Il y a douze ans, Cyril a fuit Mathilde. Il était son double, sa moitié amicale, et il l'a laissée là, seule, dans l'incompréhension la plus totale. Depuis, Mathilde a refait sa vie et semble être heureuse et comblée.
Et si votre passé retrouvait le chemin de votre boîte mail ?
Moi qui ai adoré la duologie de
Daniel Glattauer,
QUAND SOUFFLE LE VENT DU NORD et LA SEPTIÈME VAGUE, j'étais très impatiente de découvrir ce roman de
Laure Manel qui reprend les mêmes codes du roman épistolaire moderne.
De manière générale, j'ai apprécié ma lecture même si j'ai trouvé que l'histoire était assez longue à démarrer. J'ai beaucoup aimé ce côté un peu "voyeuriste" et cette impression de lire une conversation que l'on ne devrait pas voir, d'être dans la confidence.
L'autrice aborde des sujets très intéressants à savoir, l'amitié homme-femme, l'amour, la vie de couple, l'absence, le manque, le pardon...
Si Mathilde et Cyril semblent se contenter de retrouvailles à distance et de quelques échanges plutôt agréables qui les enferment dans une petite bulle de bien-être pleine de confidences et de souvenirs, très vite, le besoin de mettre des mots sur ce qui s'est passé il y a douze ans se fait ressentir. La fuite est tellement plus simple quand on ne veut pas affronter la vérité... Mais, cette fois-ci, Cyril ne partira plus, il sait ce qu'il veut.
On en vient à se demander ce que les choses seraient devenues si, à l'époque, les événements n'avaient pas pris cette tournure. Et, comme dans tout roman épistolaire 2.0, il y a un moment où la correspondance électronique ne suffit plus, un moment où les attentes de chacun se font pesantes.
Un roman un peu longuet mais assez plaisant, léger, agréable et plein de fraîcheur.