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Je découvre enfin Daphné du Maurier avec ce titre et c'était un vrai plaisir de lecture. le jeune Philip, qui hérite de son cousin Ambroise, reçoit chez lui sa veuve alors qu'il nourrit envers elle des sentiments de méfiance et de soupçon sans la connaitre. Mais il apprend à la connaitre et son jeune âge fait qu'il tombe vite sous le charme de Rachel....
L'histoire peut paraitre simple et l'intrigue facile à prévoir mais c'est juste pour nous embrouiller un peu plus tout ça ! Parce qu'au final c'est bien plus complexe que l'on peut le deviner. L'auteure met en en place une ambiance et un décor qui permettent d'être complètement immergé dans le récit. Cela devient très vite un page turner et nous tient en haleine jusqu'aux dernières pages. Une belle découverte pour moi !
Challenge Mauvais genres 2021
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Philip a été recueilli très jeune et a grandi auprès de son cousin Ambroise, un célibataire endurci qui possède un magnifique domaine en Cornouailles. Comme un père et son fils, les deux hommes se vouent mutuellement une grande affection et un profond attachement.
Pour se refaire une santé, Ambroise part quelques mois au soleil de l'Italie et c'est au fil des lettres qu'il adresse à Philip, le seul narrateur du roman, que l'on apprend sa rencontre avec une lointaine cousine, Rachel, et l'évolution de leur relation.
Rachel qui va provoquer chez les deux hommes des sentiments changeants et puissants, alternant entre amour et haine.
Et nous, pauvre lecteur, on se prend à douter, à supposer, à craindre, à se forger une opinion puis une autre.
Qui est Rachel ? une femme dévouée ou une calculatrice ? Vous pouvez compter sur Daphné du Maurier pour maintenir la tension et faire durer le suspense jusqu'au bout.
Un excellent thriller psychologique !
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♫ Rachel, tu brûles mon esprit, mon amour étrangle ma vie ♪ Et l'enfer, devient comme un espoir ♫ Car dans tes mains je meurs chaque soir ♪

Philip aurait pu chanter du Johnny (Gabrielle, pour ceux ou celles qui n'ont pas trouvé) devant sa cousine Rachel, bien qu'il n'ait pas fini enchaîné au sens propre du terme.

Sherlock Holmes disait que les émotions altéraient la réflexion et ce roman illustre parfaitement sa phrase.

J'ai vu Philip Ashely, jeune homme qui avait l'air d'avoir la tête sur les épaules, se monter le bourrichon sous le coup des émotions et ensuite réviser tout son jugement pour finir par se comporter comme une midinette amoureuse et ne pas voir ce que les autres essayaient de lui montrer.

Dès les premières lignes, Daphné du Maurier vous prends dans les rets de son histoire, insufflant du mystère dès le départ, vous donnant quelques indices mais sans en donner vraiment. Elle réussit à vous embarquer de suite dans son histoire et vous n'avez plus envie de lâcher le livre.

On se doute que l'on va faire face à un drame et à pas à une histoire d'amûr guimauve style Barbara Cartland. Par contre, si on se doute de certaines choses, on est loin d'avoir une vision claire de toute l'affaire.

C'est toute la force et le talent de l'auteure : en dire assez mais pas de trop, cacher des choses tout en les mettant sous la lumière.

Petit à petit, en développant son histoire et en nous présentant les protagonistes de cette sombre histoire, Du Maurier nous entraîne tout doucement vers les fonds abyssaux d'un récit où l'on aura sans cesse l'impression que tout est biaisé, caché, manipulé, véridique…

Sans cesse je me suis posée des questions sur cette histoire : Est-ce que Ambroise disait vrai ? Est-ce que Rachel est-elle qu'il l'a décrite dans ses lettres ou alors était-il devenu vraiment fou ?

Philip s'est posé les mêmes questions que moi puisque lui aussi l'a trouvée charmante, la Rachel. Toute menue, toute innocente, toute gentille… Oui, son oncle devait être fou lorsqu'il écrivait des méchancetés sur elle.

Les personnages sont d'un réalisme qui donne tout le poids au récit, qui, en plus d'être bien ficelé, est présenté de manière à nous mettre l'eau à la bouche, aiguisant notre appétit tout en nous nourrissant petit à petit.

À mon sens, Rachel est un personnage qui a tout d'une grande, elle est parfaitement décrite, le mystère l'entoure, on ne sait jamais sur quel pied danser avec elle et en plus, elle est forte, très forte ! Une championne du monde dans sa catégorie.

Le final, je l'ai senti venir, je lui ai demandé de venir, et ça a marché puisqu'il est venu.

Machiavélique, perfide, géniallissime, j'ai adoré ! C'était bon, une jouissance littéraire.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Et bien Rebecca m'avait laissée de marbre, Rachel m'a bien plu non la dame mais le roman.

Déjà j'ai trouvé la plume plus dynamique, les personnages plus intéressants et toute l'intrigue bien plus prenante. Je ne me suis pas ennuyée une seule seconde. Puis se retrouver en Cornouailles en ces temps de confinement, ça m'a fait le plus grand bien.

Très beau roman, bien ficelé, loin de Rebecca que j'avais trouvé plat et ennuyeux.

Je ne vais pas détailler ce que de nombreux lecteurs ont déjà si bien développé mais juste un conseil : il faut parfois laisser une seconde chance à un auteur. La preuve en est et il me semble en lisant divers avis que je ne suis loin d'être la seule. Je n'avais pas compris l'engouement pour Rebecca l'inverse me semble plus approprié mais est-ce là juste une histoire de goût !
Voilà donc une réconciliation avec Dame Daphné puisse la rencontrer à nouveau sur mon chemin de lectrice.
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A vingt-quatre ans, Philip ignore tout de la vie et des femmes. Depuis son plus jeune âge, il a vécu une existence protégée dans un beau manoir des Cornouailles sous la férule bienveillante de son tuteur Ambroise. Mais voilà que son existence est sur le point de changer. Lors d'un voyage à Florence, Ambroise a fait la connaissance de sa cousine Rachel dont il est tombé éperdument amoureux. Après quelques semaines de bonheur idyllique, il a épousé la jeune femme en Italie, au vif mécontentement de Philip qui se voit déjà exclu et rejeté hors du manoir de son enfance. Mais au bout de quelques mois, les lettres d'Ambroise prennent un tour alarmant : celui-ci se plaint de son épouse et de ses amis et accuse même celle-ci de vouloir l'empoisonner ! Affolé, Philip se précipite en Italie mais trop tard : arrivé à Florence, il apprend que son tuteur est décédé d'une tumeur au cerveau et que sa cousine Rachel a disparu.

Rentrant en Angleterre la mort de l'âme, il a la surprise d'y retrouver Rachel, rentrée juste avant lui. le coeur lourd de haine instinctive, il accepte de recevoir la jeune femme dans le manoir dont il a hérité. Et là, surprise ! La cousine Rachel ne ressemble pas du tout à l'atroce marâtre qu'il avait inventée : c'est une femme charmante, spontanée et chaleureuse qui semble sincèrement éprouvée par la mort de son époux. Rapidement, les soupçons de Philip fondent devant sa douceur mais un doute demeure… Ambroise avait-il perdu la tête durant ses derniers jours ou Rachel dissimule-t-elle, derrière son apparence angélique, de noirs secrets ?

En lisant « Ma cousine Rachel », on ne s'étonne pas de la séduction exercée par la plume de Daphné du Maurier sur Alfred Hitchcock qui adapta en son temps deux de ses romans, « Rebecca » et « Les oiseaux ». Quel scénario délicieusement machiavélique ! Quelle finesse dans l'analyse des sentiments et dans l'exploration psychologique des personnages ! Portée par un style au charme suranné et par une ambiance sourdement oppressante, l'intrigue de « Ma cousine Rachel » démarre lentement, puis se déroule anneau après anneau comme le corps d'un gigantesque serpent. Un venin subtil semble sourdre des pages et aller directement au coeur du lecteur. La fin est particulièrement réussie puisqu'elle laisse le lecteur aussi haletant et pétri de doutes que le jeune narrateur. Un seul point noir vient ternir un peu cette virtuosité scénaristique, à savoir la candeur un peu agaçante de celui-ci, souvent bien niais pour un grand dadais de vingt-quatre ans. Défaut assez mineur et souvent propre à la littérature gothique qui ne devrait pas décourager les lecteurs désireux de découvrir l'oeuvre d'une grande romancière, décidément pas assez renommée en France.
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En 2021, j'ai découvert Daphné du Maurier grâce au challenge multi-défis : coup de coeur pour Rebecca. En 2023, je retourne vers cette autrice suite à des conseils de lecture de babeliotes-amis et… Rebelote : coup de coeur pour Ma cousine Rachel !

A partir du résumé, vous risqueriez d'être déçus : un orphelin élevé par son cousin plus âgé va, au décès de celui-ci, tomber éperdument amoureux de sa veuve, dans une relation ambigüe, où le bien et le mal sont enchevêtrés…
Mais c'est sans compter sur la capacité de l'autrice à créer un suspense, une psychologie des personnages et une modernité hors normes !

Rachel fait penser par certains aspects à Rebecca, Louise à celle qui n'est jamais nommée, Philip Ashley à Maxim de Winter et le domaine hérité d'Ambroise à Manderley. Il existe des similitudes, mais chacun de ces deux romans est singulier avec des personnalités si détaillées, si complexes, si réalistes, qu'elles sont passionnantes.

Ce roman est véritablement étonnant. Il a été publié en 1951 avec des faits qui se déroulent durant la période victorienne, mais il n'est pas du tout désuet. Il se situe en milieu clos, dans la maison de Cornouailles, à quelques exceptions près, mais il ne donne pas de sentiment d'enfermement. L'action est limitée dans le quotidien à la campagne de la bonne société anglaise et de ceux qui participent à la vie du domaine, mais il n'est jamais ennuyeux.

Je ne parviens pas à vous retranscrire les impressions laissées par ce roman et je suis consciente que mon billet peut paraître bien terne par rapport au roman…

Un conseil : commencez par lire le premier chapitre, je suis pratiquement certaine que l'incipit vous plaira, que la mise en place des personnages, des lieux et des actions vous laisseront songeurs et que vous n'aurez qu'une envie : aller jusqu'au point final pour comprendre toutes les allusions de ce début prometteur !

Vraiment, à découvrir si ce n'est déjà fait !

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Comme dans nombre de ses romans, Daphné du Maurier situe l'intrigue en Cornouailles, pays rude, aux âpres paysages, qu'elle décrit si bien. On retrouve l'ambiance déjà ressentie au fil des pages de Rebecca, les terribles tempêtes essuyées près de l'auberge de la Jamaïque, les fermes isolées, et les journées qui s'écoulent aussi lentement que le temps qui, parfois semble figé.
Cette fois, un jeune homme, Philip Ashley, très attaché à son tuteur Ambroise, apprend la mort de ce dernier en Italie, peu après un mariage qui a surpris tout son entourage.
Inquiété par des lettres alarmantes, Philip se voit dans l'obligation de recevoir sa cousine Rachel, qu'il tient pour responsable du malheur qui le frappe en même temps qu'il lui voue une haine vengeresse.
Puis arrive Rachel. Alors se succèdent les événements, se mélangent les sentiments et ressentiments, tourbillonnent les doutes et les soupçons.
Avec un art consommé du suspense et de la pression psychologique exercée par ses personnages, Daphné du Maurier nous offre ici un de ses plus palpitants romans qui tient le lecteur en haleine jusqu'à la dernière ligne.
Un de mes préférés après la maison sur le rivage.
A lire, à dévorer et à partager.
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Un monumental manoir des Cornouailles. Philip y a été élevé par son cousin Ambroise depuis la mort de ses parents. Les deux hommes vivent dans leur domaine comme des vieux garçons totalement inintéressés par une quelconque présence féminine. Mais lors d'un séjour à Florence, Ambroise rencontre Rachel, une lointaine cousine. Tombé fou amoureux, il l'épouse dans la foulée et s'installe en Italie. Quelques temps plus tard, Philip reçoit une lettre d'Ambroise lui indiquant qu'il soupçonne sa femme de vouloir l'empoisonner. Prenant cette menace pour argent comptant, il se rend à Florence et découvre que son parent est mort depuis trois semaines. La cousine Rachel, elle, semble s'être volatilisée. Philip jure de venger Ambroise mais lorsque Rachel débarque au manoir, elle ne semble pas du tout être la femme machiavélique qu'il imaginait…

Une sorte de suspens psychologique en pleine campagne anglaise, un huis clos entre un richissime rentier, naïf comme c'est pas permis, et une manipulatrice sans vergogne... il y avait tout les éléments pour que je m'ennuie ferme.

Et bien je ne me suis pas ennuyé une seconde. D'abord parce que les personnages principaux et secondaires sont parfaitement campés. Ce grand couillon de Philip, qui, à bientôt 25 ans, ne connaît rien aux femmes et va se laisser embobiner comme un bleu par la magnifique Rachel, impulsive et retorse, dont on ne cesse de se demander s'il faudrait lui donner le bon dieu sans confession ou si au contraire elle n'est rien d'autre qu'une machiavélique diablesse. Ensuite, ce n'est pas ennuyeux parce que l'intrigue avance en permanence et ne tourne pas en rond. A chaque chapitre un élément nouveau, une pièce supplémentaire du puzzle qui s'imbrique pour nous mener vers un dénouement vraiment bien trouvé. Enfin, on ne s'ennuie pas une seconde parce que les rapports humains sont tricotés serrés-serrés, tout se tient merveilleusement bien, sans aucune fausse note. Bien sûr l'intrigue se déroule dans l'atmosphère lente, engoncée et poussiéreuse propres aux grandes fortunes anglo-saxonnes mais, à ma grande surprise, j'ai pris un vrai plaisir à fréquenter ces gens de la haute dont les comportements sont régis par le respect de l'étiquette.

Finalement, on referme le roman en se demandant qui est vraiment Rachel. Une âme pure ou un succube ? Personnellement, je la verrais bien un tantinet schizophrène. Et pas qu'un peu à vrai dire…

Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Ce que j'aime dans les romans de Daphne du Maurier, c'est qu'elle arrive à planter un décor et une atmosphère, tout simplement, sans fioritures.
Et la force de ses personnages, ciselés avec précision, mais gardant leur part de mystère. On a envie de lui expliquer la vie, à ce Philip Ashley, tant il peut être naïf (pensons-nous). On a envie de lui dire ses quatre vérités, à cette cousine Rachel, manipulatrice (pensons-nous).
Avec une plume remarquable l'auteure joue sur les nerfs, sur les non-dits, sur les croyances et les interprétations, l'ambiance oppressante s'installe, avec le doute, le sentiment de danger, puis s'aère tout d'un coup, comme un coup de vent sur la campagne anglaise, jusqu'au coup de théâtre inattendu.
J'ai beaucoup aimé ce roman, j'ai beaucoup aimé comment la lectrice que je suis a été emmenée sur les chemins tortueux de Daphne du Maurier. Une belle découverte.
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Chef-d'oeuvre intimiste

Je ne m'attendais pas du tout à ce que ce livre m'étonne à ce point. de du Maurier je n'avais lu que “Rebecca” – pas mal dans son genre, mais rien de sensationnel. Je vais essayer d'expliquer pourquoi “Ma cousine Rachel” est le succès unique de l'auteure qui constitue presque un chef-d'oeuvre littéraire.

Premièrement, l'image du narrateur est très réussie. Philip Ashley est un jeune homme riche mais guignard, et le véritable protagoniste du livre – ce n'est pas du tout Rachel. Du Maurier a réussi à pénétrer dans les profondeurs de la psychologie masculine et à créer le personnage très crédible d'un blanc-bec gâté qui souhaite que tout le monde, et en particulier les femmes, marche sous sa houlette.

De quoi Rachel est-elle si coupable? Celle-ci se permettait un certain degré de liberté. de ce point de vue, le roman de Dumorier est un livre très féministe. Rachel est une femme éprise de liberté, tandis que Philip est obsédé par la manie de la contrôler à chaque mouvement. Il est tellement jaloux d'elle vis-à-vis des autres hommes (même s'il n'a sur elle aucun droit) que même quand il lui transfére “généreusement” ses joyaux de succession et de famille, Philip stipule la condition selon laquelle Rachel perdra tout si elle se marie. Cela montre l'égoïsme intégral de Philip : il est sûr que Rachel n'épousera que lui et il ne pense même pas à la possibilité que Rachel lui préfère quelqu'un d'autre. En d'autres termes, si Rachel ne veut pas épouser Philip, elle devra rester seule toute sa vie si elle ne veut pas perdre son héritage. Une condition peu réalisable pour une jeune femme qui a toute sa vie devant elle. Mais Philip n'y pense pas.

Je ne veux pas du tout dire que son égoïsme et son désir de dominer une femme sont caractéristiques de tous les hommes. Dieu merci, ce n'est pas le cas. Néanmoins, de tels hommes existent et Du Maurier transmet brillamment les expériences intérieures de telles personne, leur aveuglement, leur refus de comprendre une femme et le fait que les aspirations de l'élue de leur coeur ne coïncident pas toujours avec leurs propres plans et fantasmes.

La fin est logique. Philip ouvre les yeux sur ses propres erreurs, mais trop tard. Son égoïsme et son désir de vengeance ont mené à la tragédie. Il me semble que la vie humaine est un prix trop élevé pour “éduquer” un égoïste misérable et sans scrupule.
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