AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,03

sur 2180 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Yeruldelgger de Ian Manook… Un vrai gros coup de coeur !!!
Honnêtement je ne sais pas si avec un nom pareil et une couverture aussi peu attirante (avis très perso, mais c'est comme ça, je ne l'aime pas), j'aurais lu ce livre sans la critique d'un libraire sur France Info qui en a parlé avec beaucoup d'enthousiasme et qui a glissé que Ian Manook, peut être un nouveau Caryl Ferey. Alors là, toutes mes alertes se sont mises au rouge… je suis une fan inconditionnelle de Caryl Ferey… donc, il me fallait découvrir cet auteur. Et autant démarrer par son premier, « Yeruldelgger » du nom de ce commissaire mongol complètement atypique, meurtri, blessé par la vie, amoureux de son pays, la Mongolie, aux méthodes un peu particulières, bien à lui.
Je connais très peu la Mongolie, si ce n'est les images de grands espaces, des cavaliers mongols et des yourtes. Avec ce polar, on plonge dans ce pays un peu à la dérive, après une occupation soviétique, le « temps d'avant », des Chinois qui l'occupent maintenant, surtout économiquement parlant, un pays qui perd peu à peu ses traditions dans une urbanisation qui met une grande partie de la population dans la pauvreté. Mais aussi un pays avec des paysages grandioses et magnifiques, des traditions solides que certains veulent et essaient de préserver, un pays de femmes et d'hommes fiers, plein de générosité.
C'est tout cela que nous fait découvrir Ian Manook avec ce thriller qui alterne entre la violence et la poésie pure (certains passages sont superbes !). Ses personnages sont très attachants, torturés souvent, violents parfois, mais terriblement attachants. On sent tout au long de ses mots, à l'instar du commissaire Yeruldelgger, que Ian Manook aime profondément la Mongolie et sa culture. Et il nous entraine avec lui.
Et moi j'ai aimé suivre Yeruldelgger, Solongo, Oyun, Saraa etc. oui j'ai beaucoup apprécié, et j'ai plongé avec bonheur dans ce thriller de haute voltige et profondément humain.
Je vais vite lire la suite, « Les temps sauvages », qui vient de sortir !
Commenter  J’apprécie          170
Un polar ,soit , assez classique dans sa structure (de courts chapitres ,un rythme nerveux ,des rebondissements permanents) , les personnages (le flic tourmenté par son passé , l'amoureuse transie, les ripoux, le méchant très méchant) , les rapports (conflit avec la hiérarchie, conflit père-fille) , la brutalité ( émasculations, viols, exécutions diverses ) mais dont l'originalité réside dans le cadre improbable de l'intrigue : Oulan-bator ( ses enfants hantant les égouts) , la Mongolie , champs de bataille économique des dragons asiatiques. On sent chez l'auteur un amour pour ce pays et une véritable connaissance de ses coutumes. La tension entre tradition et modernité ( rites chamaniques vs I-Pad , cheval vs quad , yourte vs bidonville ) donne sa saveur à l'histoire. Donc j'attends avec intérêt , à défaut de déguster le « boodog » de marmottes , la suite des aventures de ce commissaire au nom imprononçable
Commenter  J’apprécie          160
Juste un régal, un polar comme on les aime ! du dépaysement (l'histoire se déroule en Mongolie), des personnages attachants, dont on découvre au fil des pages les fêlures, un soupçon de chamanisme, des vrais méchants : tout est vraiment réuni pour que dès les premières pages on soit prisonnier et heureux de l'être !
Emprunté par hasard à la bibliothèque, je me souvenais vaguement de quelques bonnes critiques des babeliotes. Je me suis plongée dans Yeruldelgger avec une vraie gourmandise et le plaisir ne m'a pas quitté au fil des quelques 600 pages du roman. Je ne sais pas si la suite des aventures du policier sont aussi prenantes mais c'est en tout cas une belle découverte.
Commenter  J’apprécie          160
Scotchée, enthousiaste, agacée aussi : comment et pourquoi n'avais-je jamais entendu parler de cet auteur français, moi qui suis fan de romans policiers et de leurs héros récurrents ?
Dépaysement garanti, donc, mais pas que ! Ce qui m'a davantage séduite en dehors de l'originalité relative de l'intrigue aux multiples ramifications, ou la richesse psychologique des protagonistes et la modernité de leurs méthodes d'investigation, c'est la qualité du style. A la différence de certains auteurs qui lassent le lecteur par de longues digressions, la richesse des paysages mongols est décrite avec un lyrisme poétique qui enchante et fait voyager dans une steppe devenue familière, accueillante.
Un bienfaisant contraste avec la violence des crimes auxquels Yeruldelgger et son équipe – Solongo la légiste et Oyun, sa partenaire – sont confrontés. Deux affaires apparemment sans lien : la découverte du cadavre d'une petite fille enterrée vivante dans le désert avec son tricycle rose, le massacre à caractère sexuel d'industriels chinois. Avec une pointe d'humour, nous découvrons les différentes influences du monde moderne dans la culture ancestrale des mongols, leur histoire mouvementée coincée entre les deux redoutables géants qui les bordent : la Chine et la Russie, la corruption généralisée jusqu'au sein de la police, l'irruption des techniques de criminalistique qui n'ont rien à envier aux séries américaines.
Ce thriller passionnant qui entame une trilogie m'a complètement envoûtée pendant quatre jours. Dommage que l'auteur n'ait commencé à faire publier ses oeuvres que très tard dans sa vie, ainsi qu'il l'explique lui-même dans son avant-propos : « Mes premières deux cents pages, je les ai écrites à 15 ans, et je n'ai été édité qu'à 65. Pourtant, je n'ai jamais cessé d'écrire. » Il n'en reste pas moins une oeuvre dense, même si elle répond aux canons du genre – un héros tout couturé par des drames personnels, en bisbille avec sa hiérarchie, qui commence à rouler dans un trou pour réussir à remonter la pente, une relation difficile avec une fille adolescente en totale révolte (tiens, tiens, on pense à Indridason !), des liens avec l' « aristocratie » locale – un cadre culturel totalement inédit et fidèlement décrit, avec une construction riche en rebondissements quasiment à chaque page.
Bref : je suis totalement conquise !
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
Commenter  J’apprécie          162
Si vous ne connaissez pas Yeruldelgger, ce n'est pas grave : cette lacune peut être vite comblée, la preuve, sans l'article de Cannibal lecteur , j'ignorerai encore ce roman. Si vous avez d'autres livres qui attendent impatiemment dans votre PAL d'être lus, si vous manquez de temps pour lire, ce n'est pas grave non plus, les bons livres se bonifient toujours avec le temps. Maintenant, si vous me dites : « ah, non, j'aime pas, ça se passe en Mongolie, il fait froid, et moi, j'aime pas lire les livres où il fait froid », ça va CHAUFFER, vous êtes prévenus.
Yeruldelgger n'a plus rien à perdre – sa femme vit dans son monde, sa fille aînée ne veut plus entendre parler de lui, sa fille cadette a été assassinée et le coupable n'a jamais été identifiée. Nous serions dans un roman français, Yeruldelgger ne serait sans doute plus bon à rien et noierait son chagrin dans l'alcool, entre deux conquêtes conquises par son désespoir. Hein ? On me souffle dans l'oreillette que ce roman est bien un roman policier français – sans les clichés, ou les facilités qui vont avec. Et puisque Yeruldelgger n'a rien plus rien à perdre (ou presque, et tout est dans le presque), ne vous étonnez pas s'il va jusqu'au bout des choses. A ses risques et périls.
Charismatique ? Oui, et ceux qui l'entourent aussi, toujours près à l'accompagner dans ses enquêtes. Témoin des changements qui ont eu lieu en Mongolie (urbanisation, tourisme, et je ne vous parle même pas de la corruption qui règne à tous les étages de la société), Yeruldelgger est un homme de tradition (ce qui ne veut pas dire un homme du passé). Protéger les vivants est important, rendre justice aux morts afin de leur apporter la paix aussi.
Yeruldelgger est vraiment LE livre que je n'ai pas eu envie de lâcher jusqu'à ce que je l'ai terminé. Bien sûr, j'ai enchaîné avec la suite : les temps sauvages.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
Commenter  J’apprécie          162
Une claque, certainement déjà mon livre de l'année. le rythme de l'enquête, les personnages attachants et surtout une culture mongole que l'on découvre en pleine mutation. L'envie folle d'y aller et en même temps la crainte de passer à côté de l'essentiel. La connaissance des coutumes est un préalable indispensable, mais qu'en reste-t-il ?
Je retarde la lecture du 2e volet pour laisser infuser le plaisir de ce premier opus.
Commenter  J’apprécie          150
Encouragé par les chaudes recommandations d'une amie fan de polars, je me suis laissé tenter par Yeruldegger. Bien que je ne sois pas un amateur du genre, je dois avouer que je suis devenu rapidement accro au récit des aventures de cet enquêteur mongol.

Pas de place pour l'ennui ni pour le hasard : un rythme enlevé et soutenu. Des personnages attachants, soudés les uns aux autres, aux caractères bien trempés (mais l'auteur a su s'arrêter avant de tomber dans les clichés). Des descriptions efficaces et surtout, pas d'ennui (je vous l'avais déjà dit peut-être ?)

On embarque pour la Mongolie du XXIème siècle, terre de gigantisme, de silence et de traditions perdues dans la nostalgie et l'immobilisme post-soviétique, où certains s'enrichissent sans scrupule. Et on ne referme le livre qu'après l'avoir terminé.

Yeruldegger est une vraie drogue littéraire, et venant de moi, qui ne suis ni polar ni saga, c'est un énorme compliment. Franchement, aucun livre du genre ne m'a autant plu depuis les Millénium. C'est dire. Et moi qui voulait faire durer le plaisir en lisant le deuxième tome un peu plus tard, hé bien j'ai craqué, et je suis en plein dedans. C'est re-dire...

Un vrai coup de coeur 2017 !
Commenter  J’apprécie          152
Yeruldelgger est un superbe roman policier, intelligent, passionnant et extrêmement dépaysant.
L'intrigue en elle-même est assez classique pour ce genre de littérature : il y a des meurtres à élucider, un complot à déjouer, des éléments du passé du commissaire à découvrir. Les personnages sont classiques également, on peut notamment trouver un commissaire bourru dévasté par un drame personnel, une jeune flic casse-cou, un supérieur arriviste et incapable, des policiers ripoux, un gamin plein de ressources, un super méchant richissime... Qu'est-ce qui rend ce roman si particulier alors ? le cadre, essentiellement. L'histoire de passe en Mongolie, pays rarement utilisé dans les romans policiers français, et ce dépaysement total transforme pour moi ce très bon roman en coup de coeur.
Les personnages, classiques donc, sont très bien campés et j'ai trouvé certains d'entre eux réellement attachants. le cadre nous fait voyager des steppes désertiques aux forêts touffues de Mongolie, en passant par Oulan-Bator, la capitale au développement anarchique. L'évasion est totale, et l'auteur nous donne beaucoup de détails sur l'histoire, les croyances, les traditions d'un pays qui perd son âme, où tout se vend et tout s'achète. Bien introduits dans le récit, j'ai trouvé ces détails passionnants, ils ajoutent une touche d'authenticité bienvenue au roman.
Le style de Ian Manook est très agréable à lire, le ton est dur mais quelques touches d'humour viennent alléger l'atmosphère.. L'auteur nous fait entrer rapidement dans l'histoire et ne nous lâche plus jusqu'à la dernière page, et même au-delà... le rythme est rapide, le suspense haletant, actions et retournements de situations se suivent sans temps morts au fil d'un scénario tortueux à souhait. Il est question de meurtres sauvages, de touristes disparus, de complots et de viols dans une société gangrénée par la corruption, qui perd ses valeurs au rythme de l'expulsion des nomades et de l'exploitation intensive du sous-sol par les compagnies chinoises.
Je me suis régalée, et j'en redemande ! Heureusement, le second volume de la série, Les temps sauvages, est déjà sorti.
Lien : http://andree-la-papivore.bl..
Commenter  J’apprécie          150
Ce polar et ses suites (c'est le premier tome d'une trilogie) ont connu un grand succès. Il faut dire que le concept est original puisque ça se passe en Mongolie.

Yeruldelgger est donc un inspecteur de la police d'Oulan-Bator, attaché aux traditions et à l'histoire de son pays. Il est très compétent, expérimenté et doté d'une force physique hors du commun. La mort de sa fille quelques années auparavant l'a brisé. Il va être conduit à s'occuper de deux enquêtes sur des morts atroces : sur la mort d'une petite fille russe retrouvée enterrée dans la steppe avec son tricycle ; et sur le massacre d'hommes d'affaires chinois. Il va vite s'apercevoir avec son adjointe Oyun que sa hiérarchie n'est pas très nette dans cette histoire...

Ce n'est par pas écrit par un auteur mongol qui pourrait fidèlement décrire son pays, mais par un Français. Il a quand même bien l'air de connaître la situation de cet immense pays aux traditions millénaires, quasiment dépeuplé en dehors de la capitale Oulan-Bator, coincé entre la Russie et la Chine et qui a bien souffert de ses deux puissants voisins. On en apprend beaucoup sur le mode de vie des habitants, leurs traditions et leur histoire. L'avantage aussi, c'est qu'il n'y a pas de difficultés à se faire au style ou à des problèmes de traduction (j'ai toujours eu du mal avec la littérature asiatique en général pour ces raisons). le style de l'auteur emprunte autant aux auteurs nordiques pour la noirceur de l'atmosphère, la critique sociale et la complexité de l'intrigue, qu'aux Américains pour l'action, le suspense, les cliffhangers, bref l'efficacité. La personnalité de Yeruldelgger est aussi un mix de ces deux traditions : comme dans les polars suédois, c'est un flic tourmenté et désabusé, dégoûté par son époque et sa hiérarchie, mais honnête et compétent. Et comme chez les Américains, c'est une personnalité haute en couleurs et limite invincible (et c'est d'ailleurs limite exagéré sur ce point question crédibilité, mais ça ne gâche pas l'histoire). Ce mélange des deux styles avec la touche d'exotisme et d'histoire d'un pays mal connu en prime est parfaitement efficace. Après, les personnages sont un peu caricaturaux et certaines scènes violentes sont moyennement crédibles. Mais ce n'est pas bien grave tant l'intrigue est passionnante.
Bref, le succès est mérité et je m'attaquerai à la suite avec plaisir !
Commenter  J’apprécie          140
Merci, merci, merci à toutes celles qui m'ont parlé de ce livre.
Je ne vais pas raconter l'histoire, d'autres l'ont bien fait.
Pour moi, ce livre est d'abord, une belle aventure. Dès les premières pages, je me suis retrouvé entraînée dans l'histoire attachante d'un flic qui n'a plus rien à perdre depuis la perte de sa fille et la séparation avec sa femme, d'un père qui aime son autre fille, même s'il est incapable de lui montrer. L'enquête policière est mouvementée, même si on se doute de ce qui va se passer, c'est raconté d'une façon qui vous prend la tête et on ne peut plus lâcher.
Ensuite, j'ai été transportée dans une région, une histoire avec la confrontation des traditions avec la société actuelle qui sont bien rendues. J'ai été tour à tour touchée par les difficultés mais aussi par la force de leurs croyances. Je n'aime pas (trop) les descriptions, ici je n'ai sauté aucune page car elles étaient belles et me faisaient voyager.
Tous les personnages sont attachants et le clan qui se forme autour de Yeruldelgger sont des gens vrais, sincères qu'on a envie de connaître et de saluer pour leurs valeurs et leur fidélité au héros et à ce leurs origines.
J'ai hâte de lire la suite.
Commenter  J’apprécie          142




Lecteurs (4496) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2886 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}