Alors que je cherchais des petits romans historiques pour mon neveu dans ma librairie préférée, je suis aussi repartie avec ce petit roman autour du handicap.
Ce roman est un enchainement de courtes scènes de la vie quotidienne. Camille, est un jeune garçon qui est aveugle de naissance. On pourrait avoir tendance à le plaindre, comme sa tante Hélène, qui l'appelle "Mon pauvre petit infirme" et qui le traite comme tel, mais pas du tout.
Grâce à une famille aimante, il est bien accompagné et mené à l'autonomie. Il faut aussi ajouter Suzie, sa grande soeur, avec laquelle l'entente est bonne, mais émaillée de disputes, chamailleries, blagues...bref, la vie de famille !
Chaque court chapitre permet de montrer les défis auquel Camille doit faire face. Et on assiste avec effroi à la bêtise humaine, si prompt à se moquer.
Un petit roman qui permet aux enfants de se rendre compte des défis quotidiens que représentent le handicap, mais aussi à quel point un peu de bienveillance et de répartie au lieu de la moquerie, ça peut tout changer !
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Ce petit roman de 100 pages nous vient de Pologne et met en scène Camille, un garçon d'âge scolaire qui est aveugle de naissance. Dans ce roman, nous avons plusieurs petits chapitres qui ne se suivent pas forcément et qui constituent plusieurs anecdotes du quotidien de Camille et ses proches. Ce n'est donc pas le roman avec son schéma actanciel habituel avec un début, un évènement déclencheur, ses péripéties et sa finale, mais plutôt une brochette de péripéties.
On y retrouvera plusieurs activités de famille, certaines fêtes comme Noël ou Pâques, des scènes d'école et des chamailleries entre fratrie. Ce qui est original, dans ces morceau de quotidien, est la cécité de Camille et comment il organise son espace à défaut de voir. On notera bien sur l'emplois de ses mains et de ses oreilles, mais aussi des consignes des autres pour se localiser dans l'espace. Au début, il faisait du vélo en tandem avec sa soeur, qui les guidait tout deux. Quand il joue au soccer, ce sont ses amis qui lui indiquent où est le ballon et à quelle distance de lui.
C'est donc l'occasion de voir comment un garçon aveugle pourrait se débrouiller, loin d'être totalement dépendant, au contraire. D'ailleurs, le personnage de la tante de Camille incarne ce genre d'individu qui traitent les personnes handicapés comme des "infirmes" ( un mot plutôt blessant d'ailleurs). J'ai aussi aimé le passage où il était question de la différence entre "oreille musicale" et "ouïe fine", l'un relevant des Intelligences multiples, l'autre du sensoriel. On pense à tort qu'ils vont de paire, mais ce n'est pas le cas. D'ailleurs, Camille n'a pas du tout l'oreille musicale malgré son incroyable acuité auditive.
Aussi, j'apprécie beaucoup tout le travail de normalisation autour du personnage de Camille, qui est vraiment comme les autres enfants: il se chamaille avec sa soeur, se fait reprendre s'il fait des bêtises, participe activement à la vie de famille, ne part pas du principe que sa cécité le rend aussitôt incapable de faire telle ou telle chose. Les parents le traite équitablement avec la soeur de Camille, Suzie, sans apitoiement sur le sort de leur fils. Ils croient en lui et le soutiennent dans ses entreprises.
Le tout est ponctué de dessins fort mignons.
C'est donc un beau petit roman remplit de joie pour illustrer aux jeunes lecteur le quotidien d'un enfant aveugle et de leur incroyable capacité d'adaptation. Les sujets abordés sont variés et la pertinence très bonne. C'est une belle fenêtre sur ce handicap et une excellente façon de normaliser cette condition.
*J'apprécie cette note derrière le roman relativement à l'âge du lectorat, qui stipule que les besoins de chaque lecteur sont uniques et que dans le doute, allez consulter votre Libraire. Charmant! Mais pour être plus précis, ce roman conviendrait, à mon avis de libraire, au second cycle primaire environ ( 8-9 ans).
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Chaque chapitre de ce court roman jeunesse est une aventure de Camille, garçonnet aveugle de naissance.
C'est plutôt naïf mais très positif. Camille ne se considère pas comme handicapé par sa cécité, il fait avec et surtout il a autant de rêves que n'importe quel enfant.
Sa soeur, Suzie, le protège mais aussi se dispute avec lui, le taquine, parfois le jalouse, bref, leur relation est normale.
Les parents sont plutôt posés, même s'ils s'inquiètent pour l'avenir ou face à certaines expériences. Ce sont des parents normaux, eux aussi.
Et c'est ce qui fait le côté positif de ce roman : la cécité de Camille n'est qu'un élément, ce n'est pas ce qui définit Camille.
Un roman jeunesse lumineux et positif à partir de 9 ans selon moi.
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