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Charles Jacquier (Autre)Guillaume de Gracia (Autre)
EAN : 9782491742331
306 pages
Editions L'atinoir (21/10/2022)
2/5   2 notes
Résumé :
Terminé trois jours avant la mort de Domingo PERÓN, ce livre, écrit à partir d'une documentation inédite réunie à Buenos Aires entre 1964 et 1973, constitue le premier bilan complet de l'expérience péroniste. L'étude de de Louis Mercier Vega (basé sur des documents dans leur majorité inédits en Europe) tente de situer à la place que méritent un homme, un mouvement et un phénomène qui ont été autant en Argentine comme à l'extérieur, déformés par les besoins de la lég... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Il s'agit de la réédition (augmentée d'une préface sur l'auteur) du livre écrit à 60 ans par Louis Mercier Vega, pseudonyme de Charles Cortvrint, militant anarchiste depuis l'âge de 16 ans, combattant dans la colonne Durutti pendant la guerre d'Espagne, puis journaliste et écrivain, défenseur d'un anarchisme empirique de l'action politique, mort en France en 1977.
Le livre est divisé en 8 chapitres, d'abord strictement historiques, puis consacrés à l'analyse du bilan de la première époque péroniste, de son héritage et de ses suites avant le bref retour aux affaires du « Lider » après un exil de 17 ans, sa réélection rapidement suivie de sa mort en 1976, puis sa succession par sa seconde épouse, Isabelita.
L'intensité et l'instabilité extrêmes de la vie sociale et politique durant la période, l'alternance ensuite de gouvernements plus démocratiques, et d'épisodes de dictature militaire parfois effroyables, rendent impossible toute simplification.
La lecture est ardue, en raison de la complexité du sujet, du très grand nombre de protagonistes, et de notre (en tout cas mienne) méconnaissance de l'histoire argentine. Il apparaît clairement que le péronisme, clairement inspiré par les régimes autoritaires européens d'avant-guerre, ne peut être tout à fait réduit à l'étiquette vague de populisme. Certes il s'agit d'un régime autoritaire, liberticide, répressif, basé sur l'intégration du mouvement ouvrier par l'institutionalisation syndicale et la manipulation des masses populaires grâce au contrôle de la totalité des moyens d'information, un nationalisme assumé et agressif, une politique sociale dont beaucoup d'avantages matériels furent hélas rapidement annulés par une inflation récurrente, une politique économique erratique.
Son originalité tient à des conditions particulières, géographiques (un pays immense au sud de l'Amérique du Sud), populationnelles (une population très majoritairement immigrée pour des raisons économiques et/ou politiques d'Europe depuis moins d'1 siècle), sociales (un modèle archaïque latifundiaire dominant jusqu'à la seconde guerre mondiale), religieuses (l'influence de l'église catholique est majeure, essentiellement conservatrice jusqu'aux années 1970), économiques (agriculture/élevage intensifs exportateurs, industrie très faible jusqu'à la seconde guerre mondiale), à la nature particulière de l'armée (qui tend d'autant plus à agir sur la politique intérieure qu'elle est inoccupée à l'extérieur)…enfin à la personnalité particulière du « Lider », fait de charisme, de rhétorique, d'alternance de chaud et de froid, d'opportunisme constant, de démagogie permanente…et de l'image plus charitable que véritablement sociale incarnée par son épouse Evita.
Pour finir, le péronisme, même s'il a changé de figure, reste très présent (pesant ?) dans la vie politique argentine (et pas qu'elle !), et le passé éclaire souvent le présent.
Le livre est donc très intéressant et instructif, mais froid, alors que le climat politique argentin ne l'est pas…A conseiller aux lecteurs d'ouvrages historiques/politiques plus qu'aux amateurs de romans, donc.
Livre analysé dans le cadre de « Masse critique »
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Cette autopsie, j'aurai aimé la mener jusqu'à son terme. Hélas après 150 pages, j'ai rendu les armes. Alex des Landes qui a brillamment chroniqué cet ouvrage parle de lecture ardue.
Pour moi ce fut beaucoup plus compliqué. Sans doute n'avais je pas les connaissances suffisantes pour mener à bien cette lecture. Sans cesse, je revenais en arrière, essayant de comprendre où l'auteur voulait m'enmener. Ce que je retiens de ces quelques pages. C'est qu'à l'image d'autres pays d'Amérique du Sud, Peron instaura en Argentine une dictature basée sur le populisme.
Quand, je dis cela, j'enfonce sans doute une porte ouverte, un vrai spécialiste pourrait nuancer ou développer mes propos.
Toujours est il que j'ai abandonné ma lecture plus tôt que je l'avais pensé.
Je remercie néanmoins Babelio et les édition de l'artinoir pour m'avoir permis de découvrir ce que pouvait être le peronisme.
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Très intéressant, très instructif mais néanmoins pointu et ardu.
J'ai dû m'y reprendre à plusieurs fois pour le terminer.
On se doute bien que ce n'est pas un feel good qui va se lire en une nuit 😉 mais, pour un non initié, on se retrouve un peu noyé dans tout cet imbroglio politique.
Ce livre m'a permis grosso modo d'appréhender le peronisme et son mode de fonctionnement.Je reste toutefois incapable d'en expliquer qqchose à qqn....
L'écriture étant à mon goût beaucoup trop un énoncé de suite de faits,sans réel fil directeur ou thème... Rien ne ressort vraiment, rien ne nous percute vraiment...un poil soporifique, désolée...
Bref,ce n'est que mon ressenti sur ce livre.
Merci à Babelio et aux éditions l'atinoir pour l'envoi de ce document.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Le peronisme fut tout simplement une méthode de domestication populaire, une variante créole du fascisme. Définir ses caractéristiques essentielles est facile. Le peronisme a détruit l'indépendance du mouvement ouvrier et a créé une structure qui permet d'intimider les travailleurs. Dans sa "charte du travailleur", le droit de grève n'est pas reconnu.. Les conditions de vie du prolétariat n'ont pas été transformé, malgré une certaine répartition des bénéfices de la prospérité obtenue grâce au commerce extérieur. Les riches devinrent plus riches et les pauvres restèrent pauvres. P100-101
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