On peut lire avec profit "
Le monde selon Isidore" et voir dans le récit de l'auteur beaucoup mieux qu'une invitation à découvrir et à comprendre : un encouragement à créer.
Raymond Isidore, l'artiste singulier, le balayeur du cimetière, nous dit
Patrick Macquaire, ne renonce pas à convaincre. Il ouvre le chemin. le même semble-t-il que celui de
Muhammad Yunus :
" Il faut libérer la créativité pour triompher de la pauvreté"
On assiste dans ce livre à la construction "d'une mosaïque d'interventions sociales". À la renaissance d'un quartier, une ancienne cité de transit où la mosaïque triomphe de la complexité. Ses habitants se saisissent de l'exemple d'Isidore. Ils créent, prennent la parole.
C'est un retour à Chartres, dit l'auteur, où pour la première fois nous sont livrées les clés d'une expérience unique:
On voit une structure d'insertion par l'économique faire face aux résistances politiques et technocratiques. Une épopée qui culmine dans la création des " Rencontres Internationales de mosaïque ", et le " Prix Picassiette". Une tentative qui oppose la clairvoyance d' habitants qu'on a tristement relégués à " la cécité des édiles et des élites".
Une réussite dont on voudrait, à l'instar des artistes italiens qui l'ont soutenue, qu'elle ouvre les frontières de l'exclusion.
À lire et faire lire.