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3,71

sur 165 notes
Petit livre plutôt mignon. À ne pas lire comme un roman. Chaque chapitre (25 en tout) est un petit récit en soit. ils font un tout car ils sont des exemples vivants de réactions de gens et de soi-même lorsqu'on retourne chez soi, dans une petite ville d'un pays telle que Pointe-Noire (Congo).

Historiettes des plus savoureuses. Merci!
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Edité en 2013, ce récit autobiographique d'Alain Mabanckou fait partie d'une longue liste de romans publiés par cet écrivain congolais, à teneur toujours plus ou moins autobiographique puisque son enfance et adolescence passées au Congo et les gens qu'il y a côtoyés sont très souvent la base de ses histoires.

Après avoir quitté le Congo 23 ans auparavant, pour faire ses études en France, l'écrivain retourne enfin dans son pays, sur l'invitation du Centre Culturel Français pour diverses conférences, avec sa notoriété de professeur de littérature et sa réussite d'écrivain en bandoulière.
Entre temps, ses parents sont morts sans qu'il ait eu l'occasion de les revoir, et s'il ne s'est pas rendu aux obsèques, c'était plus par peur des cadavres que par manque d'amour.
Son retour au pays est donc l'occasion d'un pèlerinage sur les traces de son enfance, d'égrener les souvenirs, de revoir famille élargie et amis, de prendre le pouls de ce pays auquel il est inextricablement lié malgré l'éloignement géographique qu'impliquent désormais ses multiples activités professionnelles. Et surtout de rendre un dernier hommage à ses parents, par l'écriture même de ce livre.

Tous ces chapitres, au titre de films (par exemple « la gloire de mon père » ou « la femme d'à côté »), s'enchaînent sur un rythme enlevé, entre rires et émotion, les anecdotes sont cocasses sans être caricaturales, et permettent d'appréhender la culture africaine et ses spécificités : l'importance des traditions et des croyances, parfois à la limite du surnaturel ; le poids de la famille, surtout quand célébrité sous-entend argent à soutirer ... ; la place centrale de la femme, sa débrouillardise et sa ténacité dans l'adversité ; le respect des morts ; l'importance de la transmission.

Pour avoir vécu quelques temps au Congo, je dois avouer que ce fut vraiment un grand plaisir de lecture et les photos, anciennes et actuelles, qui jalonnent le livre, nous rendent ce parcours encore plus proche et attachant.

Lectures Parisiennes – Décembre 2016
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Après vingt-trois ans d'absence, Alain Mabanckou retourne à Pointe-Noire, ville portuaire du Congo. Entre-temps, sa mère est morte, en 1995. Puis son père adoptif, peu d'années après. le fils unique ne s'est rendu aux obsèques ni de l'un, ni de l'autre. Invité par L'institut Culturel français, il va reprendre contact avec sa famille, ses anciens amis et il va nous entraîner dans sa redécouverte de Pointe-Noire où il a passé son enfance et son adolescence.
En lisant Les lumières de Pointe-Noire, on a l'impression de voir défiler le film de l'histoire devant les yeux, grâce aux photos d'époque qu'Alain Mabanckou a souhaité mettre dans ce récit. Sa relation entre l'écriture et l'image suggère les souvenirs.
Ce livre de souvenirs autobiographiques, est en fait un récit intimiste dans lequel la part de l'imaginaire et la réalité de l'enfance et de l'adolescence d'Alain Mabanckou s'entremêlent et où subsiste toujours un questionnement à propos de la mort, l'auteur se réfugiant dans l'immortalité du passé auprès de sa mère notamment. Une très belle écriture avec des références aux croyances congolaises, presque mystique parfois. Un morceau de littérature francophone à lire…

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Récit de souvenirs autosuffisants, platitude des situations, mièvrerie des aventures, fausseté du témoignage : autant Mabanckou enrichit ses romans en leur donnant une patine de véridicité, autant son autobiographie perd tout à tendre vers le roman.
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Plus de vingt ans après, Alain Mabanckou retourne à Pointe-Noire, au Congo, sur les lieux de son enfance. Il y retrouve des oncles, des cousins, des souvenirs. Sa mère est morte il y a longtemps, tout comme son père (adoptif), et il n'est pas venu à leur enterrement autrefois.
Il revoit la cabane de sa mère, achetée autrefois, dans laquelle vivait entassée une partie de la famille ; le cinéma, son lycée, l'océan... Cette plongée dans le passé est illustrée par des photos qu'il a prises lors de son séjour, et cela donne un caractère encore plus vrai à ce récit qui peut faire penser, en cette rentrée littéraire, par son sujet seulement, à La Nostalgie heureuse d'Amélie Nothomb.
Ce texte est très plaisant à lire. On y retrouve le respect de l'espèce animale, avec un joli passage sur une biche et un cerf qui sont censés incarnés les doubles animaux des grands-parents de petit, autrefois. Quand le narrateur revient sur les traces de son enfance, ces deux bêtes sont mortes, mais son oncle lui dit qu'il doit laisser quelque chose de lui pour que leur petit vive longtemps : ce faon qui a grandi est le double du narrateur.
Un joli roman où Alain Mabanckou se livre.

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Cahier d'un retour au Congo, 23 ans après le départ de l'auteur.

Publié en janvier 2013, le dixième roman d'Alain Mabanckou figure son "Cahier d'un retour au pays natal" à lui, dans une dimension quasiment inversée à celui d'Aimé Césaire. Ici, colère et indignation ne semblent plus être de mise : les comptes à régler par le romancier ont été établis depuis un certain temps, même s'ils poursuivent leur évolution, y compris ceux, souvent subtils, concernant les abus de certaines conceptions de la négritude flamboyante des années 1950. C'est d'une forme travaillée, pensive, et pourtant brutale et pure de nostalgie dont il est surtout question.

Vingt-trois ans après avoir quitté son "petit" Congo, Alain Mabanckou séjourne donc quelques semaines à Pointe-Noire, sa ville natale, à l'invitation du centre culturel français. Une occasion unique de parcourir les sentiers intriqués de la nostalgie, en une étourdissante succession de vignettes où revivent des personnages, réels, cette fois, issus notamment de "Verre cassé", des lieux mythiques comme le cinéma Rex, la Côte Sauvage, le quartier des Trois-Cents ou encore, bien sûr, la formidable rue de Louboulou, où s'est enracinée la famille étendue de sa mère et de son père adoptif, tous deux désormais décédés. L'occasion aussi de mesurer la complexité des rapports humains, à nouveau, entre tradition, décence, regret, avidité ou manipulation : l'attitude à adopter par les uns ou les autres, face au fils prodigue, écrivain célèbre et supposé fort riche, est toute en contrastes, savoureux ou accablants...

Une fort belle tranche d'écriture du retour, de l'absence, de l'enfance singulièrement formatrice et de l'âge adulte qui doit affronter le doute sans nourrir le regret.
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LUMIÈRES DE POINTE NOIRE d‘ ALAIN MABANCKOU
Retour de l'auteur au Congo après 23 ans d'absence, c'est un double regard qu'il va porter sur son pays d'origine. D'abord une longue introspection sur le décès de sa mère survenue il y a 15 ans et qui le travaille toujours profondément, il n'avait pas fait le déplacement pour ses obsèques. Ensuite un regard sur ce pays qu'il ne connaît plus, qu'il reconnaît à peine, mais où tout le monde semble le connaître. Petit à petit les souvenirs vont remonter à la surface, les copains, la famille ( au sens africain du terme, très très large) beaucoup d'émotion gâchée souvent par l'intérêt, les demandes d'argent incessantes qui jettent une ombre sur ces retrouvailles. Un pays où il ne semble plus avoir sa place, il est content de rentrer, le souvenir de cette mère qu'il n'a pas revu avant sa mort va sûrement le hanter encore longtemps.
Un livre plutôt teinté de tristesse, de mélancolie, que l'on lit avec plaisir mais assez loin des meilleurs Mabanckou selon moi.
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Lire ce retour au pays …
Rentrer dans l'intimité d'un homme qui nous parle de ses jeunes années et de ses souvenirs.
Écouter l'orchestre des trois frères (Youlou Mabiala, Loko Massengo et Michel Boyibanda) … une très belle découverte.
Découvrir une autre culture …
Etre fils unique, c'est être celui qui « a fermé à clé le ventre de sa mère pour être seul et jouir de ce privilège ignoble «,
Se dire que rendre visite à ses défunts, un jour autre que celui de la fête des morts, c'est peut être les embarrasser en faisant « irruption dans leur jardin des allongés «  Car on pénètre dans leur chambre à coucher et on « les oblige à vite enfiler des habits convenables «  pour nous recevoir.
C'est très émouvant de remonter le temps, de revivre en compagnie de l'auteur des instants d'une vie, retrouver ses souvenirs, partager ses émotions, se rappeler les lieux parcourus gamin qui depuis ont vécu les outrages du temps.
L'écriture est fluide, maîtrisée laissant passer la mélancolie, la tendresse envers la famille au sens très large et les copains d'enfance.
Les lieux sont évoqués avec rigueur entre ce qu'ils ont été et ce qu'ils sont devenus.
Les traditions et les légendes rapportées éclairent notre vision de ce petit coin d'Afrique …
De bonnes résolutions pour finir cette critique et bien commencer l'année ….
Chercher pour redécouvrir sang d'Afrique… un roman oublié de Guy des Cars, auteur de roman de gares peut être mais dont l'approche de l'Afrique laisse à Alain Mabanckou un attachement pour cette histoire.
Chercher ville cruelle, roman d'un romancier camerounais Eza Boto de son vrai nom Mongo Beti qui décrit le mieux la vie dans une ville coloniale.
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Plus de 20 ans après son départ pour l'Europe, l'adolescent africain Alain Mabanckou, devenu auteur reconnu, revient sur sa terre natale, le Congo qu'il nous décrivait dans "Demain j'aurai vingt ans". Il l'a quitté avec ses souvenirs ...souvenirs ancrés dans sa mémoire, souvenirs photos à la fin de chaque chapitre.
Il retrouve certains de ses amis qu'il nous avait fait connaitre dans ce roman, les lieux de son enfance. Si certains sont restés les mêmes face à leur ami Alain, qu'ils retrouvent avec plaisir, d'autres au contraire montrent leur coté pique-assiette et tentent par tous les moyens de profiter de sa réussite et de l'argent de l'émigré qui a réussi...c'est le cousin du cousin...D'autres qui comme lui sont partis pour l'Europe où ils vivent dans des taudis de travailleurs émigrés, reviennent en frimant avec des costumes et des chaussures qu'il ne portent jamais en France.....et étalent une richesse qu'il n'ont pas
Un voyage nostalgique...il n'a pu assister à l'enterrement de mère "Maman Pauline" et de son père"Papa Roger"...il était étudiant sans argent en France. Il n'aura même pas le temps pendant ses quainze jours d'aller sur leurs tombes.
Ce n'est plus l'enfant que nous avions connu qui nous parle, mais l'adulte, qui essaye de retrouver ce temps perdu....un livre moins poétique, moins naïf que "Demain j'aurai vingt ans", dans lequel la nostalgie est partout présente : il sait qu'il ne reverra plus ceux qu'il rencontre. Il revient sur les lieux mais ne retrouve plus l'adulte ou l'enfant qui l'habitait. une pauvreté toujours présente à coté de certains qui ont réussi
Un livre qui nous permet de mieux connaitre cet auteur devenu professeur de faculté aux États Unis. Un ouvrage dans lequel tous ceux qui ont quitté leur village de naissance, se retrouveront, eux aussi....Ah!ces souvenirs qui remontent à l'esprit, ce pays qu'on idéalisait et qui...Nostalgie des émigrés...
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Ce livre est l'occasion pour l'écrivain de revenir sur sa vie et sur son identité particulière. A l'aide d'une écriture fine et pleine de retenue, il partage avec le lecteur les émotions propres à tous ceux qui reviennent sur les lieux de leurs jeunesses : sensations et souvenirs enfouies qui rejaillissent, rencontre parfois difficiles avec des proches que le temps, l'espace et la vie ont éloigné, l'absence des défunts et le sentiment de vide qui l'accompagne, confrontation avec son évolution personnelle et le sentiment de ne plus trop faire parti de la communauté. Il revient sur son enfance, nourrie de contes et de superstitions, enfance singulière de fils unique que sa mère chérira plus que tous et qui le laissera, malgré tous, partir vers des cieux plus glorieux Un récit d'une grande sensibilité sans exotisme bon marché, ni surenchère, qui séduira à coup sur bon nombres de lecteurs
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