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3,77

sur 483 notes
J'ai déjà lu 2 romans de cette auteure, Les ravagé(e)s que j'ai adoré et Les hordes invisibles pour lequel j'ai eu un coup de coeur, c'était donc sans trop de crainte que je me lançais dans ce roman. Cependant je n'ai pu m'empêcher d'être déçue et frustrée en lisant ce roman car j'ai eu beaucoup de mal à accrocher. J'ai trouvé l'intrigue simple et à la fois je l'ai trouvé longue, vers le milieu du roman j'avais beaucoup de mal à me remettre dans ma lecture même si je souhaitais tout de même connaître le dénouement. Celui ci ne m'a cependant pas apporté la touche de surprise que j'attendais et me laisse donc avec un sentiment mitigé de ma lecture. Tout au long de ma lecture j'ai tout de même apprécié l'immersion en 1969, c'était assez original de suivre une enquête à cette époque. Vous l'aurez compris ce roman ne m'a pas totalement convaincue cependant je vous invite à vous faire votre propre avis (et j'en profite pour vous recommander ++ les premiers romans de l'auteure que j'ai cité).
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Petite sale est un roman à l'ambiance pesante, qui nous ramène à la fin des années 60 , et de ce fait dans un contexte d'enquête particulier. de plus, l'intrigue se déroule dans le milieu agricole et dans une région quelque peu austère.

C'est dans un contexte sombre, masculin, et patriarcal que démarre une enquête pour enlèvement d'enfant avec rançon.

On suit à la fois les enquêteurs, policiers et gendarmes, mais aussi Catherine, petite sale, une bonne à tout faire.

Comme à chaque lecture de Louise Mey, je suis rapidement emportée par l'histoire. Pourtant cette fois-ci, même si j'ai aimé le roman, je n'ai pas eu le coup de coeur comme pour Embruns ou La deuxième femme.
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Portrait cruel d'un village, avec tous ses secrets. Tout est sombre, mouillé, froid et collant. Peu d'espoir. Une petite fille disparaît alors qu'elle est sous la surveillance d'une fille de ferme. Qui a fait le coup ? le choix est vaste. Tout le monde a des raisons de détester le maître de la propriété.
J'ai bien aimé ce roman mais j'ai trouvé un peu longs les échanges entre les policiers.
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#petitesale c'est Catherine,19 ans qui travaille chez les Demest, bonne à tout faire surtout les travaux les plus ingrats. Madame l'a décrété. Trop pauvre, pas assez propre avec ses vêtements defraichis. Madame se trompe. Catherine a juste le visage de la misère.

"La terre est riche. Parfois elle y pense. La terre est riche. La boue est riche. Elle pas. "

"Petite sale" rase les murs, baisse la tête, regarde le bout de ses pieds, se fait discrète, se fond dans le décor pour éviter les mains baladeuses des ouvriers, du Maître.

La fin des années 60, France profonde des campagnes encore sous le patriarcat, une France figée un siècle plus tôt.
Les riches propriétaires terriens "disposent" de leurs ouvriers. Demest fait la pluie et le beau temps, plein de morgue, être nuisible qui ecrase les plus pauvres. Il prend et jette à sa guise. Il ne tolère pas que l'on s'oppose. Il n'a qu'une ambition agrandir ses terres, asservir.

"Parce qu'on pourrait voir le feu dans ses yeux et que sa vie est bien plus simple tant qu'on ne voit rien briller"

Catherine se tait mais hait cet homme obséquieux.

Sylvie la petite fille de Demest disparaît un soir dans l'agitation. On court, on ratisse, on interroge. Mais rien.
La police parisienne vient à la rescousse des provinciaux mais l'enquête piétine dans la gadoue, le froid, la crasse.

Tu supposes très vite et tu sais en suivant le fil narratif de l'auteure, cette pelote qu'elle démêle, cette construction au cordeau, ce style fluide.

Ce roman d'atmosphère, cette ambiance de fin d'hiver, pluvieuse, glaciale, la pluie te broie les os, les secrets qui plombent l'air, les non-dits sous les feuilles enfouies dans la tourbe.
Un paysage gluant, les gouttes suspendues pesantes, inquietantes.

Ces gens qui savent et ne disent mots. Monde de taiseux replié dans leur fange. Et la violence des mots, des gestes, de deux mondes qui s'opposent les riches les pauvres, l'autorité des hommes sur la femme. Juste un ventre sans cervelle, juste bonne à enfanter.

Et cette ombre discrète que personne ne voit, cette ombre de guingois, cette ombre qui s'efface...
...Et une trouée s'illumine.
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LES GENS DE PEU

En nos temps où chaque soi-disant progrès doit s'accompagner d'une contrepartie : vivre plus longtemps (ça dépend qui) = travailler plus longtemps (ça dépend qui aussi). Quand de doctes experts, en costume Lanvin, viennent claironner l'avènement des exosquelettes et les genouillères pour les carreleurs, on a un peu de mal à se persuader que la lutte des classes est définitivement enterrée.

Louise Mey nous plonge dans une France tout juste post soixante-huitarde, sur une terre boueuse et grasse, morne et grise. D'une plume saisissante, elle capte ce mépris de classe envers les petits, ceux qui font tourner les engrenages, les invisibles, les premières lignes comme on dit. C'est quand même terrible Sale petite, cette encre qui corrode, du Chabrol dopé à l'alcool de prune.

Qu'une fillette, petite-fille du seigneur de ces lieux, disparaisse et c'est tout un soubassement ancestral qui est mis à nu : le hobereau local qui jouit d'un pouvoir somme toute démesuré et arbitraire, fruit des circonstances.

Ce polar haletant est, au-delà d'une intrigue labyrinthique et finement troussée, un révélateur de ce que le Pouvoir permet : un entrelacement d'obligations et d'humiliations. Taire les remuements de l'âme, cette haine qui sourd, qui cherche à déborder et que l'on contient via des digues branlantes, conditions d'une survie sociale qui n'est que cela : une survie. L'acquisition d'un strict minimum qui ne permet pas le rêve. C'est que c'est dangereux le rêve, même raisonnable, fusse-t-il réaliste...

Petite sale appartient à la cohorte des polars qui transcendent les bornes, porté par une galerie de personnages puissamment incarnés. Louise Mey esquive les enfermements narratifs, ces incarnations de cellulose semblent acquérir une vie propre, répondant inconsciemment, parfois presque malgré eux, à leurs stimuli sociaux, les prérequis qui les gouvernent.

On pourrait trouver qu'elle exagère Louise, qu'elle force le trait, et puis... On prend à songer exosquelettes et genouillères...

Implacable bouquin, vraiment.
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Nous sommes début 1969, dans une ambiance rural et une atmosphère brumeuse.



Une petite fille de 4 ans sous la surveillance d'une nounou disparaît. Catherine dite "la petite sale" devait surveiller la gamine. Alors que s'est -il passé ?

L'enquête est menée (n'oublions pas nous sommes fin des années 60.) et Mr Demest (celui qui dirige le village) veut retrouver sa petite fille. Avec son argent et son pouvoir, il se pense surtout à l'abri de tout complot et ne comprends pas qu'une rançon lui soit demandée.



Catherine, l'insignifiante que l'on méprise est au coeur de ce scandale.



L'auteure ici dénonce les différences sociales dans un premier temps, mais également la différence Homme/femme et le rôle de celle-ci dans la société.

Un style assez pentu dans lequel je me suis un peu perdue par moment avec des longueurs qui alourdissent (à mon sens) l'histoire. J'en ressors donc mi figue mi raisin.

Je remercie @editionsjclattes et @netgalleyfrance pour cette lecture.
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Nouvel avis lecture :
"Petite sale" de Louise Mey

" La terre est riche. Parfois, elle y pense – la terre est riche. La boue est riche. Elle pas. Tout le monde est plus riche qu'elle, même la boue. "
Catherine est pauvre. Catherine fait sale. Catherine parle peu. Elle n'aime pas qu'on la regarde – les filles qu'on regarde ont des problèmes. Au Domaine où elle travaille, elle fait partie de ces invisibles grâce à qui la ferme tourne.
Monsieur, lui, est riche. Il ne parle pas non plus – il crache ou il tonne. Et il possède tout.
Mais quand sa petite-fille de quatre ans disparaît ce jour glacé de février 1969, Monsieur perd quelque chose d'une valeur inestimable.
Dans cette vallée de champs de betterave, où chaque homme et chaque femme est employé de près ou de loin par Monsieur, deux flics parisiens débarquent alors pour mener l'enquête avec les gendarmes.
Car une demande de rançon tombe. Mais le village entier semble englué dans le silence et les non-dits. Personne ne veut d'ennuis avec Monsieur. À commencer par Catherine. Catherine qui se fait plus discrète et plus invisible encore. Catherine qui est la dernière à avoir vu la petite.

Tout d'abord intriguée par cette enquête, j'ai finalement trouvé que cela traînait en longueurs.

Cependant, il est intéressant de voir comment se déroulaient les enquêtes policières en 1969 à la campagne, ainsi que la vie dans un petit village mené presque à la baguette par le propriétaire de l'exploitation de betteraves sucrières. Comme il embauche presque tout le monde, personne n'ose se plaindre. Sa fortune et son pouvoir peuvent créer des jalousies.
Cependant, l'enlèvement de sa petite fille fait l'effet d'une bombe.
Que la vie devait être dure, dans cette misère, cette boue partout...

Je remercie @editionsjclattes et @netgalleyfrance pour cette lecture.

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Petite sale est un roman d'ambiance…sombre, noir et froid.

Louise Mey décrit à merveille ma région : la Picardie. L'importance de la terre, de la boue, l'attachement viscéral des propriétaire terriens à leurs hectares, leurs cultures….l'importance de la transmission de leurs patrimoines. L'obsession de s'agrandir toujours plus, cette quête sans fin ….où tous les sacrifices sont permis. Quand elle décrit Monsieur, cela m'a fait penser à tellement de personnes que j'ai pu rencontrer. Louise Mey ne peut pas être plus juste dans cette description de village qui tourne autour du gros producteur local, ce fonctionnement à la limite du médiéval avec le seigneur et ses paysans. Croyez moi c'est toujours d'actualité.

J'ai beaucoup aimé aussi le coté rétro de la fin des années 60. L' enquête à l'ancienne qui prend son temps….forcément sans technologie tout va nettement moins vite.

L'histoire est assez convenue, je pense que les amateurs de thrillers vont vite comprendre les tenants et les aboutissants de l'intrigue, je n'ai eu aucune surprise de ce coté là. Mais j'ai passé un bon moment de lecture, j'ai savouré cette ambiance tellement fidèle à ma région, j'ai savouré cette enquête hors du temps.

BREF…UN BON MOMENT DE LECTURE

MERCI NETGALLEY ET LES EDITIONS DU MASQUE
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Nous sommes en février 1969. Monsieur Demest règne sur le village de Saint-Dury et ses alentours. En effet, il emploie dans sa ferme une bonne partie des habitants et les tient pour la plupart sous sa coupe après les avoir dépannés financièrement.

Catherine y est employée aussi. Sur cette terre riche où tout le monde est plus riche qu'elle. Catherine, elle, est pauvre. Même les autres employés ont quelque chose de plus. Elle, on l'a qualifiée de Petite. Et de Sale. Petite Sale. Alors elle vaque à ses occupations tête baissée, jusqu'à devenir invisible. Et le soir elle regagne le domicile familial où elle retrouve sa mère qui gagne tout juste sa vie en faisant des travaux de couture.

Un matin, la petite fille de 4 ans de Monsieur, Sylvie, disparaît. Elle était avec Catherine, que s'est-il bien passé ?

Deux flics parisiens rejoignent la gendarmerie au quartier général d'Anceny où Aubreuil est aux commandes : Gabriel Sautet, un jeune homme sous les ordres de son supérieur Dassieux.

Ce sont eux véritablement les personnages principaux de l'histoire. On va vivre à leurs côtés leur installation dans le village, le déroulement de l'enquête et surtout ressentir tous ces silences et ces non-dits autour de Monsieur et de sa ferme. Nous sommes ici dans un véritable polar d'atmosphère car outre l'ambiance lourde de cette vallée, le climat y est aussi glacial tout comme Demest et sa famille muselée face à lui.

L'auteure nous dépeint des personnages forts, avec Dassieux que l'on sent comme usé au seuil de la retraite mais avec toute la sagesse de son expérience et au contraire toute l'impatience de la jeunesse de Gabriel que l'on sent frustré face au déroulé de l'enquête. Ce dernier m'a beaucoup plu, en pensant régulièrement à sa femme dont il est séparé par la force des choses. Chaque jour passé loin de Claudia est difficile pour lui, car elle lui manque terriblement.

Une très belle découverte pour ma part, ce polar d'ambiance se déguste jusqu'à la fin.
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Je ne m'attendais pas à cela, à ce livre, à cette histoire, à cette torpeur, à ce froid, à ce rythme, à ce lent dénouement, à cette fin.
J'imaginais tout et je n'ai rien reçu de ce que j'imaginais, ce livre m'a perdue, c'est cela que l'on appelle une surprise?
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