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Yves Michaud (Directeur de publication)
EAN : 9782738111234
276 pages
Odile Jacob (31/01/2002)
2/5   2 notes
Résumé :
Les enjeux de la nature aujourd'hui et demain : sciences de la vie, alimentation, agriculture, environnement et pollution, précautions et risques.

L'Université de tous les savoirs : une approche contemporaine des différents domaines de la connaissance dans un esprit qui est à la fois celui du bilan encyclopédique et celui du questionnement d'avenir.

Contributions, notamment, de Claude Fischler; Didier Houssin, Axel Kahn, Pierre Lascoume... >Voir plus
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
(…) leurs impacts (des problèmes d’environnement contemporains) ne sont plus locaux, et par là même souvent réparables, mais globaux. Ce qui rend extrêmement difficile la gestion politique des problèmes : il faudrait pouvoir les gérer internationalement. Or, nous sommes très loin de ce que pourrait être une gestion internationale, fondée sur des accords dûment respectés, de ces biens communs planétaires que sont devenues l’atmosphère ou la biodiversité. Lorsque les Etats s’inquiètent des conséquences bellicistes des problèmes écologiques à venir, c’est toujours dans la perspective de la défense de leurs intérêts nationaux, ce qui en l’occurrence peut être totalement contre-productif.

(…) « le développement (durable) (…) répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs » : ce qui implique qu’on ne mette pas en danger « les systèmes naturels qui nous font vivre : l’atmosphère, l’eau, les sols et les êtres vivants ». (…) l’écologie démocratique repose sur les trois piliers suivants.

- En premier lieu la mise en œuvre du principe de précaution, c'est-à-dire du principe qui, face à un risque incertain de dommages graves dans les domaines environnementaux et sanitaires, nous incite à agir pour le prévenir à la source, sans attendre la certitude. Entendu comme une règle de droit destinée à s’appliquer aux décideurs technologiques et non comme un simple principe de politique publique, ce principe devrait inciter les industriels agissant dans des domaines sensibles à instaurer des procédures d’exploration du danger, à l’instar des indus-tries pharmaceutiques.
- En second lieu l’instauration de procédures participatives venant appuyer les institutions représentatives. La plus importante de ces procédures est la conférence de citoyens. Il s’agit de réunir des citoyens ordinaires, de les former puis de les confronter à des experts défendant des positions contradictoires en vue de les amener à pro-poser des recommandations sur un sujet touchant des questions de choix technologiques. Etrangers aux logiques par-tisanes et aux lobbies, ces citoyens raisonnent autour de l’intérêt général. Leur avis n’est que consultatif, la responsabilité de la décision incombant aux seuls politiques.
- L’écologie industrielle forme le troisième pilier. Il s’agit alors de conduire nos sociétés à un fonctionnement quasi cyclique, comparable à celui des écosystèmes naturels. Dans un premier temps, il s’agit d’amener le plus grand nombre d’industriels à utiliser comme ressources les déchets ou sous-produits d’autres industriels. De façon plus prospective, l’objectif est de trouver des procédés de fabrication fonctionnant par addition et non par extraction de matière, en recourant notamment à des nanorobots agençant et recyclant la matière à froid et à l’échelle atomique ou moléculaire, etc.
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Le monde ne manquera pas de pétrole dans les vingt prochaines années mais la question se posera à l’horizon 2050. Dès que le pic de production sera en passe d’être atteint, le renchérissement du prix du pétrole poussera à concentrer son utilisation sur ses usages à plus forte valeur ajoutée,essentiellement les secteurs du transport ou de alchimie où il n’est pas aujourd’hui substituable. Quant au gaz, même si les ressources sont plus durables, son développement restera obéré par son coût de transport. Enfin l’usage du charbon sera de plus en plus handicapé par les émissions de gaz carbonique (effet de serre). Le bouclage du bilan énergétique supposera donc des politique d’économies d’énergie volontaristes, une énergie nucléaire mieux acceptée au plan mondial et des progrès de compétitivité des énergies renouvelables. Le passage à une économie post pétrolière est très difficile à dater compte tenu des ruptures possibles au plan de la croissance démographique, de l’organisation de la société avec une dématérialisation des échanges, ou encore des ruptures technologiques. Je citerai le développement des ressources d’hydrocarbures non conventionnelles telles que les schistes bitumeux ou les hydrates de gaz ou encore le développement de technologies nouvelles telles que la pile à combustibles.
Quoi qu’il en soit, il faut dès aujourd’hui prolonger et intensifier les efforts d’économies d’énergies et les encouragements aux filières alternatives.
Le rôle du citoyen dans les choix de la politique énergétique sera fondamental. Sommes-nous prêts, en tant que citoyens, à réduire nos déplacements, à accepter le covoiturage ou à payer plus cher notre combustible, ou notre véhicule, pour réduire les émissions de CO2 ?
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Les cinq piliers d’un développement plus durable sont :

- Premier pilier : protéger la nature et la capacité de celle-ci à maintenir l’homme sur la planète (biodiversité, eau potable, sols arables).

- Deuxième pilier : protéger la santé et la sécurité de l’homme contre les effets de sa propre activité industrielle : non-toxicité, non-accumulation de métaux lourds, non-destruction de la couche d’ozone, etc. : c’est un problème de type qualitatif !

Ici se trouve une première coupure, le passage de la protection de l’environnement à une compétitivité plus élevée.

- Troisième pilier : réduire les flux de matières et d’énergie à travers l’économie (pour éviter d’une part l’acidification de la planète et d’autres part des guerres autour de ressources, pour permettre le développement des pays moins développés ; limiter les émissions de gaz CO2) : c’est un problème de type quantitatif !

Ici se trouve une deuxième coupure, le passage d’une économie durable vers une société durable.

- Quatrième pilier, l’écologie sociale : renforcer la durabilité des structures sociales et d’autogestion (communauté contre la solitude et l’isolement, travail contre chômage, le partage – prêt – échange des biens au lieu de la consommation).

- Cinquième pilier, l’écologie culturelle : le rapport du MITI 1995 sur les déchets, la conception de l’usine RAV4, la stratégie des prés communautaires, l’économie régionale.
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L’alimentation de demain sera ce qu’en décidera le citoyen-consommateur :
- elle peut être encore plus sûre et plus saine ;
- elle peut être mieux adaptée aux modes de vie et aux particularités de chaque groupe de consommateurs (risques liés au patrimoine génétique, stade physiologique, conditions d’environnement,…) ;
- elle peut aussi améliorer le bien-être, diminuer les facteurs de risque et ralentir l’apparition des pathologies liées au vieillissement et en même temps participer à la réduction des dépenses de santé.
Mais ceci ne peut être atteint qu’au prix d’efforts et de réflexions suffisants :
- efforts financiers : la part du budget des ménages consacrée à l’alimentation ne peut continuer à baisser impunément ;
- efforts en matière d’éducation de la part des pouvoirs publics : formation initiale à la nutrition et à l’hygiène ;
- efforts en matière d’information de la part de tous les acteurs de la chaîne alimentaire et des médias. Il faut cesser de chercher le sensationnel, abandonner la communication politico-médiatique et au contraire, fournir au consommateur une information claire quant à la hiérarchie des risques aux quels il peut être exposé lors de l’acte alimentaire ;
il faut enfin que chacun fasse l’effort suffisant pour avoir un comportement responsable face à son alimentation.
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La précaution n’est pas l’inaction. (…) Si les doutes sont légitimes mais peu étayés, il faut prioritairement poursuivre les travaux de recherche. (…) « le principe de précaution définit l’attitude que doit observer toute personne concernant une activité ont on peut raisonnablement supposer qu’elle comporte un danger grave pour la santé et la sécurité des générations actuelles ou futures, ou pour l’environnement. Il s’impose spécialement aux pouvoirs publics qui doivent faire prévaloir les impératifs de santé et de sécurité sur la liberté des échanges entre particuliers et entre Etats. Il commande de prendre toutes les dispositions permettant, pour un coût économiquement et socialement supportable, de détecter et d’évaluer le risque, de le réduire à un niveau acceptable et, si possible, de l’éliminer, d’en in-former les personnes concernées et de recueillir leurs suggestions sur les mesures envisagées pour le traiter. Ce dispositif de précaution doit être proportionné à l’ampleur du risque et peut être à tout moment révisé ».
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