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3,5

sur 497 notes
Lecteur, accroche ta ceinture !

Voici un polar vénéneux, un « garden » plein de fausses pistes et de vrais traquenards, un palais des glaces aux reflets déformants et aux mirages trompeurs. Un jeu vertigineux de duos diaboliques et de trios pervers bercé par les vers anglais d'un poème romantique qui a donné son titre au livre. On est dans un univers qui n'est pas sans faire penser à l'excellent « Meurtres dans un jardin anglais ».

Le récit est-il une succession de romans ?ou est-ce le roman qui est un récit-confession ? un testament ?

Au départ, une fascination d'enfance, une manipulation malsaine, une rencontre décisive, et l'on plonge dans une suite noire de crimes.

Un puzzle infernal où les pièces manquantes se dérobent, se ressemblent, se confondent..Une quête non linéaire, où celui qui cherche tourne en rond et revient sur ses pas…

Un double jeu – ou un double je ?

Le jeu de la quête d'un frère, un frère de sang, un frère dans le sang, - mais un faux-frère s'il en fut !
La quête d'une soeur perdue dans le jeu , la quête de l'âme soeur - mais à quel jeu joue-t-elle ?

Je, tu et il jouent à cache-cache. Où sommes-nous ? qui parle ? qui donc se joue ainsi de notre crédulité et de nos nerfs ? Personne pour nous guider dans ce nouvel enfer de Dante : « Voi che entrate, lasciate ogni speranza ! »

Je n'ai offert aucune résistance à tant de talent déployé pour me perdre et me suis laissé emporter.. J'ai presque regretté l'arrivée tardive d'une Béatrice virgilesque, répondant au saint prénom de Maria, documentaliste de son état, qui a soudain chaussé ses bésicles et mis un peu de rationalité, d'ordre …et de Google dans ce chaos savamment orchestré.

Un fameux polar, (presque trop) brillant et mené de main de maître!









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Une histoire bien complexe !
Un flic qui semble en bout de course reçoit un manuscrit troublant mettant en scène sa vie.
Et nous voilà partis dans une enquête où les personnages sont doubles.
Le lecteur ne s'y retrouve pas bien.
Tout s'emmêle.
Ariel (Mathieu ? Edouard?) est plus qu'énigmatique, est machiavélique, est schizophrène sans doute.
Les vies des personnages se superposent.
C'est un véritable casse-tête.
Beaucoup de manipulations, de perversité, d'émotion aussi.
Bien que tortueux, ce roman est palpitant, envoûtant.
Et l'écriture de Marcus Malte est majestueuse, comme d'habitude.
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Peu de temps après la lecture du Garçon, j'ai voulu, par curiosité, revenir sur ce que MM avait pu écrire antérieurement, des polars principalement. Et bien qu'ayant quelque peu délaissé ce genre littéraire, j'y suis allée, coeur vaillant, espérant que le contenu ne serait pas trop flippant, ni trop sanglant ! Non, juste du grand noir, parsemé de quelques touches d'espoir.
Nous pénétrons, confusément, dans le jardin du Bien et du Mal (dominant).
Comme la plupart des lecteurs, et c'est rassurant, nous nous perdons ( déplaisamment surtout dans la première partie du roman ) dans ce labyrinthe boueux et ronceux, cet embrouillamini de récit à deux voix, retours en arrière et sans trop de repères temporels.
Faut s'accrocher, se laisser dériver en ces eaux troubles et se laisser charmer par ce polar diaboliquement envoûtant.
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"L'amour est une fumée faite de la vapeur des soupirs." (William Shakespeare)

Publié par Zulma le 11 janvier 2007, "Garden of Love" se distingue comme une oeuvre magistrale de Marcus Malte, un auteur reconnu pour son habileté à tisser des récits noirs et complexes. Ce roman, qui entrelace réalité et fiction, nous présente Alexandre Astrid, un policier hanté par son passé qui reçoit un manuscrit anonyme décrivant sa vie avec une précision déconcertante.

Le génie de Malte réside dans sa capacité à créer un labyrinthe narratif où chaque personnage peut être à la fois victime et bourreau, héros et antagoniste. le style de Malte est addictif; il nous captive et nous entraîne dans les méandres de l'histoire sans jamais nous laisser reprendre notre souffle. Sa prose est à la fois poétique et tranchante, reflétant la dualité des personnages et de leurs choix.

Ce qui rend "Garden of Love" particulièrement fascinant, c'est la manière dont Malte explore les thèmes de la rédemption, de la folie et de la manipulation. Il nous force à questionner la nature de la réalité et la fiabilité de nos perceptions. Les personnages sont richement développés, chacun portant en lui une histoire qui mérite d'être racontée, et c'est cette profondeur qui rend le roman si immersif.

En somme, "Garden of Love" est une oeuvre qui mérite d'être lue et relue, non seulement pour l'intrigue captivante mais aussi pour l'expérience littéraire qu'elle offre. Marcus Malte confirme ici son statut d'écrivain de talent, capable de nous faire réfléchir sur la condition humaine tout en nous divertissant avec une histoire brillamment conçue. C'est un roman qui ne vous laissera pas indifférent et qui restera avec vous longtemps après avoir tourné la dernière page.

Je conseille vivement tous les ouvrages de Marcus Malte.

Bonne lecture.

Michel.

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Lien : https://fureur-de-lire.blogs..
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Pas grand chose à ajouter aux déjà multiples critiques. Si ce n'est pour dire, qu'à la suite de certains avis, je trouve cette intrigue bien alambiquée. J'ai failli arrêter plusieurs fois cette lecture. Je ne m'y retrouvais plus. Bon, je suis allé jusqu'au bout, sans beaucoup plus comprendre les ressorts de l'intrigue et le lien entre tous ces personnages. Je ne relirai pas d'autres livres de Marcus Malte pour le moment. C'est même un livre que je vais certainement très vite oublier. Peut-être que je vieillis trop vite et certaines choses deviennent un peu trop compliquées pour moi...
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Une histoire polymorphe où les personnages et les faits s'entrecroisent, s'entrechoquent, se répètent et..sèment le lecteur qui perd ses repères.
Qui est qui?
Les chapitres se poursuivent dans un désordre savant
Une entourloupe écrite avec maestria.
Inrésumable, ce tournis qui ne vous lâche pas.
Difficile de descendre de ce "livre manège", de retrouver le calme des certitudes.
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Alexandre Astrid n'est pas un homme bien équilibré, loin s'en faut. le manuscrit sibyllin qu'il reçoit ce jour-là dans sa boîte aux lettres ne va pas l'aider à se remonter le moral. le titre, déjà, paraît bien énigmatique :
« So I turn'd to the Garden of Love
That so many sweet flowers bore… »
L'écrit va résonner douloureusement puisqu'il le convie à remonter le fil de son existence, d'un passé bien tordu, et à se poser une question ultime : qui manipule qui ?

Je ne connaissais pas Marcus Malte. Afin de découvrir son oeuvre, j'ai choisi « Garden of love », en raison de l'édition : Zulma. J'avais déjà pu apprécier la qualité de mise en page et de typographie de cet éditeur avec certains livres de Pascal Garnier, notamment « Lune captive dans un oeil mort », un véritable coup de coeur. Marcus Malte – Pascal Garnier, voici un rapprochement qu'il est facile d'opérer après la lecture du magistral et saisissant « Garden of love » : la noirceur semble bel et bien au rendez-vous chez ces deux auteurs. Alexandre Astrid semble condenser tout le potentiel de noirceur que la couverture du livre promettait. L'auteur d'ailleurs le lui fait dire, « l'heure mauve » est son heure préférée :

« Puis je me suis retrouvé dehors à cette heure qui m'était familière : l'heure mauve. Est-elle la première du jour ou la dernière de la nuit ? » (p. 238.)

Coup de coeur, donc, pour la noirceur. Mais pas seulement : le style de l'écriture, en second lieu, m'a conquise : Marcus Malte emploie un langage métaphorique, par allusions, ellipses. Il sait dire, sans dire. A-t-il su retranscrire le langage des rêves ? La réalité semble ici mouvante sous les pas d'Alexandre – ou bien Matthieu ? Matthieu ou Ariel ? « Suis-je éveillé ? Suis-je endormi ? au pays des rêves ? des cauchemars ? ». Ainsi pourrait se questionner Alexandre.

Le lecteur s'accroche aux pas chaotiques et ténébreux de cet ancien flic, en quête d'une vérité, de lumière là où les zones d'ombres ont envahi la mémoire, le temps qui a passé : « - le temps met du temps à passer… » (p. 290.)

Noirceur des thèmes : perversion, manipulation - qu'on aurait pu voir sous la plume d'un Pascal Garnier ou d'un Thierry Jonquet (dans le magistral « Mygale », par exemple), dans un langage métaphorique, sibyllin, à l'image du manuscrit. Un langage poétique ? Au fait, le titre : « Garden of love » ? Un poème de William Blake

Qui manipule qui ? Telle est la question qui taraude Alexandre à la lecture du manuscrit. Au final, peut-être que c'est le lecteur qui est manipulé, … par la plume talentueuse de Marcus Malte ? Une expérience à renouveler !
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Un affrontement classique entre un tueur et le policier qui le pourchasse. Classique ? Que nenni. Car Marcus Malte fracasse son histoire « façon puzzle » et confronte son lecteur à un subtil et cruel jeu de miroirs . Comme Alexandre Astrid , son héros, confronté à ce livre non signé qui semble raconter sa propre histoire . C'est d'une virtuosité formelle qui donne le vertige , d'une extrême précision dans la mécanique des sentiments , d'une noirceur profonde illuminée d'éclairs de poésie . Chapeau !
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On m'avait parlé de l'écrivain Marcus Malte mais, jusqu'ici, je n'avais rien lu de lui. Or, je viens de tomber sur "Garden of love", et je m'y suis attelé dare-dare. Très vite, j'ai compris que l'écriture de ce roman sortait de l'ordinaire et requérait toute mon attention. En fait, il y a deux façons de lire ce livre: ou bien se laisser entrainer dans le récit sans esprit critique, pour le plaisir du texte, ou bien rechercher la cohérence (et aussi les contradictions) dans ce puzzle complexe que l'auteur a élaboré avec beaucoup de soin. Pour ma part, j'ai d'abord choisi la première option et lu rapidement jusqu'au bout. Ensuite, - une fois n'est pas coutume - j'ai repris ce roman en me concentrant sur tous les éléments que Marcus Malte a manipulés et juxtaposés pour créer un monde complexe où la fiction et la réalité se conjuguent dans un flou subtil. J'ai ainsi écrit (pour moi) le synopsis qui sous-tend l'ensemble du roman. J'ai ainsi pu mettre bien en évidence la trame - fort compliquée, certes - de toute cette histoire. Bien entendu, je me garderai de transcrire ici mon petit synopsis, car ce serait "spoiler" le travail de l'auteur.
Que dois-je écrire ici, alors ? Je ne vais pas reprendre le quatrième de couverture, qui n'apporterait pas grand-chose. Je voudrais seulement souligner que ce roman, bien écrit, contient de la noirceur, mais aussi quelques rayons de lumière. A mon avis, Marcus Malte est un grand écrivain qui maîtrise bien une intrigue que certains estimeront trop retorse, mais que je trouve bien ciselée.
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A bout de souffle… Oui, c'est bien ainsi que je termine la lecture de Garden of love. Captivée par l'écriture et le rythme du récit, troublée et fascinée par l'atmosphère inquiétante qui se déploie au fil des pages, ma lecture s'est faite en apnée. La folie frôle, se déguise, se maintient tout près, dans le mouvement d'une valse, endigue le déséquilibre, dompte l'aliénation avant d'exploser à coups de phrases courtes qui scandent la mesure d'une histoire singulière. Avec au bout, l'espoir d'une délivrance ou tout du moins celle de l'acceptation pour Alexandre. Flic alcoolique, obsédé par une affaire qui le hante depuis des années, le rapport qu'il entretient avec le suspect est tout sauf sain. Culpabilité, remords, tourments, pénitence servent l'ambigüité d'un récit parfaitement maîtrisé. du grand art !
Après Scarrel, roman de Marcus Malte, écrit pour la jeunesse, qui m'avait tout autant emballée, c'est un nouveau coup de coeur avec ce roman noir qui distille avec un brio certain les multiples facettes de la schizophrénie.

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