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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ingrédients : de beaux et sauvages paysages, une bonne intrigue, de la psychologie, du patrimoine, des faits historiques, des personnages attachants. Mélanger le tout. Voici un met savoureux mijoté par Peter May. La trame de l'histoire m'a souvent fait penser au ‘Train des orphelins' : placement d'enfants aux Etats-Unis vers 1920.
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L'inspecteur Macleod a quitté la police, divorcé, laissé Edimbourg pour finalement revenir sur l'île de .... Sans projet particulier , si ce n'est de retaper la maison de ses parents ,il essaie tant bien que mal de faire le point sur qui il est et ce qu'l veut.

Mais sur cette île où le crime est rare, on découvre dans les tourbières un corps momifié. L'inspectuer Gunn espère qu'il s'agit d'un corps très ancien et que l'enquête sera confiée aux archéologues...pas de chance! le corps est suffisament récent pour qu'il se charge de l'enquête!

Le premier élément trouvé est que l'ADN du mort est proche de celui du père de Marsaila, l'amour de jeunesse de Fin Macleod , de la famille proche frère ou cousin...

Hors le vieux Tomrod Macdonald sombre de plus en plus dans la sénélité, ses souvenirs sont brumeux et intermittents, pas facile pour en faire un témoin.

Macleod se charge discrètement de l'enquête avec la complicité de Gunn.

En cherchant à savoir qui est le mort , Fin va découvrir le passé ,peu reluisant, réservé eux orphelins dans les années cinquante. Ici comme ailleurs , on prenait bien peu soin des pupilles de la nation ...

Entre les bulles de souvenirs qui reviennent à Tormod et la rigueur d'enquêteur de Fin, on suit la reconstitution de la vie du père de Marsaili qui réserve bien des surprises.

C'est avec un grand plaisir que j'ai retrouvé l'inspecteur Fin . Les histoires de familles ont la part belle tant du côté de l'enquête que du côté de la vie de Fin et le décor des îles toujours splendide même si dur et rude !
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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Volet No 2 de sa trilogie écossaise, L'homme de Lewis enchaîne avec une histoire meilleure que son opus précédent ; le temps de poser certaines bases

Comme à son habitude, Peter May assure à détailler les paysages idylliques ainsi que certaines scènes qu'il a dû y vivre. On sent bien qu'il a pris du temps de soigner le tableau, de lécher les contours ; un travail d'orfèvre qu'on aime ou pas, car cela peut ralentir le rythme déjà peu soutenu. Certains faits historiques viennent ponctuer le tout pour que l'on s'y immisce davantage.
Le fil d'Ariane m'a paru plus intéressant, peut-être parce que le Je de ce roman était le vieillard atteint de démence. Aussi, le chassé-croisé passé/présent est mieux négocié et la sénilité de Tormald pousse le lecteur à se poser certaines questions.
Sur cette lancée - et comme l'ont rapporté plusieurs critiques -, la troisième aventure de Fin promet de belles choses.
Lien : http://www.bmds.ch/index.php..
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Fin revient sur l'île de Lewis, mais après avoir démissionné de la police. Il y retrouve son fils et sas anciens amis d'enfance. Mais un cadavre est découvert et celui-ci est intimement lié au père de la mère de son fils.

Un roman très dense et très riche. Il décrit déjà à la perfection les paysages écossais, qui peuvent à eux seuls plonger le lecteur directement dans l'histoire. J'ai été également très touchée par la façon d'aborder la sénélité d'un vieil homme par l'auteur. Cela est fait avec justesse, parfois avec de la violence , mais surtout avec beaucoup de respect. Cette façon de voir les choses arrive d'ailleurs a démontrer que seul le véritable amour est capable de faire face a cette maladie dégénérative. Beaucoup sont aujourd'hui touchés par Alzheimer et quand on connait peu ou prou cette maladie on s'y retrouve complètement.

J'emettrais quand même un petit bémol sur l'enquête en elle-même : tout simplement parce qu'on devine un peu trop facilement là ou l'auteur veut nous amener (je pense ici essentiellement à Ceit). Néanmoins on reste quand même pris par l'histoire qui est portée par des personnages attachants.

J'ai beaucoup aimé ce roman et j'espère que le troisième volet sera aussi prenant
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Deuxième volet d'une trilogie, « L'Homme de Lewis » est tout à fait dans la lignée du premier volet, « L'île des chasseurs d'oiseaux ». Ce ne sont ni le suspense ni la découverte de l'assassin qui font le sel de ces polars. Pour moi, l'essentiel réside chez Peter May dans le talent très littéraire d'incarner des personnages, des lieux et des époques avec réalisme et sensibilité.
Dans ce roman, on sent comme rarement la force de la nature, du vent et des vagues, mais trop de descriptions (l'intérieur des maisons, les voitures, les routes etc.) tue les descriptions. Pour le reste ce n'est évidemment pas l'intrigue qui importe, elle sert juste à donner la tension nécessaire au récit. Non ce qui compte, ce sont les amours, la mort, l'amitié, les blessures, les rêves envolés, les regrets, le courage, l'affrontement entre présent et passé.. Si vous avez envie de "sentir" les petites îles battues par les vents aux confins de l'Écosse, et leurs habitants, lisez Peter May.
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Troisième roman de Peter May que je lis en cette fin d'année.
L'homme de Lewis est mon préféré.
Qui est l'homme de Lewis retrouvé momifié dans la tourbe ?
On le sait rapidement et on s'en fout complètement, mais quelle belle histoire !
Une histoire d'orphelins sans mélodrame, un meurtre sans surenchère d'horreur, une histoire d'amour un peu triste...
Peter May a un art consommé de créer une ambiance douce et mélancolique, dont l'intrigue policière n'est que prétexte à la description de ces personnages insulaires, de ces paysages venteux et surtout, de l'odeur de fumée de tourbe.
L'intrigue policière ? Un prétexte disais-je...
Mais ne vous laissez pas tromper, elle est quand même pas mal du tout, cette intrigue !
J'ai hâte de lire le troisième volet de la vie de Fin Macleod.
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Traduit de l'anglais par Jean-René DASTUGUE

2ème tome d'une trilogie, après "L'île des chasseurs d'oiseaux"

Peter MAY, je l'ai rencontré sur le Salon du Livre de Paris 2015. L'homme est quelqu'un de singulier, un visage dont on se souvient à jamais, un timbre de voix reconnaissable entre tous... et ses livres, et bien, ils sont à son image !

Dans ce 2ème tome, Macleod prend sa retraite. Il est tout juste divorcé. Il retrouve sa terre natale, son île, pour commencer une nouvelle vie. Il envisage de restaurer la vieille bâtisse abandonnée de ses parents. Mais à peine vient-il de quitter la police qu'elle se rappelle à lui. Un cadavre est retrouvé dans la tourbière, le corps incroyablement préservé des marques du temps. Son ADN conduit directement les enquêteurs à la famille de Marsaili, son amour de jeunesse, et plus précisément à son père qui souffre de la maladie d'Alzheimer et dont l'épouse ne supporte plus la présence à domicile. Marsaili va devoir affronter des réalités qu'elle ne soupçonne pas encore. Macleod va la guider sur cette voie !

C'est de nouveau un très bon roman policier où le suspense vous prend à la gorge dès le prologue.

"L'espace d'un instant, elle se retrouve égarée dans une mer d'incompréhension, puis la réalité la submerge et son cri est emporté par le vent qui fouette le visage." P. 9

J'ai adoré partir sur les traces de cet homme mystérieux, le père de Marsaili dont la fille croyait tout savoir. Concours de circonstances, les événements se produisent justement à un moment où la mémoire se fragilise, les souvenirs s'envolent un à un, laissant les proches devant un vide abyssal que peut-être personne n'arrivera jamais à combler... Qui était cet homme ? Quel a été sa vie ? son enfance ? sa jeunesse ?

La maladie d'Alzheimer est particulièrement bien abordée avec ces moments de grand désarroi devant l'oubli et ces sursauts de grande lucidité. La plume de Peter MAY sur le sujet peut être très poétique :

"Il était difficile de savoir ce qu'il pensait, ou ressentait, ou à quel point il était conscient de ce qui se passait autour de lui. Il était perdu quelque part dans un brouillard qui occupait son esprit. Peut-être, certaines fois, ce brouillard s'éclaircicait-il un peu, mais Fin savait qu'il y aurait aussi des moments où il retomberait comme une brume d'été et obscurcirait toute clarté et toute raison." P. 57

Je suis personnellement très sensible aux parfums et à la réminiscence des souvenirs qu'ils engendrent. J'ai été troublée à la lecture de ce passage :

"Au moment où il était entré dans la maison , il avait été saisi par ce parfum de roses qui avait toujours accompagné la mère de Marsaili. Cela fit surgir en lui un flot de souvenirs." P. 108

C'est un très beau roman sur la vieillesse aussi et le temps qui passe :

"Lorsqu'on est jeune, une année vous semble être une partie importante de votre vie et on a l'impression qu'elle dure éternellement. Quand on est âgé, il y en a tant qui sont passées que celles qui restent défilent trop vite." P. 70

Enfin, j'ai beaucoup aimé me retrouver en territoire insulaire. Là où le climat est hostile, là où les hommes et les femmes partagent une communauté comme nulle part ailleurs... Cette lecture m'a rappelé "Pour l'amour d'une île" de Armelle GUILCHER, "La mémoire des embruns" de Karen VIGGERS, "Une vie entre deux océans" de M.L. STEDMAN, "Churchill m'a menti" de Caroline GRIMM... tous des coups de coeur !

Je me plongerai avec plaisir dans le 3ème et dernier tome de la trilogie écossaise : "Le braconnier du lac perdu".
Lien : http://tlivrestarts.over-blo..
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Deuxième tome de la trilogie, et toujours le même plaisir
Intrigue compliquée à plaisir, personnages profonds jamais caricaturaux.
Et toujours cens iles envoutantes somptueusement décrites
Un régal!
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le tome un m'avait fait grande impression avec son aspect psychologique marqué et son cadre superbement campé (la nature inhospitalière qui tourmente l'âme humaine ; le déchaînement des éléments qui reflète la violence des hommes).

Je retourne donc sur l'île de Lewis avec plaisir dans les pas de Fin qui a quitté la police et tente de se refaire une vie sur les terres de son enfance et de renouer avec ses habitants, surtout Fionlagh, et Marsaili, son amour d'antan.
Il est amené à enquêter à titre officieux sur le passé du père de cette dernière après la découverte dans la tourbe d'un homme assassiné il y a plus de 50 ans et qui serait lié au vieil homme atteint désormais de sénilité.

Le prologue commence comme dans le premier roman par la découverte du corps.
Puis on retrouve la double narration ; d'un côté, c'est le père de Marsaili qui raconte à la première personne, dans un va-et-vient entre présent (confus et inquiétant) et passé (marquant et dramatique) son histoire ; de l'autre, on suit, d'un point de vue extérieur, d'abord Gunn puis surtout Fin qui enquêtent sur le meurtre. Comme dans le tome précédent, le récit du passé va éclairer le récit du présent et le rejoindre.

J'ai été contente de retrouver Fin, personnage attachant, obsédé par la mort de son enfant, qui n'ose pas encore reprendre espoir en l'existence.
Il est également présent dans le récit du père de Marsaili, ce qui souligne l'évidence de sa relation passée avec elle.

J'ai encore dévoré le roman (380 pages quand même) qui décrit cette fois-ci l'histoire de l'île dans l'après-guerre mais surtout la situation des « homers », ces enfants que l'on plaçait comme aides (esclaves) domestiques.
Ce genre de situation (d'enfants placés et souvent maltraités) semble s'être produit partout en Europe dans ces années-là car ce n'est pas la première fois que je lis ce genre d'histoire.
L'autre aspect qui a attiré mon attention c'est la cohabitation plus ou moins harmonieuse entre catholiques et protestants.
Ce sont donc les aspects sociologiques qui m'ont le plus intéressé.

L'intrigue est cependant, comme dans le tome précédent extrêmement bien construite et menée.
Malgré tout, j'ai préféré le tome précédent, plus poignant, plus mélancolique.
J'ai hâte de pouvoir lire le dernier volet de la trilogie qui s'il possède les mêmes qualités que les précédents volets fera de ce triptyque policier une de mes séries préférées du genre.

Trois étoiles et demie.
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Commencer une trilogie par le tome 2, c'est tout moi ! Après la légère déception de Terreur dans les vignes, je me suis auto-convaincue que les trois romans écossais de l'auteur avaient attendu assez longtemps sur ma PAL et qu'il était temps de les "dépoussiérer" ! J'étais persuadée que L'homme de Lewis était le premier de la série...

Alors que le rythme n'est pas trépidant, ce roman parvient à maintenir en haleine grâce à l'alternance des points de vue : l'enquête menée par Fin répond aux souvenirs de Tormod qui entre deux crises d'Alzheimer se remémore son enfance. C'est l'occasion pour l'auteur de revenir sur l'après-guerre en Ecosse où de nombreux orphelins catholiques furent confiés de force à l'adoption ou dans des institutions protestantes. le roman évoque aussi la société ilienne des Hébrides, les conditions de vie difficiles des paysans et des pêcheurs, mais également les clivages religieux entre catholiques et protestants, la question de la foi...

Même si l'intrigue se devine assez facilement, il reste que cette enquête permet surtout de dévoiler une Ecosse battue par les vents et les embruns, couverte de landes sauvages et de tourbe que la plume amoureuse de Peter May restitue fort bien !
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