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EAN : 9782749113661
144 pages
Le Cherche midi (27/08/2009)
3.05/5   11 notes
Résumé :
Lorsque le nouveau directeur des relations professionnelles au sein du ministère du Travail, Charles Legrandin, prend ses fonctions en janvier 2001, nul ne soupçonne une quelconque imposture. La carrière de Legrandin a été effectuée à l’étranger ; personne ne le connaît au ministère et il aurait même disparu définitivement du bottin administratif si son assassinat quelques jours plus tôt par sa femme n’avait eu un témoin : le narrateur qui, un peu forcé au début, pu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Avant que son destin ne bascule, le narrateur était un raté n'ayant ni but ni travail.
Un incident va pourtant changer la donne.
Témoin de l'assassinat d'un haut fonctionnaire par sa jolie épouse, il accepte, sans aucun scrupule, la proposition de cette dernière : endosser l'identité de feu son mari.
C'est ainsi qu'il devient Charles Legrandin,haut responsable au ministère du travail.
Profitant des aberrations de l'administration, il ne tarde pas à gérer son nouvel emploi à coup d'escroqueries, de corruptions et de malversations.

Traité avec un humour noir décapant, "L'imposteur", nous dévoile les arcanes de l'administration d'Etat.
François Marchand, dont c'est le 1er roman, a passé 15 ans dans l'administration, il a eu le temps d'observer les travers de ses congénères, les hauts fonctionnaires, et le tableau qu'il en fait est des plus cocasses et consternants.
L'auteur s'en donne à coeur joie pour "casser" ce petit monde avec une causticité qui n'a d'égale que le sens du réalisme qu'il met dans la description des escroqueries pratiquées.
C'est drôle, grinçant...et affligeant !
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« Témoin d'un assassinat, le narrateur usurpe l'identité de la victime et s'octroie le poste qu'elle devait occuper : directeur des relations professionnelles au sein du ministère du Travail. Imposteur de génie, il devient vite escroc, en profitant de l'absurdité des rouages bureaucratiques. Il fait de la corruption l'un des beaux-arts ».

Selon la quatrième de couverture, l'auteur a passé une quinzaine d'années au sein d'une administration centrale, ce qui lui a permis d'observer de près le fonctionnement de l'Etat. J'ai souri à cette étonnante réduction : l'Etat est fort heureusement une entité beaucoup plus vaste, et on l'espère plus efficace et moins crédule que le seul ministère qui sert de théâtre à l'histoire narrée dans ce premier roman.
Ce qu'on ne nous dit pas, c'est quelle place occupait l'auteur dans cette « administration centrale » pour l'avoir ainsi « observée ». Quel était son grade et ses fonctions, pour utiliser le vocable spécifique aux fonctionnaires.
Je chipote…oui, c'est vrai, mais la réponse n'est pas sans conséquence. La piètre image que l'auteur livre des ministères et de ses personnels, tous ou à peu près incompétents et/ou corrompus n'est pas sans faire songer à une forme de règlement de comptes par roman interposé. Celui d'un subalterne frustré assoiffé de vengeance ? Ou celui d'un haut fonctionnaire qui, pour des raisons connues de lui seul, « cracherait dans la soupe où il aurait pu lui-même plonger sa cuillère » ? On ne le saura pas...

L'histoire est assez simple. Un individu lambda se substitue à un grand commis de l'Etat, Charles Legrandin, assassiné par sa femme. Ce dernier devait prendre ses fonctions de Directeur dans un ministère où personne ne le connaît puisqu'il a passé de nombreuses années en mission, détaché à l'étranger.
L'imposteur qui ne connaît rien au système dans lequel il est plongé s'adapte pourtant instantanément aux us et coutumes de l'administration et les détourne pour se remplir les poches. Chantages opérés sur les chefs de service, manipulation des employés, corruption des chefs d'entreprises, des syndicalistes,…tout fonctionne. Bien, très bien…Beaucoup trop bien, à mon avis.
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Et si l'imposteur était l'auteur lui-même ? Imaginons un instant : un modeste, très modeste fonctionnaire du ministère du travail, confiné des années durant à un poste subalterne, désespérant de voir ses mérites enfin reconnus, échouant aux concours qui lui permettraient de progresser, passant plus de temps sur des sites extraprofessionnels qu'à rédiger les notes administratives qu'on attend de lui - et pourtant le poste modeste et désespérant qu'il occupe constitue un lieu d'observation suffisamment bien placé pour lui permettre quelques copiés-collés de notes administratives faites par les collègues (ces mêmes collègues qu'il décrit avec tant de complaisance d'ailleurs) et dont il finit par se dire qu'elles pourraient bien composer un roman et attirer l'oeil d'un éditeur. Mais le copié-collé ne remplace pas le talent, ni l'imagination - surtout quand la seule contribution de l'auteur est de déformer de façon caricaturale et consternante son environnement de travail. Ce pourrait bien être la genèse de ce livre en forme de règlement de comptes...Mais si un règlement de comptes peut engendrer un roman, ce ne sera pas celui-là !
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Irrésistiblement politiquement incorrect !
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Mes études ne me préparaient à rien de spécial. J'avais gagné l'université dans l'idée de ne rien faire. Sur ce plan, j'avais parfaitement réussi. Afin d 'éviter tout malentendu sur ce point, j'avais choisi la faculté d'histoire qui, débonnaire, m'octroya après cinq ans un diplôme, la licence,qu'un étudiant consciencieux obtient en trois.
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À aucun moment [elle] n'était menacée par la pédanterie. Elle avait conscience des béances de son savoir, ce qui est la marque d'une femme très cultivée.
Sa pensée était une suite de questions destinées à augmenter sa compréhension des choses et des hommes. Ses propos étaient toujours orientés, non pas vers des sujets qu'elle maîtrisait, mais vers ceux qu'elle connaissait mal.
Elle était un vaccin contre la cuistrerie et l'ignorance.
(p.60)
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Le client de bistrot parisien semble n'avoir qu'un but supérieur : quémander la complicité du serveur. Peut-être éprouve-t-il une honte secrète à être servi, et tend-il de ce fait à renverser la situation en affichant une obséquiosité que le garçon accueille avec l'indifférence blasée d'un aristocrate de jadis.
(p.48).
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Vidéo de François Marchand
Les enfants du néant d'Olivier Descosse .Ce sont des ados. Ils ne vivent pas au même endroit et ne se connaissent pas. Leur seul point commun : une mort atroce, aux confins de la barbarie. Pour le commissaire François Marchand, ces crimes ont forcément un lien. Aidé par le lieutenant Julia Drouot, il va s'engouffrer dans le monde déroutant de l'adolescence pour tenter de saisir les raisons cachées derrière la mort de ces jeunes victimes.
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