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Parce que j'avais adoré La Deuxième femme (qui est un chef d'oeuvre !), j'ai voulu lire d'autres romans de l'auteure, celui-ci est son 3°.

Première surprise, c'est une série... Puisque dés le deuxième roman de Louise Mey ( Les Ravagé(e)s, apparait cette héroine, lieutenant de police et son partenaire.

Deuxième étonnement... Chaque chapitre commence avec une date, et du coup ce livre est plus à prendre comme un journal de bord d'une flic et sa brigade, que comme un roman avec un fil directeur qui irait d'un point A à un point B. Et le tout est un peu confus puisqu'il n'y a pas qu'une seule histoire, qu'une ou deux trois affaires, qui occupent nos policiers, mais quasimment une par jour, dont bien souvent on aura pas le dénouement final..

Alex et Marco travaillent à la Brigade des crimes et délits sexuels et voient passer toute la douleur du monde... qui va de la jeune étudiante droguée au GHB lors d'une soirée d'une grande école parisienne, qui sera violée par plusieurs étudiants qui s'en sortiront très bien .. Les pauvres, il faut bien que jeunesse se passe... à trois jeunes femmes harcelées en ligne suite à leurs boulots de journaliste et You tubbeuse.

Le tout est très violent psychologiquement, et j'ai eu souvent envie de mettre tous ces hommes dans des cachots et de jeter la clef...
On sent l'auteure très impliquée, très révoltée par les violences faites aux femmes, ( mais pas que : un jeune garçon prostitué a sa place dans ce roman) .
Louise Mey s'est formidablement documentée , on a l'impression d'être une petite souris dans un commissariat.
Mon problème avec ce roman a été qu'il est trop riche !
Trop de chiffres, trop de cas, trop de victimes. J'aurai préféré qu'elle s'en tienne a un seul sujet, qu'elle élague, qu'elle coupe, et que son message soit plus audible, plus synthétisé.
C'est un roman très riche, très foisonnant, plein de bonne volonté mais un peu indigeste.

Pour faire connaissance avec l'auteure, il vaut mieux commencer par La Deuxième Femme , immensément percutant et juste un roman PARFAIT !


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On est plongé dans la Brigade des crimes et délits sexuels avec Alex et Marco. Ce roman aborde un sujet fort et d'actualité : le harcèlement des femmes et notamment le cyber harcèlement.
Je suis un peu mitigée sur ce livre, pour moi ce n'est pas vraiment une histoire, une enquête, j'ai eu du mal à entrer dans ce roman. J'ai plutôt vu ce livre comme un constat de la société, une sorte de documentaire car parfois trop de chiffres donnés, de statistiques… et ça m'a un peu gâché ma lecture. Pour moi ce n'est pas un « vrai polar » pur et dur et comme c'était mon attente du coup je suis déçue mais en aucun cas c'est un mauvais livre. Il est vraiment très important à lire. Louise Mey a eu une brillante idée d'écrire un « polar » engagé sur la violence faite aux femmes. Un sujet à aborder pour que les choses bougent et que les femmes osent parler et connaissent les dangers d'internet, des réseaux sociaux... (et d'ailleurs pas que les femmes)
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L'héroïne du roman de Louise Mey, Alexandra Dueso est OPJ à la BDCS, « la Brigade des crimes et délits sexuels (basée) dans le nord de Paris (et intervenant) dans toute l'agglomération ; jusqu'à la Grande Couronne et bien sûr dans tout le pays, si les services de gendarmerie (y) font appel. La BCDS intervient dans tous les cas d'agression sexuelle, de viol, de harcèlement… »
A la tête de la BDCS, le commissaire Blondeau, « un air de Droopy, la bajoue légèrement tombante et l'oeil épuisé. »
Les collègues d'Alex sont, Elise Wantz et Martin, Polaski, Fatia Favier et Clémence Audain, Aubrey, Laetitia Eliès et Sébastien Daumet, son partenaire et compagnon Marco Cantera.
Le préfet de police Debreuil, les tient à l'oeil.
Pour ces policiers, « Travailler aux Crimes et Délits Sexuels, c'était côtoyer au plus près la laideur de l'envie brute, là où le pouvoir et la cruauté prenaient le pas sur tout ; et les membres de la brigade avaient tendance à se serrer les uns contre les autres pour éviter la noyade. » « L'équipe de la BCDS était à l'image des murs de pierre qu'on décapait sans tendresse : il fallait creuser loin pour trouver l'apparence du neuf. »

Le lecteur se retrouve face à la même réalité que les agents de la BDCS et la lecture n'est pas toujours facile tant l'auteur apporte des éléments factuels bruts tirés d'une réalité que l'on ignore souvent :

Allemagne, Canada, États-Unis : « 61 % à 91 % des personnes prostituées interrogées avaient déjà été physiquement agressées. de 63 % à 76 % avaient déjà été violées dans l'exercice de leur activité »
« 90 % des personnes prostituées en France étaient étrangères, souvent en situation irrégulière) »
« Seuls 10 % des viols faisaient l'objet d'une plainte. »
« 67 % des viols avaient lieu au domicile de la victime ou de l'agresseur ; et 37 % étaient commis par le conjoint. »
« En France, on estimait que près de 230 femmes étaient violées chaque jour, »
« Savoir qu'on tuait les femmes pendant que la tour Eiffel clignotait sous les yeux des touristes laissait toujours à Alex une impression étrange. » 
Dans leur travail quotidien les agents de la BDCS sont confrontés aux clichés sur le viol. Les juges sont parfois « compréhensifs » avec les agresseurs :

« le problème de Groyon… enfin notre problème à nous avec le juge Groyon, c'est qu'il a visiblement décidé que le XXIe siècle était surfait. Il a dû s'arrêter en 1960, peut-être un peu avant. Quand le viol conjugal n'était pas reconnu. Quand les femmes avaient besoin de l'autorisation écrite de leur mari pour ouvrir un compte en banque.
— Il a quel âge ?
— Oh, il est pas vieux. 50 ans, par là. »

« La victime des quatre jeunes gens avait attendu son procès pendant près de trois ans. le procureur de la République venait de requérir des peines allant de huit à quinze mois de sursis. »

« — Nous parlons, encore une fois, de 355 000 atteintes sexuelles, agressions sexuelles et viols chaque année, d'un côté. de l'autre, une moyenne de 5 000 à 7 000 condamnations annuelles pour violences sexuelles. Ces chiffres proviennent du ministère de la Justice. »

Et même lors d'une conférence intitulée « les 10 mythes sur le viol », Alex remarque parmi les participants une tablée estimant « que la priorité d'une femme parlant du syndrome de sidération qui touchait les victimes de viol et du choc profond que l'agression entraînait dans leur psyché, dans la chimie même de leur cerveau, était, non pas d'être claire ou pédagogue, mais de paraître attirante. Trois hommes, deux femmes, blancs, la trentaine, rien de spécial. »

La BDCS subit le manque de moyens, « Les enregistrements d'une des caméras de surveillance dont ils demandaient en vain les images avaient pu être saisis. Tout comme les analyses de leurs prélèvements, les commissions rogatoires que demandaient Eliès et Daumet, même dûment validées par Blondeau, étaient tout en bas sur la liste des priorités »

Dans les cas de cyber harcèlement, l'hypocrisie des hébergeurs de sites et de services confine au cynisme :
« — Il faudrait une vraie modération. Des bannissements systématiques en cas de propos violents, des filtres automatiques sur certains mots-clés. Mais dans ce cas, le risque, c'est qu'une partie de tes abonnés se barre. D'où une communauté plus faible. Et une perte d'argent. Donc concrètement, le noeud du problème, c'est que ça arrange bien Allcom que les choses restent comme elles sont.
On y était. le nerf de la guerre. Des femmes harcelées d'un côté, de l'argent de l'autre. »

Au quotidien, l'accueil des femmes victimes de cyber harcèlement se résume souvent à :
« Quelqu'un vous a frappées ? Quelqu'un vous a suivies ? Quelqu'un vous a agressées ? Non, ben partez et laissez-nous bosser tranquilles, alors. »

Les pouvoirs publics ont renoncé depuis longtemps à considérer cette réalité nouvelle : « Mais au-delà de cela, Internet contribue à démocratiser et normaliser des idées dont l'expression, selon les lois françaises, relève de l'illégalité.
Car en théorie, la tenue de propos racistes, sexistes, homophobes était interdite. »

Le roman policier de Louise Mey répond aux codes du genre : personnages attachants, enquêtes à rebondissement, inspecteurs submergés par le travail qui déborde sur leur vie privée, guerre police justice, poids de la hiérarchie, pétages de plombs, tout y est et y est conforme.
Louise Mey a également fait le choix d'en faire un roman didactique, pédagogique et engagé qui reflète avec justesse le débat actuel sur la relation hommes femmes mais aussi sur la façon dont notre société accueille les orientations différentes de la norme hétérosexuelle.
Dans les affaires que traite Alexandra Dueso, les agresseurs, ceux qui forment les « Hordes invisibles » « pensent sincèrement vivre dans un monde post-féministe. Pour eux, les femmes ont gagné la « guerre des sexes », et ils sont dans une sorte de… de reconquête du statut de dominant. »
Argument défendu par quelques débatteurs dont on mesure chaque jour les dégâts dans l'opinion.
Livre à lire. Autrice à découvrir.
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chronique de Flingueuse : La chronique jubilatoire de Dany pour Collectif Polar
our son troisième roman, Louise Mey nous entraîne dans la suite des Ravagées, dans le quotidien de la Brigade des Crimes et Délits Sexuels (BCDS) avec son lot de faits d'agressions d'une criante actualité. Des binômes enquêtent, traquent, recherchent coupables et victimes de vrais méchants bien tordus qui malheureusement sont tout à fait réalistes. le lecteur n'est pas épargné par les descriptions, les lectrices sont sans doute aussi d'avantage meurtries dans leur intimité par cette horreur « ordinaire ». Ils connaîtront tout de la panoplie des sévices perpétrés. Dans la seconde partie de ce thriller, nous serons confrontés aux interférences de la politique et de l'actualité criminelle, aux manques de moyens, à la justice anormalement clémente pour ce genre de crimes, sur un rythme qui s'accélère, passant ainsi du style d'un document de journalisme d'investigation à une véritable enquête policière d'aujourd'hui.
C'est un roman dérangeant car il nous interpelle sur la non-réaction des spectateurs d'agression, les différences de traitement selon le « statut » de la victime, sur les dangers d'internet et des réseaux sociaux et bien d'autres choses encore. Un roman riche entre deux genres où le suspense démarre réellement après la première moitié plutôt descriptive.
A ne pas bouder !
Lu en version numérique.
Pour en savoir plus, vous pouvez cliquez ci-dessous
Lien : https://collectifpolar.wordp..
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Entre l'affaire Weinstein, le développement de mouvements comme les Incels, les #balancetonporc et autres #metoo, il est évident que Les hordes invisibles est particulièrement d'actualité. Mais, personnellement, je déplore le fait qu'il donne une image très négative des hommes, qui seraient tous des violeurs et frotteurs en puissance.

Pour autant, Les hordes invisibles n'est pas un roman féministe. Bien que sujet principal soit la violence à l'égard des femmes, l'auteure y aborde aussi les sévices qui touchent les homosexuels et prostitués. de mon côté, j'ai plutôt l'impression que Louise Mey a souhaiter nous ouvrir les yeux sur la violence qui nous entoure et l'influence d'Internet sur nos vies et nos modes de communication.
Lien : https://carnetdelecture1.wor..
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Ils s'appellent Alexandra, Marco, Elise, Sébastien ou encore Fatia. Leur point commun, ils font tous partis de la Brigade des Crimes et Délits Sexuels à Paris. Des flics qui ont la lourde tâche de s'occuper des agressions sexuelles, des viols ou encore du harcèlement sur les réseaux sociaux.

Ce roman nous immisce dans leur quotidien. Les interventions sur les lieux des agressions, les enquêtes, mais aussi le découragement ou la fatigue qui les assaillent parfois.

Dès les premières pages, la plume de Louise Mey est incisive. Plusieurs affaires se succèdent jusqu'à l'arrivée un peu tardive de l'intrigue principale qui ajoute de la tension à l'histoire. Car, si cette lecture se révèle saisissante et très enrichissante par le sujet fort qu'elle aborde, l'abondance de statistiques m'a, à certains moments, un peu incommodée.

Malgré tout, ce roman policier demeure une lecture importante, nécessaire, un récit engagé et les personnages de la brigade se révèlent attachants.

Une immersion percutante au sein d'une brigade chargée d'enquêter jour après jour sur les agressions sexuelles et les viols commis dans la capitale. En dépit de quelques longueurs liées à l'aspect documentaire du récit, cette lecture interpelle et bouscule le lecteur. Un roman qui dresse un constat sombre, affligeant et malheureusement réaliste de la société dans laquelle on vit.
Lien : https://mesechappeeslivresqu..
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Un livre coup de poing comme j'en ai rarement lu. Est-ce parce qu'il traite du vaste sujet des violences faites aux femmes qu'il m'a autant bouleversé ? Est-ce parce que ce je n'ai pas eu besoin de décodeur pour comprendre l'abréviation ITT ? Tout simplement parce que arrivée à 52 ans j'ai pu moi-même vivre certaines situations exposées dans ce roman. Un roman qui ressemble plus à un documentaire et qui n'est pas sans rappeler l'excellent film Polisse de MaÏwenn. Quand la fiction rattrape la réalité à grand coup de statistiques effrayantes. Je crois que le passage qui m'aura le plus marqué est celui du discours d'Alexandra Dueso OPJ à la BDCS,
« La Brigade des crimes et délits sexuels (basée) dans le nord de Paris (et intervenant) dans toute l'agglomération ; jusqu'à la Grande Couronne et bien sûr dans tout le pays, si les services de gendarmerie (y) font appel. La BCDS intervient dans tous les cas d'agression sexuelle, de viol, de harcèlement… »
Alexandra travaille en binôme avec Marco qui est aussi son compagnon « secret » dans la vie. Avec leurs collègues, ils enquêtent et tentent de mettre sous les verrous les grands et les petits détraqués. En lisant ce livre, nous faisons face à ce que l'humain a de plus moche, de plus répréhensible en lui, cela commence par une main au fesse dans le métro, des agressions verbales, physiques et psychologiques, propos misogynes, insultes, viols. Puis on voit apparaître sur internet des commentaires désobligeants qui vont bientôt se transformer en harcèlements et en menaces. Face à l'inertie de certains commissariats qui ne veulent même pas prendre leur plainte, trois jeunes femmes Ilana, Clémentine et Francesca, vlogueuses et journalistes vont vivre l'enfer avant d'être prisent en charge par la BDCS et une avocate de choc. Un livre qui dénonce des faits connus de tous, qui fait réfléchir et se poser des questions sur notre société, sur internet et ses dérives. Bonne lecture.

Lien : http://latelierdelitote.cana..
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Ce polar engagé m'a clairement fait penser au film Polisse dans sa construction et dans son atmosphère. Sorti en 2011, Polisse est une sorte de docufiction qui raconte le quotidien difficile des Agents de la brigade de protection des mineurs de Paris. Dans Les hordes invisibles, c'est le quotidien également très difficile des Agents de la brigade des crimes et délits sexuels (BCDS) qui est raconté avec un réalisme bluffant. Louise Mey fait partie de ces autrices qui nous obligent à regarder en face l'intolérable. Et notamment le développement d'une nouvelle forme de violence, celle des réseaux sociaux. On entend souvent que l'expression même de la violence a changé. Dans ce roman qui raconte les multiples enquêtes menées par les agents de la BCDS, l'autrice s'attache à nous prouver que la violence n'a pas changé.

Mais que de nouvelles formes de violences envers les femmes sont venues s'ajouter à celles qui existaient déjà, et continuent malheureusement d'exister. Les hommes continuent physiquement d'agresser, de violer, et de tuer des femmes. Et d'autres hommes se sont mis à les insulter et à les menacer sur les réseaux sociaux. Derrière leurs écrans.

S'inscrivant dans le souci d'une narration réaliste, Louise Mey dévoile, avec ce polar très noir et très dur, les coulisses peu reluisantes d'une société mortifère et malade, qui se comporte toujours aussi mal avec les femmes. L'immersion dans le quotidien de tous ces agents, dont la plupart sont très dévoués à leur métier, est totale, on a l'impression, le temps de la lecture, d'être à leurs côtés. Et on a tellement envie de les soutenir, ces femmes et ces hommes qui doivent répondre en première ligne à des drames humains terribles.

Au final, avec une écriture directe, puissante, Louise Mey nous offre un roman terriblement humain qui dénonce les violences faites aux femmes. C'est plus globalement un déchirant cri de révolte contre la barbarie sous toutes ses formes, qui ne cessent malheureusement de se multiplier.

Lien : http://www.conseilspolarsdep..
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Ma quatrième lecture de l'année aura était là encore l'occasion de découvrir et d'apprécier une nouvelle autrice.

En nous contant dans "Les hordes invisible" le quotidien de la Brigade des crimes et délits sexuels, Louise Mey sensibilise à des sujets qui trouvent un échos particuliers dans l'actualité du moment...

La démonstration est au début assez confuse, elle choisit le réalisme en mettant en scène des hommes et des femmes qui tentent de gérer comme ils peuvent toutes les affaires dont ils se voient saisis au prix de nombreuses heures supplémentaires: le domaine des agressions sexuels est vaste!

Puis enfin le propos se recentre autour du harcèlement via le net, les dérives possibles de ces tombeaux d'injures et de menaces balancés au travers la toile.

Un récit qui est à contretemps de tous les polars actuels, pas de rebondissements outranciers pour tenir le lecteur en haleine. La vérité dans toute sa crudité!

Le constat final est critique et alarmant, il nous amène à nous interroger. La postface est amère.

Un roman très bien documenté d'utilité publique.
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Pour son troisième roman, Louise Mey nous entraîne dans la suite des Ravagées, dans le quotidien de la Brigade des Crimes et Délits Sexuels (BCDS) avec son lot de faits d'agressions d'une criante actualité. Des binômes enquêtent, traquent, recherchent coupables et victimes de vrais méchants bien tordus qui malheureusement sont tout à fait réalistes. le lecteur n'est pas épargné par les descriptions, les lectrices sont sans doute aussi d'avantage meurtries dans leur intimité par cette horreur « ordinaire ». Ils connaîtront tout de la panoplie des sévices perpétrés. Dans la seconde partie de ce thriller, nous serons confrontés aux interférences de la politique et de l'actualité criminelle, aux manques de moyens, à la justice anormalement clémente pour ce genre de crimes, sur un rythme qui s'accélère, passant du style d'un document de journalisme d'investigation à une véritable enquête policière d'aujourd'hui.
C'est un roman dérangeant car il nous interpelle sur la non-réaction des spectateurs d'agression, les différences de traitement selon le « statut » de la victime, sur les dangers d'internet et des réseaux sociaux et bien d'autres choses encore. Un roman riche entre deux genres où le suspense démarre réellement après la première moitié plutôt descriptive.
A ne pas bouder !
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