AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,3

sur 938 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je ressors quelque peu mitigée de cette lecture. Aux premiers abords en lisant le synopsis, je m'attendais à lire un roman où l'enquête sur la mort de Willem serait l'élément central. Eh bien, ce ne fut pas réellement le cas.

En fait, nous assistons à la création d'une communauté qui, au fil des mois, passera du modèle socialiste au capitalisme. Où la démocratie n'est en fait qu'un modèle de figure et où la religion a également sa place. Bref, les habitants d'Amanzi retombent dans le même modèle de société que celui avant la grande Fièvre. Sur cet aspect, je dois avouer que j'ai trouvé le récit particulièrement intéressant et captivant, mais également décevant de constater à quel point l'être humain revient rapidement à ses mauvais plis! Mais là, bien sûr c'est une vision bien personnelle face à la vie en société.

Toujours est-il que l'intrigue entourant la mort de Willem ne prend réellement place qu'au dernier quart du récit. Est-ce qu'il aurait été possible de bien comprendre la dynamique entourant ce meurtre sans que nous soit racontée la vie de Nico et Willem pendant ces années? Je crois que quelques pages en moins auraient grandement aidé afin d'éviter certaines longueurs dans le récit. Après avoir lu un tel pavé et lire la fin en se disant, ce n'est que cela au fond? C'est quelque peu décevant.

En ce qui concerne les personnages, sans être tombée complètement sous le charme, j'ai tout de même trouvé qu'ils étaient intéressants de les voir évoluer au fil des événements. Willem avec sa vision philosophique, Nico et son tempérant intrépide, Domingo qui fera de Nico un excellent tireur d'élite. J'ai également pris plaisir à suivre les faits et gestes de ce pasteur à la vision archaïque. Je n'ai pu faire autrement que de rester sur la défensive avec ce personnage!

Malgré que ce thriller ne m'a pas complètement conquise, il n'en reste pas moins que j'ai bien envie de récidiver avec cet auteur. J'ai le goût de découvrir les routes d'Afrique et je reste convaincue qu'il saura me charmer... mais cette fois-ci, j'en ressors quelque peu déçue!

Lien : http://alapagedesuzie.blogsp..
Commenter  J’apprécie          40
Toutes les critiques soulignent l'efficacité de ce roman dont le thème n'est pas original mais dont le traitement du sujet et la technique narrative font l'intérêt. Ce livre est passionnant et on le lâche difficilement... jusqu'à la page 668! Hélas ,la fin -selon moi et quelques autres ici même- est extrêmement décevante. Mais que ce jugement ne vous empêche pas de le lire!
Les personnages sont attachants( sauf...), la relation père-fils est bien traitée , et même les personnages secondaires qui représentent la diversité de la société sud-africaine sont intéressants, à des degrés divers.
L'intrigue est conduite avec beaucoup d'adresse.
L'alternance des récits et des points de vue est un procédé tout à fait intéressant.
Sans carte ,il est difficile à des Français de se repérer dans cette Afrique du sud si mal connue mais après tout ,les paysages importent assez peu et ne sont évoqués que pour leur intérêt "stratégique" dans l'action.
Divers problèmes contemporains sont abordés et notamment ,bien sûr, celui de la planète en danger et des solutions à apporter .
L'auteur nous livre parfois ses réflexions sur tel ou tel point et sa "philosophie". Pourquoi pas?
Quoi qu'il en soit ,vous passerez un très bon moment (plutôt long! c'est un gros roman) à lire "L'année du lion".
Commenter  J’apprécie          93
Deon Meyer à son meilleur comme le clame l'accroche pub?
Pas simple comme question tant le Sud-Africain a commis de must à avoir dans sa bibliothèque.
Cette fois il se lance dans une dystopie post-apocalyptique. L'humanité a sacrément morflé et elle doit se reconstruire.
Le démarrage est assez dynamique et on rentre très facilement dans l'histoire.
On suit la vie d'une communauté de survivants et une relation père-fils dans la reconstruction de cette Afrique du Sud durement touchée par un virus. Un peu comme Rick et les siens dans Walking Dead mais sans les zombies cette fois.
Même si je ne suis pas fan du genre et que la fin ne m'a pas plu c'est bien,c'est dense,c'est maitrisé et ça alterne assez efficacement les points de vue.
Alors la réponse est: pas son meilleur mais du bon quand même
Commenter  J’apprécie          40
Excellent livre d'anticipation au scenario très original. A quand la suite !?
Commenter  J’apprécie          10
L'anticipation n'est pas le domaine habituel de cet auteur. Mais il y est à l'aise pour nous raconter une belle histoire. Son goût pour les scènes d'action est bien là. Les sentiments et l'étude psychologique des personnages aussi. le scénario aurait mérité d'être mieux travaillé, particulièrement la fin qui m'a semblé un peu précipitée. Mais peut-être qu'il y aura une suite afin de répondre aux questions restées sans réponses.
Commenter  J’apprécie          20
Un gros livre, L'Année du lion ! le sous-titre annonce la couleur tout de suite : Les Mémoires de Nicolas Storm sur l'enquête de l'assassinat de son père, et si vous avez raté le sous-titre puisqu'il n'apparaît pas sur la couverture, vous ne pourrez pas ignorer la première phrase : « Je veux te raconter comment on a assassiné mon père. » Et voilà, en route pour 120 chapitres répartis en cinq parties de longueur inégale : L'année du Chien, du Corbeau, du Chacal, du Cochon et du Lion. J'ai d'abord cru que les deux polices de caractères différentes symbolisaient les deux langues (afrikaans et anglais) dans lesquelles est rédigé ce pavé. Mais non : elles signalent les récits autres que celui de Nico, récits recueillis d'abord par Willem Storm, le père qui sera assassiné, puis par quelqu'un d'autre après sa mort afin d'établir une histoire d'Amanzi.
***
Dans le très bref premier chapitre, un narrateur à la première personne, Nico, 47 ans quand il entreprend ce récit, l'âge de son père quand il est mort, justifie son entreprise par la peur d'oublier les faits et les personnes, et explique qu'il a tardé parce qu'il avait besoin de recul. Nous ne savons pas qui est le « tu » auquel il s'adresse. le récit de Nico proprement dit commence alors qu'il a treize ans : « Nous nous souvenons le mieux des moments de peur, de perte et d'humiliation » ; cette phrase avec quelques variantes reviendra comme un leitmotiv tout au long du livre. Sans cette première phrase, on pourrait croire momentanément que tout est normal, un père et son fils roulent dans un camion un jour d'orage, si ce n'étaient les éclairs « impressionnants », les nuages « incroyables », et à l'horizon, le ciel qui « saigne d'un rouge profond et troublant ». On apprend qu'ils ont trouvé le camion et l'ont pris, que le père a bricolé un système qui leur permet de faire le plein dans un monde sans électricité, et brusquement, ils sont attaqués par une meutes de chiens féroces… « Onze mois après la Fièvre ».
***
Le décor est campé en cinq pages : vous êtes brutalement plongé dans un monde apocalyptique à la suite d'une catastrophe sanitaire qui finira par entraîner des catastrophes écologiques. le nombre de morts est énorme, les bêtes sont retournés à l'état sauvage : les titres des parties prendront ainsi tout leur sens au fil de l'histoire. le temps du récit ne se présente pas de manière chronologique, mais avec de fréquents retours dans le passé (ce n'est pas très original) et de nombreuses incursions dans le futur (c'est moins commun) : Nico parle d'un personnage que nous n'avons pas encore rencontré ou dévoile le dénouement d'un événement qui, pour le lecteur, n'a pas encore eu lieu : « cet hiver horrible, quand j'ai anéanti les types de la KTM, dans l'année du Chacal » (p. 60). Ce procédé attise la curiosité…
***
Dans ce monde hostile, Willem Storm décide de fonder une communauté, Amanzi, formée de gens de bonne volonté, sans distinction de couleur de peau ni de statut social, où chacun amènera son savoir-faire et ses connaissances, où chacun sera libre de pratiquer sa religion, etc. Bref, il s'agit de réinventer une façon de vivre ensemble dans laquelle on tenterait de ne pas recommencer les erreurs du passé. Noble entreprise s'il en est ! Willem Storm est un optimiste, mais ce n'est pas un naïf. Il est conscient des difficultés présentes et de celles à venir. Les problèmes ne tardent évidemment pas à surgir puisque la population s'étoffe. Ils s'incarnent dans certains personnages qui vont défendre bec et ongles leur propre vision de l'avenir quitte à passer par la menace, le chantage ou la trahison. Mais les problèmes ne viennent pas seulement de l'intérieur. Dans un monde qui manque de tout, le relatif confort d'Amanzi fait bien des envieux…
***
Deon Meyer écrit habituellement des romans policiers dans lesquels il décrit l'Afrique du Sud et les problèmes qui se posent à une communauté multiraciale avec un passif très lourd. Il délaisse ici momentanément (j'espère !) Benny Griessel pour mettre en scène un père et son fils dans un monde dont les repères connus se sont volatilisés. Tout autant qu'une dystopie, L'année du Lion est un roman d'apprentissage : construire une relation avec son père alors qu'on aborde l'adolescence dans des circonstances épouvantables, exploiter ses forces sans écraser les autres, acquérir une vraie confiance en soi dans un environnement plus qu'hostile, tomber amoureux, bâtir un monde nouveau, etc. Roman d'apprentissage pas seulement pour Nico, mais pour tout le monde : réinventer la démocratie, tout simplement…
***
J'ai presque tout aimé dans ce roman ! J'en ai parlé autour de moi, j'ai incité des gens à le lire avant même de l'avoir terminé et je fais la même chose ici : lisez-le, Meyer est un maître du récit... Pourquoi ce bémol, alors ? À cause de la toute fin. Non seulement je n'y ai pas cru, mais je n'ai pas vu l'utilité de dénouer un à un chaque fil ni de répondre à des questions que le lecteur ne se posait pas. Ça reste un excellent livre, difficile à lâcher…
Commenter  J’apprécie          230
Deon Meyer se renouvelle complètement et nous propose ici un roman post-apocalyptique tout à fait passionnant. L'histoire se déroule en Afrique du Sud alors que 95% de l'humanité ait disparu à la suite de la Fièvre due à un redoutable coronavirus. le récit est centré autour des souvenirs de Nico Storm qui raconte les évènements ayant précédé la mort de son père une trentaine d'années auparavant.

Comme toute bonne dystopie, ce roman peut s'assimiler à un conte philosophique et, de fait, il fournit suffisamment d'éléments pour se poser des questions sur nos choix de société, en termes écologiques et politiques.

Après avoir survécu à la Fièvre, Nico et son père Willem tentent de survivre dans un monde hostile, le début du roman fait penser à La route mais en moins dur. Willem les installe à Vanderkloof et fait savoir qu'il souhaite y créer une communauté pacifique ouverte aux survivants de bonne volonté.

Dans les 3 ans du récit, les années du Chien, du Chacal et du Lion, différentes vagues de migration viennent enrichir cette communauté avec de personnalités fortes qui vont apporter leurs talents à la communauté et structurer le roman.
Ce petit monde s'organise, se hiérarchise, développe une agriculture et remet en état les installations électriques. Mais ce succès attire aussi les convoitises et la colonie va devoir se défendre contre des gangs de pillards et mener la guerre contre Numéro Un, avec le soupçon de la présence de traîtres….

Les personnages sont bien campés et les relations du narrateur avec son père, crises et doutes d'adolescent, sont bien rendus. Les relations humaines sont décrites dans leur complexité, les récits des différents « colons » enrichissent le roman et nous font participer aux débats qui agitent cette société qui se reconstitue : liberté religieuse, démocratie ou dictature, mensonge ou vérité…
Commenter  J’apprécie          110
Titre : L'année du lion
Auteur : Deon Meyer
Editeur : Seuil
Année : 2018
Résumé : Une fièvre mystérieuse vient de provoquer l'anéantissement de quatre vingt dix pour cent de la population mondiale. Willem Storm et son fils font partie des survivants, ils errent dans une Afrique du sud livrée au chaos et aux bandes armées. Mais Willem est un homme de bonne volonté, un homme qui ne se résout pas à laisser le monde courir à sa perte. Ainsi, il fonde Amanzi, une colonie qui mènera ses habitants de l'ombre à la lumière, de la famine à l'autosuffisance alimentaire. Nico son fils est lui un guerrier hors-pair et un tireur hors-norme prêt à tout pour défendre la colonie harcelée de toutes parts. La relation entre ces deux hommes est compliquée mais lorsqu'un drame intervient Nico n'aura aucune pitié et ne laissera aucun répit aux assassins de son père. Alors commence l'année du lion.
Mon humble avis : On ne présente plus Deon Meyer, auteur surdoué de polars addictifs et fer de lance de la littérature sud-africaine (dans un style plus populaire que Doris Lessing ou le génial JM Coetzee). L'année du lion tranche avec ses productions habituelles, nous sommes ici plus proche de la route de Cormac Mc Carthy ou de Mad Max que d'un policier classique, nous sommes dans un récit post-apocalyptique peu original certes mais d'une puissance sans égale. En effet si l'on met de côté cette fin digne d'un film hollywoodien, cette fin terriblement décevante le texte de Meyer est un modèle d'efficacité et un régal de lecture. Nous avons ici affaire à un maître dans l'art de conter, un auteur qui articule son texte et son récit avec une maîtrise assez exceptionnelle. Oui l'année du lion est un roman addictif, un roman qu'on lit d'un trait tant la tension y est présente et le désir de tourner chaque page irrésistible. Les personnages, citons notamment Nico, Domingo ou Sofia, sont extrêmement bien campés, attachants, parfois irritants mais toujours justes et les aventures de cette poignée de survivants coupés du monde sont passionnantes, sans longueurs mais avec des pics de tension qui cloue le lecteur à son fauteuil (s'il en à un !) . Bref l'auteur sud-africain nous livre ici une dystopie réussie, un roman efficace qui, sans tutoyer les sommets de la route de McCarthy, se révèle être un modèle de bouquin plaisant et dynamique. Chapeau bas Mister Meyer !
J'achète ? : Certainement, tu trouveras dans l'année du lion tous les ingrédients d'un excellent roman populaire mais aussi un questionnement sur l'avenir du monde, sur la propension de l'homme à rebâtir sur des cendres, sur la possibilité d'une société meilleure également. Captivant, à n'en pas douter.
Lien : https://francksbooks.wordpre..
Commenter  J’apprécie          364
Un très bon Déon Meyer qui revisite sous l'angle de l'écologie le genre post-apocalyptique. Virtuose, ce spécialiste du polar conserve son sens du suspens haletant et capture notre attention de bout en bout. Par certains aspects L'année du lion fait penser à La constellation du Chien de Peter Heller. Une épidémie, la fin d'un monde, des rescapés, des bandes violentes, un petit avion cessna, la reconstruction.

Nous entrons dans la vie de Nico alors qu'il a 13 ans. 90% de la population mondiale a péri dans une épidémie de fièvre qui s'est propagée sur la planète à très grande vitesse via les aéroports, les grands rassemblements et autres regroupements humains. Dès les premières pages, on sait que son père, Willem Storm, va être assassiné qu'il est un homme digne et brillant, qui après le désastre a bâti une communauté. Si le meurtre reste le fil rouge ce captivant récit, c'est la construction de ce nouveau monde sur les ruines de l'ancien qui reste l'essentiel du récit.

Avec son père, Nico traverse l'Afrique du Sud à la recherche d'un lieu bien situé qui leur permettra de refonder une communauté d'humains et de repartir sur d'autres bases. Ils ne sont que deux mais Willem a chevillé au corps à certitude que l'homme est bon et qu'il peut surmonter cette apocalypse. Il est convaincu que le vrai drame de cette épidémie est la perte irrémédiable d'une culture et des connaissances que l'humanité a mis plusieurs millénaires à développer. Cultivé, Willem instruit son fils, il lui explique la démocratie romaine, la faune, la flore, la production d'électricité, la patience... Quand ils croisent la route d'Hennie As qui survole la région avec un petit avion Cessna, la construction de la communauté peut commencer. S'y ajouteront l'énigmatique Domingo; la scientifique Birdie ; le pasteur Nkosi ; le psychologue Nero ; l'énergique Béryl, la pisteuse Sofia et plusieurs milliers d'autres tous très différents.

La communauté va se doter d'un nom : Amanzi mais surtout d'une organisation permettant un fonctionnement optimal du groupe. Avec l'arrivée de nouveaux rescapés elle acquiert les compétences pour couvrir ses besoins essentiels : nourriture, santé, éducation mais aussi pour sa défense. Afin, de consigner la construction du projet Amanzi, Willem va enregistrer les témoignages de chacun. Ceux-ci vont fournir au lecteur un récit polyphonique même si le narrateur principal reste Nico. Chaque événement important sera relaté sous plusieurs angles de vue. le vécu de la Fièvre, l'exode, la faim, les raids de vandales, mais aussi des étrangetés qui sont autant d'indices semés ça et là mais dont on ne comprendra le sens qu'à la fin.

On suit avec intérêt les hypothèses de Déon Meyer sur la construction de ce nouveau monde, les savoir-faire nécessaires pour l'électricité, la construction, l'irrigation, l'élevage..., l'arbitrage entre démocratie et dictature bienveillante, la gestion des groupes antagonistes, le nécessaire « communisme » du début et l'émergence d'une forme de capitalisme.

Cette communauté pacifique va se trouver, outre les turbulences internes, confrontée à des raids de pillards, à des bandes violentes qui forceront Amanzi a repenser sans cesse son sytème de fonctionnement, sa défense, ses centres de décision et sa communication.

Face au cataclysme provoquée par cette Fièvre, Déon Meyer ne manque, cependant pas d'écrire un chapitre intitulé « ce que tu regrettes le moins ? » (de l'ancien monde) . Certains ne regrettent rien et sont plus heureux dans ce petit univers où tout doit être repensé, reconstruit ensemble, les uns avec les autres dans une réelle et nécessaire solidarité. Les choses détestées sont « Facebook, plus que tout (...) Les amis sur Facebook, ce n'était que ça, un public. (...) » L'inégalité profonde, les milliers de gens croisés quotidiennement dans un total anonymat, les embouteillages, le souci de l'effondrement du monde, l'impression de ne servir à rien, ...

La fin c'est la découverte du meurtrier et - comme dans tous les bons polars, elle est inattendue. Ce que l'on peut regretter c'est une conclusion très - trop rapide. La révélation faite, Meyer boucle en quelques lignes une affaire qui nous a tenu 600 pages. C'est le seul point faible de ce roman passionnant qui par ricochet livre une sérieuse critique de notre présent.

Commenter  J’apprécie          70
Ce n'est pas que le polar soit un genre mineur mais de Deon Meyer comme d'autres auteurs, le lecteur attend (aussi) qu'il montre son savoir faire dans un autre genre. C'est fait pour l'écrivain sud-africain avec L'année du lion, récit post apocalyptique très ambitieux. Rien à voir avec La route de Cormac McCarthy si ce n'est le début : un père et un fils seuls face aux dangers du monde : chiens hargneux ou rescapés violents d'une Fièvre qui a terrassé 90% des humains. Mais très vite apparaissent les enjeux : construire une société nouvelle en agrégeant les capacités des survivants qui acceptent de participer à cette aventure. Deon Meyer mélange une narration classique avec les témoignages de certains de ces pionniers d'un nouveau monde qui non seulement racontent leur propre épopée mais donnent également un autre regard. le romancier est évidemment toujours aussi efficace dans les scènes d'action, comme dans un western de la plus belle eau, mais son propos s'élargit à la question de l'autorité et de la vie en commun jusqu'à même interroger la nature humaine, sa capacité ou non à devenir un animal social. Sans oublier cette relation père/fils et le sujet de la transmission. Les toutes dernières pages de L'année du lion offrent une explication à la pandémie qui a dévasté le monde ainsi qu'un rebondissement qui touche de près le narrateur, adolescent aux moments des faits. Ce n'était pas vraiment nécessaire : sans ces éclaircissements superfétatoires, le livre aurait été presque parfait : intense, dense et captivant de bout en bout.
Lien : https://cin-phile-m-----tait..
Commenter  J’apprécie          150




Lecteurs (1959) Voir plus



Quiz Voir plus

Quiz sur le livre "13 heures" de Deon Meyer.

Quel objet tient Alexandra dans sa main quand elle se réveille dans la bibliothèque de Brownlow Street ?

un livre
un couteau
un pistolet

10 questions
15 lecteurs ont répondu
Thème : 13 Heures de Deon MeyerCréer un quiz sur ce livre

{* *}