AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,89

sur 458 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
S'inspirant fortement de l'actualité politique des années 2015 à 2018 avec les scandales de corruption qui ont gangrené le gouvernement sud-africain et ont contraint le président Zuma à démissionner, Deon Meyer nous offre un excellent polar qui se déroule au Cap, en Afrique du Sud mais aussi en France.

A Bordeaux, le roman s'ouvre sur le personnage de Daniel Darret dont on comprend rapidement qu'il est un ancien tueur de l'ANC, qui s'est reconstruit une petite vie tranquille et anonyme. Daniel est contacté par un ancien camarade de lutte contre l'Apartheid pour assassiner le président sud-africain lors de sa prochaine visite et envoyer ainsi un signal fort à tous les gouvernants corrompus qui dirigent le pays. Dans un premier temps, Daniel refuse mais les événements le contraignent à changer d'avis et à entreprendre une course contre la montre pour acquérir une arme de sniper. Mais Daniel est vite traqué par les services secrets russes. C'est le début d'une angoissante chasse à l'homme qui ne laisse aucun répit à Daniel.

Au Cap, l'intrigue s'agence autour d'une enquête pour meurtre menée par un sympathique duo d'inspecteurs appartenant à la prestigieuse brigade des Hawks. Un homme a été jeté hors du train le plus luxueux au monde, le fabuleux Rovos Rail qui rayonne du Cap vers la Tanzanie ou les chutes Victoria en traversant des paysages époustouflants. le mobile du meurtre est mystérieux et la pression mise par la Direction de la sécurité pour étouffer l'affaire ne manque pas d'aviver les soupçons de Griessel et Cupido.

Telle une double hélice d'ADN, les deux intrigues évoluent en parallèle, nous faisant voyager en alternance de la France vers l'Afrique du Sud, puis finissent par fusionner dans un final haletant.
Si l'on ne comprend pas tout de suite la relation entre les deux intrigues, ce n'est pas gênant car les deux sont très prenantes et la dimension politique s'avère instructive et passionnante. J'ai d'ailleurs eu beaucoup de mal à lâcher le bouquin.

J'ai aussi beaucoup aimé les personnages des deux inspecteurs Benny Griessel et Vaughn Cupido pour leur dimension humaine, accessible, proche de nous et totalement dépourvus de traits de caractère excessifs comme on en trouve parfois chez les héros du genre. Bien sûr, ils sont intègres jusqu'au bout des ongles mais ils sont surtout "normaux" ! Cela change des héros à tendance psychopathe ou dépressive qui sont devenus monnaie courante dans les polars.
C'est mon premier Deon Meyer et certainement pas le dernier !

Challenge mauvais genres 2022
Commenter  J’apprécie          160
À Bordeaux, Daniel Darret porte secours à une artiste agressée par une bande de loubards. Quelques temps plus tard, il est contacté par ses anciens amis de la lutte anti-apartheid en Afrique du Sud.
Au Cap, les inspecteurs Benny Griessel et Vaughn Cupido se voient confier un dossier pourri : l'enquête sur la mort d'un ancien policier, reconverti comme garde du corps, qui semble avoir été balancé hors d'un train de luxe.

Objectivement, j'ai lu de meilleurs Deon Meyer, comme par exemple En vrille ou 13 heures.
L'écriture est toujours aussi efficace : simple et directe, rythmée par l'alternance entre deux intrigues que rien ne semble relier et par des chapitres assez courts.
Les personnages, qu'ils soient récurrents comme les policiers, ou occasionnels; sont bien trempés : ils ont leurs lignes de forces, leurs doutes, leurs fissures et leurs zones d'ombre. La consistance, physique, relationnelle et psychologique, des personnages est l'une des caractéristiques des romans de l'auteur.
Ce sont plus les intrigues, qu'on ne verra converger qu'à la toute fin, qui paraissent décevantes. On peut admettre que des anciens de l'ANC, déçus, complotent contre un président corrompu. Mais s'en remettre à un ancien tireur d'élite plus que quinquagénaire, reconverti dans le menuiserie depuis plus de 10 ans... Sans compter les nombreuses incohérences dans la façon dont Daniel Darret est suivi. La partie sud-africaine du roman paraît plus crédible, si l'on accepte que, chez les policiers, l'honnêteté l'emporte toujours sur la fidélité.
Un thriller efficace, qui n'égale cependant pas les meilleurs de l'auteur.


Lien : http://michelgiraud.fr/2022/..
Commenter  J’apprécie          514
Double jeu ou double histoire plutôt bien menée entre le Cap (Afrique du Sud) et la France (entre Bordeaux et Paris). Les personnages sont attachants, surtout Daniel Darret un ancien tueur de l'ANC qui a trouvé sa rédemption auprès d'un génie autiste et réparrateur surdoué de meubles anciens.
Belle histoire très crédible, mélangeant pouvoir, corruption et désir de justice, on passe un bon moment.
Commenter  J’apprécie          20
Le style est épuré et l'effet garanti.
Entre le Cap, Bordeaux, Paris, Amsterdam et les Ardennes, un polar sud africain sur fond de corruption et de justice personnelle.
Bon les Russes viennent foutre le bordel comme un pote s'incrustant dans une chambre la seule fois que tu ramènes une gonzesse. Il ne parle pas mais essaie de t'empêcher de remplir ta mission (et ce con y arrive en général).
Trêve de digression ce bouquin est à lire
Commenter  J’apprécie          10
Afrique du Sud. le Cap. Un cadavre est retrouvé le long d'une voie ferrée où un train de luxe passe régulièrement. Ce cadavre est celui d'un ancien des services où travaillent Benny Griessel et Vaughn Cupido. Les deux compères, personnages récurrents chez Deon Meyer, font partie de la brigade des Hawks et s'occupent des affaires criminelles. Ils se retrouvent à enquêter sur ce cas épineux. Est-ce un suicide ? Un assassinat ? En parallèle à cela, un mystérieux personnage tente de se construire un quotidien banal à Bordeaux en France, en faisant table rase du passé. Un passé où il a été un ancien combattant de la branche militaire de l'ANC (l'African National Congress), autrement dit un agent de la lutte armée contre l'Apartheid.

Deux intrigues pour deux histoires qui cheminent de chapitres courts en chapitres courts comme souvent chez Deon Meyer. Les péripéties se déroulent en Afrique du Sud et en France, ce qui rend dynamique le récit. C'est efficace, prenant, avec jusque ce qu'il faut d'action sans être transcendant non plus dans les dialogues et dans les vannes. L'auteur aime toujours autant son pays mais ne peut s'empêcher de porter un regard désabusé, notamment sur sa politique.On sait à quoi s'attendre chez Deon Meyer et pourtant on se laisse porter et on y retourne. La recette est connue, certains clichés sont là et pourtant ça fonctionne. Un bon petit polar.
Lien : https://lesmafieuses.wordpre..
Commenter  J’apprécie          20
Un bon Deon Meyer qui fait alterner deux histoires qui vont finir par se rencontrer entre l'Afrique du Sud et la France.
La première partie à Bordeaux est celle qui m'a le plus plu.
Il est question de corruption, d'abus de pouvoir, de trahison et de droit à l'oubli.
Avec en toile de fond la politique sud-africaine et des Russes qui font de l'ingérence, nous suivons une enquête palpitante de Benny Griessel et Vaughn Cupido jusqu'à une fin pleine de suspense.
Commenter  J’apprécie          150
Politique et policier sans jamais aucun ennui voilà ce que le magicien Deon Meyer nous livre dans "La Proie".
On sent également tout l'amour (déçu?) que porte l'auteur à son pays l'Afrique du Sud. Je l'ai senti presqu'en colère pour nous parler de la corruption de son pays. La proie c'est deux histoires en parallèle qui, bien sûr, se croiseront. La brigade des Hawks, avec ses incorruptibles Griessel et Cupido, enquête sur le meurtre d'un ancien de leurs services jeté par la fenêtre d'un train de luxe. Pendant ce temps, un ancien de l'ANC, à Bordeaux, en France a tout fait pour se faire oublier et pour changer de peau. Ça ne fonctionne pas , un ancien camarade de combat le retrouve et lui demande un service. Énorme service.
Comme toujours avec Meyer c'est intelligent, documenté, plein d'informations et de détails mais c'est surtout incroyablement senti. Et ici, la critique de cette kleptocratie qu'est devenu l'Afrique du Sud est vive, brutale et en même temps, on la sent douloureuse.
Commenter  J’apprécie          500
Fatale est la proie.
Thobela Mpayipheli alias « P'tit », ancien agent des services secrets sud-africains, pensait déjà se reconvertir dans une vie paisible, honnête, routinière avec la belle Miriam et son fils Pakamile. C'était dans « L'âme du chasseur » (2005), parmi les premiers romans de Deon Meyer, les meilleurs. Dans « La Proie » (2020), Thobela, devenu Daniel Darret, espère devenir invisible, oubliant son passé de tueur d'élite. Il cherche à s'accomplir dans l'ébénisterie, à Bordeaux, sous l'aile d'un vieux maître irascible et taiseux. Les années ont fui ; Thobela a vieilli. Il aimerait tant être transparent mais sa haute stature, sa couleur de peau, ses anciens réflexes l'habitent et le déterminent. Confronté à une agression dans la cité girondine, il doit agir vite et fort mais face à cinq jeunes hommes déterminés : « Il sait qu'à cet âge-là, ils sont mus par leur ego et la pression du groupe, qu'ils vont se ruer tous ensemble sur lui. Il ressent le poids de son âge face à cette violence qui surgit ». Daniel Darret sort de l'ombre et redevient le chasseur. Il est repéré et approché par un vieil ami, compagnon de lutte, Lonnie May qui le presse d'accepter une ultime mission, politique et explosive, afin de sauver l'Afrique du Sud corrompue en haut lieu.
Au pays, deux policiers hors pairs, Vaughn Cupidon et Benny Griessel enquêtent sur le meurtre d'un ex collègue reconverti dans la protection individuelle mais des pressions politiques contrarient leur travail.
D'une écriture vive, fluide et précise, l'écrivain afrikaner Deon Meyer tisse deux intrigues parallèles à travers des chapitres de plus en plus brefs à mesure que le point de convergence et d'impact approche. L'auteur a aussi l'art de combiner à un suspense à double-détente, des personnages en proie à des dilemmes et à des choix déchirants. Face au chaos ambiant, à une tragédie en marche, ils tentent de donner du sens pour rester debout. L'histoire de l'Afrique du Sud nourrit littéralement les romans policiers de Deon Meyer et il est facile d'identifier la « proie » au regard de la date d'édition du livre et des affaires de corruption contextualisées. Riche en rebondissements et en retournement de situations, les 567 pages de « La Proie » se dévorent avec appétit, jusqu'à satiété.
Commenter  J’apprécie          70
un bon polar qui vous tient en haleine.
Le rythme est soutenu, on s'ennuie pas. En plus il se passe entre Bordeaux Paris et l'Afrique du Sud. D'un point de vue perso j'ai la chance de connaître un peu les trois endroits donc j'ai réussi facilement de transposer. Lisez-le c'est sympa franchement!!
Commenter  J’apprécie          20
Des destins croisés, une enquête qui patine un peu, un paquet de noeuds à démêler, et un rythme qui s'accélère. Ce dernier livre de Deon Meyer est le premier que je lis de cet auteur. Très bonne surprise, pour cette intrigue ancrée dans une réalité de l'Afrique du Sud aux multiples facettes.
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (936) Voir plus



Quiz Voir plus

Quiz sur le livre "13 heures" de Deon Meyer.

Quel objet tient Alexandra dans sa main quand elle se réveille dans la bibliothèque de Brownlow Street ?

un livre
un couteau
un pistolet

10 questions
15 lecteurs ont répondu
Thème : 13 Heures de Deon MeyerCréer un quiz sur ce livre

{* *}