Ces cinq nouvelles, de longueur inégale, relatent la jeunesse de Kurt Wallander. de sa modeste position d'agent en uniforme dans le coup de couteau à son poste de commissaire dans La pyramide. Des nouvelles d'apprentissage avec ses deux mentors, Hemberg à Malmö et Rydberg à Ystad, qui mettent en lumière les qualités de Wallander - ténacité, courage, perspicacité…- mais aussi son défaut de vouloir faire cavalier seul. Les quatre premières intrigues sont plutôt simples, de classiques histoires criminelles, sans enquêtes parallèles. On trouve toutefois, dans La faille souterraine comme dans La mort du photographe, le thème central chez
Hennig Mankell des changements que connait progressivement la Suède : « Quelque chose est en train de changer, dit-il enfin. le chaos du monde déborde nos frontières. »
Avec une intrigue plus complexe et une enquête plus poussée, La pyramide (court roman plus que nouvelle) est un peu un résumé de l'histoire personnelle de Wallander (la séparation avec Mona, les problèmes avec son père, Linda, ses mauvaises habitudes alimentaires, sa solitude, l'envie d'une ferme et d'un chien…), des dossiers récurrents (l'exportation de voitures volées vers la Pologne, la petite délinquance…) et de ses relations avec ses collègues du commissariat.
Les enquêtes de ces nouvelles, publiées en 1999 en Suède alors que Mankell était en gros à mi-parcours des aventures de Wallander (entre
Les morts de la Saint-Jean et
Avant le gel), se déroulent avant le premier roman,
Meurtriers sans visage. Les dernières lignes de la pyramide introduisent d'ailleurs celui-ci avec la découverte d'un couple de fermiers assassinés.