Karneval, tome 23

Karneval continue sur sa bonne lancée pour mon plus grand plaisir et bien que j'espace mes lectures, c'est toujours avec plaisir que je me replonge dans les aventures de Naï et Gareki.

Pour ce tome vingt-trois, il n'y a pas beaucoup d'action mais on sent que nous sommes sur la dernière ligne droite et ce que l'on voit reste tout à fait prenant. Pas besoin de grands combats pour retenir notre curiosité et notre intérêt. Et c'est plutôt chouette de faire ce constat.

Depuis la disparition de Naï, nous avons trois arcs narratifs, si je puis dire. Naï en premier lieu qui se retrouve prisonnier de Kafka. On a l'impression que le jeune héros est sur une voie toute particulière, dans le sens où il est enfin face à sa destinée. Il est seul face à cette situation ce qui est assez angoissant à voir et en même temps, je pense que c'est quelque chose qu'il doit affronter sans aide extérieur. Pas facile à regarder, c'est certain, surtout vu le caractère du jeune homme qui est la gentillesse et la naïveté incarnée. le fait de côtoyer l'ennemi nous permet aussi d'en apprendre un peu plus. On ne va pas changer d'avis quant au fait qu'il faut arrêter Kafka, mais comprendre l'ennemi est toujours intéressant.

Deuxième arc : les équipes des deux premiers vaisseaux. Plus dans l'action, on retrouve nos héros en mission d'espionnage. Là encore, on se rapproche de l'ennemi et bien qu'il ne se passe pas grand-chose dans ce tome de Karneval, il y a tout de même cette menace latente qui plane au-dessus de nos héros et qui n'a rien de bien réjouissant. Mais on se rapproche de la fin, et clairement, c'est l'ambiance à laquelle on s'attend. Voir les fantassins en action donne aussi du dynamisme à l'histoire en évitant ainsi que le tout soit trop « plat ».

Troisième arc : Gareki et Akira. Probablement le duo le plus improbable, surtout connaissant leurs personnalités respectives, mais aussi le meilleur choix possible. Si Gareki dévergonde un peu le médecin en chef qui décide enfin de sortir des rangs, Akira, lui, est celui qui a permis à notre jeune héros de développer son potentiel et son désir de faire quelque chose de concret de sa vie. Et la dynamique donne quelque chose de drôle, contre toute attente, mais sublime aussi les deux personnages. Les scientifiques ne restent pas sur la touche et ça j'adore.

Petit point final qui reste, on va le dire anecdotique en soi, mais tout de même : la signification de Karneval. Pour moi, c'était un jeu de mot avec carnaval sur lequel la mangaka joue beaucoup : costume, spectacle de Circus (où même le nom de l'organisation joue sur le côté festif), mais c'est bien plus que cela. Je ne sais pas si l'information aura un gros impact sur la suite, cependant je trouve sympathique que l'on ait une explication sur le sujet.

Un tome réussit qui maintient ma curiosité et qui joue toujours sur ce groupe très soudé face à une menace globale. Ce sont les interactions humaines que j'apprécie le plus dans le manga, et l'auteur me comble parfaitement à ce niveau-là. Je croise les doigts pour que l'intrigue soit à la hauteur jusqu'à la fin.

Ca commence à manquer un peu de dynamisme... alors ça me plaît de toujours en découvrir plus sur l'univers comme la planète Karneval, ou encore de voir les membres de Circus en groupe, partant chacun pour retrouver des membres de Kafka. Mais j'attends quelques combats pour redynamiser le récit. le point de vu de Kafka peut être intéressant à exploiter à travers les yeux de Nai.