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3,62

sur 210 notes
Séduite par la couverture colorée qui m'a fait de l'oeil pendant des mois, j'ai démarré ce livre avec un enthousiasme non feint. le commerce des allongés d'Alain Mabanckou est une oeuvre qui conte des parcours de vie à la lumière de la mort. Sympathique sans être incontournable.

Liwa Akimakingai, jeune cuisinier à l'hôtel Victory Palance de Pointe-Noire, se réveille dans l'au-delà et la tête à l'envers ; à l'endroit où git son corps, dans le modeste cimetière de la ville.

Le garçon se souvient pourtant seulement du costume qu'il portait lors de la fête de l'indépendance du Congo, par une chaude soirée d'été.

Que s'est-il passé ce soir là? Cela pourrait-il avoir un rapport avec la jeune femme rencontrée en boîte de nuit alors qu'il était sur le point de quitter la fête?

Etre mort, quelle sottise finalement, lui qui était encore bien vivant il y a seulement un instant.

Dans ce roman qui est loin d'être une enquête centrée sur les causes de la mort du garçon, l'auteur nous embarque dans la vie des mystérieux résidents du cimetière du Frère-Lachaise. Des âmes qui ont vécu des vies à la fois banales et extraordinaires et qui semblent vouloir partager leurs histoires avec le nouveau venu, à tout prix. Des récits plus ou moins touchants qui ne m'ont par ailleurs que peu embarqués avec eux. Et le tutoiement utilisé par l'auteur pour raconter n'aide pas le lecteur à s'immerger pleinement.

Il me semble que les histoires des personnages ne s'accordent pas ensemble et que l'absurdité de la mort en est le seul point commun. Il est dommage que l'émotion ressorte peu. J'aurais également aimé en découvrir davantage sur le lien entre Liwa et sa Grand-mère maternelle; relation que je trouve sous-exploitée.

Je m'attendais également à ce que la lutte des classes ainsi que le côté politique du roman ressortent davantage ; mais là, encore une fois, je reste malheureusement sur ma faim.

Vous l'aurez compris, j'ai le sentiment que le livre ne sait pas se positionner. Enquête ? Roman social ? Vengeance guerrière ? Conte ? On ne sait pas sur quel pied danser. Même s'il n'est pas impossible de traiter toutes ces thématiques dans une seule et même histoire, l'auteur ne parvient pas, selon moi, à les réconcilier. Pour autant, la découverte des rites mortuaires et plus globalement de la culture et de la politique congolaise m'ont véritablement intéressés.

Ainsi, sans passer un mauvais moment, je n'ai pas été transportée, vous l'aurez compris. J'aurais plaisir à lire un autre de ces romans par ailleurs, fortement plébiscité par la presse, en espérant en savoir plus sur le Congo et l'humour caustique de l'auteur.
Lien : https://www.chroniquesdurena..
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Liwa Ekimakingaï se réveille en voyant le monde à l'envers. Mais que lui arrive-t-il ?
Très vite, il comprend qu'il est mort . Et le narrateur va nous conter la courte vie de Liwa : sa vie chez sa grand-mère Mâ Lembé, sa mère Albertine, sa vie de cuisinier à l'hôtel Victory Palace et ses dernières heures avant son décès...
Dans le cimetière des pauvres, Liwa va faire connaissance de ses voisins...

Comme l'a dit Clara Dupont-Monod lors d'une de ses chroniques, ce récit ressemble à une histoire d'immeuble à l'horizontale .
Nous faisons connaissance avec un certain nombre d'habitants de Pointe-Noire, les coutumes du pays, la façon de procéder de certains politiciens.
Alain Mabanckou arrive à rendre attachant chacun de ses personnages, même si certains d'entre eux peuvent paraître antipathiques aux premiers abords.
L'auteur réussit également à nous happer dans son histoire en faisant usage du tutoiement, ce qui n'est pas forcément chose aisé avec un personnage principal mort dès les premières lignes.

Écouté en livre audio, la lecture par l'auteur lui-même est une véritable réussite. Il sait y mettre l'intonation aux moments importants.

Merci à #NetGalleyFrance et aux éditions Lizzie pour la découverte de ce merveilleux roman.
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RENTRÉE LITTÉRAIRE 2022📚

Allez, suivez-moi, je vous emmène en promenade. On va se balader en plein coeur du cimetière Frère-Lachaise de Pointe-Noire, au Congo. On y a rendez-vous avec Liwa, qui vient de mourir. Tiens, le voilà d'ailleurs qui sort juste de sa tombe, l'occasion pour lui de découvrir les autres défunts qui l'entourent.

Quoi ? Un petit gueuleton avec des fantômes au milieu des tombes, ça ne vous tente pas ? Vous avez tord, franchement. Parce que tous les personnages qui vont croiser la route mortuaire de Liwa vaudront le détour. le DRH de la Lyonnaise des Eaux, l'artiste, Mamba Noir le gardien du cimetière, Papa Bonheur le pasteur, Mâ Mapassa dont les jumeaux ont été empoisonnés. Chacun représente un morceau d'âme humaine.

Liwa, avec son allure bizarre et se vêtements bigarrés, décide de retourner voir sa grand-mère, Mâ Lembé, qui l'a élevé lorsque sa mère est morte. Liwa pense que sa mort est injuste et il souhaite régler ses comptes, et pourquoi pas, finalement, se venger, puisqu'il est autorisé à revenir chez les vivants malgré son statut de mort. Il déambule donc dans la ville, l'occasion pour Alain de nous faire découvrir la capitale du Congo, ses quartiers riches et ses quartiers pauvres, de nous parler corruption et lutte des classes. le rapport avec la mort est présenté avec beaucoup de détails. La mort est considérée comme une autre vie, peut-être meilleure ; l'auteur nous parle des coutumes, de l'organisation des funérailles, avec notamment les chanteuses-danseuses-pleureuses. J'ai trouvé cela très intéressant. Découvrir une autre culture est toujours enrichissant.

« Tu revois le deuxième jour de tes funérailles. Des femmes qui chantent, qui dansent et qui pleurent tout autour de toi. Tu es sous l'emprise de leur charme, tu perds la sérénité habituelle des dépouilles. Tu contient difficilement l'envie de quitter ton lit de mort, de passer ton bras autour des reins de la plus belle de ces créatures et d'exécuter avec elle la fameuse danse des Bembés, le Muntutu. »

La partie historique avec le chapitre consacré à Kimpa Vita, la Jeanne d'Arccongolaise, est passionnante. Les femmes tiennent une place prépondérantes dans le récit d'Alain. Que ce soit la grand-mère de Liwa ou encore les femmes du Grand-Marché, avec leur organisation honnête et courageuse, avides d'aider les plus faibles et les plus pauvres.

« C'était ce qu'elles appelaient le Likelemba, un système de crédit sans taux d'intérêt fondé sur l'honneur, la parole, la confiance réciproque et une véritable amitié. »

La construction avec le « tu » a été assez déstabilisante au début. J'ai dû m'habituer au style, je l'avoue. Mais ce mode de narration permet le dialogue entre Liwa et le lecteur, et de ce fait, une totale immersion dans le récit. J'ai eu l'impression de « vivre », enfin d'être morte aux côtés de Liwa, de partir moi aussi à la découverte de son passé, entourée des chanteuses-danseuses-pleureuses. La plume de l'auteur est élégante, poétique, drôle et riche.

« le commerce des allongés » est à la fois drôle, léger, mais aussi d'une belle profondeur. Il apporte au lecteur une bonne base pour approfondir l'histoire de ce pays. C'est ce que j'ai fait d'ailleurs, posant le roman régulièrement pour aller fureter sur internet.

Un road trip macabre faisant penser à un conte, où les personnages, qu'ils soient morts ou vivants, plongent dans leurs souvenirs, au milieu d'un pays à la fois sombre et fascinant. La couverture est juste parfaite, elle attire et Liwa est représenté tel que je me le suis imaginé tout le long de cette lecture, avec son pantalon mauve pattes d'eph et sa veste orange.

Une très belle découverte, un roman vraiment surprenant que je vous conseille.

« Tu es un morceau de bois sec emporté par le courant de tes illusions, et tu ne pourras plus éviter ce quatrième jour de tes funérailles, c'est-à-dire ton dernier jour sur terre, incontestablement le plus important car, si tu avais un mot à dire, il faudrait le prononcer là, après ce sera fini. Pour de bon… »

#Lecommercedesallongés #AlainMabanckou #Seuil #RentréeLittéraire2022
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Dans ce nouveau roman, Alain Mabanckou revient à sa chère Pointe-Noire pour faire parler les morts… et c'est loin d'être triste d'autant qu'ils ont beaucoup à dire. Un régal !

Liwa vient d'atterrir au cimetière du Frère-Lachaise, le cimetière des pauvres de Pointe-Noire, à l'issue d'un enterrement en grande pompe. Liwa etait jeune et en pleine forme et n'est par conséquent pas prêt à accepter sa nouvelle condition malgré l'aide et les conseils apportés par ses nouveaux colocataires. Il va se souvenir des circonstances qui l'ont conduit en ces lieux, remonter sa vie jusqu'au moment fatidique, mener son enquête, et cela commence par la tenue haute en couleurs qu'il porte.

On renoue avec la générosité d'Alain Mabanckou dans ce roman, générosité de mots et d'imagination. On retrouve avec grand plaisir l'ambiance de Pointe-Noire, son Grand-Marché et ses commerçantes solidaires menées par la grande Sabine Bouanga, son affection pour des personnages magnifiques, tels le jeune Liwa ou sa grand-mère Mâ Lambé qu'il dépeint à merveille. le défilé des macchabés est à ce titre une petite pépite !

Le commerce des allongés a tout pour plaire : une histoire bien menée, divertissante à souhait grâce notamment à un humour toujours aussi efficace et à des descriptions très vivantes des us et coutumes congolais mêlant religion et superstitions de toutes sortes. Mais ne nous trompons pas, c'est également une peinture admirable de cette société d'Afrique-Noire, de ses classes populaires, et un brûlot contre ses dirigeants corrompus, magouilleurs, clientélistes, dénonçant les sempiternelles complots ourdis par des personnages sans aucun scrupule et qui tueraient père et mère pour s'offrir la plus grosse part du gâteau.
A lire absolument !
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Le jeune Liwa vient de mourir. Bien trop jeune pour mourir. Ce ponténégrin (habitant de Pointe Noire au Congo) se retrouve dans son cercueil, au cimetière du Frère-Lachaise. C'est alors que sa vie de mort commence.

Et nous voilà entraîné dans la préparation de la cérémonie funéraire, il se remémore alors sa naissance et la mort de sa mère, sa vie avec sa grand-mère, sa jeunesse, jusqu'au moment fatal. Mais comment se passe la vie d'un mort ? Aidé de quelques morts il est initié à son nouvel état.

Avec lui on entre de plain-pied dans l'effervescence de Pointe-Noire, dans une société fragmentée, parcellée, séparée. Dans un monde où se côtoient corruption, ambition politique, discrimination sociale, croyances ancestrales et sorcellerie.

C'est un tableau bien gris du Congo que dresse ici Alain Mabanckou, un tableau où les fragments de vie rencontrés se mêlent et tissent une toile épaisse qui empêche le tout de bouger. Mais en contre-point il y a Liwa, son allure, sa fraîcheur, son innocence ... Liwa qui va revivre les derniers jours de sa vie, jusqu'à sa rencontre Adeline, une fille superbe qui paraît inatteignable pour ce gosse des quartiers pauvres ... et pourtant.

Roman social, roman fantastique, roman d'amour, chronique de la vie locale, ces 300 pages ont de quoi ravir. On se laisse facilement emporter par les esprits et c'est tant mieux !
Lien : http://animallecteur.canalbl..
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Le commentaire de Lynda :
Le récit que je viens de découvrir est celui de Liwa Ekimakingaï, le jeune homme, élevé par sa grand-mère, est employé comme cuisinier à l'hôtel Victory Palace de Pointe-Noire.
Il va nous raconter les dernières heures de sa vie, on le découvre qui assiste à sa propre veillée funèbre et à son enterrement.
Aussitôt enseveli, il ressort de sa tombe. Pour se venger ?
Alain Mabanckou nous propose un roman d'une grande originalité, qui m'a permis d'en apprendre beaucoup sur certaines pratiques, il a une plume acéré, très agréable à lire.
J'ai eu quelques difficultés à rentrer dans cette histoire, il m'a fallu plusieurs chapitres pour trouver mes marques, mais une fois chose faire ma lecture est devenue très agréable.
Liwa Ekimakingaï est un personnage auquel on s'attache, le destin tragique de cet homme ne peut que nous toucher, ce roman est une belle découverte, je me promets de relire cet auteur.
Lien : https://lesmilleetunlivreslm..
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Liwa Ekimakingaï a passé son enfance auprès de sa grand-mère, Mâ Lembé, et continue à habiter chez elle car sa mère, Albertine, est morte en lui donnant la vie. Commis de cuisine à l'hôtel Victory Palace de Pointe-Noire, capitale économique de la République du Congo, il attend de rencontrer l'amour. Un soir de 15 août où l'on fête l'indépendance du pays, il réunit ses plus beaux atours assez extravagants, tout juste achetés l'après-midi, pour aller en boîte. Il va perdre la vie ce soir-là.

A peine enseveli, Liwa qui n'accepte pas les conditions de sa mort ressort de sa tombe. Veut-il se venger ?

Dans une première partie "Le rêve le plus long de ta mort", Liwa remonte dans la vie et assiste à sa propre veillée funèbre de quatre jours et à son enterrement. Ensuite l'auteur raconte les rencontres que fait Liwa à peine arrivé à Frère-Lachaise, le cimetière des pauvres, pour conclure dans une dernière partie sur les circonstances de la mort du jeune homme qui voit défiler ses dernières heure de vie.
Au fil des pages, Alain Mabanckou nous fait découvrir les rites funéraires, l'accompagnement du défunt dans la danse et la joie avec la participation active de chanteuses-danseuses-pleureuses qui rivalisent d'ardeur dans leurs chants et leurs pleurs. Puis il nous régale avec les histoires savoureuses de certains des voisins de tombe de Liwa, notamment l'ancien DRH, chef de secteur, chargé d'accueillir les nouveaux et de les dissuader de commettre l'irréparable en ne pensant qu'à la vengeance. Grâce à une construction intéressante, les circonstances de la mort de Liwa ne nous seront dévoilées que dans les dernières pages du roman.
Alain Mabackou a l'art de faire vivre le monde des défunts et montre que la distinction sociale perdure par-delà la mort avec le Cimetière des Riches et Frère-Lachaise, Cimetière des Pauvres, et va jusqu'à mettre en scène un soulèvement des défunts qui s'opposent à ce qu'un criminel proche du président soit enterré parmi eux.
Il dépeint un pays où la corruption est pratique courante, un pays où chacun a tendance à vouloir résoudre ses problèmes en jetant des sorts, où les humains signent des pactes avec les esprits, où traditions, sorcellerie, présages, immolations d'animaux et même sacrifices humains, guérisseurs et féticheurs, "sorcières de maison" protectrices des riches, font partie du quotidien. Dans ce compagnonnage de chacun avec les esprits et les forces occultes, certains défunts ont même le pouvoir de se dissimuler derrière des enveloppes humaines prenant à leur gré les traits de n'importe quel individu pour ensuite se mêler aux vivants.
Il n'y a rien de macabre dans ce texte, au contraire, la mort est évoquée comme une seconde vie et la cohabitation entre défunts et vivants se passe en général bien. Avec son talent narratif et sa verve habituels Alain Mabanckou a réussi à me passionner avec cette histoire tellement différente de mes lectures habituelles que je suis certaine de m'en souvenir longtemps.
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« Les images qui te hantent sont plutôt celles de tes dernières heures, celles d'un trépassé cloîtré dans un cercueil et conduit en grande pompe dans sa demeure finale, ici, au cimetière du Frère-Lachaise. »

Rien ne va plus pour Liwa Ekimakingaï, le mal-nommé « La mort a eu peur de moi », le voici mort et enterré au cimetière du Frère-Lachaise de Pointe-Noire.
Désormais il erre et lévite entre les tombes, cherchant à comprendre les raisons de son trépas quelques jours plus tôt.

Le cimetière est loin d'être aussi tranquille qu'on pourrait l'imaginer. On y croise même beaucoup de monde !
Durant ces quelques jours, Liwa Ekimakingaï va ainsi rencontrer toute une galerie de personnages, souvent truculents, qui seront là pour le guider dans ce nouveau monde qu'est la mort. du DRH Prosper Milandou à l'Artiste (« l'incomparable, le seul, l'éternel et unique Lully Madeira »), en passant le Vieil Homme (Mamba Noir), tous racontent à leur manière le Congo d'aujourd'hui.

La plume d'Alain Mabanckou est sensible et touchante quand il dépeint la relation de Liwa avec sa grand-mère Mâ Lembé, ou encore quand il évoque la solidarité entre les habitants du quartier des Trois-Cents. Elle devient piquante et ironique quand il nous parle de corruption, de croyances et de sorcellerie, ou plus généralement de sociologie et d'une lutte des classes qui perdure jusque dans la mort (la ville compte deux cimetières, un pour les riches et un pour les pauvres).

Une multitude de personnages, d'histoires et de légendes, qui m'a fait craindre à mi-chemin du récit de m'être moi-même égarée dans ce cimetière du Frère-Lachaise. Mais non, Alain Mabanckou en bon conteur garde le cap de son histoire et dans une dernière partie plus convenue revient à la quête de Liwa.
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Dans « La grande librairie » c'est un écrivain bien sympathique qui présente son livre avec humour. Dés les premières pages, on le reconnaît avec ses vêtements originaux. Ensuite c'est vrai que l'idée des morts-vivants est amusante. La difficulté que j'ai ressentie a été de m'adapter au monde des sorciers ou sorcières, aux personnages diplomatiques inconnus pour moi, à la corruption générale pour obtenir des pouvoirs. Les lieux de la ville ne me parlent pas non-plus et ont dû en enchanter plus d'un. Les souvenirs d'adresses emblématiques, des magasins, des objets de son enfance ne résonnent pas en moi. Ce n'est pas ennuyeux, il y a un suspense jusqu'à la fin, de belles relations entre petit-fils et grand-mère. J'ai trouvé de l'intérêt à la présentation des tranches de vie des morts, aux conflits des riches et pauvres, à la répétition générationnelle des naissances, aux rites, sacrifices, à l'entraide, au poids des traditions, à l'influence des villages . Les personnages sont superbement décrits, certaines scènes resteront gravées, le rythme est bien là, on entend l'auteur raconter. Perdue quand il s'agit d'ethnies, de luttes, de guerre, cela a retardé mon avancement dans le roman et a freiné mon enthousiasme.
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Tu le constateras dès le premier mot : ce roman est surprenant, car déjà ce n'est pas commun d'écrire toute une histoire à la deuxième personne du singulier ! Mais ainsi te glisseras-tu plus facilement dans la peau du personnage de Liwa, ou plutôt dans sa dépouille parce qu'ici les défunts continuent d'avoir une existence. Surtout, il faudra que tu te départes d'une rationalité trop occidentale et tu découvriras que les morts, que l'on promène avec faste dans les rues de la ville, interagissent avec le monde des vivants. Sans doute t'agaceras-tu des longues énumérations de lieux que seuls les habitants de Pointe-Noire sauraient apprécier par nostalgie. J'espère en revanche que tu te régaleras comme moi du récit de ces incroyables rencontres faites au coin d'une tombe. Et derrière les protagonistes imaginaires, entreverras-tu peut-être aussi la fable politique d'un pays bien réel.
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