Après avoir visionné le documentaire Les possibles sont infinis de Ginette Pellerin, j'avais glané quelques faits sur
Antonine Maillet et souhaitais en approfondir certains en parcourant ce récit autobiographique. L'auteure de
Pélagie-la-Charrette, Prix Goncourt 1979, reprend ce fil déroulé et l'étoffe avec sa verve littéraire particulière et au final, ça donne un ouvrage un peu décousu mais dans lequel j'ai pu comprendre les ressorts qui l'habitent au moment d'écrire. Passant rapidement sur l'enfance et l'adolescence, son propos s'attarde plus précisément sur la création de ses nombreux personnages qu'elle porte continuellement en elle, n'hésitant pas à discuter avec ceux-ci alors qu'elle se penche sur ses prochains écrits, y revenant souvent « soûle de [son] voyage en territoire imaginaire ».
La vieillesse trouve aussi son chemin dans
Clin d'oeil au temps qui passe; maintenant nonagénaire,
Antonine Maillet s'insurge contre
Charles de Gaulle qui en faisait un naufrage. Une attitude positive qui l'a toujours habitée et qui ne cesse pas malgré les ans qui s'accumulent et qui lui amènent quelques deuils.
Bref, j'ai passé un bon moment de lecture et sa bibliographie féconde m'en promet bien d'autres.