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"L'Île aux perroquets" est un petit livre d'aventure maritime, le meilleur dans le genre roman de pirates que j'ai pu lire depuis l'indetrônable "L'Île au trésor" de Stevenson. Les références à ce dernier sont d'ailleurs relativement nombreuses, au travers des noms de personnages notamment, mais l'histoire est somme toute plutôt originale.
On reste bien évidemment dans la veine romantique du bandit au grand coeur, le héros étant devenu pirate malgré lui pour fuir l'injustice des hommes, mais celui-ci m'a paru nettement plus aimable et plus subtil qu'un même personnage mal dégrossi comme dans "La République des Pirates" de Jean-Marie Quéméner. le langage et le style y joue pour beaucoup probablement ; c'est très joliment écrit, le vocabulaire riche, à l'imaginaire exotique, auquel un marin trouverait possiblement des choses à redire, fait parfaite illusion aux yeux d'un lecteur non initié.
Les féministes s'indigneraient sans doute de la place faite aux femmes dans ce roman, releguées aux rôles caricaturaux de mère maquerelle, vénus ensorcelante, jeune fille en détresse et épouse parfaite, mais pour être honnête cela me convient tout à fait, car quand je me lance avec cupidité aux côtés de pirates, c'est sur ce genre de bijoux que je compte faire main basse.
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Histoire de pirates avec beaucoup de style, termes maritimes et vocabulaire du 18ème siècle par endroits. le résultat est plus qu'honorable, même s'il frôle souvent le kitsch... Les péripéties de la vie d'Antoine, jeune homme condamné à mort pour un crime qu'il n'a pas commis et qui rejoint le pirate Flint, sont variées. Crimes, belles demoiselles perverses ou angéliques, trésor, naufrages ; tout y est. Avec en plus de la vraie littérature dedans.
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L'Ile des Perroquets est le roman de piraterie par excellence. On y retrouve tous les ingrédients du succès : héros victime d'une injustice, ile déserte, naufrage, trésor perdu, enlèvements de femmes, honneur, amour, amitié, passion et bien-sûr trahison.
Le livre se découpe en 3 parties :
1ère partie : mise en place du décor et présentation des différents personnages. le style est riche et les tournures joliment alambiquées, néanmoins cette première partie comporte des longueurs qui ont eu sur moi un effet quelque peu soporifique.
2nde partie : rédigée sous la forme d'un journal bien rythmé, elle relate l'année passée sur l'Ile des Perroquets en temps que naufragés, la vie de tous les jours comme les coups durs, mais unique l'essentiel. On oublie alors les premières longueurs pour se retrouver emporté par le flot du récit.
3ème et dernière partie : sous forme d'épilogue, l'histoire se dénoue, mais le rythme est toujours là sur fond d'une ultime énigme.
Un roman bien ficelé donc, d'autant qu'on y découvre certains personnages de l'Ile au Trésor avant Stevenson, notamment le capitaine Flint.
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C'est un sacré mauvais sort, qui s'abat sur le pauvre Antoine. Comme si ce n'était pas assez d'avoir perdu sa bien-aimée dans un tragique accident, le voilà accusé du viol et du meurtre de la demoiselle, traîné devant un juge et soumis à la torture jusqu'à avouer ce crime qu'il n'a pas commis. Condamné à mort, évadé avec l'aide d'une amie, il s'enfuit vers l'Espagne... et rencontre en chemin l'Aventure.
Le hasard, une plage, des pirates venus décharger une cargaison au moment où il venait chercher des coquillages, et cette alternative très simple : mourir de leur main ou s'embarquer à leur bord. Qu'auriez-vous fait, à sa place ?!
Le nom du bateau ? le Walrus. le nom du capitaine ? Flint. James Flint. Eh oui, ce pourrait bien être une discrète préquelle à l'île au Trésor, que vous tenez entre vos mains ! Une préquelle nourrie de tous les ingrédients classiques du roman de pirates, mais plus adulte et plus résolument noire que l'oeuvre dont elle est inspirée.
Par delà l'océan, au coeur capiteux des Caraïbes, le destin attend Antoine et ses compagnons - tissé de violence, de folie, de trahison et de sang, mais aussi de solidarité, de dévouement, d'amitié et d'amour. Ah, il est vrai que selon les hommes et les femmes, ce qu'on appelle amour peut aussi bien sauver que détruire...

Cela fait tout drôle, de retrouver le capitaine Flint en sortant de Black Sails - et l'interprétation du personnage est ici bien moins tortueuse, bien moins exaltée et attachante que celle de la série. Elle n'en est pas moins très réussie, plus conforme sans doute à l'original de Stevenson - et ce vieux briscard, faussement bonhomme, impénétrable, impitoyable, rusé en diable mais peut-être pas toujours si cruel qu'on peut l'attendre, est sans doute l'un des caractères les plus accrocheurs du roman.
Pour le reste, de très belles évocations de la mer et des îles, un certain souffle épique qui joue avec talent la carte des passions et du destin inexorables, font de cette Île des Perroquets une lecture assez classique mais très séduisante et difficile à lâcher.

Lien : https://ys-melmoth.livejourn..
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J ai du mal à me prononcer sur ce roman...Côté positif il est très bien documenté et j ai eu envie d en connaître le dénouement. Par contre, côté originalité, émotion et crédibilité c est pas top...On pourrait objecter que ça a été ecrit il y a plus de 70 ans, ok, mais alors quid de Ĺ Ile aux Trésors écrit il y a pas loin de 150 ? C est là où mon avis vacille, car la comparaison s impose nécessairement du fait de ĺ auteur même. La lecture de Stevenson a sans aucun doute été une des clés de la porte du monde livresque pour moi, gravant des émotions et des souvenirs au moins jusqu' à aujourd hui et sans aucun doute pour beaucoup plus longtemps! Aucune chance que ĺ Ile aux Perroquets puissent faire de même. Je vais neanmoins essayer de garder le positif, il m a offert quelques heures d évasion, de plaisir et permis de replonger dans de tres doux souvenirs, plutôt pas mal finalement?
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Je ne me souviens plus comment j'ai découvert ce livre, mais je me souviens qu'il était dit que c'était un des romans français de pirates les plus inventifs de ces dernières décennies. C'est probablement parce qu'il n'y a pas beaucoup de concurrence…
Je ne sais pas si je suis trop exigeante, mais il me semble que j'ai bien peu de succès avec les romans de pirates que j'essaie de lire ces derniers temps. Et ici encore, on se retrouve à la suite du capitaine Flint et en train de chercher son fameux trésor. Il n'ý a donc pas de salut en-dehors de ce personnage ? Je suis déçue de voir qu'il faille inlassablement faire appel à lui pour tenter de s'acheter une crédibilité d'auteur de romans de pirate. Quitte à chercher le trésor de Flint, autant faire appel à l'original et lire Stevenson, plutôt que de faire appel à un pâle ersatz.
Passez donc votre chemin, gentes dames et respectables bourgeois, ce livre n'est qu'une somme des poncifs du genre, sans originalité ni style, même les gibiers de potence méritent un meilleur traitement littéraire.
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Très bon roman d'aventures populaire ayant pour thème le monde des pirates. le style est alerte, agréable à lire et l'enchaînement des événements est suffisamment rapide pour donner envie de connaître la suite.
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Roman picaresque, applaudi par Julien Gracq (excusez du peu !) qui tient toutes ses promesses. le récit se développe en trois parties.
1– La fuite vers la flibuste montre la vie des marins, leurs amours, leur code d'honneur.
2 – L'île des perroquets, robinsonnade dépeignant l'organisation des naufragés jusqu'à découverte d'un trésor, et sauvetage.
3 – La vie facile dans la colonie Caraïbe au XVIIe siècle, la trahison, la fin tragique et le rapatriement.
Quelques portraits éblouissants : Antoine, le protagoniste ; Flint, le capitaine cruel ; Mañuela, la femme fatale… Lecture très plaisante.
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Un plaisir à lire, déjà, pour le style d'écriture magnifiquement coloré, poétique, utilisant le vocabulaire maritime de l'époque. L'histoire de ces pirates et des aventures maritimes est retracée à la manière d'un historien tout en gardant l'aspect d'un roman très distrayant de l'aventure en mers et sur terre.
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C'est un auteur que je ne connaissais pas du tout, mais il a un style très plaisant à lire, et surtout qui se marie parfaitement au style d'histoire qui est celui de l'aventure. le genre que j'ai surtout apprécié avec Jack London et que je lisais il y a de cela plusieurs années. Un genre simple et efficace, direct et qui nous dépayse généralement bien vite. L'aventure avec un grand A, c'est toujours prenant.

Si je dis ça, c'est que c'est aussi le cas ici. le roman nous dépayse totalement, en commençant en France pour quelques chapitres mais embarquant bien vite dans les Caraïbes, pour une aventure de pirates digne des récents films sur le même sujet. Il va même s'engager du côté de Robinson Crusoé, avec un passage qui se déroule sur une île abandonnée. C'est un mélange savoureux qu'on dévore comme un rien. Je ne regrette pas un instant de la lecture.

Ce que j'ai beaucoup apprécié, c'est la direction suivie par le récit, bien différente de ce que j'aurais pu penser d'abord. le capitaine mauvais n'est pas ici une figure évanescente. de ce fait, nous avons aussi l'introduction de personnages féminins assez hauts en couleurs, et qui rajoutent le piment final de l'aventure. Car les femmes ne se laissent pas faire dans ce roman, et c'est tant mieux. Enfin, pas toute. L'intrigue nous entraînera du coup dans des directions inattendues.

En fait, je crois que c'est ça qui m'a le plus plu dans le roman : la surprise. Je ne savais pas du tout à quoi j'allais m'attendre pour la suite. Et c'est vrai que l'histoire ne se résume pas à une seule ligne narratrice bien droite. C'est tout bête, mais avec un style suffisamment bon, ça passe tout seul.

Ce n'est pas le roman du siècle, il ne laisse pas un souvenir impérissable, il ne s'agit pas d'un livre absolument indispensable, mais vous avez là un excellent roman d'aventure maritime. Si vous voulez simplement lire un petit livre sympathique et passer un bon moment de lecture, ce livre est fait pour vous. Il vous entraînera dans un monde de pirates aussi facilement qu'un bon film, et vous lirez facilement les 400 pages. Alors pourquoi se priver d'une telle lecture ?
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