Le sujet : comment aller bien ? Comment méditer ? Leçon de vie et de lâcher prise qui ne dit pas son nom.
Mon avis : un livre intéressant en cela qu'il cherche à déculpabiliser le lecteur, idéalement déjà pratiquant de
méditation, sinon à mon avis ses propos sont un peu absconds. Mais le souci, c'est que si on pratique déjà, et qu'on n'est pas débutant (comme c'est mon cas), bah on sait déjà tout ce qu'il nous indique comme libérateur, sur le ton du gourou bien content de lui, qui en apprend une bien bonne à des disciples qui découvrent la pratique. Bon. J'avoue que j'ai bien aimé le début, tonique, un peu irrévérencieux sans l'être vraiment, plutôt amusant. La suite, plus répétitive, quoi qu'intéressante, m'a plus ennuyée. Après, je pense que les discours, même bien dits, même bien argumentés, ne sont rien dans ce domaine sans une pratique régulière, assidue, sans autre but qu'elle-même, pour voir. Et c'est justement son discours. On est en boucle, et tout est dit en moins de mots.
Pour autant, j'ai quand même pris plaisir à lire plusieurs passages, justement parce que mon expérience de méditation, despuis des années, rejoint la sienne dans les constats, même si je n'en ai pas fait ma vie ni mon gagne-pain. Cependant, je ne suis pas d'accord avec ses analyses des mots qui entourent tout ça, qui relèvent parfois je dirais presque d'une certaine mauvaise foi pour mieux étayer son propos et sembler livrer une vérité inédite. Dommage. Parce qu'en plus, pour le coup, en cherchant autant la petite bête linguistique et sémantique, en pinaillant, en décortiquant parfois outrageusement, voire en allant jusqu'à une opposition à une prétedue position dominante (que je n'avias pas vue ni perçue, pour ma part) qui ressemble plus à une pose qu'autre chose, il n'est pas du tout un exemple du propos qu'il prétend tenir et servir, c'est même le contraire, puisqu'on vire parfois à la prise de tête bien inutile...
Dommage aussi que le titre, vaguement provocateur, mais pas tant que cela pour le milieu terriblement roué au marketing des ouvrages de "développement personnel", ne soit pas plus explicite sur le contenu du bouquin.
Du coup, au final, j'ai bien aimé ce livre, même au détour de quelques agacements ponctuels. Mais je me demande quand même à qui il s'adresse exactement... A ceux qui pratiquent et auraient besoin de se reconnaître dans son raisonnement ? (mais si vraiment on a le même, on a passé un cap où justement la reconnaissance me semble superflue). A ceux qui débutent ? (mais peuvent-ils y accéder sans un passage plus contraignant de la pratique avant l'accès au lâcher-prise ? Je pense là à une citation de
Louis Jouvet -il me semble... ou Charles Dulin ? Merdoum j'ai oublié !-, que je trouve très juste, sur la liberté dans les contraintes -applicable ailleurs qu'au théâtre). Bref, je pourrais continuer longtemps, preuve quand même, si'l en est, que ce livre m'a interpelée, quoique j'en dise !
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