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3,82

sur 886 notes
Un ami m'a prêté ses bottes suédoises en même temps que les chaussures italiennes. Il n'y avait pas le feu dans la baraque(*) comme l'on dit chez nous, je n'ai donc pas sauté directement de l'un à l'autre, mais à l'approche du froid, je me suis mis aux bottes. C'est avec plaisir que j'ai retrouvé les protagonistes vieillis de quelques années. L'obnubilant remord n'est plus omniprésent dans les pensées de l'ancien chirurgien toujours solitaire sur sa petite île Baltique. Les deux recueils peuvent parfaitement se lire séparément.


A voir le nombre de lectrices, lecteurs, les bottes sont moins mode que les chaussures italiennes, et pourtant des deux recueils c'est bien ce dernier que j'ai préféré. Plus tendre avec ses justes réflexions sur la vieillesse, la décrépitude physique, la mort des proches, mais aussi l'espoir d'un nouvel amour, les relations filiales, le désir de transmission, l'arrivée d'une petite-fille lui apportant la joie d'être grand-père. Fredrik Welin se rebâtit avec courage et j'ai beaucoup aimé. Tout feu tout flamme, quoi.


(*) à frites, quoi d'autre ?
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LES BOTTES SUÉDOISES d'HENNING MANKELL
On retrouve les protagonistes des chaussures italiennes avec plaisir. Un peu de suspense des descriptions si vivantes que j'ai eu l'impression d'être pendant ma lecture sur son archipel. Un bon moment à passer en sa compagnie.
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Les bottes suédoises d'Henning Mankell



Par une nuit d'automne, notre docteur orthopédiste des chaussures italiennes Frédrik, 70 ans et à la retraite se réveille dans l'incendie de sa maison. Il parvient à sortir avec deux bottes gauches en caoutchouc et son imper sur le pyjama, il a tout perdu. Lui reste un petit bateau et la vieille caravane de Louise sa fille dont il n'a plus de nouvelles. Il lui téléphone, elle revient sur l'île.

Taratata, je ne vous raconte pas la suite, à vous de le découvrir.

Un beau roman sur les relations familiales.
Lien : https://annemariequintard.fr
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H. Mankell est surtout connu pour être le créateur de l'inspecteur de police suédois, Kurt Walander ; Mais il a aussi écrit d'autres oeuvres, comme « les bottes suédoises » son ultime roman. H Mankell est décédé en 2015, sept mois après avoir terminé cette suite indépendante des « chaussures italiennes » .
Fredrik a 70 ans et, vit sur son île de la Baltique. Une nuit d'automne sa maison brûle. Il lui reste son pyjama, une paire de bottes en caoutchouc suédoises du même pied, sa vie et sa vieillesse. Cette catastrophe va lui apporter deux nouvelles raisons de croire encore en l'avenir : sa fille dont la vie et le passé sont comme un gruyère, troué de mystères et, une jeune journaliste qui lui donne envie de croire, de nouveau à l'amour.
Ecrit à la première personne, ce récit est une introspection. Fredrik nous confie son passé, les angoisses de son présent, les espoirs de son futur, au jour le jour durant presqu'un an. Les paysages marins, le climat nordique, la vie des habitants de cet archipel sont décrits avec force et détails. Seul un court séjour à Paris transporte quelques jours le lecteur loin de la Baltique, mais l'oeil de l'auteur ne faiblit pas ; le palais de justice, Belleville, le métro, les boulevards... sont dépeints avec réalisme à travers les états d'âme de Fredrik.
Pour moi, ce roman est avant tout une réflexion sur la vieillesse. Que nous reste-t-il quand on a tout perdu et que l'on a déjà 70 ans ? Doit-on tout recommencer ? Qu'est ce qui peut nous donner la force de construire un futur qui peut se révéler court ?
Même si Fredrik reste le personnage principal, acculé à revoir sa vie et devoir en construire une nouvelle, les personnages qui gravitent autour de lui sont tout aussi intéressants avec leur propre vie. Il y a un « quelque chose » de Simenon.
Enfin, il y a aussi une touche de suspense avec une enquête policière en filigrane. Qui a mis le feu à la maison de Fredrik ? H Mankell ne laisse rien à désirer. Tout est savamment orchestré, y compris la chute digne d'un polar.
Un récit en noir et blanc, beauté et dureté de la nature, sensibilité et noirceur de l'âme, avec de magnifiques demi-teintes qui font espérer de la vie et de l'humain...
Du très grand Henning Mankell.
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«  Ma maison a brûlé par une nuit d'automne. [•••] de mes soixante-dix ans de vie, il ne restait rien. »

Constat amer que fait Fredrik Welin , 70 ans, qui a choisi de vivre sa retraite dans une petite île isolée de la Baltique. Les lecteurs des « Chaussures italiennes » reconnaîtront le médecin à la retraite, râleur souvent, menteur parfois, et retrouveront aussi sa fille Louise et ses rares voisins (même si, comme il est précisé au départ, le roman est une suite indépendante et peut très bien se lire tout seul).

Alors que sa maison est partie en fumée (ce qui donne lieu à une enquête résolue à la fin du livre), qu'il s'est réfugié dans sa vieille caravane, et que l'hiver pointe son nez dans l'archipel, vient pour Fredrik le temps de l'introspection, des angoisses et du doute :

« L'incendie de ma maison avait détruit quelque chose en moi. Les êtres humains ont, eux aussi, des poutres qui les font tenir, et qui peuvent les briser »

Retour sur son passé, ses faiblesses, ses lâchetés envers ses nombreuses conquêtes , ses difficultés à communiquer avec cette fille qu'il a découvert si tardivement.
Interrogations sur la vieillesse («  Vieillir c'est s'aventurer sur une glace de moins en moins solide » ) et sur la mort, qu'il côtoie à plusieurs reprises dans le récit et à laquelle il pense forcément pour lui-même : « Je n'ai pas peur de la mort. La mort signifie qu'on est libéré de la peur. C'est la liberté même ». Une phrase qui touche encore plus quand on sait que Henning Mankell est mort d'un cancer quelques mois après la publication de ce roman.

Mankell glisse aussi dans son roman quelques remarques désabusées sur l'évolution de la société suédoise, son racisme latent à l'égard des étrangers, son invasion par les produits made in China, alors qu'il veut désespérément trouver des bottes « suédoises » !

Dans cette nature âpre et rude, Frédrick aspire encore à briser sa solitude, à vivre un dernier amour, à tenir la mort à distance et reprendre goût à la vie : «  l'automne serait bientôt la. Mais l'obscurité ne me faisait plus peur »

C'est un roman mélancolique, touchant et profondément humain, sobrement écrit , avec des formules qui font mouche, une dernière réussite d'un grand écrivain.
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J'avais lu les chaussures italiennes en 2013 et j'avais décrété que c'était un joli roman doublé d'une drôle d'histoire.

Presque 10 ans après, je termine les bottes suédoises et je confirme que Henning Mankell sait raconter de belles histoires dans des situations extrêmes.

Les mêmes personnages ou presque, la même île, la même température inconfortable, le froid, l'humidité, les tempêtes et toujours la solitude, la vie qui passe et l'amour, aussi.

Et encore une histoire de chaussures. Des bottes cette fois-ci. Et pas n'importe lesquelles, des bottes suédoises. J'ai fait des recherches et je comprends pourquoi il y tient tant à ses bottes suédoises. C'est la reine des bottes. Confort, souplesse, anti-froid, anti-fatigue. Si je vais en Suède, je veux les mêmes.

Et en bonus cette fois-ci du mystère, des incendies, des mauvaises nouvelles et le vieux médecin qui se transforme en détective.

(1er roman de l'année 2022, bonne pioche)




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En 2011 j'avais lu "Les chaussures italiennes" de Henning Mankell que je découvrais à travers ce roman, plus connu pour sa série policière mettant en scène le commissaire Wallander. J'avais adoré ce roman, ses personnages atypiques, son ambiance si particulière dûe en partie à la nature sauvage et fascinante des îles de l'archipel de Stockholm.

Dans "Les bottes suédoises" on retrouve Fredrik le chirurgien solitaire, irascible et atrabilaire sur son île, quatre ans après. Une nuit il est réveillé par une grande lumière, c'est celle de l'incendie qui détruira entièrement sa maison, héritée de ses grands-parents. Comment continue-t-on à vivre quand on se retrouve à 70 ans avec tous ses biens, tous ses souvenirs partis en fumée ? Quand les morts et les incendies s'accumulent autour de soi ? La question de la mort est omniprésente dans le roman et prend une résonance particulière quand on sait que ce roman est l'oeuvre ultime du romancier, parue quelques mois avant son décès en octobre 2015, mais ce sont bien des pulsions de vie qui se manifestent sous diverses formes tout au long du roman, l'espoir fou de connaître une nouvelle fois l'amour, l'annonce inattendue d'une grossesse, la reconstruction de sa maison, et de tous petits riens qui rendent le héros attachant malgré son caractère pour le moins difficile. Avec cet incendie, c'est comme si la vieillesse lui était tombée dessus d'un coup et il ne sait tout simplement pas y faire face. Mais étonnamment il progresse et s'amende, abandonnant un peu de sa sauvagerie et acceptant de s'ouvrir un peu plus aux autres...

C'est un beau roman doux-amer mais plein d'espoir. On le referme en se disant que Fredrik referme une page de sa vie et en ouvre une autre qui sera plus douce parce qu'il accepte enfin de se pardonner et de se donner une chance de vivre des choses qu'il ne s'était jamais autorisé à vivre auparavant...
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Mes sentiments sont mitigés suite à la lecture de ce roman policier.
Je n'avais pas lu auparavant Les chaussures italiennes, dont des anecdotes sont reprises dans Les bottes suédoises, mais cela n'a pas entravé la compréhension du récit, les deux romans pouvant se lire indépendamment.
La psychologie des personnages est bien travaillée, prenons en exemple le rapport à la vieillesse du protagoniste Frederik Welin, les descriptions de paysages nous transportent littéralement sur les petites îles perdues de la Baltique, l'intrigue principale confirme que nous sommes bien dans du polar.
Seulement voilà, je ne sais pas si cela est dût au style narratif de Henning Mankell, à la personnalité désabusée de son personnage principal (qui n'attend plus rien de la vie sauf peut-être la livraison de ses fameuses bottes) ou au décor lui-même (l'isolement , la nature tranquille et désertique, la lenteur infinie) des petites îles suédoises, mais je me suis terriblement ennuyée tout au long de ma lecture. le rendu est soporifique au possible. Je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages.
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J'adore l'écriture de cet auteur, j'avais beaucoup aimé Les chaussures italiennes et là je trouve que cette suite n' est pas aussi forte en émotions.
Un roman très mélancolique sur la brièveté de la vie, la famille, la peur de la mort.
Les paysages sont toujours magnifiques mais je trouve que ce n'est pas son roman le plus abouti.
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Étrange requiem........

Passionnante suite des "chaussures italiennes".
Nous retrouvons les personnages du précédent roman plus quelques nouveaux.
Les rebondissements sont parfois surprenants mais très intéressants.
Ce qui est étrange c'est, dans cet ultime oeuvre de l'auteur, les réflexions, sans en avoir l'air, sur la vie, son déroulement, son sens, le sens que chacun y met et surtout sur la mort.
Cette lecture m'a donné l'impression que c'était l'oeuvre de quelqu'un qui savait qu'il approchait de la mort tant ses réflexions sont parfois profondes et subtiles.
Plusieurs personnes décèdent dans son entourage mais la vie finit malgré tout par triompher.
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