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3,69

sur 3167 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Critique "Pierre et Jean", Guy de Maupassant, 1889 : ( j'ai lu ce livre dans le cadre scolaire )

Point négatif du livre : Maupasant opte pour un style très descriptif avec des passages qui tirent en longueur et des descriptions qui peuvent prendre des pages entières. Or, elles auraient très bien être raccourcies.

Points positifs du livre : - livre très court mais très efficace. Ce livre est entre la nouvelle et le roman. - écriture fluide et poétique qui nous permet d'absorber l'univers du livre. - les personnages sont pour moi très attachants, ils ont chacun leur personnalitées très affirmées mais très différentes.


Conclusion : Une histoire assez simple au premier abord mais qui est très développée.
Donc si comme moi vous n'aimez pas les grands livres avec des chapitres à n'en plus finir mais des lives qui vous font être accros, "Pierre et Jean" est pour vous !
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Une famille de petits bourgeois installées depuis peu au Havre vit une existence paisible occupée la plupart de son temps à des loisirs tournés vers la mer.

Pierre et Jean sont les deux frères présentés rapidement en opposition. Ils le sont à bien des égards. L'un, le cadet est blond et d'un tempérament paisible. Il vient de terminer ses études de droit. L'autre, l'aîné de cinq ans est brun et d'un tempérament plus sombre et emporté. Il est médecin.

Dès la première scène, pendant une balade en mer familiale les deux frères sont mis en rivalité pour démontrer leur vigueur devant Madame de Rosémilly amie de la famille.

Cette opposition sera présente tout au long de l'histoire, elle en sera même le principal sujet.

La vie paisible de cette famille sera chamboulée après l'annonce de l'héritage d'un ancien ami de la famille mais dont seul Jean est destinataire ce qui laisse Pierre perplexe.

A ce stade de lecture nous faisons connaissance des personnages se limitant aux quatre membres de la famille et deux proches. le roman est donc enfermé dans cette histoire de famille. Les personnages secondaires, la petite bonne de brasserie et le pharmacien n'apporte même pas le secours désiré par Pierre mais le renvoient plutôt vers la réalité du problème.

La mère, Madame Roland est décrite comme une personne adorée de ces fils, au comportement bourgeois, agréable.

Le père, Monsieur Roland est un personnage naïf toujours réjoui par les évènements sans se poser davantage de question. Il paraît sorti d'un vaudeville.

L'histoire se poursuit à travers les pensées de Pierre. Sa jalousie (qu'il cherche pourtant à combattre) envers son frère ne cesse d'accroître. de plus les soupçons d'adultère portés vis à vis de sa mère se transforment en certitude. Il n'aura alors de cesse de la harceler jusqu'à ce qu'elle avoue. Pierre semble tout perdre dans cette histoire au contraire de Jean qui devient riche, va se marier, s'installer et semble gagner une place légitime au sein de sa famille au risque d'en exclure son frère.

Le comportements de ses deux frères ainsi que de leur mère est fort bien décrit avec pourtant peu de dialogue. Leur relation s'en voit modifiée. Pierre, fils légitime se voit poussé à quitter sa famille pour laisser la place au fils illégitime. Il s'engage alors sur un bateau La Lorraine.

La mer a une place importante dans l'histoire. Elle est présente depuis le début jusqu'à la fin et est également très symbolique.

Un roman que j'ai trouvé très riche par tout son jeu de mise en scène et tout ce qui ressort des relations des différents personnages.
Lien : http://unepauselivre.over-bl..
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Pierre et Jean est un court roman de Guy de Maupassant, que j'ai lu très vite avec délectation. Pierre et Jean, ce sont deux frères, très différents, physiquement comme psychologiquement. Un jour, Jean hérite de la fortune d'un vieil ami de la famille. Pierre commence alors à se poser des questions, qui vont lui montrer des facettes secrètes des membres de sa famille et qui le mèneront surtout loin à l'intérieur de lui même.
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Deux frères, gentils bourgeois, vivent avec leurs parents au Havre. L'un veut devenir médecin. Il est sec et brun, le caractère assez rude. Il est l'aîné ; c'est Pierre. L'autre a des ambitions d'avocat, sa blondeur joufflue annonce la bonhomie de son caractère. Voici Jean. Les deux frères vivent dans l'harmonie parfois tumultueuse de leur fraternité ; ainsi les sorties en mer, pendant lesquels les accompagne une jeune veuve, Mme de Rosémilly, sont l'occasion pour Pierre et Jean de se mesurer l'un à l'autre à qui ramera le plus fort. Toutefois les événements prennent une étrange tournure, lorsqu'un notaire, ami de la famille, annonce que Jean est le légataire universel d'un vieil ami que M. et Mme Roland ont connu jadis à Paris, et qu'ils ont perdu de vue. Cette fortune soudaine ouvre à Jean toutes les portes, et laisse à Pierre l'amertume et les questions que ne manque pas de poser une telle décision. Autopsie d'une désintégration familiale, Pierre et Jean, par sa forme et par son propos, bouleverse les normalités apparentes dans un souci de réalisme dont Guy de Maupassant s'ouvre au lecteur dans la préface.

Obligé par le format court de son récit - lequel se situe, de cette façon, à la frontière entre les romans et les nouvelles entre lesquels balance l'écrivain -, Guy de Maupassant met rapidement en place la mécanique de sa narration. D'abord, présentant les personnages, il instaure entre eux une dissymétrie certaine, entre les deux frères et entre les deux parents, se répondant d'une façon paradoxalement symétrique. Pierre et Jean sont frères mais, on l'a dit, leurs physiques comme leurs caractères sont dissemblables. L'intranquillité d'esprit de l'un balance avec l'ataraxie de l'autre. Chez M. et Mme Roland, on retrouve cette même opposition. Monsieur est venu au Havre jouir de sa retraite ; il joue au capitaine sur son voilier, s'est fait des amis dans cette marine dont il a pris les habitudes et le vocabulaire. Parlant haut, M. Roland semble bien serein quant à l'avenir de ses deux fils, ou à la provenance de cette fortune soudaine. Mme Roland, elle, garde un certain mystère. Sa conduite semble irréprochable ; elle a la rigueur des maîtresses de maison et l'amour tendre des mères pour ses fils. de sa vie d'épouse, on pourrait dire qu'elle la supporte dignement, sans révolte, simplement avec ce goût des lectures romantiques qui font parfois vaciller son coeur. Elle est encore une belle femme, quand son époux est décrit comme ventripotent et mou, mangeant et buvant trop poir son âge. La maison bourgeoise des Roland, pourtant, semble bien convenir à l'étiquette de ces maisons. On y a des amis notaires, capitaine, que sait-on encore ; on va le dimanche dans les auberges de la côte normande, on prend le bateau jusqu'à Trouville. On y est servi par quelques domestiques, paysannes ou matelots pas trop dégrossis, mais qui servent assez bien pour tenir le rang de la maison. Celle-ci, pourtant, vacille. La bourgeoisie a des secrets.

La nouvelle de l'héritage est l'élément déclencheur. Il induit une inégalité de fait entre les deux frères, alors que la fraternité, traditionnellement dans la littérature - qu'on songe seulement aux Atrides, dans l'antiquité grecque - représente justement cette égalité de force et d'ambition. La première des inégalités est évidemment économique. A Jean la vie de rentier, le bel appartement havrais où il recevra sa future clientèle, où son mariage avec Mlle de Rosémilly pourra s'épanouir. L'argent libère Jean des chaînes du travail obligatoire, car rémunérateur. Jean pourra exercer pour l'art, pour la beauté du geste. Il pourra aussi se marier, c'est-à-dire entrer dans le monde, tenir sa maison, ne plus être ce vieux garçon que son attachement à la maison parentale semblait faire de lui. A l'inverse, Pierre doit travailler pour vivre. La patientèle qu'il doit accueillir et soigner lui permettra, peut-être, de devenir quelqu'un dans cette grande ville. Mais à trente ans, le temps presse et, à vrai dire, ce n'est pas cela qui tracasse Pierre. Plutôt, et c'est la vivacité et l'inquiétude de son esprit qui le mettent sur la piste, ce sont bien les raisons et les conséquences de cet héritage qui tourmentent l'aîné des garçons. Car alors, remontant dans son passé, Pierre se remémore M. Maréchal, le donateur. A cette différence de traitement, Pierre ne trouve qu'une seule explication, que son humeur orageuse ainsi que ses colères régulières vont vérifier. L'inégalité induite par cet héritage est, en réalité, bien plus fondamentale que la seule inégalité économique. C'est l'inégalité des origines, l'inégalité des statuts sociaux que pressent Pierre, et que les violentes réactions de sa mère vont avérer. Jean, ainsi, est issu de l'union illégitime de Mme Roland et de M. Maréchal. La famille Roland s'en trouve détruite, et par l'absence de lien du sang entre M. Roland - lequel est le seul qui demeure ignorant de la chose, façon de marquer sa bêtise crasse, et de rendre la filiation avec Pierre plus cruelle encore pour ce dernier -, et par le mensonge sur lequel Mme Roland a bâti cette vie bourgeoise. La mère sainte n'est plus : à Marie on ajoute Madeleine.

Et pourtant : ni les récits bibliques, ni les récits antiques ne peuvent ici être convoqués pour comprendre cette tragédie intérieure que vit la famille Roland. Maupassant l'affirme dans sa préface : il n'y a que le goût du réalisme dans ce texte court, qui pourtant donne à voir mes mécanismes intimes d'une vie familiale qu'un secret, qu'un amour vrai mais immédiatement, vient briser. de vrai amour, d'ailleurs, duquel parle-t-on ? de celui qui unit Mme Roland et M. Maréchal, duquel fut issu un fils, mais qui ne pût casser les conventions sociales ? de l'amour filial de Pierre, auquel la révélation du mensonge maternel semble impardonnable, indépassable ? de l'amour filial de Jean, qui demeure dévoué à sa mère, mais pas au point de renoncer à l'héritage qui blanchirait la réputation de Mme Roland ? Un seul être semble vraiment proche de Mme Roland, c'est Melle de Rosémilly. Car la jeune veuve aura connu, comme Mme Roland, un amour véritable et un amour de circonstances, deux hommes dont les amours feront toujours les gorges chaudes et rire les esprits mesquins. Pierre et Jean, drame social et surtout intime des amours vécues mais point assumées, est le roman - ou la nouvelle, mais l'ambiguïté importe peu ici - du rideau que l'on tire enfin pour révéler l'hypocrisie des conventions sociales bourgeoises.
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Pierre et Jean, c'est l'histoire de deux frères forts différents l'un de l'autre. le premier est brun de peau et de cheveux, le second, blond comme les blés et rose comme un bébé. Pierre est docteur, Jean se destine au métier d'avocat. Ils vivent encore chez leurs parents au Havre quand ils reviennent de Paris et passent du temps avec eux et Madame Rosémilly, une jeune veuve amie de Mme Roland, la mère des deux jeunes hommes. Un jour, le notaire leur apprend qu'un vieil ami de la famille est mort et a laissé vingt mille de francs de rentes à Jean uniquement. D'abord sans réaction, Pierre va peu à peu tomber dans la jalousie et le soupçon aiguillé en cela par une serveuse de bar. Si Jean est l'unique récipiendaire de la fortune de M. Maréchal, c'est qu'il est son fils caché, son portrait craché même et très différents physiquement de M. Roland et de Pierre. L'unité familiale ne sera plus jamais la même…
Ce roman naturaliste De Maupassant, écrit en 1887 et quatrième de l'auteur, nous fait visiter Le Havre, son port, ses rues et ses bistrots. Il explore la jalousie entre frères (il y a ici ouvertement le fils préféré), les secrets de famille, la fausse respectabilité… Une histoire limpide sur des sentiments tortueux.
Lien : https://puchkinalit.tumblr.c..
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Livre lu dans le cadre du challenge des classiques contre l'illettrisme 2019 + challenge ABC 2019/2020.

Ce livre commence avec une préface dans laquelle Maupassant se défend face aux critiques qui ont déclaré que son roman n'en était pas un, du fait du faible nombre de pages.

Ce livre est donc un "petit roman" qui raconte l'histoire de 2 frères que tout oppose : du physique, à leur comportement, en passant par leur profession.
Pierre, l'aîné, est un avocat aux cheveux bruns, de caractère impulsif ;
Jean, le cadet, est un médecin aux cheveux blonds, de caractère réfléchi.

Ils vivent avec leurs parents en Normandie, à côté de l'Océan et aiment s'adonner à des activités liées à l'eau : pêche, balade sur la plage.

La famille vit paisiblement jusqu'au jour où elle apprend qu'un ami de la famille lègue toute sa fortune à Jean, et uniquement à lui.
Dans l'euphorie des parents et de Jean lui-même, Pierre s'interroge et se remet en question : pourquoi cet héritage a-t-il été légué en intégralité à son frère cadet et qu'il n'a eu droit à rien ?
En plein doute, entre jalousie et rivalité, il va chercher des réponses à ses questions qui le hantent jusqu'à le rendre exécrable envers sa famille... et la transformer à jamais.

Ce roman est une sorte d'enquête haletante, entre jalousie, rancoeur, secrets de famille, argent, mélancolie, solitude, elle prend aux tripes et Maupassant a su avec brio écrire une intrigue extrêmement bien ficelée.
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Je reconnais que cette histoire ne possède pas une fin qu'on pourrait qualifier d'originale , cependant la description des paysages et l'histoire d'une famille dont la mère possède un lourd secret tient en haleine . Il me parait évident que venant De Maupassant , l'histoire soit la constatation d'un aspect de la vie de son temps en l'occurence d'un adutère . de plus , Pierre et Jean est un roman très court , il est donc vite lu pour les gens impatients et les jeunes lecteurs . Je le conseille vivement aux amoureux des romans du 19 siècle !
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Une envie de se replonger dans Maupassant à travers ce court roman : Pierre et Jean nous narre la vie de deux jeunes frères, dont l'un vient à hériter toute la fortune d'un ami de la famille ; le perdant, jaloux, cherche à comprendre les raisons d'un tel héritage, ce qui le mène à reconsidérer le passé de ses parents.
Dans un véritable roman descriptif de la vie d'une famille de basse extraction, Maupassant dresse le portrait d'une famille à première vue unie mais dont on entrevoit les failles : l'amour et l'argent achèveront de diviser les deux frères.

Comme toujours, Maupassant nous entraîne par sa plume et ses descriptions précises, justes même : chaque mot est utilisé à la perfection, chaque situation décrite grâce à un langage sublimement maîtrisé.

Un joli petit chef d'oeuvre !
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Encore une fois, l'édition Folio regorge de petits secrets littéraires qui changent complètement l'expérience de lecture.
Par exemple, elle met en avant les passages d'hallucinations auditives. Effectivement, Maupassant étant déjà atteint par la syphilis à l'époque, il avait peur de se retrouver (à raison), aussi fou que son frère. Il y a d'ailleurs beaucoup de lui parsemé dans ce roman.
Sinon, le petit mot d'Henry James m'a permis de lire pour la première fois cet auteur. Daisy Miller me fait de l'oeil depuis un moment.
Pour le moment, je pense que je relirais très vite le cruel, mais réaliste (naturaliste), Monsieur Guy de Maupassant.
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Au Havre, une paisible famille s'apprête à faire entrer ses grands fils dans la vie active, et l'aîné, Pierre, qui sera médecin, porte de grands espoirs. Un coup de tonnerre va faire voler en éclats toutes les certitudes de ce fils quand Jean, son cadet, et lui seul, héritera d'un ami de leurs parents.
Pourquoi lui et pas moi ? n'ai-je pas senti la préférence de ma mère ? Jean serait-il un fils adultérin ?
La paix fuit à jamais son coeur et la colère s'y installe, alors même que le reste de la famille, sans partager ses pensées, se réjouit. Mais Pierre ne veut pas souffrir seul.

Sur fond de côtes normandes, radieuses, brumeuses, séduisantes comme jamais, Maupassant nous conte une histoire de jalousie fraternelle et de tourments raffinés. L'analyse psychologique est stupéfiante de finesse.
Lien : http://aufildesimages.canalb..
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