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On a coutume de dire en Afrique, lorsqu'un vieil érudit meurt, que c'est une bibliothèque qui part en fumée. Magris est une immense bibliothèque de la Mitteleuropa à lui tout seul et il nous a légué de son vivant - et on lui souhaite encore longue vie - un magnifique livre sur l'histoire politique, sociale et surtout littéraire des pays riverains du Danube, lequel fleuve n'est pas vraiment le sujet du livre.
Quelle érudition ! Quelle culture, c'est impressionnant ! Quel pouvoir d'analyse aussi et quel sens de l'histoire, car Magris a une vision très juste de l'avenir de ces nations regroupées à l'époque dans des états communistes (Yougoslavie, Tschécoslovaquie). Son voyage le long du Danube a eu lieu avant la chute du mur, la première édition datant de 1986, mais il a une compréhension très acérée de ce qui arriverait si le mur tombait. Et le mur tomba.
Pour être un très grand Européen, pour écrire un très grand livre sur l'Europe, il n'est sûrement pas anecdotique que Magris soit né à Trieste, la ville aux trois cultures, la ville de Zeno, la ville où Joyce écrivit, mais aussi la plus allemande des villes méditeranéennes.
Les références littéraires étant très nombreuses dans ce livre, il est impossible de lire toute la bibliographie sur laquelle il s'est appuyé, mais Magris m'a vraiment donné envie de lire Elias Canetti. Ce sera une suite à ce fabuleux voyage.

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Un livre que j'ai dévoré ! Une magnifique plongée dans la Mitteleuropa en suivant le Danube, avec quelques détours et surtout de magnifiques rencontres !
C'est pour moi le meilleur livre et le plus complet que j'ai lu. Magris nous entraîne dans un voyage à travers la géographie, l'histoire, la politique, les sciences, la littérature. Il nous invite à le suivre avec ses amis, il nous fait partager ses découvertes et son érudition.
C'est grâce à ce livre que j'ai découvert Joseph Roth et d'autres écrivains d'Europe Centrale. D'origine suisse, je me sens attiré vers ces pays si proches, si complexes, si riches. Je n'attends plus que d'avoir le temps et l'occasion de suivre moi aussi ce Danube. Il a dû changer depuis 1986 (date de la sortie originale en italien), mais je suis certain qu'une partie de cet esprit cosmopolite est encore bien vivante !
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Le voyageur peut emporter ce livre dans ses bagages durant plusieurs voyages en Europe Centrale. le Danube est un géant de trois mille kilomètres. Depuis sa source dans la Forêt Noire, jusqu'à la Mer Noire, il traverse une dizaine de pays. Claudio Magris, dans un essai plein d'érudition, nous invite à mieux connaitre les écrivains qui l'ont admiré au fil des siècles.
J'ai abordé ce livre par segments, lus et relus, abandonnés puis redécouverts, car il faut avouer que le texte apparait difficile pour celui qui n'est pas dans le contexte. le meilleur endroit pour l'apprécier : posé sur les rives du fleuve, ou emporté par un bateau navigant sur le beau Danube.
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Un livre savant ,qu'il faudrait lire deux fois ,ou l'avoir sur sa table de chevet pour en lire de temps en temps quelques phrases et en intégrer la profondeur
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Nous partons des sources de ce fleuve pour arriver progressivement jusqu'à son embouchure, lentement, en prenant le temps. Et finalement, c'est plus un voyage dans l'histoire et dans la culture, que dans le présent et le paysage. Nous voyons peu de ce qui existe, Magris nous parle en revanche de ce qui fut, des gens qui ont vécu là plus que de ceux qui y vivent maintenant. A la poursuite de la Mitteleuropa, je dirais que le fait de la rechercher au passé démontre à quel point ce n'est plus un concept actuel. Claudio Magris possède une gigantesque érudition, il semble connaître l'histoire et la littérature de tous les pays qu'il traverse, et nous les fait partager avec brio et élégance. C'est raffiné et subtile, en même temps léger. Une vraie lecture plaisir.

Ce qui m'a manqué pour ce soit une lecture vraiment mémorable ? Peut être la présence d'un homme, qui accepte à certains moments de laisser toutes ses connaissances et regarde un peu plus les endroits qu'il traverse, et accepte peut être de modifier tout ce qu'il sait sur les lieux et aussi sur lui-même. Et là à aucun moment je n'ai senti cela. Cladio Magris ne se départit jamais de l'attitude d'un professeur très savant, qui forcement sait. Parfait pour un guide, mais pas vraiment le compagnon de voyage idéal. Donc je suis restée un peu extérieur à ce livre brillant, comme son auteur m'a semblé un peu extérieur à son sujet, qu'il domine tellement bien, qu'il ne reste plus de place pour l'incertitude, le frémissement, la vie en somme. Son voyage à travers tous ces pays en fait d'immenses musées, intéressants, à certains moments passionnants, mais pas vraiment émouvants. Un agréable moment de voyage, mais pas le grand frisson.

Une chose m'a tout de même gênée, parmi les nombreux écrivains qu'il cite il y a deux auteurs polonais. Et dans les deux cas, avec des fautes d'orthographe. Alors je ne sais pas si c'est du à Claudio Magris lui-même, aux traducteurs ou à l'éditeur, mais pour un ouvrage d'érudition, c'est tout de même gênant, et en ce qui me concerne me fait me poser la question d'autres inexactitudes possibles dans le livre.
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Danube, le livre est dans le titre:
voyage des sources du fleuve en Allemagne au delta en Roumanie, traversant toute l Europe Central, la Mitteleurope.
Carnet de voyage, roman ou essai?
Je l ai parcouru avec fatigue, combattue entre la frustration ( j e n ai ni la connaissance des lieux ni moins excusable la connaissance des references littéraires) et la curiosite de la decouverte d un territoire inconnu. Si le plaisir de la decouverte a pris le dessous c est car l auteur ne expose pas son savoir avec arrogance et sens de superiorite mais avec humilité.
Le voyage est fait mi annees 80, juste avant la chute du mur de Berlin et la fin de l Europe de l Est : l auteur ne pressent pas les changements radicaux si proches mais il est conscient des consequences que des changements radicaux pourrait entrainer ( par ex en celle qui etait encore la Yugoslavie)
Tres actuelle la reflexion sur l identité qui est fruit des brassages des peuples et des langues, qui n est pas figee mais en evolution

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Danube (1986) a reçu le prix Bagutta et le prix du Meilleur Livre Étranger (essai) en 1990 en France. le livre fut publié l'année où Gorbatchev a introduit en URSS deux notions : le glasnost et la perestroika, à une période où les pays de l'Est étaient terra incognita à l'ouest.

C'est un livre qui ne se base pas en idéologies, mais en habitants et en art, comme une élégie avec une vision humaniste commune de la Mitteleuropa. Ou, comme disait l'écrivain- journaliste australien Richard Flanagan en 2016, this book is a timely elegy for lost Europa.

J'ai acheté ce livre ayant la conviction et le désir d'améliorer mes connaissances sur l'Europe occidentale; cela faisait des années que le livre attendait une lecture…m'ayant enfin décidé, je me dois de dire que cette lecture a duré des mois.

L'espoir pédagogique sur le livre a sinué comme les méandres de ce fleuve immense et il m'est apparu rapidement que j'allais retenir peu de choses, trop peu de choses face à l'avalanche d'informations.

Car Monsieur Magris est un véritable érudit et son discours, ce sont pour moi des digressions sans fin sur des peuplades inconnues, de lieux inconnus, de faits culturels encore inconnus, etc. de temps en temps, des lueurs d'entendement surgissaient comme des flammèches folles et je m'empressais de les marquer avec des petits signets pour les utiliser plus tard lors de la rédaction de ce billet.

Pour commencer, il faut lire plus de 100 pages sur l'origine du fleuve. Car ce n'est pas si clair que le béotien voudrait le définir, ah que nenni. Monsieur Magris avait décidé de cette navigation, 23 ans auparavant, alors qu'il se reposait sur un banc en Forêt Noire : un voyage pour connaître sa géographie car à quelques mètres de ce banc se trouvait une plaque qui indiquait la -ou une?-source du Danube, au moins la principale de ce fleuve de la mélodie (selon Hölderlin), langage profond et secret des dieux, route qui unissait l'Europe et l'Asie, l'Allemagne à la Grèce et le long de laquelle la poésie et le verbe, dans les temps légendaires, étaient remontés pour apporter le sens de l'être à l'Occident germanique.

Vous pouvez le constater, la prose peut se révéler très lyrique, romantique même.

Le Danube, le fleuve des superlatifs comme on l'a surnommé, avec son bassin de 817 000 Km carrés et les deux cents milliards de mètres cubes d'eau qu'il déverse chaque année dans la Mer Noire.

J'ai croisé le nom de Céline, page 59, ce qui m'a permis d'atterrir un peu. Voici ce qu'en dit Magris: entre les murs du château de Sigmaringen situé sur les rives du Danube un autre acteur de premier plan du sanglant théâtre de notre siècle, Céline, a vécu, souffert et raconté le déracinement et le cauchemar de la guerre totale. Il voyait le fleuve se briser avec furie contre les arches et il l'imaginait, féroce et destructeur, renversant les tours, les salons et leurs porcelaines pour les emporter dans ses flots jusqu'à son delta, effritant et ensevelissant l'Histoire parmi les détritus boueux des millénaires.

Nouvel atterrissage à Ratisbonne, ville médiévale que je connais, belle évocation…le Danube, qui sous le Pont de Pierre s'écoule, grand et sombre dans le soir, et strié par les crêtes de ses flots, semble évoquer l'expérience de tout ce qui manque, écoulement d'une eau qui s'en est allée ou va s'en aller mais qui n'est jamais là. L'air et les eaux noires sont riches de vent, de reflets et de couleurs, de bruits, d'ailes d'oiseaux, d'herbe qui ploie légèrement et se couche dans l'ombre, mais en pénétrant dans la ville bardée de tours j'ai l'impression de me glisser entre deux pages d'un livre.

Intérêt bien éveillé lorsque l'on évoque cette romantique image de Sissi qui m'avait tellement subjugué lors de ma jeunesse…la Hermesvilla, dans son parc peuplé de daims et de sangliers à la périphérie de Vienne, était, avec ses ambigüités liberty, le lieu de prédilection de l'impératrice Elisabeth, la malheureuse, légendaire-et difficilement supportable- épouse de François-Joseph, cette Sissi farouche et fugitive si chère à l'imagination populaire. Hans Makart, décorateur et dessinateur officiel de Vienne à l'époque, avait été chargé de peindre, dans sa chambre à coucher, des scènes inspirées du Songe d'une nuit d'été de Shakespeare. Les couleurs sont sombres, morbides, le lit de l'impératrice est une véritable couche funèbre, veillé par une allégorie de la mélancolie, les scènes shakespeariennes sont d'une glaciale et insidieuse lascivité que l'on retrouve dans les personnages mythologiques placés dans la salle de gymnastique, où Elisabeth soumettait son corps androgyne à des exercices pratiqués comme un véritable culte.

A Bratislava (que nous appelions Gratislava avec des amis, tellement l'on pouvait faire des achats intéressants), ville autrefois célèbre pour ses habiles artisans et ses collectionneurs d'objets d'horlogerie, on ressent l'impérieuse présence d'époques riches en conflits. Cette capitale d'un des plus anciens peuples slaves a été, pendant deux siècles, celle du royaume de Hongrie, lorsque ce pays a été occupé presque entièrement par les Turcs; c'est à Bratislava que les Habsbourg venaient ceindre la couronne De Saint- Étienne, et que la jeune Marie Thérèse vint, après la mort de son père, demander l'aide de la vieille noblesse hongroise, avec son fils Joseph nouveau-né dans les bras.

Livre fleuve, lyrique par moments, d'une richesse inouïe, livre accessible et métabolisable pour peu de gens, lecture fatigante par moments, difficilement enrichissante du fait de la surabondance d'informations. C'est une longue digression de Monsieur Magris qui a accompli ici un rêve fou et abouti.
Lien : https://pasiondelalectura.wo..
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Un fleuve, une origine, un destin, un théâtre, un objectif, un fil conducteur, Danube raconté de ses sources jusqu'à son delta en Mer Noire, nous transporte dans toute la "Mitteleuropa" de l'Allemagne jusqu'à la Roumanie, égrenant les capitales comme on enfile un collier de perles, racontant une histoire délicate et cruelle, essentielle à la compréhension de notre continent.

Claudio Magris est un écrivain humaniste italien, spécialiste de la littérature allemande et la "Mitteleuropa". Cet essai est une œuvre de réflexion sur les particularismes de l'Europe centrale, comme si le Danube représentait le lit où naquirent toutes ces populations. Résumer le livre serait périlleux, tant le travail historique est impressionnant de précisions. Ulm, Ratisbonne, Passau, Linz, Vienne, Bratislava, Budapest, Belgrade, Bucarest... et tant d'autres villes racontées par leur histoire, leur architecture, leur littérature et leurs souffrances. Exposées de manière personnelle, voire subjective, les problématiques soulevées sont passionnantes. Parmi elles, quelques-unes ont particulièrement retenu mon attention.

L'Empire austro-hongrois, tout-puissant, régnant sur la Mitteleuropa selon des principes peu démocratiques, ficelé par une aristocratie qui a assisté à son propre déclin ... L'omniprésence des allemands dans tous ces pays traversés par le Danube. Etonnant de voir combien ils ont bougé, comment ils se sont intégrés, gardant leur langue et leur culture. "Ulm est l'un des foyers du particularisme allemand lié au Saint Empire romain et de cette vieille Allemagne fondée sur le droit coutumier, qui ratifiait les traditions et les coutumes historiques en les opposant à tout pouvoir central. L'universalisme de l'empire, qui n'a pas réussi à se traduire par un état composé d'un bloc uni, débouche sur l'émiettement et la dissolution de toute unité politique, ou se disloque en un archipel d'autonomies locales et de privilèges corporatifs." Peut-être y-a-t-il là une explication à cette faculté d'indépendance, et de fait de facilité à partir... L'incessante volonté de l'Empire ottoman de vouloir conquérir cette Europe. Au-delà de l'aspect purement tactique, le passionnant débat sur la superposition des cultures, des langues et des religions. "Cette rencontre entre l'Europe et l'empire ottoman est le grand exemple de deux mondes qui, en se combattant et en se déchirant, finissent par s'entrepénétrer imperceptiblement, et Les migrations des peuples ont un effet dévastateur, mais également civilisateur, et produisent cette promiscuité et ce métissage qui sont les matrices secrètes de tout nationalisme s'enrichir réciproquement." Au-delà de ces trois grands axes, Claudio Magris nous parle d'une foule de choses, nous inondant quelquefois d'une quantité de recherches, qu'il faut peut-être savoir passer pour ne pas oublier l'essentiel.

Toute l'Europe centrale a été de façon quasi ininterrompue le théâtre de conquêtes, d'invasion, de zones d'influences culturelles ou linguistiques. De Vienne," la ville à la pomme d'or" a pour les turcs le visage légendaire du royaume qu'il faut conquérir à tout prix. "A Bratislava, on ressent l'impérieuse présence d'époques riches en conflits. Cette capitale d'un des plus anciens peuples slaves a été, pendant deux siècles, celle du royaume de Hongrie, lorsque ce pays ... a été presque envahie par les turcs." Budapest, la plus belle ville du Danube, capitale de cette Hongrie resserrée entre les mondes slave, allemand et latin. Belgrade, a l'exceptionnelle vitalité, ville tant de fois détruite, et reconstruite, effaçant les traces du passé. La Bulgarie, l'un des noyaux essentiels de la grande nation slave, révèle à son tour la résistance séculaire de ses habitants. Enfin Bucarest, le Paris des Balkans.

" Il se peut que la culture du Danube, qui semble si ouverte et si cosmopolite, conduise elle aussi à ce repli sur soi et cette angoisse; c'est une culture qui, durant trop de siècles, a été obsédée par les digues, les bastions à construire contre les turcs, contre les slaves,contre contre les autres." " Le Danube est donc la grande base de toutes les opérations, quelle qu'en soit la direction, de même qu'il est la ligne de défense par excellence, apte à repousser toute attaque, de quelque endroit qu'elle se présente." général Sironi.

Une dernière chose. Je rapproche ce livre à celui d'un autre écrivain italien, Paolo Rumiz, natif de Trieste aussi. "Aux frontières de l'Europe" raconte la traversée verticale de l'Europe. Cette fameuse "fermeture éclair" entre l'Asie et l'Occident. Ces deux livres sont d'une actualité étonnante, et aident à comprendre des évènements qui peuvent quelquefois nous dépasser.


Lien : http://unetassedebonheur.com
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C'est un livre mythique pour tous les amoureux de l'Europe centrale et orientale. Claudio MAGRIS, écrivain italien natif de Trieste nous invite à un voyage des sources (controversées) du Danube dans le massif de la Forêt noire en Allemagne jusqu'à son delta aux confins de la Roumanie et de l'Ukraine. Ce livre est d'une érudition impressionnante. de Linz à Vienne puis de Bratislava à Budapest pour ensuite nous rendre à Belgrade puis en Bulgarie(où l'auteur prend un malin plaisir à battre en brèche les lieux commun sur ce pays) pour finir par le Bucarest défiguré de Ceausescu (le livre à été écrit en 1988), le lecteur va à la rencontre de poètes, d'écrivains et de personnages historiques plus ou moins passés à la postérité. On voyage avec Hölderlin, Goethe, Elias Canetti et beaucoup d'autres grands écrivains. C'est aussi une méditation sur cette région si particulière ou se sont rencontrées les cultures germaniques, slaves, hongroises, ruthène et évidemment turcs (dont il souligne l'importance dans cette région). La Mitteleuropa nous enseigne que la quête des origines est vaine lorsqu'il s'agit de cultures et d'identités. Les influences réciproques sont si nombreuses qu'on ne peut en démêler les fils. L'allemand comme langue de culture est aussi mis en valeur par l'auteur dans l'histoire de la Mitteleuropa. Non pas que les autres langues lui paraissent inférieures mais plutôt parce qu'il voit dans l'influence de cette langue la marque de l'universalité (a rebours donc du Nazisme) et d'une ouverture aux identités multiples pour former une culture originale. Les pages sur l'éclatement de l'Empire des Habsbourg sont aussi éclairantes car Magris considère ce fait comme une catastrophe majeure dans l'histoire européenne. Quand il s'interroge sur les conséquences que pourrait avoir pour l'Europe un éclatement de la Yougoslavie et de la poussée des nationalismes, on ne peut que se dire que ses propos étaient prophétiques.
Un magnifique livre de voyage, d'amour de la poésie et de la littérature mais aussi une réflexion philosophique dont le Danube est la parabole.
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Le Danube, de la forêt noire à la mer Noire, fleuve des superlatifs :
Bassin de 817 000 kms carrés
200 milliards de mètres cubes d'eau
Longueur 2 850 kms
Le pont de l'amitié situé à la frontière bulgare-roumaine mesure 2 224 mètres, le second pont d'Europe.
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