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3,51

sur 423 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
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Après avoir lu Un fond de vérité, je remonte le cours de la bibliographie de Zygmunt Miłoszewski pour mon plus grand plaisir.
Varsovie, juin 2005. le juge Teodore Szacki est appelé suite à un crime commis lors d'un stage de thérapie de groupe organisé, dans un ancien monastère, par Cezary Rudzki, psy de son état. La victime a une broche à rôtir dans l'oeil, avouez que ce n'est pas banal. L'affaire commence tranquillement et parait même à Tedore, quelque peu ennuyeuse, tout comme le début de l'histoire. La suite me donnera tort, l'enquête n'est pas des plus classiques, que nenni, n'oubliez pas qu'il y a du psy sous jacent et les vieux démons remontent à la surface
La Pologne a quitté le giron russe, mais les habitudes ont la vie dure ainsi que les renseignements, généraux ou pas. Tout ceci a des relents fétides et glauques ce que vérifie une fois de plus notre juge. L'histoire mouvementée de ce pays est partie prenante de la vie polonaise et, donc, du meurtre, tout comme Varsovie, personnage à part entière de ce polar.
Théodore Szacki, toujours aussi complexe, humain, rigide du col mais capable de grand écart. Je trouve la même construction, à chaque début de paragraphe : le petit journal des nouvelles du jour, sans oublier la sacro sainte météo, on n'est jamais assez bien informé !
J'ai passé une très agréable nuit blanche en compagnie de Monsieur le Juge par la grace de de l'écriture de Zygmunt Miłoszewski vive, descriptive, qui sait maintenir le suspens, jusqu'à un final inattendu et un peu amer.
J'attends avec impatience de retrouver Teodore Szacki dans de nouvelles aventures.
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1er tome d'une trilogie consacré au procureur Teodore Szacki,Les Impliqués est vraiment un tome d'introduction qui permet de faire connaissance et d'entrer dans la vie de Szacki.
On s'intéresse autant, si ce n'est plus, à son quotidien plus ou moins morne avec son début de crise existentielle à l'approche de la quarantaine, le passé de la Pologne avec des blessures non refermées et des secrets qui doivent rester cachés,son présent (de 2005 avec pour chaque journée en introduction les gros de l'actualité), qu' à l'enquête,un meurtre pendant une thérapie.

j'ai vraiment aimé et on sent une volonté forte de la part de MILOSZEWSKI de ne pas fuir l'histoire de son pays et son passé proche et à travers le polar de faire un vrai travail de mémoire.

après ce bon départ j'en serai pour Un fond de vérité son second roman
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J'avais vu le nom de Zygmunt Miloszewski passer très souvent sur instagram et je me suis dit qu'il fallait que je le découvre. A travers son personnage phare, le procureur Teodore Szacki, l'auteur nous fait découvrir la Pologne contemporaine mais aussi la Pologne communiste d'après guerre.
La construction m'a rappelé un peu celle d'Agatha Christie, plusieurs personnages, un huis-clos, des indices qui s'accumulent mais sans que l'on puisse rien en déduire et tout d'un coup à la fin le héros déballe tout et explique son raisonnement.
Très bon moment de lecture, même si la première partie du roman est assez lente. A réitérer.
Henry Telak est retrouvé mort une broche de cuisson enfoncée dans l'oeil suite à une séance de psychothérapie de groupe. le procureur mène l'enquête.
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Un polar qui se passe à Varsovie, c'est une première pour moi ; et cet "exotisme" est-européen est un des charmes de ce livre, par ailleurs intéressant par son arrière-plan historique polonais.
L'intrigue m'a tenue en haleine, et j'ai aimé la personnalité de l'enquêteur, un jeune procureur d'une trentaine d'années qui ne sait plus très bien où il en est dans son couple.
L'écriture est acérée, comme l'esprit de l'enquêteur, et ne manque pas d'un humour souvent noir...
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Varsovie, Henryk Telak meurt alors qu'il participe à une thérapie de groupe , appelée "la constellation familiale". Nous suivons le procureur Szacki qui mène l'enquête avec le policier Kuzniecov.
J'ai été très intéressée par cette forme de thérapie, par le jeu de dupes auquel se livrent les participants avec un maître du jeu (bien sur)...
Un éclairage mesuré sur les pratiques de la police politique polonaise permet d'appréhender le passé de Telak.
Quelques longueurs.
La vie du procureur, personnage central, cadence l'avancement de l'enquête. Engoncé dans une vie ordinaire, ce procureur ne sait pas s'il doit rester fidèle à sa femme ou continuer à avoir une "aventure" extra conjugale". Une description acide des femmes : sa femme portant une chemise de nuit d'un autre âge, les auréoles sur ses chemisiers, la supposée grosseur ou pas de son amante, la séance des chaussures, l'onanisme dans les toilettes, sa cheffe qui est décrite comme un laideron,...
Des petites phrases assez masochistes émaillent ce récit. Un rapport aux femmes qui m'a dérangé.







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Au cours d'une session de thérapie de groupe, un chef d'entreprise polonais est retrouvé assassiné, une broche à rôtir plantée dans l'oeil. le procureur Teodore Szacki, trentenaire désabusé autant par son travail que par la routine dans laquelle s'embourbe son mariage, est chargé de superviser l'enquête. Or cette affaire entamée à contrecoeur et envisagée d'abord comme un vol crapuleux banal qui aurait mal tourné, s'avère en fait bien plus complexe et délicate qu'il y paraissait au premier abord.
Ca commence à un rythme assez lent, comme une enquête policière classique qui pourrait être transposée dans n'importe quel pays. Seuls les noms polonais imprononçables qui donnent une touche d'exotisme. Mais au fur et à mesure des révélations, le passé communiste de la Pologne va remonter à la surface. C'est d'autant plus intéressant que, personnellement, je ne connais finalement de ce pays que les clichés qui y sont attachés.
C'est un très bon polar, avec un personnage principal assez attachant dont je lirais les enquêtes suivantes avec un grand plaisir.
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Un thriller, un bon, avec pour héros un procureur ; d'après ce qui est dit, en Pologne ce sont les procureurs qui mènent les enquêtes, plus que les policiers qui eux courent après les méchants, les attrapent et les remettent au procureur.

Le héros donc s'appelle Teo(dore) Szacki, il est procureur de district avec un statut particulier qui lui permet de ne s'occuper que de meurtres ; sa chef est Janina Chorko procureur de la République, rattachée au tribunal de grande instance de Varsovie Centre, une femme remarquable dans son travail mais austère et laide. La beauté d'une femme compte beaucoup pour Szacki, - ou est-ce pour l'auteur ? Notre procureur est marié à Weronica - mais les relations ne sont pas toujours très bonnes - et ils ont une petite Hela ; très sensible au charme des femmes, les observer, les désirer est son hobby...

Quand le commissaire Oleg Kuzniecov l'appelle un dimanche matin, c'est pour qu'il vienne s'occuper d'un meurtre qui a eu lieu dans une partie d'une église réservée à des réunions de groupes ; un psychologue, Rudski, avait fait venir pour le week end quatre de ses patients, dont Henry Telak, qui a été découvert le dimanche matin mort d'une broche à rotir plantée dans un oeil.
La thérapie de groupe suivie par les patients du Dr Cezary Rudski s'appelle "thérapie de la constellation familiale", une sorte de théâtralisation des évenements passés avec les proches, vivants ou morts des patients, théorie éllaborée par Bert Hellinger, un psychothérapeute allemand, dans les années 1990 ; cette thérapie consiste en de très impressionnants jeux de rôles et psychodrames. Alors, puisqu'ils ont joué les rôles de familiers de Henry Telak, le mort, et que ce jour-là la thérapie a été interrompue un peu brutalement, serait-il possible que l'un des trois co-patients l'ait tué ? H. Telak, d'après son psy, se reprochait et se sentait coupable d'être parti de chez lui à 16 ans ; ses parents étant morts dans un accident de voiture peu de temps après et il n'avait pas eu le temps de leur faire ses adieux.
Petit à petit, une autre possibilité se fait jour : celle qui trouve ses racines dans le passé communiste de la Pologne, et peut être qu'un historien un peu parano va pouvoir l'aider...
Dans le même temps Teodore Szacki tombe amoureux d'une jeune journaliste venue l'interviewer, Monika, et peu de temps après, des hommes se prétendant de l'Agence de la Sécurité intérieure interrogent la jeune femme ; qui sont-ils et que veulent-ils ? le jeune procureur sent les mailles d'un filet se resserrer autour de lui.
Grâce a une reconstitution, le procureur accompagné de Oleg son ami policier, trouvera le fin mot de l'histoire ; mais ne s'est-il pas accidentellement approché trop près de gens dangereux et menaçants, mafia ?, anciens communistes ?

Avant chaque nouveau chapitre se trouve un genre de résumé de communiqués de presse pour le jour en question : début le dimanche 5 juin 2005, fin le lundi 18 juillet ; on y apprend ce qui s'est passé d'important en Pologne ce jour-là. Les choses ne sont pas simples dans ce pays, l'auteur y dénonce en particulier une certaine corruption de la Justice, une architecture moderne plutôt laide, une société qui se tourne vers l'Europe mais qui est encore prise dans des lourdeurs administratives héritées du passé.

L'intrigue, le sujet et le personnage sont originaux, le roman est agréable à lire et prenant ; le lecteur (la lectrice) a bien envie de continuer un bout de chemin avec l'honnête bien que désabusé procureur Szacki...
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Un polar, mais polonais, voilà qui change un peu des anglo-saxons et autres nordiques. L'enquête se déroule en 2005, à Varsovie, elle est menée par le Procureur Teodore Szacki, assisté par un commissaire de police, Kuzniecov.

Au cours d'un week-end de thérapie sur les constellations familiales, l'un des participants est retrouvé mort dans sa chambre, une broche à rôtir lui ayant traversé l'oeil et le crâne. le Procureur aura fort à faire pour remonter jusqu'au meurtrier, égaré souvent sur de fausses pistes par des interlocuteurs retors.

Lien : http://legoutdeslivres.canal..
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"Les Impliqués" nous emmène en Pologne, au mois de juin 2005. L'histoire débute un dimanche, jour a priori plus calme pour le procureur Teodore Szacki : il s'emploie alors à faire oublier ses absences de la semaine et à décrocher la médaille du meilleur père et du meilleur mari. Ce dimanche-là, le téléphone l'arrache pourtant à sa vaisselle pour le charger d'une étrange affaire de meurtre. Les participants d'une thérapie collective, dirigée par le docteur Cezary Rudzki, ont retrouvé le corps sans vie de l'un des leurs, tué d'une broche à rôtir dans l'oeil.

Dès le départ, les soupçons du procureur s'orientent vers les patients du docteur Rudzki, voire vers le thérapeute lui-même : la méthode employée en thérapie semble pour le moins peu orthodoxe. Mettant au centre le passé des intervenants, elle fait remonter le passé et risque, pense le procureur, de réveiller des souvenirs dangereux.

L'auteur nous invite donc à suivre l'enquête du procureur Szacki : désenchanté tant par sa vie privée que professionnelle, le héros qu'il met en scène est fatigué. Il s'ennuie dans son existence trop routinière et semble en quête de sens, à tous les niveaux. Ses recherches l'entraînent à remonter le temps, à une époque fortement marquée par le communisme, la suspicion et les intimidations. Un passé qui semble d'ailleurs toujours dangereusement d'actualité et dont il ne fait pas bon réveiller les démons...

Dans cette enquête laborieuse et atypique, Zygmunt Miloszewski malmène son héros et égratigne au passage son pays : il décrit avec cynisme son fonctionnement, son patrimoine, ... Aujourd'hui encore, les stigmates du passé déteignent sur Varsovie et en marquent le quotidien.

Petite particularité, chaque chapitre débute par une rétrospective, essentiellement polonaise, des événements du jour : un petit rappel qui permet de se situer dans le temps et de visualiser le décor. Sous la plume de Zygmunt Miloszewski, l'ambiance y est particulière : un peu glauque, des couleurs fanées, poussiéreuses. Un environnement qui colle à merveille à l'intrigue, tout comme le caractère de ses personnages. Appréciant les romans policiers, j'ai beaucoup aimé cette découverte : un héros désabusé, bien loin d'être parfait, une enquête difficile, une représentation sans concession de Varsovie, ... Affaire à suivre !
Lien : http://nahe-lit.blogspot.be/..
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Voila un polar original d'abord parce que c'est un procureur et non un policier qui mène l'enquête, c'est le cas en Pologne, et de fait l'auteur en fait le personnage principal. Les investigations sont donc menées plus, avec comme fil rouge, la Justice que la chasse à l'homme.
Le paysage de l'histoire étant une thérapie, nous traversons les différents états psychologiques des personnages avec en plus une "histoire à tiroirs". J'avoue que par moments, je ne savais plus tres bien où j'en étais et qui était qui.
La complexité de l'ensemble nous oblige à une attention soutenue et j'avoue que c'est un livre dont je me souviendrai. Bien sûr, l'arrière-plan des services secrets communistes n'y est pas étranger.
Par contre, les nombreuses descriptions des rues et quartiers de Varsovie m'on laissé de marbre, aucune image ne me venait à l'esprit et la difficulté à retenir les noms propres m'a ete un peu penible.

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