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3,18

sur 71 notes
Bienvenue, bienvenue ...
Dites-le vite car ce village poisseux est tout sauf accueillant, une atmosphère dérangeante qui vous colle à la peau et ne veut plus vous lâcher comme une mouche sur un cadavre.
Il fait chaud et on le ressent.

L'auteur nous propose un roman aux multiples dimensions.
On est sur un roman noir parlant des petits villages paumés au fin fond de l'Australie, la vie n'y est pas simple, certains habitants sont vraiment marqués par la condition des lieux, par leur passé.
Et en même temps, on se retrouve parfois dans un thriller avec une ambiance anxiogène à souhait.

Les mots claquent comme des fouets et j'avoue avoir été secouée par ce livre.
Il est surprenant, déroutant et violent et pourtant j'ai adoré.
Et encore je m'attendais à plus de violence avec les différents retours, mais c'est parfois insidieux, ce qui entre nous est pire.

L'appétence de l'auteur pour le cinéma, et plus particulièrement le cinéma horrifique, se ressent bien dans ce livre.
Sa plume est incisive et vraiment immersive.

Le roman prend une tournure inattendue à un moment et j'ai eu peur que l'auteur me perde mais pas du tout.

C'est audacieux et original comme choix mais ça le fait car j'ai clairement senti les influences de l'auteur, il s'est fait plaisir et aimant moi-même certains films à ambiance, j'étais dedans.


C'est un livre que j'ai du mal à classer sans être un OLNI.
Mais avec le 5eme bouquin que je lis de l'auteur je peux dire que j'aime vraiment son style, ses constructions narratives.

Les personnages sont bien dessinés et très peu étaient attachants mais quand même ...
Ils font aussi la force du bouquin qui n'est pas juste un livre avec des habitants tous vicieux.
On sent le désespoir, la résignation, peu de lumière mais certains protagonistes apportent une nuance de couleurs.

Un livre qui sera plutôt pour un public averti et qui plaira sans doute aux fans de cinéma du genre.

Moi j'ai adoré mais il m'a marquée, je m'en souviendrai longtemps !
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Pas aimé du tout. Violence gratuite, langage cru, viols, abominations en tout genre, et en plus, ce roman n'a ni queue ni tête. Pas compris où l'auteur voulait en venir.
Ce genre de livres devrait être accompagné d'un avertissement pour que l'on sache où l'on met les pieds.
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'Vous n'oublierez jamais Cotton's Warwick"
phrase issue de la quatrième de couverture et que j'espère être simplement une accroche car depuis la moitié du livre, je n'ai que deux envies, premièrement le finir au plus vite car je n'aime pas abandonner une lecture et deuxièmement oublier toutes ces pages de violences.
J'ai encore été bernée par la quatrième de couverture.
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Un roman noir comme le cauchemar.

"À Cotton's Warwick, il y a autant de champs de coton que d'anges à Los Angeles. Ici, il n'y a rien. Excepté quelques fantômes à la peau rougie de terre, reclus dans le trou du cul de l'Australie. Perdus au fin fond du Northern, ce néant où la bière est une religion et où les médecins se déplacent en avion. Loin des sites touristiques, très loin des "grandes" Darwin et Alice Springs, le village est coupé d'un monde qui ne s'est jamais intéressé à lui. "

Bienvenue à Cotton's Warwick, un hameau perdu en plein désert australien. Pas franchement la destination idéale pour y passer des vacances. Et si jamais vous faites un road-trip en Australie, ne vous arrêtez surtout pas à Cotton's Warwick. Vous n'en ressortirez pas vivants. La plupart des rares habitants de Cotton's Warwick ne gagnent vraiment pas à être connus, croyez-moi sur parole. Et cette chaleur étouffante, omniprésente, qui rendrait fou n'importe qui. Il ne reste plus qu'une seule femme à Cotton's Warwick, Karen, la patronne du pub. Les autres femmes du village ont préféré se donner la mort plutôt que de continuer à survivre aux côtés de leurs maris alcooliques et dégénérés. Il y a aussi l'église et son prêtre Quinn. Enfin, prêtre n'est pas forcément le terme adéquat. Quinn étant aussi dans le désordre maire du village, shérif du village, chef mafieux du village (pratique quand on est shérif), conseiller psychologique, et protecteur attitré de la belle Karen. Et croyez-moi il vaut mieux bénéficier d'une protection quand on est la seule femme du village. Encore que protection n'est pas non plus le terme qui convient, je rappelle que Quinn est une pourriture de la pire espèce.

Bref, tout va pour le pire dans le pire des mondes, et le pire reste bien à venir pour les habitants de Cotton's Warwick, qui se mettent à mourir les uns après les autres. Et à chaque fois dans d'étranges circonstances. Des morts suspectes qui vont semer la panique dans le village. Déjà qu'il ne reste plus grand monde... Mais ce n'est peut-être pas plus mal finalement. Je vous l'ai dit, les habitants de Cotton's Warwick ne gagnent pas à être connus. Ou alors, il faut avoir une vision franchement tordue de ce qu'est l'humanité !

Pour moi, il y a vraiment deux parties bien distinctes dans ce roman très noir. Une première partie qui plante le décor. L'auteur nous plonge dans un univers sordide qui sent la poudre et l'atmosphère viciée d'un bled isolé de tout. On se croierait dans U-Turn - Ici commence l'enfer d'Oliver Stone. Un mélange de roman noir et de comédie grinçante, déjantée. J'ai même rigolé à la lecture de certains passages. Mais ensuite, le roman bascule clairement dans une toute autre dimension, et là on ne rigole plus du tout, c'est terminé. On entre de plein fouet dans le domaine du roman très très noir, comme le cauchemar. le récit devient atroce, étouffant, impitoyable. Michaël Mention se lâche complètement dans une deuxième partie surréaliste. Ce n'est plus U-Turn mais plutôt Atomik Circus. Ce film fantastique français sorti en 2004, avec Vanessa Paradis, Benoît Poelvoorde et Jean-Pierre Marielle. Dont l'action se déroule également dans un bled paumé, attaqué par des extraterrestres très très méchants. Et bien, Cotton's Warwick c'est pareil, sauf que les méchants ne sont pas des extraterrestres mais des animaux terrestres issus de la faune australienne. Des animaux qui sont très très remontés contre les humains.

On retrouve dans ce roman viscéral, sanglant, éprouvant, terrifiant, tout ce qui fait la force de cet auteur hors norme qu'est Michaël Mention: un style moderne, incisif, plein d'énergie et de vitalité. Au service d'un récit échevelé, qui part dans tous les sens. le portrait au vitriol d'une bourgade australienne totalement repliée sur elle-même, presque hors du temps. Un western des temps modernes version destroy. Un huis clos noir comme le cauchemar mettant en scène des personnages complètement barrés. Michaël Mention a trempé sa plume dans l'acide, ça donne Bienvenue à Cotton's Warwick, plus qu'un livre, une expérience éprouvante, un voyage au bout de l'enfer. Je déconseille fortement ce livre aux âmes sensibles. Frontal !

Lien : http://www.conseilspolarsdep..
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Voilà un roman noir, brutal, malsain et plutôt cru qui nous plonge dans la folie la plus pure. Un livre étrange à mi-chemin entre le polar et la science-fiction.
Un bouquin cinématographique également qui fait penser à "Mad Max" pour le côté survivant des personnages et le décor et puis comment ne pas penser aux "Oiseaux" classique d'Hitchcock et bien sûr "Razorback" puisque l'action se situe en Australie .
Michaël Mention installe une peu à peu une ambiance pesante et fait vivre à ce petit groupe d'hommes et de femmes ( deux plus exactement ...) un véritable enfer.
De l'excellent ouvrage et qui place Mention dans le peloton de tête des auteurs français

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A Cotton Warwick, village coupé du monde dans l'outback australien, les habitants survivent plus qu'ils ne vivent, partageant leur quotidien entre chasse au kangourou et soirées au pub. Mais une série de morts suspectes commence à bouleverser leur vie.
Punaise ça va être difficile pour moi de vous transcrire mon ressenti sur ce nouveau titre de Michel Mention. ça va être aussi impossible de vous faire partager mon expérience sans vous en dévoiler trop.
En effet, lire Bienvenue à Cotton's Warwick est une vrai expérience, un vrai challenge. Cela relève de la gageure.
Bon ce qui est certain c'est que c'est mon chouchou du week end !
La plus surprenante lecture de la semaine ! 
Je parlais d'expérience. Et bien, ce titre est purement une expérience sensorielle.
Toute la palette des sentiments y passe.
 J'ai tout lu de Michaël Mention même ses tous premiers titres paru chez un tout petit éditeur.
C'est impressionnant comme il peut écrire des choses très différentes.
Michaël est un putain d'auteur. Un génie , tout ce qu'il touche se transforme en pépite. C'est aussi un bosseur et un perfectionniste, ça c'est tout à son honneur.
J'ai tout lu...Et j'en redemande
C'est un des rares auteurs que je suis
Il faut dire qu'à chaque fois il me surprend.
Et pour me surprendre, là j'avoue que la surprise a été de taille. Je ne m'attendais pas à ça. Pas à cette histoire, pas à ce dépaysement, pas à ce choc !

 Il nous propose ici une histoire crasse, un peu à l'instar des auteurs américains  et de leurs redneck crasseux, insultes et violents. Chez nous, on dirait que c'est une histoire de péquenauds. Tous ces ploucs teigneux dans ce bled miteux.
Mais ce livre n'est pas que ça, un polar noir rural.  
Bienvenue à Cotton's Warwick est aussi une fable apocalyptique et écologique.
Et c'est en ça que c'est jubilatoire.

J'ai un titre qui m'a marqué il n'y a pas si longtemps, il se passait aussi en Australie, il a aussi suscité énormément de sentiments contradictoires en moi. C'est finalement pas si étrange si lors de la lecture de ce dernier titre de Michaël Mention, j'ai eu les mêmes sensations qu'à la lecture de Lux de Maud Mayeras. Outre le fait qu'il est des similitude de décors et de ressentis sensoriels, ces deux jeunes auteurs français sont à mes yeux des génies dans leur domaine. Ils imprègnent leur marque respective sur chaque titre qu'ils écrivent, on les reconnait, ils sont identifiables. Pourtant chacune de leurs publications est différents de la précédente. Je le disait plus haut, ils se renouvellent constamment. 
Alors oui, avec Bienvenue à Cotton's Warwick, j'ai eu la haine, la rage, j'ai connu le dégoût, la peur, j'ai été prise de malaise. Je ne suis même délectée de situations malsaines. J'ai laissé parler ma part animale et j'ai aimé ça.

Aussi pour tout cela, je te remercie Michaël.
Mais je te dis merci aussi pour ce style débridé et sauvage que tu nous offre.
Pour ton imagination sans limite qui nous ouvre des perspectives inattendues.
Pour cette objet littéraire purement fantastique.
T'es un King mec.
Et en plus tu nous offre une sacré ballade rock'n roll.
Lien : https://collectifpolar.com/
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Bienvenue à Cotton's Warwick est un livre qui ne laissera personne insensible. Bravo à l'auteur Michaël Mention que je ne connaissais pas, on le croirait tout sorti du bush australien au vu de la qualité de son récit. Les personnages sont tous plus ou moins détestables et l'histoire est glaçante, mais alors quelle fascination!! Impossible de refermer le livre avant de l'avoir terminé! Et jamais on ne se douterait de l'issu que va prendre cette fable apocalyptique. Je trouve ce roman génial, très original et inattendu, mêlant les frissons de plaisir à ceux de dégoût.
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Vous avez aimé Kenneth Cook et ses écrits sur l'outback australien, vous devriez apprécier la version remasterisée de Michaël Mention.

Bienvenue à Cotton's Warwick !
Maintes fois nominée à l'humour grammy award, cette petite phrase enjouée ne remporta jamais ce prestigieux trophée si notoirement convoité.

En effet, comment ne pas tomber sous le charme évident de cette petite bourgade paumée, presque exclusivement masculine, et vouée à sombrer dans un oubli de bon aloi à grands coups de gnôle journaliers, activité vitale largement usitée dans ce four, thermostat 12, à ciel ouvert.

Se torcher, chasser, picoler, trafiquer un peu de dope, écluser, utiliser la seule femme du village survivante comme réceptacle à foutre puis enfin se retrouver autour d'une bonne bière pour croiser le fer et papoter philo, économie et politique jusqu'au bout de la nuit. Bon, se finir à la pinte mais comment leur jeter la biè... la pierre après la frénésie de telles journées.

Voili, voilou.
Vous y êtes.
Bienvenue en enfer.
Cotton's Warwick.

Si le quotidien semble écrit à l'avance, il semblerait qu'une nouvelle activité soit subitement apparue au catalogue si illustre de ce patelin totalement envoûtant : le meurtre en série.
Dans un bled d'une dizaine de péquenots et de sa tenancière de bar asservie, ça commence à faire tâche.

On aimera ou l'on détestera, c'est selon.
Car ici, Mention ne fait pas dans la demi-mesure.
Amateurs de métaphores chiadées, passez votre chemin, tout y est décrit de manière incroyablement crue et sordide.

Une ambiance à la Delivrance pour situer le niveau de l'autochtone.
Une trame animalière plutôt déroutante de prime abord.
Le tout s'amalgame étrangement pour peu que l'on soit ouvert à une ambiance fantastique mâtinée de brutalité totalement assumée.

Mention TB !
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Attention ,comme le dirait Audiard « C'est du brutal ! » . L'Outback australien n'a rien d'accueillant et Cotton's Warwick encore moins ! C'est peu dire qu'on y vit mal mais par contre on y meurt bien et de manière inventive et bien sanglante . le résidus de population qui l'habite ,collection de paumés et de dégénérés , est en butte à une destruction systématique dans un crescendo apocalyptique . Vus les personnages on se demande si ce n'est pas une oeuvre de salubrité planétaire ! Un roman noir,amer et violent flirtant avec le fantastique ,un style travaillé lourd de sang et de démence …Pour lecteur à l'estomac bien accroché !
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Dans le Northern australien, Cotton's Warwick est une ville oubliée, quasi désertée, où les étrangers ne sont pas les bienvenus. Il n'y reste que seize hommes et une femme qui sont écrasés par une canicule exceptionnelle. « Descendants de bagnards et d'aborigènes violées jusqu'au sang, les Warwickiens sont fiers de leurs origines comme de leur consanguinité. » (p. 6) Il n'y a plus assez d'eau pour se laver, à peine pour boire, mais de toute façon ils préfèrent la bière. Tous se soumettent à Ranger Quinn, à ses ordres tyranniques, à la messe quotidienne et à la répétition inepte des journées. Mais voilà que l'un d'eux meurt, puis un autre et encore un autre et presque tous. Les survivants, loin de faire front commun, redoublent de cruauté les uns envers les autres, achevant le travail de destruction entamé à l'encontre de l'humanité.

La mort est rapide et s'abat en une ligne sur des personnages dont on a tôt fait d'oublier le nom tant ils étaient haïssables et peu fréquentables. La mort est visuelle, presque graphique, d'autant plus que les meurtriers sont inattendus et presque de nature divine, métaphysique. Alors que le soleil embrase l'air et que la fournaise renaît chaque matin après le couperet glacial de la nuit, les kangourous, les razorbacks, les kookaburras et les brown snakes reprennent l'ascendant sur l'Outback.

Autant j'aime le gore décomplexé de Stephen King – parce qu'il sert un propos –, autant je suis restée hermétique à l'escalade hallucinée de violence sanglante et déshumanisée de ce roman. Je n'ai pas compris le propos de ce thriller sauvage sur fond de nouvelles internationales et de musique rock. Je le laisse aux amateurs de barbarie gratuite et de fantasmes hémoglobinés !
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