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Inspecteur Kurt Wallander tome 12 sur 12

Anna Gibson (Traducteur)
EAN : 9782021018783
560 pages
Seuil (21/10/2010)
3.93/5   1086 notes
Résumé :
Prix Barry 2012 du meilleur roman

Grand-père d’une petite Klara, Wallander a réalisé ses rêves : vivre à la campagne avec son chien.
Après avoir évoqué avec le commissaire la guerre froide et une affaire de sous-marins russes dans les eaux territoriales suédoises, le beau-père de sa fille Linda, ancien officier de marine, disparaît, puis c’est le tour de la belle-mère. Soupçons d’espionnage. Au profit de la Russie ? Des États-Unis ? Parallèleme... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (137) Voir plus Ajouter une critique
3,93

sur 1086 notes
Cher Kurt ,

Nous voici à la croisée des chemins . de celle qui vous laisse un méchant vide et pas mal de vague à l'âme. Une rencontre presque hasardeuse il y a , maintenant , près de 10 ans et voici que sonne déjà l'heure fatidique des adieux sans retour .
Oh bien sûr , le coup de foudre littéraire ne fut pas immédiat même s'il s'en fallut de peu...
Je ne sais , à l'heure ou je t'écris - tutoiement de rigueur en Scanie ;) - ce qui va , dès lors , le plus me manquer .
Ces enquêtes fastidieuses régulièrement couronnées d'un succès méritoire souvent taillé dans le marbre de la douleur et de la désillusion .
Ces loooongues journées glaciales et pluvieuses , tristes symboles récurrents d'hivers à l'aune de ton parcours professionnel et personnel .
Ce dont je suis certain , c'est le fait de pouvoir rapidement surmonter ces innombrables fous rires , ces inqualifiables barres de XPTDR à mourir de LOL , ces dernières se comptant facilement sur les deux mains d'un manchot neurasthénique venant de subir son 36e contrôle fiscal consécutif...
Ton univers sur papier glacé , voire givré , tout simplement , ne saurait trouver d'égal pour un p'tit bout de temps et ça , c'est moche...
Une ultime bafouille lapidaire en guise de remerciements sincères pour toutes ces heures de pur bonheur passées en ta compagnie et celle de tes proches . de ton père , peintre monomaniaque aussi bourru qu'attachant à ton ex , Mona , en passant par Linda , fière descendance marchant désormais sur tes pas , chacun , à sa manière , contribua aux succès notoires d'un flic à taille humaine trimballant son cortège d'emmerdes semblant bien trop pesant pour ses «  frêles «  épaules...
Pour tout ça et bien plus encore , tu vas me manquer...

PS : une ultime enquête sur fonds de géopolitique faisant la part belle à un Kurt , plus touchant et torturé que jamais , en papy gâteau et flic pas loin de devenir gâteux tant ces absences à répétition augurent du pire à venir . Toujours aussi bon , finalement aussi bon...

L'Homme Inquiet , dernière enquête testamentaire offerte aux lecteurs l'étant tout autant...sniiiiif... Kleenex...
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C'est le chant du cygne, le plus beau, le plus poignant, et on quitte avec tellement de regret Kurt Wallander!

Ultime enquête donc pour l'un de mes inspecteurs préférés, bougon, solitaire, mais si attachant...Et un de mes livres préférés de la série car il présente une intrigue tortueuse et un homme vieillissant émouvant, dans la découverte qu'il fait des ses problèmes de santé.

Il devra creuser dans les secrets de la belle-famille de sa fille, Linda, elle aussi dans la police, et s'intéresser à une sombre histoire de sous-marins russes et d'espionnage. Au centre, Louise au si beau sourire, qui semble cacher quelque chose; cependant, Wallander sent qu'on se joue de lui...

Une histoire complexe, surtout que la mémoire de Wallander est de plus en plus fragilisée, et qu'il peine à distinguer les rêves nocturnes qui l'obsèdent de la réalité. " C'était comme si un grand silence venait de descendre sur lui. Comme si les couleurs s'étaient effacées. L'ombre s'était approfondie."

Le livre est empreint de mélancolie, et ce sentiment, nous le ressentons , nous aussi, qui avons tant aimé accompagner l'inspecteur dans ses recherches...On a l'impression de perdre un ami. Le pouvoir de la lecture...
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Un chien fidèle pour l'accompagner dans ses promenades, une maison à la campagne pour profiter du calme, une petite-fille pour égayer ses vieux jours, à 60 ans, Kurt Wallander pourrait enfin être serein, voire heureux. Mais le commissaire se sent vieux et fatigué, son diabète s'est aggravé et sa mémoire lui joue des tours. Tourmenté par sa santé défaillante, il fait tout de même bonne figure devant sa fille Linda et accepte volontiers de rencontrer les parents de son conjoint, Håkan von Enke, capitaine de frégate à la retraite et sa discrète épouse Louise qui fut professeure d'allemand. L'homme profite de l'effervescence de sa fête d'anniversaire pour s'isoler avec Wallander et lui raconter une sombre histoire de sous-marins espions dans les eaux suédoises datant de l'époque de la guerre froide. Peu au fait des intrigues politiques du passé comme du présent, Wallander l'écoute pourtant avec attention et se souvient de cette conversation quelques temps plus tard quand von Enke disparaît au cours de sa promenade matinale. Alors faisant fi de sa fatigue et de ses trous de mémoire, Wallander va profiter de ses vacances pour mener sa propre enquête sur cette disparition d'autant plus inquiétante qu'elle est suivie de peu par celle de Louise.


Depuis le temps qu'on traque les criminels sur les routes de Scanie à la suite de Wallander, on lui a connu des chagrins, des échecs, des regrets, des deuils, des cuites mémorables, des engueulades mais aussi des joies simples, des amours, des réussites professionnelles, des enquêtes rondement menées. On s'est attaché à ce flic solitaire, acharné, triste et bourru et c'est tout naturellement qu'on le suit dans sa dernière enquête dans les méandres de la diplomatie suédoise.
Alors certes, l'histoire d'espionnage, les enjeux géo-politiques, la disparition du vieux marin sont des éléments intéressants de l'enquête mais ce qui prime dans ce dernier opus de MANKELL, ce sont les états d'âme d'un Wallander vieillissant qui se pose des questions sur l'âge, le temps qui passe, celui qui lui reste à vivre et, bien sûr, la mort dont le spectre se rapproche. Ses inquiétantes pertes de mémoire, ses tentatives pour s'entendre avec sa fille, son attachement immédiat à Klara sa petite-fille le rendent si terriblement humain et vulnérable qu'on lui passe ses accès de colère et son obstination à négliger sa santé. On souhaiterait pour lui une retraite paisible et une longue vieillesse heureuse auprès des siens mais on sait bien que la maladie d'Alzheimer guette et on ne peut s'empêcher de frémir pour la suite...
Henning MANKELL signe là les adieux de son flic fétiche, des adieux douloureux et poignants pour le lecteur qui a l'impression d'abandonner un ami à son triste sort. On aurait espérer quelque chose de plus joyeux mais cela n'aurait été ni du MANKELL, ni du Wallander.
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Comment ça décalée ?
J'avoue, ma première enquête de l'illustre inspecteur Wallander se trouve être sa dernière, ai-je constaté, non sans hébétude, à la fin du bouquin.
Bon, j'en suis pas à une boulette spatio temporelle près, je découvrirai donc Wallander à l'envers.

En attendant, davantage séduite par les intuitions et cogitations existentielles de l'inspecteur vieillissant, je me suis (un peu) fourvoyée dans les lieux et patronymes locaux (moi sortie d'Agnetha, Frida, Benny ou Björn je capte pas grand-chose en suédois) et une intrigue au long cours à base de sous-marins furtifs et d'insaisissables taupes venues du froid (ou pas).

Un polar que sans ciller plus avant je qualifierais volontiers de pépère, avare en courses-poursuites et plutôt radin sur l'hémoglobine, il faut le savoir, mais une enquête rondement menée nonobstant, dans cette ambiance à la Mankell déjà observée pour ma part dans "Les chaussures italiennes". Du âpre et du caustique, du chaud et du froid, quelques godets d'antigel pour faire glisser tout ça, c'est toute l'atmosphère de cette dernière enquête aux accents d'Ikea (rien à voir avec le fakir, m'en parlez pas de celui-là).


Lien : http://minimalyks.tumblr.com/
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Avec L'homme inquietHenning Mankell nous offre la neuvième et dernière aventure du Commissaire Wallander et ce n'est pas sans émotion que je me suis plongée dans cette lecture.

Wallander a soixante ans, il a déménagé en pleine campagne et vit avec son chien Jussi. Sa fille Linda, maman d'une petite Klara, lui demande d'enquêter sur la disparition soudaine de son beau-père, Håkan von Enke, ancien officier dans la marine suédoise (il travaillait dans les sous-marins). Cette disparition est suivie de celle de sa femme, Louise, quelques semaines plus tard… Wallander va se lancer à la recherche de cet homme et remuer son passé très lié à la guerre froide et à l'Histoire de la Suède.

Cette dernière aventure est l'occasion pour Wallander de revenir sur sa vie et sur toutes ses enquêtes, pour notre plus grand plaisir de fidèle lecteur. Cela nous donne envie de relire ses autres aventures. Dans ce dernier volet, Kurt Wallander vieillit et il n'aime pas ça. Quantité de souvenirs remontent à la surface et c'est le moment des mises au point : Mona, son ex-femme et Baiba, l'autre femme de sa vie (rencontrée dans Les chiens de Riga) réapparaissent. Et surtout, il y a les pertes de mémoires, qui se transforment en trous noirs... Et qui nous font présager le pire sur ce qui va lui arriver... le tout sur un fond de paysage suédois, cette contrée vantée jadis pour l'excellence de son modèle social mais où on assassine le Premier Ministre. On y trouve les thèmes de : la solitude, la maladie, la vieillesse et la transmission. C'est le syndrome de l'écrivain vieillissant inauguré par Philip Roth... L'enquête passe au second plan pour laisser la place à la psychologie des personnages et préparer aussi la sortie de Wallander. J'avoue avoir été très émue à la fin que je ne vous dévoilerai pas bien sûr, non non n'insistez. L'aventure se termine sur un tome plein d'humanité, un des plus réussi sans doute le plus beau. Un ami s'en va. Repose-toi, Kurt.
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Citations et extraits (245) Voir plus Ajouter une citation
L'année de ses cinquante-cinq ans, Kurt Wallander réalisa à sa propre surprise un rêve qu'il portait en lui depuis une éternité. Plus exactement depuis son divorce d'avec Mona, qui remontait à près de quinze ans maintenant. Ce rêve était de quitter l'appartement de Mariagatan, où les souvenirs douloureux étaient incrustés dans les murs, et de partir s'installer à la campagne. Chaque fois qu'il rentrait chez lui après une journée de travail plus ou moins désespérante, il se rappelait qu'il avait autrefois vécu là en famille. Il lui semblait que les meubles eux-mêmes le regardaient avec un air désolé et accusateur.

Il ne se faisait pas à l'idée qu'il continuerait à vivre là jusqu'au jour où il serait tellement vieux qu'il ne pourrait plus se débrouiller seul. Il n'avait même pas atteint la soixantaine, mais le souvenir de la vieillesse solitaire de son père le hantait. S'il avait une certitude, c'était qu'il ne voulait pas reproduire le modèle. Il lui suffisait d'apercevoir son reflet dans la glace en se rasant le matin pour constater qu'il ressemblait de plus en plus au vieux alors que, dans sa jeunesse, il avait eu plutôt les traits de sa mère. L'âge venant, son père paraissait peu à peu prendre possession de lui, tel un coureur qui serait resté longtemps embusqué dans le peloton de queue et qui, à l'approche de la ligne d'arrivée, passait à l'attaque.
L'image du monde qu'avait Wallander était assez simple. Il ne voulait pas être un solitaire aigri, ne voulait ni vieillir seul en recevant la visite de sa fille et de temps à autre, peut-être, celle d'un ancien collègue qui se serait soudain souvenu qu'il était encore en vie. Il n'entretenait aucun espoir édifiant comme quoi Autre Chose l'attendait après la traversée du fleuve noir. Il n'y avait rien là-bas que la nuit d'où il avait émergé à sa naissance. Jusqu'à ses cinquante ans, il avait entretenu une peur confuse de la mort, et du fait de devoir rester mort si longtemps, pour reprendre la formule qui résumait le mieux, pour lui, son sentiment. Il avait vu trop de cadavres au cours de sa vie et rien sur leurs visages muets ne suggérait qu'un Ciel eût recueilli leur âme.
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Mais j'ai assumé mes choix. Je n'ai pas tergiversé jusqu'à découvrir un jour qu'il était trop tard. Ce que j'ai fait, je le dois à moi et à moi seul. Quand je vois l'amertume chez beaucoup de gens de mon entourage, je suis content de ne pas être à leur place. Malgré tout, j'ai essayé d'être responsable de ma vie, de ne pas la laisser dériver simplement au fil de l'eau.
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D'une manière ou d'une autre , la Scanie était son étape ultime . Il resterait dans sa maison le plus longtemps possible . Quand il ne le pourrait plus , il espérait juste une chose : que ça aille vite . Ce qu'il redoutait par-dessus tout , c'était une vieillesse réduite à n'être qu'une attente prolongée de la fin - un temps où les gestes ordinaires de la vie ne seraient plus possibles .
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Un beau jour, cependant, il prit une décision cruciale. Il s’était rendu à Löderup pour discuter avec un agriculteur victime d’une agression, non loin de la maison où vivait autrefois son père. En revenant vers Ystad, il aperçut le panneau d’une agence immobilière signalant une maison à vendre au bout d’un chemin gravillonné. La décision surgit de nulle part. Il freina, fit demi-tour et emprunta le chemin. Le corps de ferme à colombages devait à l’origine former un quadrilatère tronqué, mais l’une des ailes avait disparu, peut-être suite à un incendie. Il en fit le tour. C’était une belle journée au début de l’automne. Il se rappellerait le vol d’oiseaux migrateurs qui était passé en ligne droite, plein sud, juste au-dessus de sa tête. À priori seul le toit avait besoin d’être refait. La vue qu’on avait depuis la maison était éblouissante. On devinait la mer au loin, peut-être même distinguait-il la forme d’un ferry arrivant de Pologne, en route vers Ystad. Cet après-midi-là, au mois de septembre 2003, il entama en quelques instants une histoire d’amour avec la maison solitaire
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Plusieurs fois au fil des ans, il avait repensé avec une nostalgie pleine de désir à la femme qui tenait ce café. Au lieu de dépasser l'endroit ses ralentir, cette fois il s'arrêta. Mais il ne sortit pas de sa voiture. Les mains nouées sur le volant, il hésitait. Puis il redémarra et continua vers le nord. Il savait, bien sûr, pourquoi il s'était enfui de la sorte. Il avait peur de découvrir quelqu'un d'autre derrière la caisse ; peur d'être obligé d'admettre que, dans ce café aussi, le temps avait passé et qu'il ne retrouverait jamais ce qu'il avait laissé.
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Vidéo de Henning Mankell
https://www.laprocure.com/product/1407882/nesbo-jo-une-enquete-de-l-inspecteur-harry-hole-eclipse-totale
Jo Nesbø Éclipse totale, une enquête de l'inspecteur Harry Hole Éditions Gallimard
« Voici le grand retour de Harry Hole, l'inspecteur préféré de Jo Nesbø qui est, comme on le dit toujours, le digne héritier de Henning Mankell. Voilà ça fait treize ans que ce héros existe qui lutte contre les psychopathes et autres, il est assez spécialisé dans le genre. Ici, on le retrouve un peu comme d'habitude au bout du rouleau, au fond du trou, plus alcoolique que jamais. Il va faire la connaissance d'une actrice qui a un gros gros besoin d'argent, qui est poursuivie, qui est menacée de mort et il va quelque part se rendre lui aussi victime de cette mafia... » ©Marie-Joseph Biziou, libraire à La Procure de Paris.
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Deux hommes sont retrouvés morts sur un canot, exécutés d'une balle dans le cœur. Les corps sont identifiés : des criminels lettons d'origine russe liés à la mafia.

Meurtriers sans visage (1994)
Les Chiens de Riga (2003)
La Lionne blanche (2004)
L'Homme qui souriait (2005)
Le Guerrier solitaire (1999)
La Cinquième Femme (2000)
Les Morts de la Saint-Jean (2001)
La Muraille invisible (2002)
Avant le gel (2005)
L'Homme inquiet (2010)

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