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3,18

sur 71 notes
Aaah l'Outback… Hmouais, oubliez les sentiers balisés et les cartes postales pour touristes, Cotton's Warwick c'est plutôt une antichambre de l'Enfer. Incontestablement l'endroit de la planète qui regroupe la plus forte concentration de timbrés en tout genre au mètre carré. Mais rassurez-vous ils ne sont pas nombreux. Et comme il n'y a plus qu'une femme (intouchable) parmi eux, leur extinction prochaine est à espérer. Surtout si un ou plusieurs éléments extérieurs viennent accélérer le processus d'extermination.

Difficile de vous parlez de ce bouquin sans prendre le risque d'en dire trop. Une chose est certaine, je ne m'attendais pas du tout à ce que l'intrigue prenne une telle tournure. A moi maintenant de vous convaincre en restant dans une approche très générale.

Vous l'aurez compris difficile d'éprouver la moindre empathie pour les habitants de Cotton's Warwick ! Mais ne généralisons pas, deux exceptions viennent confirmer la règle. Karen, la seule femme encore présente dans ce bouge infâme, gérante du pub, qui bénéficie de la protection de l'autre salopard de Quinn. Et puis il y a l'autre (c'est comme ça que les locaux l'appellent), un personnage marginalisé par les autres qui ne fait rien pour se faire accepter… c'est d'ailleurs ça qui le rend plus ou moins sympathique.

Âmes sensibles s'abstenir. J'aurai peut être dû commencer par là. Avec sa galerie de dégénérés alcoolisés et déshumanisés Michaël Mention extirpe ce qu'il y a de plus noir chez l'homme ; la violence est omniprésente et monte crescendo jusqu'à atteindre des sommets dans l'ignoble. On en viendrait presque à se sentir coupable de prendre plaisir à lire de telles ignominies. Un conseil, mangez léger avant de vous lancer !

Histoire de rendre la lecture encore plus éprouvante l'auteur opte pour un écriture taillée à la kalach', on ne peaufine pas, on ne contourne pas, on va à l'essentiel. Brut de décoffrage. Même la mise en page est en raccord pour prendre le lecteur aux tripes et les tordre jusqu'au point de rupture. Mais (et là encore une vague culpabilité vient jouer les troubles fête) il n'en reste pas moins que c'est superbement écrit. Et les hommes là-dedans ? Ont-ils toujours été des brutes épaisses décérébrées ?

Restent toutefois quelques questions sans réponse ce qui peut être un tantinet frustrant. J'aurai ainsi aimé en apprendre davantage sur ce mystérieux « suicide des femmes ». Idem sur le triste sort de Dora.

Un roman tout en noirceur où l'espoir est un luxe que l'on ne peut s'offrir. Un roman très visuel qui m'a souvent renvoyé à des références (personnelles) cinématographiques, je citerai en vrac : La Colline A Des Yeux, Délivrance et bien entendu Razorback. Difficile aussi de ne pas penser à la série TV (je n'ai pas lu le roman) Zoo dont je dois d'ailleurs regarder la seconde saison…
Lien : https://amnezik666.wordpress..
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Bienvenue a cotton s wick serait plutôt "bienvenue en enfer".
Par 50 degré dans un trou perdu en Australie vous allez vivre une experience d une noirceur sans limite.
Malgré la noirceur on ne peut lâcher ce roman tant on est pris par l histoire qui vous mènera en enfer.
A découvrir.
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Pour moi, Michaël Mention est l'un des écrivains les plus doués de sa génération. Ça, c'est dit.

Avec lui, on sait à quoi s'attendre en terme de qualité d'écriture. Mais jamais, oh grand jamais, on n'est préparé à l'histoire qu'il va nous conter, tant il s'est déjà frotté des genres si différents.

Bienvenue à Cotton's Warwick est un roman de genre, justement. de ceux qui rendent hommage à une certaine littérature et surtout à certains films. L'action se déroule dans le trou du cul de l'Australie, dans un village de quelques âmes (mais ont-ils encore une âme ?). A la lecture, on pense à certains films cultes, Délivrance, Razorback ou même parfois Mad Max.

Bienvenue en enfer, pourrait être le sous-titre du livre. L'enfer c'est les autres, surtout quand on vit reclus, loin de tout. Surtout quand il ne reste qu'une femme entourée de consanguins alcooliques et violents. Surtout, oui surtout, quand la nature se déchaîne contre la violence des hommes.

Je ne crois pas avoir lu un jour un roman d'une telle violence. Inouïe. Exacerbée. Michaël Mention va loin, très loin, si loin. Jusqu'au bout, dans la surenchère mais pas dans la gratuité. C'est ce qui change la donne et rend cette lecture d'autant plus éprouvante…

Coeur au bord des lèvres
Énucléation virtuelle
tripes à l'air… de l'air, de l'air…
Respirer… Respirer… Resp…

Âmes sensibles, prenez vos précautions et endurcissez-vous le cuir avant d'ouvrir ces pages. Quel que soit le sentiment final une fois la dernière page tournée, Bienvenue à Cotton's Warwick est une lecture qui ne peut s'oublier. Ma sensibilité en a pris pour son grade, une vraie poule mouillée sous 50° à l'ombre.

Mention pousse son idée jusqu'au bout et on se demande à chaque ligne jusqu'où il ira. On sue, on s'imprègne des odeurs et de la peur, on survit aux cotés des survivants. On assiste à une impensable plongée dans l'horreur.

Parce que Michaël Mention est tellement talentueux qu'on ne peut que ressentir viscéralement son histoire, qu'on y respire au risque de s'étouffer. Sa plume (de kookaburras ?) est toujours aussi inventive et expressive. Inimitable. Ses pics (de razorback ?) toujours aussi bien sentis. Perforants. Son talent toujours aussi explosif. Détonant.

Ce roman noir (très, très noir) est la preuve par le sang que l'homme qui se referme sur lui-même et sa petite communauté sans s'ouvrir au monde, se tourne vers ses pires démons. Violence, rejet, perte des valeurs. Dé-pra-va-tion. le lecteur voyeur aux premières loges.

Bienvenue à Cotton's Warwick est un roman qui vous met à l'épreuve. J'en suis sorti complètement vidé, fortement perturbé et totalement groggy. Trop de violence à mon goût sans doute, mais aussi en admiration face à cette volonté jusqu'au-boutiste d'un auteur qui est allé au bout du bout de son idée. Admiration face à la construction si réelle de ce scénario irréel.

Même s'il était trop violent pour moi, je sais que je n'oublierai pas ce voyage au fin fond de l'Australie, dans cette sorte de western des temps modernes, au plus loin de la FOLIE, toujours rythmé au son de standards du rock. Malgré (ou grâce) à mon état post-lecture, je pense, avec encore plus de certitude, que Michaël Mention est un…

putain d'écrivain
surdoué
qui transforme la pire noirceur en or (noir).

Meurtri mais terriblement vivant, je reviens de l'enfer. J'ai lu Bienvenue à Cotton's Warwick.
Lien : https://gruznamur.wordpress...
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Avec Bienvenue à Cotton's Warwick Michaël Mention retrouve la veine d'Unter Blechkoller avec un sacré thriller horrifique. Une pincée de Leatherface, une grosse cuillère de Délivrance et de Mad Max, une touche de Zoo de James Patterson et 2 bonnes louches des Oiseaux et de Razorback. On mélange le tout et ça donne un vrai récit de genre qui ravira les amateurs.
Ce trou perdu de l'Outback australien va être le théâtre d'un terrible massacre où rarement le niveau de des-humanité ne sera tombé aussi bas .
Ça coupe, ça tranche,ça étripe et ça va très loin. Âmes sensibles s'abstenir.
La patte Mention fait toujours autant merveille, aussi bien dans la construction de l'histoire que dans la mise en page et la playlist est une fois de plus impeccable.
Un vrai plaisir coupable de lecture. C'est malsain et jouissif et il y a un côté voyeur à suivre jusqu’où peut aller la lie de l'humanité.
Bienvenue à Cotton's Warwick , bienvenue au fin fond de l'horreur!!!!
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