Livre qui fera plaisir aux fans, mais qui n'intéressera pas particulièrement quelqu'un qui ne connaîtrait que peu ou pas du tout
Thomas Mann. Les mots d'Erika, sa fille aînée, sont élogieux, sont fierté de la part d'une fille quasi amoureuse de son père et de ses qualités.
Je n'ai pas l'impression d'avoir appris beaucoup plus que ce que j'avais déjà pu voir, lire et entendre sur le génie allemand. Des détails de ci de là que j'aurais sans doute vite oubliés. Je suis content d'y trouver la confirmation qu'il était réellement en amitié avec
Hermann Hesse.
Sur le plan purement littéraire, ce livre n'est pas un joyau. Ce n'est pas son but.
Les deux essais, sur
Kleist puis sur
Tchékhov sont intéressants, sans nul doute. Toutefois j'ai l'impression - mais n'est-ce pas systématique - que
Thomas Mann disserte plutôt des qualités de
Thomas Mann que des deux artistes eux-mêmes. L'originalité et l'unicité de
Kleist qui pousse loin son bouchon, et la modestie de l'homme
Tchékhov et de ses brefs opus qui ont mis du temps à être reconnus. Cela dit ça me pousse à revoir mon "jugement" sur
Tchékhov et à le (re-)lire à l'occasion. le point de vue de Mann pèse son poids.
Bref, apparemment je suis le seul sur Babelio à détenir et avoir lu ce livre, on verra si d'autres y toucheront et apporteront eau ou contradiction à mon moulin.