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4,3

sur 939 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une lecture qui me laisse perplexe : étant fan de D. Meyer, je me demande encore si j'ai apprécié ce roman.
La reconstruction d'une société après une catastrophe est subliment maîtrisée. Par contre l'histoire des Storm ma agacée, surtout Nico et ces "ah si j'avais su".
Quant à la fin... J'en suis mitigée.
En fait, je me demande où l'auteur a voulu nous emmener exactement.
Ce roman m'a semblé brouillon, ça part un peu dans tous les sens, comme un premier essai dans un nouveau genre, mais c'est Meyer, j'ai confiance !

PS
Et oui, cette 4eme de couv est un gros mensonge racoleur !
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Je savais que Deon Meyer était plutôt spécialisé dans le polar (je me demande même si je n'en ai pas lu un sans être capable de m'en souvenir . . . ). Cet écrivain sud-africain nous propose avec l'année du lion un bon récit post apocalyptique. Sans tomber dans le pessimisme.
Cela commence en mars de l'année du chien, avec un père et un fils qui vont devoir faire face aux dangers issus des miettes du monde perdu : chiens donc, redevenus sauvages après la disparition de leurs maîtres humains puis humains violents rescapés d'une fièvre qui a terrassé une grande partie de l'humanité, ne laissant en vie que 5% de la population, puis encore moins puisque plus d'infrastructures viables . . .
La relation filiale est l'un des thèmes centraux du livre, avec cette obsession pédagogique du père à transmettre à son fils quelque chose de vraiment utile dans la connaissance des êtres humains qualifiés « d'animaux sociaux ».
L'autre aspect qui rend cet ensemble intéressant vient de l'accent mis par l'auteur sur la nécessaire transition à opérer pour passer d'une microsociété en survie (type de celles qui essaient de se construire dans des séries comme « the walking dead ») à celle d'un nouveau départ civilisationnel. C'est la colonie d'Amanzi (« eau » en zoulou) qui est fondée dans ce but par Willem Storm. L'eau, élément si important. . .
En ce sens, ce roman est presque positif, car c'est un défi enthousiasmant que mettre à profit les capacités et les talents des survivants, les associer au nouveau départ rêvé. Mais il n'est cependant pas positiviste car il reconnaît que le progrès ne vient pas naturellement de la science, que ce nouveau départ doit s'accompagner d'une réflexion sur notre statut un peu à part dans le grand ordre des choses sur Terre. Et là, ce n'est pas gagné si l'on considère les péripéties de cette mini société en formation. L'humain est décidément trop humain...
Enfin, c'est pour pourvoir à cette nécessité qu'il y a le projet (encore de la transmission) d'histoire d'Amanzi. Construire du neuf en s'appuyant sur la mémoire. La narration mêle ainsi les témoignages de certains de ces protagonistes qui racontent leur propre épopée au fondateur de la colonie qui fabrique ainsi un recueil qui éclaire le déroulement de l'intrigue d'un angle à chaque fois différent.
Les scènes d'actions sont très efficaces, presque visuelles et l'ensemble se lit très facilement, voici quelqu'un qui sait tenir son lecteur en haleine. Livre dense et captivant de bout en presque bout. Je ne commente pas la fin, je critique trop souvent les réalisateurs français ne sachant pas finir un film . . .
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Une très belle surprise que ce roman post-apocalyptique dans la Rainbow Nation si chère à Desmond Tutu.

Nico Storm est le narrateur de cette histoire qui se passe environ trente années auparavant. Nous sommes au lendemain d'une pandémie qui a décimé 90% de la population mondiale. Nico, jeune adolescent, parcours l'Afrique du Sud avec son père Willem, tous les deux tentent de survivre tant bien que mal dans le chaos général.

Comment reconstruire un monde meilleur ? Est-il possible de ne pas reproduire les mêmes erreurs ?
Du suspense à gogo, du rififi, de la politique, des réflexions écologiques et philosophiques pertinentes. On pourrait penser que @Deon Meyer est un opportuniste profitant de l'engouement actuel pour l'écologie et le destin sombre que nous prévoient les scientifiques actuels si nous ne changeons pas ce mode de vie où la surconsommation à outrance nous amène droit dans le mur, mais ce serait se méprendre sur les intentions de l'auteur qui nous livre un roman passionnant et extrêmement bien documenté et dans lequel malgré tout l'espoir existe.

La narration, entrecoupée d'extraits des entretiens réalisés par Willem dans le cadre d'un projet ambitieux d'histoire de la création d'Amanzi, nous permet de découvrir toute une galerie de personnages très réussis, ici pas de manichéisme, la nuit tous les chats sont gris. J'ai beaucoup aimé la relation père fils criante de vérité et Nico, l'adolescent rebelle, se rendra finalement compte que son père était un homme exceptionnel.

Un bon gros pavé de 700 pages avalées à la vitesse de l'éclair parce que oui @L'année du lion est un très bon roman.

Challenge pavé 2020
challenge multi-défis 2020
Pioche dans ma PAL
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La quatrième de couverture fait référence à La route de Cormac McCarthy, ce qui est assez trompeur. Si le roman de Deon Meyer commence de la même manière - un père et son fils seuls sur la route dans un monde post-apocalyptique - très rapidement L'année du lion prend une direction totalement différente. le propos du livre est : est-il possible de reconstruire une communauté humaine après qu'une grande partie de l'Humanité ait été détruite ? le père et le fils du début sont ainsi rejoints par divers personnages et , ensemble, ils vont tenter de fonder une nouvelle cité, tandis que les dangers venus de l'extérieur de manquent pas. C'est habilement fait et assez captivant. Certes, le roman n'a ni la qualité littéraire ni la noirceur de la Route, mais est tout à fait recommandable.
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La fièvre a décimé les neufs dixièmes de la population mondiale. Willem, avec son fils Nico ainsi que d'autres survivants doivent à présent s'organiser pour survivre. "Les hommes sont des animaux". Ceci est l'histoire de Nico.
J'ai adoré. Bien que le thème ait été maintes fois déjà exploité, ce récit (raconté par Nico mais aussi par d'autres principaux protagonistes) nous plonge dans cette ambiance de reconstruction, de survie, de méfiance, de combat pour la survie. je recommande sans modération.
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Passons sur la quatrième de couv qui racole le chaland en comparant ce post apo à La route de McCarthy, c'est un mensonge grossier. Tout comme d'ailleurs l'extrait cité qui donne l'impression que l'on va assister à la croisade vengeresse d'un fils dont le père a été tué : même pas vrai!
On tient par contre un page turner efficace, bien rythmé, et qui même s'il n'est pas toujours crédible (j'ai eu un peu de mal à avaler la révélation finale) a le grand mérite de plonger le lecteur dans l'atmosphère d'un pays rare en littérature, l'Afrique du Sud, et de le tenir en haleine tout du long.
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Je ne suis ni une spécialiste ni une inconditionnelle de la littérature post-apocalyptique , et lorsque je me lance dans ce genre d'ouvrage c'est sur la pointe des pieds et là , je dois avouer que j'ai été captivée par cette histoire de Willem Storn et de son fils Nico en Afrique du Sud, sillonnant les routes à bord de leur camion après la Grande Fièvre qui a décimée une grande partie de la population .

L'idée qui germe dans l'esprit de Willem est de créer une communauté avec des gens comme lui, bienveillants, travailleurs et volontaires pouvant surmonter l'adversité , d'abord celle qui apparait d'emblée, violente et sans lois avec les bandes de Maraudeurs, de motards pilleurs, les hordes de chiens redevenus sauvages puis, une plus sournoise avec l'avidité du pouvoir et la domination par la crainte de Dieu ... Il faut réinventer une nouvelle façon de vivre ensemble , toutes couleurs de peau confondues et cet homme cultivé, utopiste et rêveur croit à la capacité de l'homme de ne pas renouveler ses erreurs . C'est un homme foncièrement bon et simple mais qui va se retrouver lorsque la communauté appelée Amanzi, "l'eau " va s'agrandir face à des personnes qui n'auront pas la même vision que lui et qu'il lui faudra convaincre pacifiquement .

Celui qui raconte l'histoire est Nico, de nombreuses années après cette téméraire aventure et sans concession d'abord vis à vis de l'adolescent qu'il était à l'époque du récit . Astucieusement , l'histoire de Nico est entrecoupé des récits oraux retranscrits par Willem des différents acteurs de la vie de la communauté avec chacun son histoire du passé , les épreuves vécues pendant l'épidémie et son arrivée , son rôle et sa perception des événements dans la vie d'Amanzi .

Bien sûr le début du roman avec ce couple père-fils m'a fait tout de suite penser à La Route de Mc Carty , mais ce dernier est beaucoup plus sombre et pessimiste et la comparaison s'arrête vite .

Par contre L'année du Lion a perdu sa cinquième étoile qui était pourtant largement acquise jusque là , dans la toute dernière partie du roman que j'ai nettement moins appréciée et qui n'est pas , à mon avis dans le même esprit que le reste du roman laissant le lecteur perplexe ...
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Ce roman me laisse assez dubitative. D'un côté, en fan inconditionnelle des histoires traitant de la survie de l'humanité après une catastrophe naturelle, le thème avait tout pour me plaire.
Car voilà que l'humanité est réduite à la portion congrue et au beau milieu de ce quasi néant, survivent un père et son fils. Et le père, géologue humaniste, décide de regrouper et fonder une communauté pour réenclencher la civilisation. Voilà le point de départ.
Pour une fois, la fin du monde ne se déroule pas aux Etats Unis, mais en Afrique du Sud. Et ça fait vraiment du bien, de voir le monde survivre ailleurs et découvrir les spécificités culturelles et géographiques de ce pays qu'il est moins courant de voir mis en scène dans les romans.
L'écriture est agréable, avec une alternance du récit par le fils et le recueil de témoignages des autres membres de la communauté. Et cette communauté est composée de personnalités bien trempées, des personnages attachants, dont la diversité rend la vie ensemble aussi riche que mouvementée. J'aime à penser que l'auteur a bien cerné comment les gens réagissaient à la nouvelle forme de survie de l'humanité, dans son rapport à la mort, à la nature, à l'amour et à l'autre.
Ce qui m'a moins plu, c'est que la survie est essentiellement traitée côté guerre, défense armée contre les méchants autres survivants.
En contre partie, la survie, la culture, la remise en route de l'électricité paraissent si simple que l'on se dit que dans d'autres bouquins où les survivants ont plus galéré, ils n'étaient franchement pas doués.
La fin est une belle pirouette, exécutée un peu rapidement à mon gout, mais c'est original.

Alors, faut-il le lire ? Oui. ça reste un roman original. Je vous recommande même d'aller sur le site de l'auteur qui a mis des photos des lieux, de l'avion, du camion que l'on croise dans le roman.
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J'avoue. J'ai un faible pour les récits post-apocalyptiques. Non que je fantasme en permanence (ça ne veut pas dire jamais hein, mes excuses) sur la disparition de la quasi-totalité de l'humanité mais enfin, comme le dit si bien T.C. Boyle : "si [dans un roman] tout se passe bien dans le meilleur des mondes, ça ne fait pas une bonne histoire mais une bluette totalement nulle." (*)

Dans la famille des livres post-apocalyptiques, il y a à boire et à manger si je puis dire. On y croise le pire comme le meilleur.

A mes yeux, l'année du lion fait partie des bons, des très bons même ! On est dans du gastronomique ! Et jusqu'à 100 pages de la fin, j'avais mon doigt sur la cinquième étoile et puis ....

Mais revenons aux origines ..

Et d'origine il en est question puisque l'action se déroule sur le continent qui a vu naître l'humanité, j'ai nommé l'Afrique. On échappe d'ores et déjà aux clichés survivalistes de l'Amérique profonde. Ouf ! Ça varie le menu !

Là où mon intérêt s'est encore renforcé, c'est lorsque j'ai découvert que l'action se situait en Afrique du Sud. Normal me direz-vous puisque Deon Meyer y réside. J'y vois plutôt un choix hautement symbolique de sa part puisqu'il s'agit de recréer une communauté basée sur l'égalité de chacun et la cohésion de tous. Il met en scène de manière intéressante la reconstruction de l'humanité par des personnes de bonne volonté désireuses de ne pas répéter les erreurs du passé. Mais la paix est-elle possible sans la guerre ? Et que deviennent les religions là-dedans ?
De bien vastes sujets et de grandes difficultés en vue !

Si vous m'avez suivie jusqu'ici, vous vous demandez donc pourquoi mon doigt n'a pas pointé la cinquième étoile ?

Pour la fin, bien sûr, qui n'est pas à mon goût ! Je n'arrête pas de dire à qui veut l'entendre qu'il ne faudrait jamais lire la fin d'un livre. Si j'avais suivi ma propre sagesse, je n'aurais pas découvert les raisons cachées derrière l'apocalypse.

J'espère que cette chronique apéritive vous donnera tout de même envie de vous jeter sur l'année du lion... jusqu'au bout ! C'est un très bon livre sur la recherche d'un monde meilleur.

Mais croyez-moi, le monde meilleur, malgré tout, c'est encore ici et maintenant, quoiqu'on en dise.


(*) voir l'interview de T.C. Boyle dans la revue America n° 10 page 26.
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D.M. assume le fait qu'il soit sorti de sa zone de confort et transforme cet essai avec succès. J'ai commencé ce roman sans lire la 4e et fus agréablement surpris au bout de quelques pages d'être immergé dans un Post-A. La narration est un peu lente mais construite de manière magistrale. Les personnages sont attachants et le thème sociétal intéressant. Mitigé néanmoins quant à la conclusion.
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