apporter la preuve qu'il était mort.
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mon avis... un livre passionnant, sur l'itinéraire d'un prophète. Une belle écriture, simple et claire, pour nous parler d'un homme hors du commun qui prêcha une philosophie de tolérance et d'acceptation de la différence. le sujet pourrait paraître ardu, mais le génie de l'écriture d'Amin Maalouf est de nous le présenter comme un roman...
Lien : http://mazel-annie.blogspot...

Ce livre est dédié à Mani. Il a voulu raconter sa vie. Ou ce qu'on peut en deviner encore après tant de siècles de mensonge et d'oubli.
Lien : http://latrace.wordpress.com..

Quel plaisir que de boire ce livre jusqu'à la dernière goutte.
Amin Maalouf, qu'on ne présentera plus, nous conte ici une histoire captivante, une peinture vibrante.
Celle d'un Orient bouillonnant de spiritualité, où les luttes de pouvoir et de pensées fourmillent; à un âge où les crânes, brûlés par le soleil de Perse, imaginaient les pires châtiments comme les plus beaux poèmes.
Un monde d'une folie ardente, terreau d'un humanisme avant-gardiste pourrissant au milieu des vers de l'intolérance.

On aurait pu craindre une approche dualiste, un noir et blanc vulgaire, mais rien n'en est.
Ce roman historique est aussi délicat que violent et fait subtilement cohabiter l'espoir et la résignation.
Du grand Maalouf.