Une main encombrante

J'ai passé un très bon moment de lecture, c'est efficace et j'ai été ravi de replonger dans le personnage de Kurt pour ces quelques pages.

Petit bouquin et grand plaisir de retrouver Wallander et Mankell.
Les notes de fin nous rendent l'enquêteur encore plus proche de nous. Si humain, si fragile et si combatif.
Merci Mankell de nous avoir offert tous ces histoires.

Encombrant, ce mini polar ne l'est pas, c'est le moins qu'on puisse dire ! Vu le format, on pourrait presque le qualifier de nouvelle. Et justement, c'est ce qui me gêne. C'est trop court, j'ai été frustrée du manque de déploiement et d'envergure de cette histoire dont le sujet pouvait sembler prometteur. Normalement L'Homme inquiet devait clore la série des enquêtes de Wallander et finalement cette petite main se faufile juste après, même si les faits évoqués se situent juste avant. Vous me suivez ? Non ? Ce n'est pas grave. Au final, rien de palpitant ici, l'intrigue est très linéaire et même, à mon sens, un peu bâclée. En fait, ce que j'ai préféré dans ce livre, c'est ce qui suit l'histoire : les quelques pages où Mankell revient sur la création du personnage de Kurt Wallander.

Voilà encore une délicieuse lecture que Une main encombrante... concise et vive, menée encore une fois tambour battant, de main de maître (oui...bon)

On retrouve Kurt, grognon comme un proche de la campagne, non pas de Scanie mais du Berry peut-être. Un familier. Linda est bien là, quasi rangée des vieux démons; le père de Kurt se rappelle à notre souvenir avec ses sempiternels tableaux "Avec coq de bruyère? Sans coq de bruyère ?"p85

On ne voit pas le futur chien. Mais Henning le dit, à l'avant-dernier paragraphe ; ce sera un chien noir qui s'appellera Jussi.
Il y a aura aussi LA nouvelle maison, enfin ; et peut-être LA femme?...
Mais dans nos rêves, comme en pensant à des parents éloignés, car Henning nous le dit : c'était le dernier "Wallander".
Il reste à oublier les précédents pour les relire ...

PS : 3 allusions à la cigarette (p 161.186.185). Circonstance atténuante, c'est avec le même personnage. Bon, soit.

A nouveau je suis séduite par ce court roman de Mankell; lecture rapide efficace, le style parfait qui amène le lecteur à imaginer la lassitude et la déception de l'inspecteur qui cherchait simplement une maison et se retrouve à enquêter sur des meurtres prescrits car trop anciens.
J'ai beaucoup apprécié le paragraphe final ou Enning Mankell nous explique la naissance de son personnage Wallander.
Je suis triste car désormais je ne pourrai que le relire et non plus le découvrir.

Une main encombrante d'Henning Mankell est une histoire qui se lit rapidement avec de très petits chapitre qui nous permette de faire des pauses très souvent. L'histoire reste en tête, ce qui est pratique lorsqu'on la lit sur la durée, et le style bien que simple demeure très agréable. Même pour moi qui n'avait jamais lu une seule enquête de Wallander, je n'ai pas été perdue car on nous réexplique ce qu'il en est d'une façon qui est, je pense, pas trop lourde. C'était une petite balade que j'ai beaucoup apprécié mais qui ne me laissera pas un sentiment impérissable.

Peut-être aussi parce que nous entrons dans un genre de policier que je n'aime pas trop... Celui où on ne peut pas découvrir qui est le coupable. On suit l'enquête, on apprend un peu comment ça se déroule, comment est la vie de Wallander mais rien ne nous permet de deviner qui sera le coupable au final. Si le chemin était très plaisant, je n'aime pas le sentiment d'être une simple spectatrice dans un roman policier.
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Wallander recherche une maison pour ses vieux jours. Il visite une ancienne ferme et durant sa ballade, tombe sur des os. Un squelette puis un 2ème squelette apparaissent. Il va falloir remonter 60 ans en arrière , identifier les deux corps, mais est-ce possible ?
Promis, juré, Henning Mankell en a fini avec Wallander. Mais voici un texte trouvé dans un tiroir. Il décide de le réécrire et de le publier.
Dommage. C'est inconsistant, il a perdu son sens du récit. On sent le texte recyclé, peu travaillé, aucun suspense, aucune plongée dans le passé.
Logique commerciale ?
Ce qui est certain c'est que le lecteur, lui, n'en a pas pour son argent.

Kurt Wallander est en fin de carrière policière et souhaiterai investir dans une maison. En visitant celle proposée par un collègue, il tombe sur une main affleurant le sol. C'est l'automne en Scanie avec son lot de pluie et de vent. Les recherches aboutissent à la découverte de 2 corps enterrés au moins cinquante ans auparavant. Comment retrouver les noms des victimes à une époque où la guerre sévissait et où la mémoire de la plupart des personnes est tombée dans l'oubli ?
Une enquête bien construite avec un policier humain auquel on s'attache jusqu'à la résolution finale

Une dernière petite histoire pour la route....Kurt Wallander m'a accompagnée pendant près de 10 ans sans que je ne m'en aperçoive; Henning Mankell explique, à la fin de son récit, ce qui a rendu ce policier populaire....Pour ma part, c'est l'introspection du personnage, et le côté ethnologique des romans de Mankell : c'est un auteur qui m'a donné envie d'aller voir du côté du Nord de l'Europe les paysages qui étaient décrits.... Sa critique de la Suède est une critique de l'Europe contemporaine aussi; le racisme dénoncé est celui que nous retrouvons dans toutes nos sociétés, pour les mêmes raisons : maintenant que nous sommes arrivés à un certain confort de vie sans changer de territoire, on a du mal à accepter que des "étrangers" en "profitent" alors que pour l'essentiel, ils fuient la guerre, la misère, le manque d'espoirs.....
Les polars sont d'excellents révélateurs de nos sociétés, tout comme l'a été le théâtre grec de l'Antiquité! Chacun le lit comme il veut mais ce n'est pas une lecture de second plan!

Chronologiquement, ce roman se situe juste avant "L'homme inquiet". Wallander héberge provisoirement sa fille Linda qui travaille dans le même commissariat que lui. Il cherche toujours une maison à la campagne où il pourrait avoir un chien et passer ses vieux jours.

Son collègue Martinsson lui signale une bâtisse qui pourrait lui convenir. Elle appartient à un vieil homme, cousin de sa femme, qui ne sortira pas de sa maison de retraite. Wallander se rend donc sur place pour se faire une idée. Il est sur le point d'être conquis par le lieu, lorsqu'il aperçoit, jaillissant du sol, ce qui va s'avérer être une main humaine.

Non seulement son envie d'acheter la maison va disparaître sur le champ, mais il se retrouve avec une enquête sur le dos afin d'identifier la personne qui a été enterrée là, il y a sans doute fort longtemps.

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