Des histoires de tous les jours. Mais, si insolites. Si surprenantes. Des petites histoires. Des anecdotes. Des perles qui sont enfilées avec justesse, avec précision sur un beau collier. Telles sont les nouvelles de
Rémy Mallard. Un kaléidoscope de vies. Un kaléidoscope de faits. Un kaléidoscope de récits dantesques.
Dans
manège, nous entrons dans un monde sidérant. Parfois. Hilarant. Souvent. Enigmatique. Aussi. Une famille déjantée. Un adolescent crédule. Une femme âgée délirante. Autant de bribes de vies relatées avec humour. Avec suspens. Avec horreur. Avec perspicacité. Pas de fioritures. Des mots justes. Posés comme une offrande au lecteur. Une ritournelle de mots qui se mêlent, se tissent, pour former des passages, pour certains, dignes de
Stephen King.
A travers
manège, nous sommes enveloppés dans une atmosphère très dense. Une atmosphère surprenante. Une atmosphère qui nous fait grincer des dents devant des situations pleines de cynisme, d'humour. Des situations piquantes. Très fines. Nous posons, ainsi, un regard "pervers" sur les nouvelles car nous sommes pris dans une lecture très addictive. le suspens est à chaque page. Que se passe t-il? Comment cela va finir?
La lecture se fait d'une traite (je l'ai lu en une journée) tant ces histoires sont belles. Elles ne se ressemblent pas, mais, ont un point commun: l'absurdité de l'être humain. L'absurdité des choix de la vie. La déshumanisation de la société. le suspens dure jusqu'à la dernière ligne. Pour notre plus grand bonheur. Parfois, pour notre plus grande horreur. Pour notre plus belle peur. Les personnages se retrouvent tournant en vain, étourdis par cette ronde d'évènements sans fin. Pris dans les filets d'évènements qui les dépassent. Ils tournent. Terriblement. Pris dans le
manège de la fatuité humaine.