Depuis une vingtaine d’années, l’art commence à se dégager de l’archéologie. La fabrication des verres a fait de tels progrès, qu’elle a suggéré l’idée d'harmonies nouvelles dans lesquelles le verre, tantôt opalisé, tantôt nuancé dans la masse, tantôt martelé ou plissé, a par lui-même de tels effets qu'on a réduit à rien ou presque rien le dessin en grisaille, au risque de perdre un des éléments principaux du décor.
La présentation des verrières dans l'ordre chronologique a mis en pleine lumière les différences d’harmonies qui caractérisent, plus encore que le style, le vitrail à chaque époque. Il semble qu’au douzième siècle les artistes affectionnent les colorations lumineuses, que les tons rompus, vert, jaune, violet alternant avec le blanc, et appliqués aux draperies, silhouettent les figures en clair sur des fonds bleu ou rouge d’intensité différente, tandis qu’au siècle suivant, l’égalité de valeurs entre les bleus et les rouges, et l’augmentation d’intensité du jaune, du vert et du violet produisent des harmonies plus puissantes, mais aussi plus crues.