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Un écrivain dont j'aime le style qui nous livre ses pensées sur l'Amérique dans laquelle il habite depuis plus de 10 ans et enseigne la littérature à l'université de Californie, ca m'a forcément attiré. La visite guidée m'a plue, le dépaysement était réussi. Mais mon avis mitigé sera dû 1au fait que je suis restée sur ma faim. J'aurais voulu en savoir plus.

Avec des chapitres courts, Alain Mabanckou nous parle de son Amérique à travers des sujets très différents la littérature bien sur des auteurs comme Ernest J.Gaines, James Baldwin, de personnages qui l'ont marqué Mohamed Ali, Biddy Mason que j'ai découvert aussi, On se balade avec lui dans les rues notamment de Santa Monica ou little Ethiopia, il nous parle de la condition des afro américains, de politique. Il fait également référence, à son enfance, à son expérience, à sa relation avec son fils ou ses amis comme l'écrivain Pia Petersen

J'ai aimé les sujets surtout les échanges avec son fils, les zooms sur les croyances qui lui reste du Congo, le chapitre sur les sapeurs (mon préféré), les balades qu'il nous offre, le mode de vie, des anecdotes avec ses amis, sa vision sur la diversité culturelle mais voilà je suis restée sur ma faim. 

Je voulais en savoir plus sur son expérience, ses pensés sur chaque sujet abordé.

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L'auteur congolais de Petit Piment et de Verre Cassé Alain Mabanckou est installé aux Etats-Unis depuis de nombreuses années. Il est actuellement professeur de littérature francophone à l'Université de Californie. Depuis le balcon de son appartement du Mid Wilshire, un quartier bigarré de Los Angeles, arborant le poster de Muhammad Ali, son idole de jeunesse, l'écrivain nous fait entendre les bruissement d'une Amérique multiple. Dans de courts chapitres, il nous parle de tout et de rien depuis ses conversations téléphoniques avec son fils Boris installé à Paris jusqu'à son amitié avec Pia Petersen, l'adoption de son chien Moki, les restaurants californiens, la mort de Kobe Bryant ou d'un rappeur criblé de balles au coin de sa rue, la visite de Rokhaya Diallo et surtout la Sape, la Société des Ambianceurs et des Personnes Élégantes dont il est un des plus grands ambassadeurs. Mine de rien, Alain Mabanckou cartographie L.A. et nous fait respirer l'air du temps de l'autre côté de l'Atlantique jusqu'à l'apparition de l'épidémie de Covid-19…
Merci à NetGalley et les éditions Plon.
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J'ai entendu ici et là que, parmi ces derniers, certains nous reprochent, à nous autres venus d'Afrique, d'avoir eu des accointances avec les négriers qui avaient déporté leurs ancêtres. Nous serions par conséquent frappés éternellement du sceau de la complicité page 27 : le weekend j'optais pour le "demi-Dakar", ce qui dans le jargon des sapeurs congolais etc .etc........Les serveuses n'hésitaient à me demander le nom de mon parfum....... Tout dans ce livre me donne le sentiment d'un compte à régler avec "l'autre" ....> et l'envie de paraître. Tout le long le "moi je" , "moi j'ai" "moi ceci" crée chez moi un sentiment de malaise . Un grand besoin de paraître qui m'a empêchée d'aller jusqu'au bout du livre. .... Waouh Toni Morrison, Colson ,Brady Udall et les autres merci.










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RUMEURS D' AMÉRIQUE d' ALAIN MABANCKOU
Après avoir passé quelques années à enseigner dans le Michigan, MABANCKOU part pour Los Angeles et la prestigieuse UCLA.
Il va livrer ses impressions au jour le jour à partir d'événements et d'anecdotes personnelles ou locales. La première partie du livre laisse bien augurer de la suite, sans surprise il va se replonger dans l'histoire du Sud convoquant Faulkner où tous les hommes et femmes qui ont lutté pour l'émancipation des noirs. Ceci fait, il va ensuite en de courts chapitres épingler des faits divers, des événements sportifs, des discussions sur le rap avec son fils, la façon de manger sain, le culte du corps, toutes choses qui m'ont paru d'une totale banalité et loin de l'écrivain que j'ai presque toujours trouvé passionnant.
Un livre qui m'a paru être un guide du routard amélioré( il fait toujours partie de la SAPE🤣🤣), peut être un livre de commande dans un moment creux, mais il est clair pour moi que le MABANCKOU qui ne trempe plus sa plume dans ses racines congolaises mâtinées de parisianisme n'est plus celui que j'ai aimé.
J'exagère sûrement un peu mais c'est souvent mon cas avec un auteur que j'aime et qui me déçoit.
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Alain Mabanckou a publié son roman Rumeurs d'Amérique lors de la rentrée littéraire 2020. Roman disons-nous ? Ce n'est peut-être pas le meilleur qualificatif puisqu'il s'agit en réalité d'une suite d'anecdotes vécues dans son quotidien américain. À travers ce récit, la petite histoire se mêle à la grande et il profite de ces quelques pages pour partager sa connaissance et son regard sur la culture de son nouveau pays au regard de ce qu'il connaît déjà : le Congo et la France.

RUMEURS D'AMÉRIQUE EN QUELQUES MOTS
Les anecdotes sont déposées là, au regard du lecteur qui reçoit des bribes d'une culture américaine mêlée aux croyances africaines et à la culture française. Il raconte, à travers des anecdotes courtes, ce qu'il appelle ses rumeurs d'Amériques. Elles portent sur différents sujets tels que la vie menée par les Américains et leur culte du corps et de l'alimentation. Il explique alors les heures passées dans les salles de sport et la multiplication des restaurants végétariens, vegan, etc. Il raconte aussi des anecdotes sur le rappeur américain que son fils adore et le concours entre eux de celui qui sera informé le premier de ce qu'il se passe dans le pays de l'autre. Outre ses sujets, il parle de son chien, de ses amis, de ses balades et surtout de son appartement, à Santa Monica puis à Los Angeles où il adore écrire. Et il parle de style, de ses vêtements et de la Sape qu'il arbore fièrement.

L'auteur nous fait découvrir un monde des vivants bien réglé et celui des morts, plus sombre qu'il n'y paraît. Ainsi, il n'est pas rare de passer d'un chapitre sur les suicidés et "la peur des ponts des morts" à une anecdote sur la demande intéressée de celui qu'il appelle "son neveu", selon les conventions de sa culture mais sans conviction. Ou alors, nous passons de la mort d'un de ses amis ou d'une de ses conquêtes amoureuses à la visite d'une amie de longue date.

DESCRIPTION ET HISTOIRE D'UNE AMÉRIQUE PERSONNELLE
Ce roman exploite donc des tranches de vie de l'auteur pour nous décrire le climat américain tel qu'il est perçu par Alain Mabanckou. Il s'agit d'ailleurs probablement plus des rumeurs d'une Amérique que de l'Amérique. C'est probablement pour cette raison que la transmission de ce récit reste des rumeurs, celles d'un américain non-natif qui traverse l'histoire de ce pays à travers le filtre de la culture congolaise et française.

Cette vision personnelle de l'Amérique est accentuée par la couleur de peau de l'auteur : en tant que noir d'Afrique, il n'est pas accepté par les noirs d'Amérique et les blancs n'hésitent pas à avoir des préjugés sur lui, très vite oubliés grâce à son style vestimentaire si particulier et son métier : enseignant à l'Université.

C'est donc l'histoire de l'Amérique noire qui est retracée, avec ses figures phares oubliées ou peu connues. Ce roman a au moins le pouvoir de ramener sur le devant de la scène les auteurs et artistes de la culture noire effacée par la société. En effet, Alain Mabanckou n'hésite pas à montrer comment les monuments réservés à son ethnie disparaissent sous l'amas de bâtiments touristiques sans valeur historique.

UN AUTEUR QUI PASSE D'UN EXTRÊME À L'AUTRE : RICHESSE ET PAUVRETÉ DANS UN CONTRASTE DÉRANGEANT
Alain Mabanckou fait sans nul doute possible parti de la bourgeoisie américaine. Il côtoie à la fois la riche société et les rues pleines de sans-abri. Alors, il peint d'un chapitre à l'autre cette société luxueuse pleine de préjugés racistes, se réconfortant en apercevant un Africain intellectuel bien habillé et la pauvreté absolue, dont les victimes sans le sou restent valeureuses. Toutefois, l'argent amène aux dérives du culte du corps et de l'alimentaire tout comme la valeur morale des sans-abri conduit parfois à des comportements dangereux dans le but de défendre et sécuriser sa "zone".
[...]

DES ANECDOTES QUI NE RESTENT QUE DES RUMEURS
Globalement, je n'ai pas ressenti grand-chose à la lecture de ce roman. Au début il ne me déplaisait pas sans que j'y trouve un grand intérêt. Toutefois, au fil des pages, de plus en plus de chapitres un peu prétentieux m'ont dérangé. J'attendais peut-être plus de ce récit qui n'exploite pas du tout l'anecdote à sa juste valeur. En effet, l'anecdote demeure un superbe tremplin pour transmettre une connaissance, une image ou un contenu quel qu'il soit. Seulement, dans ce roman, les anecdotes n'apportent rien, elles participent à créer ce que l'auteur appelle ses rumeurs. Derrière, il n'y a ni analyse, ni outil de critique, ni rien à dire en soi.

En effet, il parle de son chien Moki pour écrire un billet sur le fait que la race de celui-ci soit typiquement américaine, il parle des morts et de la fascination pour Halloween des Américains pour faire ressortir que ceci n'est pas dans sa culture congolaise. Il exploite le manque de tolérance de certains Américains pour faire comprendre qu'il reste mieux intégré que la plupart des gens car il est bien habillé et qu'il s'agit d'un intellectuel. Ces rumeurs ne sont peut-être pas celle de l'Amérique, mais plutôt de ce que veut bien transmettre l'auteur sur sa propre personne.

Je regrette donc qu'il n'utilise pas ses anecdotes et rumeurs pour en faire quelque chose de plus transcendant qu'un portrait personnel de ce qu'il est devenu en tant qu'américain. Il me manque une critique plus acerbe de ce qu'il vit au quotidien. Il existe parfois quelques phrases ironiques montrant un début d'avis sur les sujets qu'il aborde, mais ils sont effacés et trop neutres. Alors, où est le sel de l'Américain qui exprime haut et fort son avis ? En tout cas, il ne se trouve pas sur la plage où il s'est baladé avec bonheur en pensant rapidement que des migrants y vivaient un enfer…
Lien : https://culturelivresque.fr/..
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Alain mabanckou nous plonge dans l'Amérique son Amérique.. C'est mon premier roman de l'auteur et j'ai hâte de découvrir les autres romans. Des chapitres cours très fluide et une belle découverte mais j'aurais aimé bien plus...
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C'est agréable à lire, de courts chapitres, quelques réflexions intéressantes... mais ce récit ne m'a pas emportée. Il manque de sensibilité et de créativité, il est presque trop factuel.
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Alain Mabanckou. Voilà un auteur que j'admire et qui, par sa magnifique plume m'a sans cesse ému, fait voyager, remué et intrigué. Aujourd'hui, je suis profondément déçu d'être à ce point déçu et ennuyé. Un livre soporifique d'un quotidien américain qui relate des événements, le tout mêlé à des adresses sympas, dignes d'un guide du routard... Je peine à finir ce livre. Et le regrette sincèrement.
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Ce n'est pas vraiment un roman, mais c'est bien écrit et on le lit comme un roman.
Ces rumeurs d'Amérique sont au coeur de l'actualité, après le départ de la Covid19 et avant les événements Blacklivesmatter. Par petites touches et à partir d'événements de la vie courante, Alain Mabanckou nous donne un regard "dépassionné" sur la condition des noirs en Amérique ou en France, avec quelques touches d'humour comme par exemple les Sapeurs congolais dont j'ignorais l'existence.
Cela se lit très vite et donne envie de découvrir plus en profondeur cet auteur à la belle plume.
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Une lecture qui m'a fait voyager en Californie, plus précisément à Santa Monica, là où vit Alain Mabanckou. Il nous parle de sa vie et de tout ce qui se passe dans ce pays, la politique, la culture les questions raciales aussi. Un voyage agréable qui m'a donné envie de découvrir d'autres livres de cet auteur.
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