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EAN : 9782266265690
400 pages
Pocket (21/01/2016)
3.51/5   323 notes
Résumé :
Marine retourne vivre sur la petite île bretonne où elle a grandi, elle ne comprend pas l’hostilité des habitants à son égard mais elle va très vite deviner que cette haine prend ses racines dans l’histoire de sa famille...

Elle s’appelle Marine. Un prénom qui évoque sa passion, la mer. Cette mer qui entoure la petite île bretonne où elle est née et a grandi, jusqu’à la mort brutale de ses parents.

Devenue médecin, Marine décide de reto... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (89) Voir plus Ajouter une critique
3,51

sur 323 notes
1971.
Marine le Guellec , jeune médecin s'installe sur l'île bretonne où elle est née afin de remplacer le docteur Le Guen qui arrête ses activités. Ce n'est pas simple pour elle car elle rencontre l'hostilité des habitants et personne ne veut fréquenter son cabinet.
1960
Marine a 17 ans. Elle a été élevée par son grand-père, François, ancien marin et bedeau de la paroisse. C'est un homme très bon et affectueux qui a remplacé ses parents morts quand elle était encore bébé.
Son grand frère Yves vit avec eux et va devenir exploitant agricole.
Marine va découvrir les secrets du passé de son père qui appartenait au parti nationaliste breton pendant la seconde guerre mondiale et de sa mère poursuivie par les méchancetés des habitants de leur île.
En plus, notre héroïne va être marquée par la mort d'une amie Marie-Anne.
Cela va donner une jeune fille solitaire et sauvage et plus tard, une adulte fermée qui devra régler ses comptes avec le passé de ses parents.
Les personnages de Marine, du grand-père, de la tante Léontine et d'autres sont immensément sympathiques.
L'écriture est belle et le récit est vraiment attachant.
Les ambiances de 1960 et 1971 sont très bien respectées.
Les faits sont très vraisemblables, notamment le fait que Marine, venant d'un milieu modeste doit bénéficier d'une bourse pour étudier.
J'ai vraiment beaucoup apprécié le livre.
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Pour l'amour d'une île, Marine, choisit de retourner à la vie insulaire bretonne de son enfance, pour s'installer comme médecin. Elle y est attachée, liée à la mer…à cette petite maison bleue…..

Armelle Guilcher nous ouvre la commode à souvenirs de Marine, pour nous faire pénétrer progressivement dans toutes ses histoires familiales du passé.

Et c'est le désert médical, pas de patients, des chuchotements, la solitude, des secrets de familles et puis des morts qui ressortent des tombeaux…. Voici donc le thème de ce roman.

J'ai vraiment accroché dès le premier chapitre et puis grosse déception, je me suis perdue dans le brouillard pendant 200 pages où Marine revient dans un feed back sur son adolescence, sa vie avec son grand père, son frère Yves, ses tantes bigoudines, les mensonges, les trahisons, les silences…

Il n'était pas question que j'abandonne, car l'auteur rend la part belle à la Bretagne dans ses descriptions, tout y est….et puis j'affectionne particulièrement, m'y rendre, me dépayser….

Alors j'ai persévéré, (offert par une amie), je me suis dit que les secrets n'allaient pas se révéler si aisément…. dans cette lecture que l'on pourrait qualifier d'insulaire…

Je dois en convenir, j'ai été plongée dans les brumes, un roman trop long à mon goût …qui manque de piments, de nombreux personnages gravitent autour de Marine cadenassée, corsetée pour ne pas dire coincée !…. même si la deuxième moitié du livre dans une forme de suspens, m'a permis d'aller jusqu'au bout de l'histoire…

Alors, face à ces méandres, ces hostilités, comment Marine va-t-elle parvenir à se rassembler et avancer ?
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"Je m'appelle Marine. C'est un prénom qui évoque la mer. J'aime mon prénom. C'est grand-père qui me l'a choisi, sans se douter que la mer serait ma passion; à moins que la mer ne soit devenue ma passion à cause de mon prénom. Qui peut le dire ?
Grand-père prétend que la mer et moi, nous sommes pareilles. Comme elle, j'ai des moments de calme souverain. (...) Je suis la mer , légère, enjôleuse, mais également fougueuse et parfois déchaînée. Seul grand-père me comprend comme il comprend la mer. (p. 32)"


Un roman déniché le w.e de Noël au fin fond de la Vendée...Une découverte agréable qui m'a parlé de
ma Bretagne, des îles... de la fascination ambiguëe que ces dernières provoque, toujours !.

Une jeune femme revient sur l'île de son enfance, où elle a vécu, protégée et aimée par un grand-père de "légende"...petite-fille de cette île, elle se rend très vite compte, qu'elle n'est pas la bienvenue...

Son père a été fusillé, sa mère, de désespoir s'est suicidée...Et Marine , revenue comme médecin sur "son île"...va enquêter, chercher des réponses à ses questions , son chagrin et son histoire familiale...

De belles descriptions de la nature, de la mer, des embruns, de cette Bretagne captivante, ensorcelante...
où la grande histoire, et la petite histoire des individus s'entrechoquent...violemment et parfois pour un gâchis complet des destins personnels... Un excellent moment de lecture , avec émotion et suspens assurés !!

"Tous les ports se ressemblent, l'océan est le même partout, tantôt rieur, tantôt chagrin. Pourtant je reconnaîtrais mon île entre toutes. Il y règne une atmosphère que je ne saurais définir mais qui la singularise, qui la rend unique. (p. 76)"

Très curieuse de cette auteure qui a publié un deuxième roman, qui plate son décor cette fois, en Guyane...A la fin de ce roman, nos quittons à regret , Marine, médecin qui décide de partir de l'île de son enfance pour recommencer un nouveau projet humanitaire, en Guyane, justement !
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Un bon roman, un premier roman aux accents bretons. Malgré quelques longueurs, on se laisse embarquer avec plaisir dans une île bretonne aux côtés de Marine, une jeune femme solitaire et déterminée qui devient le seul médecin de l'île. Une très longue partie nous relate l'adolescence de Marine et les personnes qui l'ont le plus marquée, influencée : son amie Marie-Anne, Jean-Marie son copain d'enfance, son frère Yves, le petit Yann, son grand-père François. Ensuite, après des études de médecine à Rennes, Marine s'installe sur l'île qu'elle a toujours connue, elle qui a été élevée par son grand-père, aux côtés de son grand frère Yves. Elle pense avoir peu souffert de l'absence de ses parents et des non-dits sur son père.
Mais bientôt, devant l'hostilité des îliens, elle comprend qu'il lui faudra affronter le passé et les fantômes de la guerre.
Un nouveau départ est-il possible sur cette île ?
Je vous laisse le découvrir si l'aventure vous tente.
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J'aime me dissoudre dans un roman, devenir l'un ou les personnages dudit roman pour mieux en ressentir les émotions, les comprendre (dans comprendre il y a prendre, s'approprier), être en empathie avec l'auteur pour mieux percevoir son message.
Ce livre possédait tous les ingrédients pour me plaire et la promesse d'une belle détente après avoir lu des livres très éprouvants du style "L'Ordre du Jour" de Vuillard : une île bretonne, la mer qui se fracasse sur les rochers, sentir l'odeur de l'iode, le cri des mouettes, le bruit du vent dans les mâts, des taiseux, des rumeurs, un secret de famille, l'Occupation, le nationalisme breton : un petit quelque chose de romanesque!
Armelle GUILCHER possède une écriture agréable mais à laquelle il manque ce petit supplément d'âme qui vous fait vibrer, vous emporte, cette excitation, cette curiosité qui vous prend à la reprise d'une lecture interrompue.
J'ai lu d'excellentes critiques sur Babelio, mais à force de lire des Zweig, Gary, Tolstoï et autres de cet acabit, je suis devenue exigeante.
C'est, je crois, son premier roman, ce qui me fait culpabiliser d'écrire cette critique, mais ce n'est que mon humble avis.
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Citations et extraits (59) Voir plus Ajouter une citation
Elle pouvait rester des heures à observer l'horizon, à goûter le vent sur son visage. Elle aimait aussi la pluie. Lors des grosses averses, les quais étaient déserts et elle s'accoudait au parapet pour contempler les gouttes rebondir sur la surface de la mer. Cela faisait comme un voile de perles qui s'élevait au dessus de l'écume des vagues.
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La douleur ressentie par Marine à la mort de son grand-père avait été immense. Elle avait d'ailleurs failli abandonner tous ses projets. Et puis les blessures se refermant, elle s'était persuadée que François lui-même n'aurait pas souhaité une pareille conclusion, après tant d'années d'efforts et de persévérance pour mener ses études à leur terme. Elle avait donc confirmé au docteur Le Guen qu'elle reprenait sa clientèle, juste le temps pour elle d'expédier quelques affaires courantes. Ce qu'elle appelait « affaires courantes » était le règlement de la succession de son grand-père. Il n'avait pour toute richesse que sa petite maison du continent, au bord de la falaise, et Marine ne voulait en aucun cas s'en séparer malgré les exhortations de son frère Yves, toujours à la recherche de plus de moyens pour entretenir dans un confort que lui-même n'avait jamais connu, sa femme et ses deux petites-filles, des gamines pleurnichardes et capricieuses.
Elle avait alors proposé à Yves de lui racheter sa part et celui-ci avait ironisé : « Avec quel argent ? Ce n'est pas ta clientèle de marins ivrognes et miséreux qui va t'enrichir. »
— Ma clientèle miséreuse assurera ma subsistance, n'aie aucune inquiétude à ce sujet. Et puisque tu négliges la maison de grand-père, tu ne discuteras pas de son prix en prétendant qu'elle vaut plus cher que ce que je t'en offre.
Effectivement, Yves avait accepté le montant fixé. Et c'est le notaire de famille qui, après avoir établi les documents, lui prêta la somme nécessaire au rachat de la résidence familiale.
— J'aurai peut-être quelques difficultés à vous rembourser mais j'honorerai ma dette.
— J'ai confiance en toi, avait répondu le notaire. En souvenir de François, mon ami, je ne peux me résoudre à ce que cette demeure, obtenue grâce à un labeur de tous les instants, parte entre les mains du premier venu. Pour lui et pour toi. Et je suis peiné qu'Yves s'en dessaisisse avec une si grande désinvolture.
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Je m'appelle Marine. C'est un prénom qui évoque la mer. J'aime mon prénom. C'est grand-père qui me l'a choisi, sans se douter que la mer serait ma passion; à moins que la mer ne soit devenue ma passion à cause de mon prénom. Qui peut le dire ?
Grand-père prétend que la mer et moi, nous sommes pareilles. Comme elle, j'ai des moments de calme souverain. (...)
Je suis la mer , légère, enjôleuse, mais également fougueuse et parfois déchaînée. Seul grand-père me comprend comme il comprend la mer. (p. 32)
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... De toute façon, ajoute Jean-Noël avec aplomb, ici vous n'aurez jamais de copain.
- Et pourquoi, je te prie ?
- Parce que sur l'île, les garçons ne sont pas comme vous. Personne n'est comme vous, sauf "l'artiste".
-explique-toi
-Ben... Vous êtes belle et savante et tout...
- Et les garçons ici ne sont ni beaux ni savants ?
- Quand ils sont beaux et savants, ils restent pas sur l'île.
-Et où vont-ils ?
- Ils vont là où les filles sont belles et savantes : à la ville (p. 327)
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Je n'acceptais pas cette aisance qu'elle avait d'amener les gens là où elle le désirait, sans cris, sans scènes, sans minauderies, sa timidité cachant une volonté sans faille, sa réserve de bon aloi masquant un aplomb qu'on ne mesurait qu'après coup, sa politesse presque excessive voilant une fermeté inébranlable. Une rouée en somme et de la pire espèce.
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