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3,76

sur 438 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Enchantée Monsieur Mankell de faire connaissance avec Kurt Wallander. Je sais, j'arrive après la bataille. Je découvre l'avant avant l'après alors que j'aurais dû lire l'après avant l'avant.
Nous ne chipoterons pas, n'est-ce pas? le premier pas est fait. J'ai fourré mon nez dans les cinq petites enquêtes balayant, sous les pluies suédoises, l'existence de Wallender. Je reviendrai me mouiller.

Monsieur Mankell, il ne fait aucun doute que vous êtes un écrivain (même si, a priori, vous vous emberlificotez dans les additions). Sachez cependant que l'on peut aimer les Lettres sans développer d'allergies aux calculs rudimentaires. A l'arithmétique, quoi. Je ne vous parle pas de physique quantique.
Dans les nuits nordiques qui n'en finissent pas, lorsque l'arrivée du printemps fait grimper follement le thermomètre jusqu'à 7° Celsius, votre futur inspecteur futur commissaire traîne sa vie comme une paire de savates éculées avant d'être portées. Et l'on se prend à aimer déjà la pantoufle défraichie.

Dès le premier récit "Le coup de couteau", le jeune Wallander, non encore rattaché à la brigade criminelle, fréquentant une Mona qu'il épousera, ne brille par par son ardeur amoureuse, ses envolées lyriques, un coeur qui pourrait battre la chamade histoire de vérifier sa jeunesse. Décidé de quitter les patrouilles pour les enquêtes, Wallander courtise Mona mollement. Bien sûr, les circonstances se liguent contre les tourtereaux qui filent de rendez-vous manqué en rendez-vous manqué en faveur d'une enquête individuelle et parallèle mené par Wallander. Mais tout de même… L'avenir dessine les contours d'un inspecteur intuitif, entêté, et un couple un tantinet grisouille où jamais la jeunesse ne signifie légèreté. Nous sommes alors en juin 1969 et le jeune Wallander compte 22 printemps (toujours frais les printemps).

Six ans plus tard, à 29 ans (parfaitement! 29 ans et non 28), Wallander se plaît à contempler son reflet de 22 ans. D'accord, il manque une année. 22+6=28. Mais nous ignorons si la Suède comporte une année bissextile comptant double. Ou si le traducteur japonais de Monsieur Mankell avait abusé de saké. Qu'importe, après tout! Wallander fait plus jeune. En fait, depuis 1969, il a toujours 22 ans.
Année supplémentaire ou pas, la faille qui craquèle le couple est présente. Dans ce plus court récit du livre, Wallander apprend une nouvelle fois qu'il y a un temps pour vivre et un temps pour mourir. Mais l'apprend-il vraiment?

A 40 ans, en ce mois d'avril 1987 , Wallander se coupe les poils du nez dans son bureau (distraitement) tout en jouant plaisamment avec son âge. Il a fort élégamment récupéré son âge d'origine.
Femme et fille envolées vers les solaires Canaries, Wallander bouge sa carcasse dans les brouillards blancs suédois. Accroché telle une tique à l'enquête qui lui résiste, il avance à pas têtus, la tête perdue dans une solitude subie aussi pesante que provisoire. Chaque matin, il choisit le pull adapté à la température extérieure. Jamais, il n'abandonne.

Un an s'est écoulé. Nous sommes en avril 1988. Wallander s'est enrhumé et a égaré son épouse au fil du temps qui use et s'use. Elle lui manque mais le nez dans l'enquête du photographe assassiné fait passer le temps. Comme les quelques visites à son vieux père qui l'excède rompent les tête-à-tête avec soi-même. Mona lui manque. Pourtant, Wallander, semblable à ce qu'il a toujours été, ne combat pas. Seul le terrain professionnel le voit opiniâtre.

A l'approche des tempêtes d'hier, alors que Mona l'a définitivement quitté, Wallander mène une enquête serrée. L'extravagance de son père lui donne une leçon qui semble rapprocher les deux hommes. Il faut vivre ses rêves. le vieux tente d'escalader la pyramide de Khéops alors que le fils s'enlise dans une relation inconsistante avec une infirmière. Pourtant, Wallander ne se réforme pas. Il enquête, cherche, trébuche, touche juste, sauve son paternel d'un mauvais pas, mais persiste à ne rien lâcher. le coupable sera démasqué, Wallander aura, une fois encore risqué sa vie, cette vie paradoxalement routinière et dangereuse, passionnante et ennuyeuse.

Ici, on parle de solitude, d'amour contenu, de pudeur trop pudique. Ici, il est question de déchiffrement, d'intuition, d'individualisme et d'entêtement. Peut-être aussi de fatalisme.
J'ignore si je retrouverai tout cela dans la série des Wallander, mais je m'y risquerai.
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Ce livre est un groupement de plusieurs nouvelles autour de l'évolution de la carrière de Wallander. La lecture est très agréable avec pour genre central, évidemment, le policier et un personnage central assez charismatique. Certaines nouvelles sont moins prenantes que d'autres mais elles forment malgré tout un ensemble qui n'est pas désagréable à lire.
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Comme j'avais une vague envie de nordique cet été, j'ai sorti ces nouvelles, qui racontent le parcours du jeune policier Kurt Wallander de 1969 (il a 22 ans et est encore en uniforme) à la veille du coup de fil qui l'emmène dans la ferme de Meurtriers sans visage.

La première nouvelle le coup de couteau part de la mort apparemment par suicide du voisin de Wallander. On suit l'apprentissage, les hésitations, les maladresses mais aussi l'intuition profondément juste de Wallander, intuition qui pousse le jeune policier à agir seul contre les évidences et qui va l'amener aux portes de la mort. Une première enquête qui va le hanter toute sa vie de flic.

La faille est le texte le plus court : au cours d'une vérification de routine, Wallander surprend un jeune étranger qui a assassiné une commerçante.

L'homme sur la plage met en scène la mort d'un industriel à l'arrière d'un taxi. L'enquête piétine avant que l'équipe de Wallander fasse un lien entre la victime et un habitant de la plage.

La mort du photographe est aussi une enquête qui peine à démarrer : le photographe assassiné faisait certes de bizarres recompositions très critiques des visages au pouvoir en Suède et dans le monde (y compris celui de Wallander) mais c'était un homme d'une discrétion absolue.

Enfin, La pyramide, qui part de l'incendie criminel d'une mercerie tenue par deux vieilles dames tout à fait respectables, tient son titre d'un voyage rocambolesque en Egypte par le père de Wallander : la pyramide devient le symbole d'une organisation criminelle dont Wallander veut découvrir tous les « sommets ».

Tout au long de ces cinq nouvelles, nous suivons l'évolution personnelle de Wallander, son couple avec Mona qui bat de plus en plus de l'aile, sa fille Linda qui suivra un chemin éloigné de ses parents, son père avec qui il a toujours eu une relation très compliquée. Nous comprenons aussi l'importance de ses mentors dans la police, à Malmö d'abord puis à Ystad. Enfin, si la série qui démarre en 1990 interroge constamment les policiers sur l'évolution de la société et sur la place de l'état de droit en Suède, on sent que ces questions sont déjà bien présentes dans les premières enquêtes de Wallander.

Je ne suis pas sûre que ce soit un héros très sympathique : il montre peu ses émotions même si elles sont bien réelles, il ne semble pas avoir beaucoup d'humour (mais Henning Mankell en a pour lui en parlant du choix maniaque de ses pulls adaptés aux différentes températures suédoises), il est assez mélancolique… Mais ces nouvelles consistantes (des mini-romans bien construits et détaillés) donnent envie de continuer à découvrir la société à travers les yeux de Kurt Wallander.
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Je ne connaissais pas cet auteur suédois avant d'apprendre son décès il y a un mois (octobre 2015 donc). Justement, je venais d'acheter deux jours avant dans un vide-grenier un lot de romans policiers, dont ce livre que j'ai alors lu en priorité. Il raconte les origines (des années 1970 à 1990) de l'inspecteur Kurt Wallander - héros récurrent de l'auteur - à travers 5 nouvelles (de 30 à 200 pages chacune) et autant d'enquêtes sur des meurtres.
La lecture est assez prenante et très plaisante, et certainement très intéressante également pour les lecteurs qui connaissent le personnage, avec ces morceaux de vie (professionnelle surtout, personnelle parfois) sur deux décennies. Bien que ces histoires forment un tout cohérent, je les ai cependant trouvées trop courtes, souvent trop vite résolues (sans parler de fins parfois abruptes), avec évidemment l'obligation de se replonger dans une nouvelle enquête à chaque fois. Par ailleurs, ces enquêtes sont un peu répétitives, surtout le fait que le héros se retrouve à chaque fois pris à partie par le meurtrier, et trop mécaniques et linéaires (les enquêtes avancent dans l'ordre, avec des témoins à la mémoire parfaite décrivant toujours impeccablement ce qu'ils ont vu : pas crédible du tout). Quant à la toile de fond sur la société suédoise dont on me parlait, c'est effectivement intéressant, mais ce sont surtout des commentaires météo dignes des salons de coiffure qui ponctuent (et perturbent) la narration à chaque page : on comprend bien que les Suédois attendent la fin de leur long hiver impatiemment, mais ça lasse rapidement le lecteur ce remplissage inutile.
Au final, pour faire une comparaison avec le cinéma, ce livre est un peu au Millénium de Stieg Larsson ce qu'est le récent Prémonitions à Seven : une pâle copie, très distrayante et agréable à suivre mais ni originale ni marquante et surtout sans qualités littéraires (ou cinématographiques) particulières. Pour autant, si j'en ai l'occasion, je lirai d'autres romans de cet auteur, dont les romans sont sans doute plus intéressants que ces nouvelles plus destinées aux fans de la saga.
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J'ai dévoré toute la série Wallander, parfois en étant très enthousiaste, et parfois un peu moins, mais toujours content d'avoir suivi les enquêtes du commissaire avec son style bien à lui, dans ses longueurs, ses réflexions, bref, toujours un grand bonheur.
Voilà, pour ne pas laisser les fidèles en reste, Henning Mankell y retourne et nous livre un bonus, mais un bonus un peu différent, car nous revenons au tout début de la carrière d'agent de police de notre cher ami Kurt.
Alors que dire! Oui, j'ai apprécié ses histoires courtes, pas toutes, mais dans sa grande majorité. Pourquoi? On avait l'habitude de suivre les enquêtes longues et fastidieuses, en prenant le temps sur des centaines de pages, ce qui, et je le comprend bien, peut déplaire à certains. Et c'est justement ce qu'il me manque ici. Tout va trop vite, et le terme de l'enquête arrive si vite alors que l'on est pas encore imprégné dans l'histoire. Mankell ne nous y avait pas habitué.
Mais voilà, c'est un bonus, et le but était de faire plaisir aux fans et du coup, c'est réussi.
Donc, content d'avoir lu ce livre, avec le côté positif et le côté négatif.
Merci Kurt, merci Henning pour tout ce que vous nous avez apporté.
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Les romanciers policiers nordiques et moi, ce n'est pas une grande histoire d'amour. En toute logique, ce n'est pas une grande histoire d'amour entre Henning Mankell et moi non plus : j'ai en effet lu, il y a de nombreuses années, le premier roman de la série Kurt Wallander, Meurtriers sans visage, sans être spécialement convaincue par l'intrigue, ou par le personnage.

Challenge solidaire aidant, j'ai retenté ma chance par l'intermédiaire des premières aventures de notre policier, publiées quasi à la fin de la série dans un unique volume, aventures plus ou moins courtes se produisant avant le premier tome, que j'ai justement lu.

Et je n'ai guère été plus convaincue, peut-être même moins encore par la brièveté de chaque "enquête", ni par les intrigues et leurs résolutions, que j'ai trouvé soit poussives, soit abruptes, ni par Kurt Wallander, que j'ai encore trouvé "trop" policier, alors même qu'il débute dans le métier, bien qu'il finisse par faire ses armes au cours de la dizaine d'années que retracent ces nouvelles.

Dernière tentative en somme, et chez Henning Mankell, et dans le roman policier nordique.
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En 2010, en refermant « L'homme inquiet », nous croyions bien dire définitivement adieu au commissaire Wallander, le personnage-fétiche d'Henning Mankell qui, cette neuvième enquête conclue, tirait, de manière assez inattendue mais entièrement en phase avec l'esprit mélancolique du cycle, sa révérence. C'était sans compter sur les archives de l'auteur, ni même sur son envie de clarifier quelques points restés obscurs dans la biographie du commissaire, et notamment sur son souci de répondre à une des principales questions de ses fans : que faisait Wallander avant « Meurtriers sans visage », l'enquête qui le fit connaître? C'est en partie pour ces raisons que Mankell nous livre ici 5 enquêtes en forme de nouvelles, enquêtes à travers lesquelles nous suivons les premiers pas de Kurt en tant que simple policier (« Le coup de couteau »), puis en tant qu'inspecteur à Malmö (« La faille »), avant de le retrouver dans le cadre que nous lui connaissions jusqu'ici : celui de commissaire à Ystad. Ses 5 enquêtes permettent de suivre l'écolage de Wallander, de croiser les policiers qui l'ont formé (nous avions déjà rencontré Rydberg à Ystad, dans « Meurtriers sans visage », nous ignorions l'existence d'un certain Hemberg, autre tuteur de Kurt, à Malmö cette fois), de prendre connaissance d'affaires dramatiques qui l'ont marqué à jamais mais également de constater que, dès le départ, même tout jeune, Wallander est un personnage perturbé par la violence de son monde, un type profondément mélancolique et dépourvu d'humour, un homme lourdaud dès qu'il s'agit d'aborder les relations humaines au-delà de leur fréquente superficialité, et surtout dès qu'il s'agit d'amour, que ce soit dans le cadre de sa relation avec son père ou avec les femmes. Ce qui frappe ici, c'est de constater que c'est toujours la tension qui semble avoir prédominé dans les relations que Kurt entretient avec son père d'une part, et avec Mona, sa future femme, d'autre part. Même avant que son père ne soit frappé d'Alzheimer, il énervait terriblement Kurt par son côté bohême, têtu et imprévisible. Ce qui vaut d'ailleurs ici quelques scènes assez drolatiques, dans lesquelles Mankell n'hésite pas à se moquer du côté rigide de son héros. Et même avant qu'ils ne soient mariés, Kurt et Mona ne semblaient tout simplement pas faits l'un pour l'autre, leur relation amoureuse étant dès le départ frappée du sceau de la méfiance que Mona nourrissait envers Kurt, méfiance qui engendrait déjà des prises de bec régulières. Les cinq affaires criminelles dans lesquelles nous entraîne Mankell dans ce recueil s'imposent à l'image des neuf romans mettant en scène le commissaire et ne dépareront pas l'ensemble : elles ne souffrent d'aucune maladie de jeunesse et se révèlent toutes passionnantes. Même s'il ne fait aucun doute que le plaisir de retrouver Kurt et son équipe n'est sans doute pas étranger au jugement positif que nous portons ici, tant il nous manque dans l'univers du polar actuel. Les amateurs se régaleront.
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Petit hommage à un grand écrivain : La faille souterraine de Henning Mankel chez Seuil et Points.
Le pitch: Comment Kurt Wallander est-il devenu le Commissaire Wallander que l'on connaît? Au travers de quelques enquêtes, notamment la première où le futur commissaire, alors policier patrouilleur âgé de 22 ans, s'interroge sur la mort d'un de ses voisins (meurtre ou suicide?) au péril même de sa vie, l'auteur nous retrace ici la jeunesse et les débuts dans la police de celui qui deviendra le célèbre commissaire...
On se dit toujours qu'on a le temps de découvrir tel ou tel auteur. On a toujours le temps. Et c'est quand il n'est plus là qu'on se dit qu'on aurait dû prendre ce temps avant. Raison pour laquelle, à la triste annonce de son décès, j'ai décidé de me plonger dans la jeunesse de son personnage fétiche. Et tout fan de Wallander qui se respecte ne peut être déçu. le style de l'auteur nous permet une immersion tout en douceur dans le monde du personnage, qui n'est pourtant pas de tout repos. Les cinq enquêtes, de diverses longueurs et complexités, sont toutes résolues de main de maître par le célèbre enquêteur policier et ses équipiers aux tempéraments variés. Mais on comprend vite que c'est la vie personnelle de notre héros qui lui donne le plus de fil à retordre, entre son mariage avec Mona qu'on sait par avance voué à l'échec, mais aussi son père et sa fille Linda...
En bref, Henning Mankel fait partie de ces écrivains au grand talent qui, de par l'oeuvre qu'il nous laissent, nous quittent certes, mais ne meurent jamais.
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Ils sont nombreux les lecteurs inconsolables depuis que Henning Mankell a décidé de mettre fin aux aventures du commissaire Wallander, désormais évanoui dans un épais brouillard. Est-ce pour se faire pardonner que le romancier suédois a décidé d'offrir une sorte de prequel aux aventures du policier cher à notre coeur ? Ou un simple coup de marketing éditorial capitalisant sur la frustration des fans ? On va dire un peu des deux et on n'en parlera plus. La faille souterraine est composée de cinq enquêtes, menées par Wallander entre 20 et 40 ans, qui sont autant de petites nouvelles policières dont la longueur et l'intérêt sont fort inégaux. Soyons honnête, l'aspect "polardeux" n'est pas, euh, polarisant, leur originalité et leur degré de suspense n'atteignant pas des sommets. En revanche, on y voit, au fil des années, comment le caractère de Wallander évolue, vers le pessimisme et une certaine aigreur. Parce que la société suédoise change et que toutes les formes de criminalité y prospèrent de plus en plus. Parce que sa vie privée et sentimentale ressemble à un naufrage annoncé, avec un divorce et des relations très compliquées avec son père. En fin de compte, notre commissaire apparait bien moins sympathique et touchant qu'il ne sera dans l'avenir. Sa mélancolie et sa tristesse sont encore en formation, la maladie de son mentor et ami Rydberg, sa mort programmée, sonneront comme le tocsin de ses dernières espérances. Ceci étant dit, La faille souterraine est véritablement à réserver aux aficionados absolus du héros de Mankell, ceux qui n'ont pas raté une seule de ses aventures.
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J'ai retrouvé ce que j'aime chez Mankell/Wallander, cette écriture blanche avec ces phrases presqu'interchangeables qui traduisent bien l'attente , les moments de vides propices à la réflexion ou aux états d'âme au cours d'une enquête. le point de vue est toujours centré sur Wallander, nous le voyons agir, nous savons ce qu'il pense. Tout ce qui fait que des millions de lecteurs se sont identifiés au personnage.
Cinq nouvelles nous montrent l'évolution de l'homme et surtout de l'enquêteur Wallander. du jeune flic qui piaffe d'impatience de quitter l'uniforme et les tâches ingrates pour les enquêtes de la Criminelle au jeune commissaire qui profite du moindre conseil de son mentor Rydberg.

Le coup de couteau. Un suicide dans l'appartement voisin du sien donne le prétexte au jeune policier ambitieux de faire ses preuves et... beaucoup d'erreurs. Son premier mentor, Hemberg lui dit : « Tu as commis toutes les fautes qu'il est possible de commettre ».
La faille souterraine. Wallander est pris en otage. Première irruption du continent africain et sa misère dans le monde de Wallander. Premiers tiraillements dans son couple avec Mona, mais normalement son retard devrait donner l'alerte à sa compagne ….

 L'homme sur la plage. Wallander est enfin commissaire à Ystad, la ville où il fera toutes ses enquêtes. Son couple ne tient que pour leur enfant, Linda. Un homme meurt empoisonné à l'arrière d'un taxi. D'où venait-il ?

La mort du photographe. Toujours ces portraits d'êtres solitaires, singuliers, aux vies secrètes. Leur mort sert de prétexte pour enquêter sur leur vie.
Qui a bien pu vouloir tuer ce photographe aux habitudes bizarres ?
Pyramide, la dernière nouvelle, presque un court roman. Rydberg, le mentor, commence à sentir les premières atteintes de son mal. Avant de devenir le fantôme bienveillant des grandes enquêtes, celui que l'enquêteur interroge dans sa tête.
Wallander, lui, a 43 ans. Quittté par sa femme, sa fille loin de lui, son vieux père plus qu'énervant, il est déjà cet homme qui pense « Je ne peux pas continuer comme ça. Quelque chose doit changer dans ma vie. » La rengaine lancinante qui va rythmer les 9 romans de la série.
Que faisait cet avion fantôme qui s'est écrasé en Scanie ? Qui pouvait vouloir du mal à ces deux mercières ?
Lien : http://killing-ego.blogspot...
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Henning Mankell et Kurt Wallander

Deux hommes sont retrouvés morts sur un canot, exécutés d'une balle dans le cœur. Les corps sont identifiés : des criminels lettons d'origine russe liés à la mafia.

Meurtriers sans visage (1994)
Les Chiens de Riga (2003)
La Lionne blanche (2004)
L'Homme qui souriait (2005)
Le Guerrier solitaire (1999)
La Cinquième Femme (2000)
Les Morts de la Saint-Jean (2001)
La Muraille invisible (2002)
Avant le gel (2005)
L'Homme inquiet (2010)

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